FR2554249A1 - Correcteur universel d'ametropies de l'oeil - Google Patents

Abstract

LA PRESENTE INVENTION CONCERNE UN CORRECTEUR UNIVERSEL D'AMETROPIES DE L'OEIL. CE CORRECTEUR EST CARACTERISE EN CE QU'IL COMPREND, EN AVANT DE L'OEIL, UNE ZONE OPAQUE 2 ENTOURANT UNE PETITE ZONE CENTRALE 3 SITUEE DANS L'AXE DE VISION, CETTE PETITE ZONE CENTRALE 3 TRANSPARENTE FORMANT DIAPHRAGME ET CREANT UN SOLIDE DE DIFFRACTION D A L'INTERIEUR DUQUEL LES IMAGES SONT NETTES.

Description

La présente invention concerne un correcteur universel d'amétropies de l'oeil.

Dans le cas d'un oeil normal, le point extrême de vision nette, du côté de l'oeil, ou 1,Punctum Proximum" PP, est situé à 0,25 m en avant de l'oeil tandis que le point extrême de vision nette b l'opposé de l'oeil, correspondant è la distance maximale de vision nette, appelé encore "Punctum Rémotum" PR, est situé è l'infini. Les amétropies bien connues sont constituées par la myopie (PP à 0,05 m et PR à 5 m ou moins de l'oeil), l'hypermétropie (PP à 0,6 m en avant de l'oeil et PR à 1 m en arrière de l'oeil, c'est-à- dire virtuel) et la presbytie (PP è 1 m en avant de l'oeil et PR à l'infini), les distances précitées étant données à titre d'exemple.

Jusqu'à présent, pour corriger ces diverses ametro- pies, on utilise des verres correcteurs dont les foyers sont tels que dans tous les cas, les rayons semblent provenir du
PR de l'oeil traité, ce qui a pour conséquence que 1 'oeil n accommode pas et ne subit pas de fatigue.

La correction des diverses amétropies au moyen de verres correcteurs adaptés aux types respectifs d'amétropies a évidemment l'inconvénient d'exiger le port de lunettes dont les verres sont très coûteux, et elle impose en outre 1 'existence d'une infrastructure lourde en matériel et en personnel hautement qualifié: ophtamologistes et opticiens.

Ces verres doivent être en outre changés lorsque l'état de l'oeil du porteur des lunettes varie dans le temps.

La présente invention concerne un correcteur d' amé- tropie de conception particulièrement simple, très bon mar ché à fabriquer, corrigeant tous les types d'amétropies, donc d'un emploi universel, et donnant une vision nette.

cet effet ce correcteur universel d'amétropies de l'oeil est caractérisé en ce qu'il comprend, en avant de l'oeil, une zone opaque entourant une petite zone centrale située dans l'axe de vision, cette petite zone centrale transparente formant diaphragme et créant un "solide" de diffraction à l'intérieur duquel les images sont nettes.

Par "solide" de diffraction on entend le lieu géométrique des rayons diffractés par le "diaphragme" que constitue la petite zone centrale transparente.

Par "zone opaque" on entend toute surface empêchant la perception par l'oeil des rayons lumineux tandis que la "zone transparente", constituée d'un trou ou d'une portion solide, laisse, au contraire, passer les rayons lumineux.

La zone opaque entourant la zone centrale transparente peut être réalisée d'une manière indépendante, en une matière opaque, en formant une sorte de "rondelle" ou bien encore elle peut être formée sur la face avant ou arrière d'un support en matière transparente. La zone centrale transparente peut être constituée, dans ce cas, par la matière du support ou bien par un trou percé dans celui-ci.

Un seul et même correcteur d'amétropies suivant l'invention peut être utilisé pour corriger les trois amétropies classiques è savoir myopie, hypermétropie et presbytie, du fait que l'image de diffraction est nette partout dans le "solide" de diffraction, et on obtient ainsi un système correcteur universel convenant è ces trois défauts de vision. La fonction transfert de 1 ' oeil et sa puissance d'accommodation replacent l'image de diffraction sur la rétine. Par contre pour tout le champ extérieur au "solide" de diffraction la luminosité normale et la vision latérale sont conservées, ce qui est extrêmement important dans la vie sociale et au plan pratique.

