FR2593571A1 - Dispositif d'ancrage d'une extremite de jonc rigide, notamment a base de fibres de verre - Google Patents

Abstract

Ce dispositif, du type comprenant une première pièce tubulaire de diamètre intérieur correspond au diamètre extérieur du jonc, de manière à pouvoir coulisser sur celui-ci et comportant une surface extérieure conique s'étendant sur au moins une partie de sa longueur, et une seconde pièce tubulaire destinée à être engagée sur la première et comportant un passage central délimité sur au moins une partie de sa longueur par une surface conique, de conicité correspondant sensiblement à celle de la surface extérieure de la première pièce, est caractérisé en ce que la partie avant 6 de la première pièce 3, c'est-à-dire la zone de celle-ci correspondant à sa plus petite section est constituée par une bague circulaire à partir de laquelle s'étendent jusqu'à l'extrémité postérieure de ladite pièce un certain nombre de fentes longitudinales 8. Application à la fixation d'une extrémité de jonc. (CF DESSIN DANS BOPI)

Description

"Dispositif d'ancrage d'une extrémité de jonc rigide,
notamment à base de fibres de verre"
La présente invention a pour objet un dispositif d'ancrage d'une extrémité de jonc rigide, notamment à base de fibres de verre.

II est connu de réaliser des joncs constitués par un faisceau de fibres de verre parallèles aglomérées par une résine synthétique.

Ces joncs sont généralement utilisés dans des applications qui nécessitent au moins l'une des conditions suivantes : bonne tenue en traction, bonne tenue à la corrosion, bonne isolation électrique.

C'est ainsi que de tels joncs peuvent être utilisés pour le haubannage d'édifices, pour réaliser l'ancrage de blocs servant à tenir des talus de terre, ou encore pour former un écarteur diélectrique de deux conducteurs parallèles sous tension électrique (suspension des fils d'alimentation électrique des locomotives).

Ces joncs, compte tenu de leur structure posent un problème de fixation de leurs extrémités.

Une première solution consiste à coller une extrémité du jonc à l'aide de résine à l'intérieur d'une attache métallique tubulaire.

Une seconde solution consiste à réaliser le coincement du jonc à l'intérieur d'une attache métallique dont l'orifice central est délimité par des surfaces en forme de cônes successifs, et à remplir avec de la résine les évidements existant entre l'attache et le jonc. Ces deux solutions offrent des caracteristiques de tenue qui sont limitées par les propriétés des résines utilisées. En outre, la mise en oeuvre de ces résines est souvent délicate à effectuer sur un chantier, car elle nécessite des dosages précis ainsi qu'un environnement strict (absence de poussière, température, degré hygrométrique).

Or, les conditions rencontrées sur les chantiers sont le plus souvent incompatibles avec une bonne préparation et une bonne polymérisation des resines.

Une autre solution consiste à casser la résine au niveau de l'extrémité à fixer et à ménager dans le jonc un trou axial, en vue de permettre l'épanouissement des fibres de verre situées au niveau de cette extrémité. Ces fibres peuvent alors être pincées mécaniquement entre un cône mîle et un cône femelle pour réaliser une fixation du type de celles mises en oeuvre avec des fibres textiles telles que des fibres polyester.

Cette dernière solution présente l'inconvénient de "déranger" la position des fibres de verre et de créer un point de faiblesse au niveau du changement de direction des fibres, résultant de l'introduction de celles-ci antre deux parties coniques. En effet, ce changement de direction correspond souvent à un point de cassure favorisé par la désolidarisation des fibres et de la résine lors de la mise en place du cône intérieur.

La présente invention vise à remédier à ces inconvénients.

