FR2585600A1 - Poussoir pour scie a ruban, notamment destine a reduire les contraintes thermiques au niveau de la lame - Google Patents

Abstract

LA PRESENTE INVENTION EST DU DOMAINE DES SCIES A RUBAN. ELLE VISE PLUS PARTICULIEREMENT LES POUSSOIRS DE SCIE A RUBAN, COMPORTANT DES MOYENS 22, 23, 24 PERMETTANT DE DEPLACER UNE LAME DE SCIE 21 PERPENDICULAIREMENT A SON PLAN, AU VOISINAGE DE LA ZONE DE TRAVAIL. APPLICATION A LA REDUCTION, DANS UNE TRES LARGE MESURE, DES CONTRAINTES THERMIQUES APPLIQUEES EN FONCTIONNEMENT AUX SCIES A RUBAN.

Description

La présente invention est du domaine des poussoirs pour scie à ruban. Elle vise plus particulièrement un poussoir pour scie a ruban servant au débitage de grumes ou oilles de bois, cette utilisation n'étant toutefois pas limitative.

Pour débiter une grume en planches, on utilise habituellement une scie à ruban tendu entre deux tambours à axe horizontal superposés, la partie active de la scie étant verticale.

Dans les formes de réalisation les plus habituelles, un chariot se déplace sur des rails horizontaux parall#èles au plan de ] .a partie active de la scie, c'est-à-dire parallèles à l'axe des tambours. Ces rails sont disposés de telle sorte que le bord du chariot passe à faible distance de la scie, tout en demeurant bien entendu extérieur à celle-ci. Sur le chariot sont prévus des moyens de maintien capables d'immobiliser une grume par rapport au chariot, avec son axe à peu près parallèle aux rails, et de déplacer à volonté cette grume en direction de la scie.

La grume est placée sur le chariot de telle façon qu'elle dépasse au-delà du bord de cel.ui-ci, et que le plan vertical. de la partie active de la scie la divise en deux parties dont l'une, extérieure au chariot, a une épaisseur correspondante à celle de la planche qu'on veut obtenir. On fait alors avancer le chariot sur ses rails en direction de la lame, ce qui entraîne la formation d'une planche. Lorsque la grume, portée par le chariot, a défilé entièrement devant la scie, la planche se trouve séparée du reste de la grume, et on fait alors reculer le chariot jusqu'au point de départ.Après quoi, on déplace les moyens de maintien portés par le chariot de façon à transférer la grume en direction perpendiculaire au plan de la partie active de la scie, d'une longueur égale à l'épaisseur de la nouvelle planche qu'on désire obtenir, puis on recommence 3.es mêmes opérations.

Il est connu que l'opération de recul du chariot est délicate car on risque d'endommager la lame par contact du dos de cette dernière avec la grume, aussi, on préfère écarter d'abord la grume du plan de l#a partie active de ] .a scie pendant le recul., avant de lui faire subir, une fois le recul terminé, le mouvement de sens inverse, dont -on a parlé plus haut. Ces deux mouvements de sens opposés sont une cause de perte de temps et d'imprécision.

Dans d'autres réalisations connues, la partie active de la scie est horizontale et non verticale. Les problèmes rencontrés sont les mêmes que ceux indiqués cidessus.

Dans la technique antérieure, le brevet DE-A63.193 avait proposé de déplacer la lame par rapport à la grume, au lieu de déplacer la grume par rapport à la lame, en préalable au mouvement de recul. Ce document prévoyait, pour déplacer simultanément les deux parties de guidage situées respectivement au-dessus et au-dessous de la zone de travail de la lame de scie, un système mécanique à crémaillère, cames et poussoirs; ces poussoirs se déplaçaient perpendiculairement au plan de la zone active de la lame et agissaient sur un support de patin en forme de .L, avec une branche formant coulisseau dans un support et coopérant avec le poussoir, tandis que l'autre branche porte le patin en porte-à-faux. Les crémaillères, cames et poussoirs se trouvent à l'extérieur du volume compris entre les tambours, pour des raisons évidentes d'encombrement.Ce système ne semble pas avoir donné lieu à des réalisations pratiques, sans doute en raison de sa complexité mécanique, mais vraisemblablement aussi en raison de la difficulté à maintenir un bon parallélisme du patin avec le plan de la lame. En effet, un défaut de parallélisme du patin peut entraîner une äéterioration rapide de la lame.A l'heure actue ] le, il est évidemment possible de mettre en oeuvre des moyens moteurs, tels que des vérins hydrauliques, pneumatiques ou électriques, qui ont des performances supérieures à celles du dispositif décrit et revendiqué dans le document précité, mais on continue à se heurter au problème suivant: ou bien on place le mécanisme de commande du patin à proximité de celui-ci, c'est-à-dire dans l'espace compris entre les deux tambours, et dans ce cas on doit augmenter l'importance de cet espace, c'est-à-dire écarter les tambours l'un de l'autre, ce qui revient à augmenter l'encombrement, le poids et le prix de la machine, en même temps que cela oblige à renoncer à transformer les machines existantes, ou bien on se place en dehors de cet espace comme dans le brevet DE-A-63.193 précité, et on se heurte à des problèmes de guidage et de maintien du patin dans un plan parallèle à celui de la lame dans sa partie active.