La zone centrale transparente,qui est entourée par la zone opaque, a avantageusement une surface allant de 0,2 à 3,5 mm2 et de préférence de 0,5 à 1 mm2.

Pour les amétropies courantes, allant des0,25 à+10 dioptries, on obtient, avec le dispositif suivant 1' inven- tion, une bonne correction, et ce sans aberrations pour une zone transparente centrale ayant une surface de 0,5 mm2 et une zone opaque l'entourant ayant une surface qui est au minimum de 6,5 mm2.

Du fait que l'oeil est mobile de sorte que les champs de vision verticale et horizontale sont respectivement de 1200 et 1500, bien que le champ de vision nette ne soit que de 1 minute d'angle, on peut augmenter le champ diffracté en associant, sur un même support transparent, plusieurs "rondelles", c'est-à-dire plusieurs zones centrales transparentes entourées respectivement de zones opaques.

La distance entre les zones transparentes est fonction des diamètres de celles-ci pour éviter les interférences. Cette disposition permet de retrouver le champ normal de vision sans nécessiter une rotation de la tête.

Les zones centrales transparentes peuvent avoir notamment toute forme géométrique appropriée, circulaire, rectangulaire ou encore elliptique, la zone opaque 1 'entou- rant ayant une surface homothétique ou supérieure à cette surface homothétique.

Le correcteur d'amétropies de l'oeil suivant l'invention peut être utilisé pour des applications très différentes.

Dans le cas de la correction permanente de la vision, il peut constituer une lentille cornéenne, appelée encore "lentille ou verre de contact", sur laquelle on laisse, par sérigraphie ou tout autre moyen, une zone transparente centrale entourée d'une bordure opaque à la lumière.

La fabrication de ces lentilles est considérablement simplifiée par rapport aux lentilles de contact connues actuellement: en effet un seul modèle convient pour toutes les personnes présentant une amétropie, quelle que soit celleci. On peut éventuellement prévoir deux ou trois rayons de courbure différentsen fonction des diamètres des cornées à traiter.

Le correcteur d'amêtropies suivant l'invention peut être également utilisé sous la forme d'une paire de lunettes. ans ce cas, il convient de respecter la distance interpupillaire qui est, pour les hommes, de 63 à 68 mm et, pour les femmes, de 60 mm à 64 mm. On peut, dans ce cas, prévoir deux solutions à savoir chaque support transparent est monté réglable en position sur une barrette transversale et horizontale commune et une fois le réglage correspondant a la distance interpupillaire obtenu, il est immobilisé en position, par tout moyen approprié, ou bien encore 3 a mon ture est réalisée en deux parties fixes, reliées entre elles par une barrette intermédiaire, de longueur convenable pour s'adapter aux distances interpupillaires des diverses personnes.

Le correcteur d'amétropies suivant l'invention peut être utilisé également avec des appareils de visée tels qu'appareils photographiques, caméras, jumelles, microscopes etc, pour permettre une meilleure vision aux personnes présentant une amétropie. Dans ce cas, le support transparent présentant la zone centra le transparente- bordée de la zone opaque, peut être fixé directement sur l'oculaire, par exemple par collage, ou de préférence 9 1 cm de celui-ci, pour augmenter le champ de vision. 0peut également former di-rectement la zone opaque sur l'oculaire lui-même, par gravure ou tout autre moyen.

De la même façon les mêmes techniques peuvent être utilisées pour des lunettes de protèctioh de soudeurs, i- neurs, glaciologues, etc..

I1 peut également trie adopté des lunettes pour la télévision, le support transparent étant alors légèrement coloré, ou encore à des lunettes pour la vision en relief (support transparent rouge d'un côté et bleu de l'åtre).