A cet effet, le dispositif qu'elle concerne, du type comprenant une première pièce tubulaire de diamètre intérieur correspondant au diamètre extérieur du jonc, de manière à pouvoir coulisser sur celui-ci et comportant une surface extérieure conique s'étendant sur au moins une partie de sa longueur, et une seconde pièce tubulaire destinée à être engagée sur la première et comportant un passage central délimité sur au moins une partie de sa longueur par une surface conique, de conicité correspondant sensiblement à celle de la surface extérieure de la première pièce, est caractérisé en ce que la partie avant de la première pièce, c'est-à-dire la zone de celle-ci correspondant à sa plus petite section est constituée par une bague circulaire à partir de laquelle s'étendent jusqu'à l'extrémité postérieure de ladite pièce un certain nombre de fentes longitudinales.

Ces fentes dont le nombre (3 ou 4 par exemple) est fonction de la section du jonc à fixer, délimitent un certain nombre de segments qui sont maintenus les uns aux autres par la bague. Lors d'un déplacement axial relatif de la première pièce par rapport à la seconde, les segments agissent à la façon d'une mâchoire, ayant tendance à fléchir vers l'intérieur, ce qui correspond à un serrage de la mâchoire. Le fléchissement des segments est de plus en plus important lorsque l'on s'éloigne de la bague en direction de l'extrémité libre de ceux-ci. Il est ainsi obtenu une progressivité du serrage qui augmente en direction de l'extrémité libre du jonc, favorisant la tenue du jonc sans modifications de l'arrangement des fibres, de telle sorte que la tension de rupture de ce jonc à la traction est très élevée.

Ce dispositif d'ancrage purement mécanique est très avantageux car permettant un montage simple sur un chantier en faisant abstraction des risques liés aux conditions d'environnement, et en permettant soit d'attacher une extrémité du jonc, soit de réaliser une reprise d'effort en un point quelconque sur la longueur de celui-ci.

L'angle du cône est défini pour que, après un premier serrage le dispositif soit autoserrant, c'est-à-dire pour que tout effort de traction exercée sur le jonc ait tendance à provoquer un mouvement relatif des deux pièces correspondant à une accentuation de l'effort de serrage des segments.

Avantageusement, la bague disposée à l'extrémité avant de la première pièce est de forme cylindrique et son diamètre extérieur est inférieur au diamètre de l'évidement de la seconde pièce dans laquelle elle est logée en position de serrage.

Ce libre déplacement de la bague ne nuit donc pas au déplacement relatif des deux pièces et ne risque pas de s'opposer au serrage.

Selon une autre caractéristique de l'invention la première pièce comporte, faisant saillie de sa paroi intérieure et à proximité de son extrémité postérieure une lèvre, continue ou non, faisant saillie vers l'intérieur.

Lors du premier serrage cette lèvre vient s'inscruster dans le jonc et évite le glissement de la première pièce sur celui-ci, favorisant ainsi le déplacement relatif des deux pièces et par suite la rapidité et la qualité du serrage.

Avantageusement, I'angle des surfaces coniques respectivement extérieure de la première pièce et intérieure de la deuxième pièce est inférieur ou égal à 20 degrés.

En outre, selon une possibilité les moyens de déplacement de la deuxième pièce par rapport à la première pièce sont constitués par un écrou destiné à venir se visser sur l'extrémité postérieure filetée de la deuxième pièce et portant une douille coaxiale de diamètre réduit destinée à venir prendre appui contre la paroi postérieure de la première pièce.

De toute façon, I'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif
Figure I en est une vue en perspective éclatée ;
Figure 2 et 3 en sont deux vues en coupe longitudinale, en cours de montage et après montage sur l'extrémité d'un jonc ;
Figure 4 est une vue d'un diagramme indiquant la valeur des contraintes radiales F exercées sur le jonc en différents points de la longueur L du dispositif.

Le dispositif représenté au dessin, destiné à réaliser l'ancrage d'une extrémité d'un jonc 2, comprend une première pièce 3 destinée à être engagée sur le jonc, une seconde pièce 4 destinée à être engagée sur la première pièce 3 et un écrou 5 destiné à être engagé sur la deuxième pièce 4 et à prendre appui sur la première pièce 3.

