FR2593058A1 - Technique de realisation d'une prothese adjointe ou hybride utilisant au moins un attachement articule du type rotulien. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne la technique de réalisation d'une prothèse adjointe ou hybride utilisant au moins un attachement articulé du type rotulien. Cette technique est caractérisée en ce que : - l'ailette d'ancrage 1 et la rotule d'attachement 5 sont réalisées de manière monolithique en une seule opération de moulage ; - l'appareil 8 et la cage d'attachement 9 sont également réalisés de manière monolithique en une seule opération de moulage. La technique, selon l'invention, est adaptable aussi bien sur des dents naturelles (collage) que prothétiques existantes (collage) ou à réaliser (intégration). (CF DESSIN DANS BOPI)

Description

La présente invention concerne la technique de réalisation d'une prothèse adjointe ou hybride utilisant au moins un attachement articulé du type rotulien.

Un tel attachement ainsi que la technique de pose en bouche correspondante ont été décrits dans la demande de brevet français NO 84.15378 (SEGURA).

La présente invention se limite à décrire la technique inédite et originale de réalisation de l'ailette d'ancrage,compor- tant la rotule d'attachementXet de l'appareil amoviblegcomportant la cage d'attachement. Le profil particulier retenu pour la gaine de liaison fait également partie de la présente invention.

On connaît une multitude d'attachementsque l'on peut classer en trois catégories 1- ceux qui sont soudés sur les chapes ou couronnes poste- rieurement à la coulée 2- ceux qui sont fixés par enrobage à la résine solidairement à la gencive prothétique 3- ceux qui sont constitués par des glissières malle et femelle calcinables.

Dans les deux premiers cas il s'agit d'attachements rigides ou articulés adaptés sur les prothèses selon des techniques totalement différentes de celle objet de la présente invention.

Dans le troisième cas, le seul utilisant la partie male calcinable, il s'agit d'un attachement rigide destind à être adapté sur une prothèse hybride et faisant partie intégrante de la dent prothétique. Alors que,dans le cas de la présente invention, l'ailette, qui n'a rien de commun avec la couronne d'un bridge, est collée sur une ou plusieurs dents sans qu'aucune mutilation n'intervienne.

Enfin, la technique de réalisation de la cage d'attachement est tout à fait inédite.

La présente invention a pour objet une technique de réalisation de prothèse adjointe ou hybride, conçue à partir d'au moins un attachement d'un type rotulien bien particulier incluant un moyen de liaison entre les parties mâle et femelle correspondantes.

Cette technique est caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux des trois phases principales qui consistent : - la première à fabriquer, de manière monolithique en une seule opération de moulage, l'ailette d'ancrage (destinée à être collée sur une dent naturelle ou prothétique) et la rotule d'attachement - la deuxième, à réaliser le modèle de l'ensemble constitué par le maître-modèle,
le (ou les) ailette(s) d'ancrage positionnée(s) sur la
(ou les)dent(s) support,
la (ou les) gaine(s) de liaison emboîtée(s) sur la (ou
les) rotule(s) d'attachement - la troisième, à fabriquer à partir de ce modèle, également de manière monolithique et en une seule opération de moulage, l'appareil intégrant la (ou les) cage(s) d'attachement qui est (sont) réalisée(s) autour du modèle de la (ou des) gaine(s) de liaison.

Chaque phase est particulière en soi.

Les techniques mises en oeuvre sont simples et le produit fini, qui est constitué par une partie collée sur la (ou les) dent(s) support et l'autre amovible reliée à la première par une gaine cylindrique fendue de liaison, présente divers avantages et caractéristiques qui vont être analysés au cours de la description détaillée qui suit d'un mode de réalisation préféré de l'invention, donné ici à titre d'exemple et incluant diverses variantes permettant d'introduire quelques particularités jugées intéressantes.

Un dispositif obtenu suivant la technique objet de la présente invention est représenté aux dessins ci-joints dans lesquels - la figure 1 représente une mâchoire (mandibule) en classe de Kennedy - la figure 2, un ensemble ailette-gaine-cage dans le cas de dents cuspidées - la figure 3, l'appareil dentaire correspondant à cette configuration - la figure 4, une ailette dans le cas de dents non cuspidées; - la figure 5, l'appareil- dentaire correspondant - la figure 6, la coupe AA de la gaine de liaison.

Le dispositif représenté aux figures va être réalisé à partir du mattre-modèle (6) de l'empreinte des måchoires (mandibule et maxillaire) du patient.