Un objet de l'invention est de réaliser un poussoir pour scie à ruban qui obvie aux inconvénients précités de la technique antérieure.

Un autre objet de la présente invention est de fournir un poussoir pour scie à ruban qui soit d'encombrement réduit et puisse être facilement adapté à une scie d'un modèle pré-existant, tout en assurant un excellent guidage de la lame.

Encore un autre objet de la présente invention est de fournir un poussoir qui réduit dans une très large mesure les contraintes thermiques appliquées en fonctionnement à la lame de la scie, tout en permettant une évacuation des poussières et des sciures au voisinage de la zone de coupe de la lame.

La présente invention a donc pour objet un poussoir pour scie à ruban, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens destinés à déplacer une lame de scie perpendiculairement à son plan, au voisinage de la zone de travail.

Selon une première forme de réalisation de poussoir, selon l'invention, ce dernier est monté sur une pièce en équerre, horizontale, dont un bras, perpendiculaire à la lame, est monté à coulisse et relié à un moyen moteur agissant perpendiculairement à la lame, alors que l'autre bras est horizontal. et -parallèle à la lame, tout en supportant le poussoir.

Dans une seconde forme de réalisation, le poussoir pour scie à ruban comporte au moins une enceinte à pression dont la face avant est constituée par la lame de scie elle-même, la face arrière par le fond d'un support fixe, par exemple la base d'un cylindre, et les faces latérales par les parois d'un coulisseau, présentant par exemple la forme d'une jupe, et capable de se déplacer perpendiculairement à la lame et sollicité vers celle-ci par des moyens élastiques, par exemple un ressort de compression monté périphériquement au support fixe, ladite enceinte de pression étant reliée, en fonctionnement, à une source de fluide comprimé, par exemple de l'air comprimé, tandis que la forme des bords des parois latérales du coulisseau est calculée de telle façon que, lorsque l'enceinte est reliée à la source de fluide comprimé, ce dernier s'échappe par un interstice situé entre la lame et les bords supérieurs des faces latérales, en exerçant sur celles-ci une composante de force qui contrebalance celle des moyens élastiques en maintenant la largeur de cet interstice à une valeur non nulle.

La forme de cet interstice est calculée pour que la vitesse du fluide s'échappant de l'enceinte de pression soit supérieure à la vitesse de la lame par rapport au poussoir, si bien qu'aucune poussière ne peut être entraînée dans l'enceinte de pression.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le poussoir est associé à des moyens de soufflage, avantageusement constitués par des buses dirigeant un courant d'air de balayage dans la zone ae coupe de la scie.

L'invention s'étend également aux scies à ruban comportant au moins un poussoir tel. que spécifié cidessus, éventuellement associé à des moyens de soufflage pour l'évacuation des sciures et des poussières de la zone de coupe de la scie.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description suivante, de formes de réalisation de poussoirs pour scie à ruban, en référence aux dessins annexés dans lesquels:
- Fig. 1 est une vue schématique j. atérale d'une scie équipée d'une première forme de réalisation de poussoir, selon l'invention;
- Fig. 2 est une vue de dessus de la forme de réalisation représentée à la Fig. 1;
- Fig. 3 est une vue de face de la forme de réalisation représentée sur les Fig. 1 et 2;
- Fig. 4 est une vue schématique en coupe partielle d'une seconde forme de réalisation de poussoir, selon l'invention, et
- Fig. 5 est une vue schématique d'une autre forme de réalisation de l'invention, appliquée à deux scies face-à-face, sans retour de bois.