La première pièce 3 comprend une extrémité avant constituée par une bague 6 cylindrique dont la section intérieure est au moins égale à la section extérieure du jonc 2. A partir de cette bague, la pièce 3 comprend une partie présentant une surface extérieure 7 conique, cette partie comportant des fentes longitudinales 8 s'étendant sur toute sa longueur, délimitant un certain nombre de segments 9. A l'extrémité postérieure des segments 9 est ménagée une ièvre 10 faisant saillie vers l'intérieur.

La seconde pièce 4 comporte un évidement central 12 présentant une partie avant 12a cylindrique, de diamètre supérieur au diamètre extérieur de la bague 6 de la première pièce, et une partie postérieure 12b conique, de même conicité que la surface extérieure des segments 9.

L'extrémité postérieure et extérieure de la pièce 4 présente un filetage 13 destiné au montage de l'écrou 5. Ce dernier comporte une jupe extérieure 14 possédant un taraudage 15, et porte une douille centrale i6 destinée à venir en appui contre la partie postérieure du premier élément. L'actionnement de l'écrou 5 est réalisé par l'intermédiaire d'une queue 17 présentant une ouverture 18 pour le passage d'un axe de liaison du dispositif avec un support fixe.

En pratique, la seconde pièce 4 est tout d'abord engagée sur le jonc 2, après quoi la première pièce 3 est engagée sur le jonc de façon à occuper la position représentée à la figure 2. Il est alors procédé à un déplacement vers la droite de la seconde pièce 4, permettant la mise en place de l'écrou 5. Le serrage de l'écrou se traduit par un déplacement relatif des pièces 3 et 4 dans un sens de pénétration de la pièce 3 dans la pièce 4 pour arriver à la position représentée à la figure 3. Ce déplacement relatif se traduit par un fléchissement des segments en direction du jonc à partir de la bague 6 ce qui procure, comme montré à la figure 4 une progressivité du serrage depuis l'avant du dispositif en direction de l'arrière de celui-ci. Il en résulte un excellent accrochage et une augmentation de la tension de rupture à la traction par rapport aux solutions connues.

Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif décrite ci-dessus à titre d'exemple ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Dispositif d'ancrage d'une extrémité de jonc rigide, du type comprenant une première pièce tubulaire de diamètre intérieur correspondant au diamètre extérieur du jonc, de manière à pouvoir coulisser sur celui-ci et comportant une surface extérieure conique s'étendant sur au moins une partie de sa longueur, et une seconde pièce tubulaire destinée à être engagée sur la première et comportant un passage central délimité sur au moins une partie de sa longueur par une surface conique, de conicité correspondant sensiblement à celle de la surface extérieure de la première pièce, caractérisé en ce que la partie avant (6) de la première pièce (3), c'est-à-dire la zone de celle-ci correspondant à sa plus petite sectionest constituée par une bague circulaire à partir de laquelle s'étendent jusqu'à l'extrémité postérieure de ladite pièce un certain nombre de fentes longitudinales (8).

2. Dispositif seion la revendication 1, caractérisé en ce que la bague (6) disposée à l'extrémité avant de la première pièce (3) est de forme cylindrique et son diamètre extérieur est inférieur au diamètre de l'évidement (12a) de la seconde pièce (4) dans laquelle elle est logée en position de serrage.

3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications i et 2, caractérisé en ce que la première pièce (3) comporte, faisant saillie de sa paroi interieure et à proximlté de son extrémité postérieure une lèvre (10), continue ou non, faisant saillie vers l'intérieur.

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'angle des surfaces coniques respectivement extérieure de la première pièce (3) et intérieure de la deuxième pièce (4) est inférieur ou égal à 20 degrés.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les moyens de déplacement de la deuxième pièce (4), par rapport à la première pièce (3) sont constitués par un écrou (5), destiné à venir se visser sur l'extrémité postérieure filetée de la deuxième pièce (4) et portant une douille coaxiale (16) de diamètre réduit destinée à venir prendre appui contre la paroi postérieure de la première pièce (3).