Pour des raisons pratiques nous analyserons la technique objet de la présente invention sur une mandibule (6) en classe I de Kennedy avec et sans prémolaires.

Le bloc incisivo-canin (dents non cuspidées) est repéré par le chiffre (4) et le bloc molaires (dents cuspidées) par (3).

De même, nous n'analyserons que le cas dela prothèse adjoin te,puisque dans le cas de la prothèse hybride l'ailette d'ancrage (1) ou (2) est remplacée par une couronne au niveau de la dent support (pilier) type (3) ou (4), et la rotule d'attachement calcinable (5) est coulée avec la couronne qui va être ensuite scellée sur la dent pilier.

La technique de fabrication de la prothèse objet de la présente invention fait intervenir trois phases qui consistent - la première, à fabriquer, de manière monolithique, l'ensemble constitué par l'ailette d'ancrage (1) ou (2) et la rotule d'attachement (5) - la deuxième, à réaliser le modèle de l'ensemble constitué par le mattre-modèle (6), la (ou les) ailette(s) d'ancrage (1) ou (2) positionnée(s) sur la (ou les) dent(s) support (3) ou (4) , la (ou les) gaine(s) de liaison en position - la troisième, à fabriquer, à partir de ce modèle, également de manière monolithique, l'appareil (8) intégrant la (ou les) cage(s) d'attachement (9).

La phase I est propre à la prothèse adjointe dont l'ailette est destinée à être collée en bouche.

Les phases II et III sont communes aux prothèses adjointe et hybride puisqu'elles concernent la partie amovible de la prothèse.

PHASE I : FABRICATION DES AILETTES - La dent support du mattre-modèle est d'abord enrobée d'un produit, colle cyanoacrylate par exemple, afin de créer une pellicule reproduisant les conditions réelles d'application en bouche (collage final).

- Une feuille de cire, avec ou sans treillis, d'une épaisseur de l'ordre de 2/10 de millimètre, est ensuite appliquée et mise en forme sur la dent pour réaliser le modèle en cire de l'ailette.

- On fait alors un ajout de cire pour réaliser
les taquets distal (11) et mésial (10) dans le cas de
dents cuspidées (3)
les griffes de contention externes (12) et éventuelle
ment le taquet triturant (13) dans le cas de dents non
cuspidées (4) - On fait également un ajout de cire pour fixer la rotule en matière calcinable sur l'ailette (à la limite de la languette intersticielle) ainsi que la tige de coulée.

- On rend enfin rigide l'ensemble ailette-rotule, avec par exemple de la résine auto-polymérisante (2/10 d'épaisseur environ)Jque l'on extrait ensuite de son support pour en réaliser le moulage selon la technique de la cire perdue (moulage à haute fusion en utilisant par exemple un alliage à base de Nickel-Chrome).

La pièce ainsi obtenue, une fois grattée et polie, est prête à etre collée sur la ou les dents support.

L'ailette est donc anatomique et respectueuse du profil de la dent. Elle est spécifique à chaque dent et ne nécessite aucune mutilation de celle-ci. Elle fait environ 4/10 de mm d'épaisseur et ne provoque ni rétention alimentaire, ni gêne du langage. Elle couvre les parties distale, mésiale et linguale ou palatine de la dent en laissant libre la partie vestibulaire pour des raisons d'esthétique.

Dans le cas des dents cuspidées (3) de la figure 2, au moins deux taquets triturant l'un mésial (10) et l'autre distal (11), sont prévus pour, d'une part, positionner l'ailette (1) lors du collage et, d'autre part, concernant le taquet opposé à la rotule (5), pour servir de point d'appui au taquet de réciprocité (15) de l'appareil (8) de la figure 3.

D'autres taquets peuvent entre prévus ainsi que deux ou plusieurs ailettes jointives permettant d'accroStre la surface d'appui et surtout de collage. Grâce à cette technique on évite les barres coronaires qui sont encombrantes et réten tires.

Dans le cas des dents non cuspidées t4) de la figure 4, un ou plusieurs taquets (13), venant s'appuyer sur une ou plusieurs facettes triturantes (14), aménagées sur la ou les dents (4), peuvent être réalisées sur l'ailette (2). De même, une ou plusieurs griffes de contention (12), situées par exemple entre deux dents au niveau triturant peuvent être également réalisées.

Dans les cas courants on utilise deux (figure 4) ou plusieurs ailettes (2) jointives avec uniquement des griffes de conten- tion type (12). Un logement (17), servant d'appui à la griffe interne (16) de l'appareil (8) de la figure 59 peut être également aménagé sur l'ailette. Grâce à cette technique on évite les barres cingulaires qui sont encombrantes, rétenti- ves et qui ont tendance à pousser les dents vers la partie vestibulaire.