L'installation illustrée à la Fig. 1 comprend un châssis 1 sur lequel sont montés les tambours supérieurs 2 et inférieurs 3 qui entraînent la lame de scie 4. Des moyens moteurs, non représentés aux dessins, entraînent l'un des tambours, tandis que l'autre est monté fou. Cette installation comporte également un dispositif compensateur, non représenté aux dessins, destiné à maintenir une force constante pour écarter les tambours et donner une tension constante à la lame de scie 4. Un chariot 5 se déplace sur deux rails 6, parallèles à l'axe des tambours 2, 3, et comporte, sur deux glissières horizontales, perpendicul#aires aux rails, un dispositif 9 de maintien d'une grume ou bille de bois 10.

Un patin 11 est disposé un peu au-dessous du plan de glissière 8, tandis qu'un autre patin 12 est placé à la verticale du patin 11 et à une hauteur au-dessus de lui supérieure à l'épaisseur de la grume 10; ces patins étant respectivement pourvus d'un poussoir 13, 14. Sur ces figures, on a représenté en tirets la position de travail, dans laquelle la lame de scie est poussée en direction du chariot par les deux patins portés par les poussoirs en position d'extension, et en traits pleins, la position de recul, dans laquelle les poussoirs sont en position rétractée et où la lame suit un trajet rectiligne entre les deux tambours.On notera que la tension de la lame est la même dans les deux cas, grâce au dispositif compensateur qui élève légèrement le tambour supérieur pendant le recul. Il est à noter que, pour plus de clarté, le déplacement de la lame et des patins a été fortement exagéré. Le patin inférieur 11 se prolonge par un éjecteur 15, se déplaçant avec lui, qui sera décrit plus en détail. dans ce qui suit.

Comme représenté sur la Fig. 2, le patin 11 est monté sur un bras 30a d'une pièce support en équerre 30 dont l'autre bras 30b coulisse dans une glissière 16, solidaire du châssis. Un vérin 17 solidaire par une potence 19 de la glissière 16 et d'autre part intermédiaire d'une potence 20 du bras 30b de la pièce coulissante 30, imprime au patin 11 une course, par exemple de 5 mm, limitée par deux butées 18, solidaires de la glissière 16. On notera que le patin 12 coopère de la même façon que le patin 11 avec les éléments précités.

Comme représenté sur la Fig. 3, le patin 11 est associé à un éjecteur de sciure 15, pourvu d'une pluralité de buses de soufflage 15a, alimentées par un tuyau d'arrivée d'air 15b. Ce soufflage, qui est destiné à l'évacuation des sciures et autres débris de la zone de travail de la scie, peut être permanent ou intermittent.

Comme représenté sur les Fig. 2 et 3, le patin 11 est légèrement évidé en lla. Cet évidement 12a est alimenté par un tuyau d'arrivée d'air llb, et il en résulte une diminution de la pression de la lame. sur le patin, ce qui permet d'éliminer dans une très large mesure les contraintes thermiques. Le patin 12 est conformé de la même façon que le patin 11. Le positionnement de l'éjecteur de sciure 15 empêche les sciures, copeaux et autres déchets de passer entre la lame et le volant inférieur, ce qui évite la déformation des lames. Cet éjecteur de poussière pourra être, par exemple, associé à une électrovanne temporisée.

Dans la forme de réalisation de poussoir, illustrée à la Fig. 4, un patin fixe P est monté sur un élément support A, lui-même fixé au bâti S sur l'élément support B duquel sont fixés deux poussoirs 24 dont les faces libres viennent au voisinage immédiat d'une lame de scie 21, tout en ménageant un interstice a entre les jupes 22 et la lame de scie. Chaque poussoir 24 comporte une enceinte à pression, limitée sur sa face avant par la lame de scie 21, sur sa face arrière, par le fond 24a et latéralement, par les. parois latérales du support 24 et par les parois mobiles d'un élément 22 monté à coulisse sur l'élément support 24 et sollicité en direction de la lame 21, par un ressort 23. Cette enceinte est reliée par un embout 25 à une conduite d'amenée de fluide sous pression 26, par exemple de l'air comprimé.