En ce qui concerne les applications précédentes, un oeil normal n'est en fait pas perturbé par les correcteurs suivant l'invention que constituent les zones opaques entourant les zones centrales transparentes. Il y a une simple augmentation du contraste et une compatibilité totale. On sait par expérience optométrique, que le confort optimal de vision d'un oeil normal est obtenu lorsque devant cet oeil est placé un diaphragme de 2 mm de diamètre.

On décrira ci-après,8 titre d'exemples non limitatifs, diverses formes d'exécution de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel
La figure 1 est une vue en coupe verticale schématique d'un correcteur d'amétropies placé devant un oeil.

Le figure 2 est une vue en élévation d'un correcteur d'amétropies .

La figure 3 est une vue en perspective d'une application du correcteur d'amétropies sous la forme d'une paire de lunettes.

La figure 4 est une vue en perspective d'une variante d'exécution d'une paire de lunettes utilisant le correc teur d'amétropies suivant l'invention.

La figure 5 est une vue-en coupe verticale schématique d'un correcteur d'amétropies utilisé en tant que lentille de contact.

La figure 6 est une vue en élévation d'une variante d'exécution du correcteur d'amétropies.

Le correcteur universel d'amétropies suivant l'invention qui est représenté sur les figures 1 et 2, en avant de l'oeil 1, comprend une zone opaque 2 entourant une zone centrale 3 transparente, de petite dimension et formant 1'diaphragme". Cette zone centrale transparente 3 peut avoir toute forme appropriée, notamment circulaire, polygonale, elliptique ou autre, de même que la zone opaque 2 l'entourant. La surface de la zone opaque 2 est homothétique de celle de la surface de la zone transparente centrale 3 ou supérieure è cette surface homothétique.

A la suite de nombreux essais il s'est révélé que la surface de la zone centrale transparente 3 formant diaphra gme doit être comprise entre 0,2 et 3;5 mmz Par exemple une surface de 0,5 mm2 permet d'obtenir une bonne correction pour les amétropies courantes allant de tu,25 3 tîo dioptries, la zone opaque 2 qui l'entoure ayant une surface minimale de 6,3 mm2 Si on respecte ces conditions, on obtient une vision nette, quel que soit le type d'amétropie, et ce sans aberrations.

On a constaté d'une manière surprenante que le correcteur d'amétropies suivant l'invention permettait, du fait de la présence de la zone centrale transparente 3 jouant le r6le de diaphragme et provoquant une diffraction, d'obtenir des images qui sont nettes è l'intérieur du "solide" de diffraction D indiqué en hachure sur la figure 1. Tout se passe comme si pour l'oeil les rayons provenaient du Punctum Remo tum.:ltoeil accommode sans problème, quelle que soit l'amé- tropie.

La zone centrale 3 formant diaphragme étant placée devant l'oeil, le faisceau réfracté semble limité par le contour 3', image du diaphragme 3 donnée par l'oeil. Le champ de vision réel est donc supérieur au champ du diaphragme 3.

La zone opaque 2 peut être totalement indépendante et elle peut constituer une sorte de "rondelle" en une matière opaque, la zone centrale transparente 3 étant formée par un simple trou. La zone opaque 2 peut être aussi déposée ou collée sur un support 4 en matière transparente comme il est représenté sur la figure 2, la zone centrale transparente 3 étant alors constituée par la portion de support 4se trouvant au centre de la zone opaque 2.

Le support transparent 4 peut avoir la forme d'un verre de lunettes habituel, comme il est représenté sur les figures 3 et 4.

La figure 3 illustre une paire de lunettes comportant une barrette transversale et horizontale communie 5 sous laquelle sont fixés les deux supports transparents 4 associés respectivement aux deux yeux. Chacun de ces supports peut être déplacé sur la barrette 5, par exemple de + 2 mm, pour permettre une adaptation de la distance entre les deux supports 4 à la distance interpupillaire du porteur des lunettes. Une fois la distance appropriée obtenue, on fixe définitivement chaque support 4 sur la barrette 5, par tous moyens appropriés, par exemple par un clips ou un collage rapide.