La technique de collage utilisée pour fixer les ailettes en bouche peut être identique à celle utilisée pour les bridges collés.

Ainsi, grâce à cette technique, l'effort masticatoire va d'abord être transmis au taquet (10) de l'ailette (1) ou au logement (17) de l'ailette (2). En outre, tous les points d'appui (15), (16) ou (18), aInsi que tous les points d'an- crage (9) des appareils (8), vont venir au contact des par ties similaires des ailettes, soit respectivement sur les taquets (10), les logements (17), les griffes (12), les rotules (5).

D'où l'intérêt majeur de cette technique qui consiste à faire en sorte que chaque point d'appui et d'ancrage de la partie amovible (8) de l'appareil vienne au contact de points appropriés de la partie fixe (1) ou (2). Ainsi il n'y a aucun contact direct ni frottement entre l'appareil amovible et la dentition existante.

Quant à la rotule, réalisée par exemple en matière plastique calcinable, son diamètre est compris entre 1 et 2,3 mm et plus particulièrement 1,8 mm dans la réalisation préférentielle de l'invention (encombrement réduit permettant de répondre à tous les cas).

PHASE TI : REALISATION DU MODELE - On positionne d'abord la ou les ailettes (1) ou (2) sur les dents support (3) ou (4) du mattre-modèle (6).

- On positionne ensuite la ou les gaines cylindriques fendues (7) sur les rotules (5) en position enfoncée.

- On réalise, par exemple à la gélatine, l'empreinte de l'ensemble (6), (1) ou (2), (5), (7).

Un soin tout particulier doit être apporté à l'enrobage de la gaine qui doit continuer jusqu'à la crête de la gencive.

- C'est dans cette empreinte que l'on va enfin couler du revêtement pour obtenir le modèle correspondant.

PHASE III : FABRICATION DE L'APPAREIL AMOVIBLE.

- On réalise en cire la maquette de l'appareil sur le modèle précédent.

- On effectue le moulage de l'appareil selon la technique de la cire perdue (moulage à haute fusion enttilisant par exemple un alliaqe à base de cobalt-chrome).

L'appareil, qui est réalisé selon les techniques classiques, présente la principale particularité d'intégrer la cage d'attachement (9). Directement reliée à la cage, nous trouvons la selle (20) de montage des dents.

L'armature palatine ou linguale (21) de l'appareil (8) est constituée par des barres et/ou des plaques. Enfin, les potences (22) relient l'armature aux taquets (15) et doigts d'appui (19).

Cet ensemble constitue le squeletté de l'appareil.

Dans le cas du squeletté de la figure 5, nous trouvons : des doigts d'appui (19), des griffes externes (18) et une ou plusieurs griffes internes (16).

Quant à la cage d'attachement - au cours de la réalisation de sa maquette, des rétentions mécaniques, obtenues par saupoudrage de micro-billes calcinables, sont réalisées à l'extérieur de celle-ci - après sa réalisation, des rétentions mécaniques, obtenues soit par sablage soit par électro-soustraction, sont réalisées à l'intérieur de celle-ci.

Enfin, la réalisation de la fausse gencive et le montage des dents se fait de manière conventionnelle.

Une fois la prothèse adjointe terminée et la ou les ailettes collées sur les dents support, la gaine cylindrique fendue est positionnée dans son logement (cage).

Les rétentions mécaniques internes ainsi que le retrait du métal lors du moulage suffisent à maintenir la gaine.

L'appareil est ensuite placé en bouche. Un jeu de quelques dizièmes de millimètres est obtenu entre la rotule et la partie supérieure de la gaine par usinage du dessus de la rotule.

L'appareil étant terminé et placé en bouche, nous allons maintenant analyser son fonctionnement. La pression masticatoire, générée au niveau des selles (20), va abord être transmise, dans le cas des figures 2 et 3, à la muqueuse sous-jacente,au plancher via la plaque (21) et au taquet triturant (10) via le taquet de réciprocité (15). Au fur et à mesure que la pression masticatoire croît, le jeu entre la rotule et le sommet de la gaine diminue pour devenir nul, et l'effort est alors transmis au taquet triturant (11) via la rotule (5). Au niveau de la dent (4) il y a équilibrage de l'effort de telle manière que celle-ci ne subisse aucune pression susceptible de provoquer son déchaussement.