En fonctionnement, le fluide comprimé arrivant dans l'enceinte de pression, selon la flèche f1, vient frapper la face de la lame de. scie 21, en y appliquant un gradiant de pression suffisant pour faire reculer la lame d'environ 1 cm, le fluide comprimé s'écoulant selon les flèches f2 en venant lécher la surface de la lame 21, donc en diminuant les contraintes thermiques imposées à ladite lame en fonctionnement.

Comme représenté à la Fig. 4, l#a limitation de la course du coulisseau ou jupe 22 ou la fixation en position de travail (en tirets sur la Fig. 1) permet la suppression du patin P. Cela est avantageux en ce qui concerne l'utilisation du poussoir pour des scies n'ayant pas de retour de bois, par exemple du type "twin-bar" ou scie à dédoubler (Fig. 5).

Cette forme de poussoir peut être avantageusement associée avec un éjecteur de sciure pneumatique, comme cela était prévu dans la première forme de réalisation de poussoir de l'invention, selon les Fig.

1 à 3.

Ainsi se trouve résolu, selon la présente invention, le problème posé par les contraintes thermiques appliquées en fonctionnement aux lames de scie à ruban, dans leur zone de travail, et l'invention rend possible de faire fonctionner en tension, de façon permanente, voir par exemple Fig. 5, lesdites lames, tout en réduisant les contraintes thermiques dans une très large mesure, et ce, grâce à la mise en oeuvre de moyens pneumatiques selon l'invention.

Il est clair que l'invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation décrites ci-dessus, mais qu'elle englobe tous les perfectionnements à la portée de l'homme de l'art, issu du même principe d'établissement.

C'est ainsi, par exemple, que les divers éléments, par exemple, les éléments supports 24 et les éléments coulissants 22 peuvent présenter des formes diverses, sans pour cela s'écarter de l'objet de la présente invention.

Claims (9)

RVENDICATIOS

1. Poussoir pour scie à ruban, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens (11, 12; 22, 23, 24) permettant de déplacer une lame de scie perpendiculairement à son plan, au voisinage de l#a zone de travail.

2. Poussoir selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte au moins une enceinte à pression dont la face avant est constituée par la lame de la scie (21), la face arrière par le fond d'un élément support fixe (24), et les faces latérales par, d'une part, les parois internes de l'élément coulissant (22), et d'autre part, les parois latérales internes de l'élément de support fixe (24), l'élément coulissant ou jupe (22) étant susceptible de coulisser perpendiculairement à. la lame, tout en étant sollicité par celle-ci par des moyens de poussée élastiques (23), l'enceinte à pression étant reliée, en fonctionnement, à une source de fluide comprimé, tandis que la forme desdites parois latérales de l'enceinte est calculée de telle façon, que, lorsque l'enceinte est reliée à la source de fluide comprimé, ce fluide s'échappe par un interstice (a) situé entre la lame (21) et les bords libres de la jupe (22), en exerçant sur ladite lame une composante de force qui contrebalance celle des moyens élastiques de poussée.(23), en maintenant la largeur de cet interstice à une valeur non nulle.

3. Poussoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens élastiques de poussée sont constitués par un ressort (23).

4. Poussoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que la forme de l'interstice (a) est calculée pour que la vitesse du fluide s'échappant, soit supérieure à la vitesse de la lame par rapport au poussoir, si bien qu'aucune poussière ne peut être entraînée dans l'enceinte à pression.

5. Poussoir selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est monté sur une pièce en équerre (30), horizontale, dont un des bras (30b) perpendiculaire à la lame, est monté à coulisse dans une glissière (16), et relié å un moyen moteur (17) agissant perpendiculairement à la lame, alors que l'autre bras (30a) est horizontal et parallèle à la lame et supporte au moins un patin (11).

6. Poussoir selon la revendication 5, caractérisé en ce que chaque patin (11, 12) est évidé et alimenté par une arrivée d'air.

7. Poussoir selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu il est associé à des moyens éjecteurs de sciure, copeaux et poussières.

8. Scie à ruban caractérisée en ce qu'elle est équipée d'au moins un poussoir, selon l'une quelconque des revendications 1 à 6.

9. Scie à ruban selon la revendication 8, caractérisée en ce qu'elle comporte deux poussoirs disposés à proximité l'un de l'autre, pour agir chacun sur une partie différente de la largeur de la lame.