Dans la variante d'exécution illustrée sur le figure 4, la monture de la paire de lunettes est constituée en deux parties comprenant chacune un support transparent 4 sur lequel est articulé, autour d'une charnière 6, une branche 7 de la monture. Les deux supports 4 sont en outre reliés horizontalement par une barrette intermédiaire 8 de longueur variable convenable pour la distance interpupillaire du porteur. Cette barrette intermédiaire 8 peut être réalisée sous forme télescopique.

Le correcteur suivant l'invention peut faire également partie d'un lorgnon reposant sur le nez, les deux "rondelles" étant alors reliées, par un simple fil, à la partie du lorgnon prenant appui sur le nez.

La figure 5 illustre l'utilisation du correcteur d'amétropies suivant l'invention en tant que lentille de contact. Cette lentille de contact comporte, comme dans les cas précédents, un support transparent 9 présentant la forme d'une surface courbe dont le rayon de courbure correspond à la cornée traitée. Ce support transparent 9 présente également une zone opaque 11 entourant une zone centrale transparente 12 de petite dimension.

La figure 6 ilustre le cas de plusieurs zones opaques 2 prévues sur un même support transparent 4et alignées suivant un plan horizontal H et entourant chacune une zone centrale transparente 3 de petite dimension. Trois zones opaques 2 voisines suffisent pour assurer une bonne vision dans le champ horizontal. Une disposition similaire peut être également adoptée dans le plan vertical.

Claims (8)

REVENDICATION5

1.- Correcteur universel d'amétropies de l'oeil caractérisé en ce qu'il comprend, en avant de l'oeil, une zone opaque (2) entourant une petite zone centrale (3) située dans l'axe de vision, cette petite zone centrale (3) transparente formant diaphragme et créant un "solide" de diffraction (D) à l'intérieur duquel les images sont nettes.

2.- Correcteur universel d'amétropies suivant la revendication 1 caractérisé en ce que la zone centrale transparente (3), qui est entourée par la zone opaque (2), a une surface allant de 0,2 à 3,5 mm2 et de préférence de 0,5 à 1 mm2.

3.- Correcteur universel d'amétropies suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la zone opaque (2) entourant la zone centrale transparente (3) a une surface minimale de 6,5 mm2.

4.- Correcteur universel d'amétropies suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la surface de la zone opaque (2) est homothétique de celle de la surface de la zone transparente centrale (3) ou supérieure à cette surface homothétique.

5.- Correcteur universel d'amétropies suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la zone opaque (2) entourant la zone centrale transparente (3) est réalisée d'une manière indépendante, en une matière opaque, en formant une sorte de rondelle.

6.- Correcteur universel d'amétropies suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que la zone opaque (2) entourant la zone centrale transparente (3) est formée sur la face avant ou arrière d'un support (4) en matière transparente.

7.- Correcteur universel d'amétropies suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que la zone centrale transparente (3) est constituée par un trou percé de part en part ou par un morceau de matière transparente.

q. Correcteur universel d'ametropies suivtint l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce qu'il comporte, sur un même support transparent (4), plusieurs zones opaques (2) alignées dans la direction hori z ont a le et/ou verticale, chacune de ces zones opaques (2) entourant une zone centra le transparente (3) de petite di - mens ion formant diaphragme.

9.- Correcteur universel d a né t r o p i e s s ti i v a n t l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que chaque zone opaque (2) est forme sur un support transparent (4) analogue a un verre de lune t tes, les deux supports transparents (4) étant portés par une même monture, et des moyens sont prévus pour faire varier la distance entre les supports transparents (4) de manière à adapter cette distance à la distance interpupillaire du porteur.

10. - Correcteur universel d'amétropies suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8 caractérisé en ce qu'il constitue une lentille de contact, la zone opaque (llj étant formée sur un support transparent (9) présentant la forme d'une surface courbe dont le rayon de courbure correspond au diamètre de la cornée traitée.