Dans le cas des figures 4 et 5, nous assistons au même phénomène entre la griffe interne (16) dans le logement (17) et les griffes externes de réciprocité (18) sur les griffes de contention (12 > .

Quant à la gaine, réalisée par exemple en polypropylène haute pression biocompatible, elle a le profil caractéristique de la figure 6. Cette dernière assure la liaison, le positionnement et l'articulation.

Elle sert de joint d'élasticité, d'usure et d'amortissement (contact métal-plastique* Elle est instantanément interchangeable.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté, pour lequel on pourra prévoir d'autres variantes, utiliser d'autres matériaux et l'étendre à d'autres applications sans pour cela sortir du cadre de l'invention.

La technique, selon l'invention, est adaptable aussi bien sur des dents naturelles (collage) que prothétiques existantes (collage) ou à réaliser (intégration).

Claims (11)

REVENDICATIONS

1- Technique de réalisation d'une prothèse adjointe ou hybride, conçue à partir d'au moins un attachement articulé du type rotulien incluant un moyen de liaison entre les parties mâle et femelle correspondantes, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins deux des trois phases principales qui consistent :: - la première, à fabriquer, de manière monolithique en une seule opération de moulage, l'ensemble constitué par l'ailette d'ancrage (1) ou (2) (destinée à être collee sur une dent naturelle ou prothétique (3) ou (4)) et la rotule d'attachement (5) - la deuxième, à réaliser le modèle de l'ensemble constitué par

le mattre-modèle (6),

la (ou les) ailette(s) d'ancrage (1) ou (2) position

née(s) sur la (ou les) dent(s) support (3) ou (4),

la (ou les) gaine(s) de liaison (7) embottée(s) sur la

(ou les) rotule(s) d'attachement (5) - la troisième, à fabriquer, à partir de ce modèle, également de manière monolithique en une seule opération de moulage, l'appareil (8) intégrant la (ou les) cage(s) d'attachement (9) qui est (sont) réalisée(s) autourdumodèle de la (ou des) gaine(s) de liaison (7).

2- Technique, selon la revendication 1, caractérisée en ce que sur l'ailette d'ancrage type (1), utilisée dans le cas de dents cuspidées, sont réalisés au moins deux taquets triturants : l'un mésial (10!, l'autre distal (11).

3- Technique, selon la revendication 1, caractérisée en ce que sur l'ailette d'ancrage type (2), utilisée dans le cas de dents non cuspidées, sont réalisés au moins une griffe de contention (12) et/ou un taquet triturant (13) reposant sur une facette (14) usinée sur la dent.

4- Technique, selon la revendication 2, caractérisée en ce que le (ou les) taquets de réciprocité (15) de l'appareil (8) vient (viennent) reposer sur le (ou les) taquet(s) triturant(s) (10) opposé(s) à la (ou les) rotule(s) d'attachement (5).

5- Technique, selon la revendication 3, caractérisée en ce que la (ou les) griffe(s) interne(s) (16) de l'appareil (8) vient (viennent) se loger dans la (ou les) cavité(s) (17), linguale(s) ou palatine(s), aménagée(s) sur la (ou les) ailette(s) correspondante(s).

6- Technique, selon la revendication 1, caractérisée en ce que, au cours de la réalisation de la maquette de la cage d'attachement (9), des rétentions mécaniques, obtenues par seupoudrage de micro-billes calcinables, sont réalisées à ltextérieur de celle-ci.

7- Technique, selon l'une quelconque des revendications 1 et 6, caractérisée en ce que, après la réalisation de la cage d'attachement (9), des rétentions mécaniques, obtenues soit par sablage soit par électro-soustraction, sont réalisées à l'intérieur de celle-ci.

8- Technique, selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'un jeu de quelques dizièmes de millimètre est obtenu, sur l'appareil fini, entre le sommet de la gaine (7) et la rotule (5) par l'usinage de la partie supérieure de cette dernière.

9- Technique, selon la revendication 1, caractérisée en ce que la gaine (7) est réalisée selon le profil correspondant à la coupe AA.

10- Dispositif, pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que toutes les parties d'appui et de fixation de l'appareil amovible (8) viennent au contact de parties aménagées à cet effet sur la (ou les) ailette(s) fixe(s) (1) ou (2), de manière à ce qu'il n'y ait aucun contact direct ni frottement entre l'appareil amovible et la dentition existante.

11- Dispositif, selon la revendication 10, caractérisé en ce que la rotule d'attachement a un diamètre compris entre 1 et 2,3 mm.