FR2553636A1 - Semelle intermediaire et chaussure comportant une telle semelle intermediaire - Google Patents

Abstract

L'INVENTION EST RELATIVE A UNE SEMELLE INTERMEDIAIRE FORMEE DE DEUX MATERIAUX DE DURETES DIFFERENTES. CETTE SEMELLE EST CONSTITUEE D'UNE COUCHE UNIQUE1 FORMEE PAR LE MATERIAU DE DURETE PLUS FAIBLE ET COMPORTE AU NIVEAU DU PATIN AVANT LE LONG DE SON BORD EXTERIEUR, AU MOINS UN INSERT2 FORME DU MATERIAU DE DURETE PLUS ELEVEE, LE OU LES INSERTS ETANT DISPOSES DE FACON A REALISER LE LONG DU BORD EXTERIEUR DU PATIN AVANT UNE SUCCESSION DE ZONES REALISEES EN ALTERNANCE EN MATERIAU DE DURETE PLUS FAIBLE ET EN MATERIAU DE DURETE PLUS ELEVEE.

Description

La présente invention est relative à une semelle intermédiaire, c'est-à-dire une semelle destinée à être mise en place au cours de la réalisation d'une chaussure entre la semelle d'usure inférieure et la semelle intérieure de propreté au contact de laquelle vient le pied de l'utilisateur.

On connaît déjà de nombreux types de configurations de semelles intérieures et intermédiaires, destinées à s'adapter autant que possible à la morphologie du pied de l'utilisateur et aux mouvements du pied ainsi que de la jambe au cours d'un déplacement tel que la marche, la course ou le saut.

I1 s'est en effet révélé important, notamment dans les chaussures de sports et de loisirs et en particulier dans les chaussures destinées à la course à pied, d'assurer notamment au niveau de la semelle intermédiaire, un effet d'amortissement aussi bon que possible afin d'offrir un bon confort tout en essayant de conserver à l'ensemble de la semelle une stabilité satisfaisante pour contribuer à de bonnes performances.

Ainsi la société déposante a déjà proposé dans sa demande de brevet franchais nO 82 005 93 une semelle intermédiaire formée de deux matériaux de durete différente, cette semelle étant constituée d'une couche unique formée par le matériau de dureté plus élevée et comportant au moins un insert formé du matériau de dureté plus faible entouré au moins partiellement par le matériau de dureté plus élevée. Le ou les inserts en matériau de dureté plus faible sont selon cette demande de brevet disposés dans les zones de la semelle où s'exercent les contraintes de pression ou de choc les plus importantes lors de la marche, la course ou le saut, et constituent des zones d'amortissement plus élevees séparées du reste de la semelle formé de la couche en matériau de dureté plus élevée.

Dans un mode de réalisation décrit dans cette demande de brevet antérieure, il a été ainsi prévu de réaliser au niveau du patin avant un insert en matériau de dureté plus faible situé sur le côté intérieur de la semelle, le côté extérieur étant réalisé en matériau de dureté plus élevée, de même que le reste de la semelle intermédiaire, à l'exception d'un insert en matériau de dureté plus faible réalisé au niveau du talon.

Une telle semelle tout en étant parfaitement satisfaisante en ce qui concerne les propriétés d'amortissement dans les zones d'appui principal du pied, présente néanmoins une flexibilité quelque peu insuffisante notamment au niveau de la zone extérieure du patin avant constituée en matériau de dureté plus importante.

La présente inve;jn se propose de réaliser une semelle intermédiaire qui, tout en offrant d'excellentes caractéristiques de flexibilité et d'amortissement, assure en outre un excellent guidage du pied et donc un bon positionunement de la jambe pendant la marche, la course ou le saut.

La semelle intermédiaire selon l'invention, du type formé de deux matériaux de dureté différente, est caractérisée par le fait qu'elle est constituée d'une couche unique formée par le matériau de dureté plus faible et qu'elle comporte, au niveau du patin avant, le long de son bord extérieur, au moins un insert formé du matériau de dureté plus élevée, le ou les inserts étant disposés de façon à réaliser le long du bord extérieur du patin avant une succession de zones réalisées en alternance en matériau de dureté plus faible et en matériau de dureté plus élevée.

De préférence la différence de dureté entre le matériau constitutif du ou des inserts et le matériau constitutif du reste de la semelle est d'au moins 10 à 30 de dureté Shore.

Le matériau de dureté plus élevée constituant le ou les inserts présente une dureté Shore avantageusement comprise entre 50 et 55. A titre d'exemple de tels matériaux on peut utiliser un EVA (Copolymère éthylène-acétate de vinyle), un pqlyuréthane ou un caoutchouc.

Le matériau de dureté plus faible constituant le reste de la semelle présente une dureté Shore avantageusement comprise entre 30 et 35. A titre d'exemples d'un tel matériau on peut-utiliser l'EVA, un polyuréthane ou un caoutchouc microcellulaire.

D'autres produits naturels ou synthétiques similaires présentant les qualités recherchées, notamment en ce qui concerne leur dureté, peuvent également être utilisés.

Dans un premier mode de réalisation il est prévu une pluralité d'inserts, par exemple au nombre de trois, notamment de forme trapézoldale ou de dôme allongé formant des indentations s'étendant vers l'intérieur depuis le bord extérieur du patin avant de la semelle.

Dans un second mode de réalisation il est prévu un insert comprenant une pluralité d'indentations notamment de forme trapézoidale ou de dôme allongé en saillie vers l'intérieur depuis une bordure, s'étendant sur au moins la majeure partie du bord extérieur du patin avant de la semelle.

L'épaisseur du ou des inserts correspond naturellement à l'épaisseur de la couche de matériau moins dur de façon à conférer à la semelle intermédiaire des surfaces, superieure et inférieure, continues.

Selon l'invention les inserts en matériau de dureté plus élevée peuvent être mis en place, notamment par collage dans une couche en matériau moins dur déjà réalisée, notamment par vulcanisation ou moulage par injection et munie de découpes adaptées à la forme du ou des inserts. Les inserts, en variante, peuvent être réalisés au cours du processus de fabrication de la semelle simultanément avec la couche en matériau de dureté plus faible, notamment par moulage par injection ou vulcanisation.

On comprend que le long du bord extérieur du patin avant de la semelle on a, selon l'invention, réalisé une bande parallele au bord extérieur de la semelle, d'une largeur comprise avantageusement entre 15 mm et 30 mm, et dans laquelle est réalisée, de l'avant à l'carrière du patin avant, une alternance de zones de matériaux de duretés différentes.

Les zones de matériau plus dur, dans cette partie extérieur du patin avant, assurent un bon soutien pour l'avant du pied, ce qui contribue, à chaque foulée, à remettre dans l'axe le pied qui, en l'absence de renfort dans cette zone, aurait tendance à être dévié vers l'extérieur avec des risques de dérapage.

Le pied étant ainsi remis dans l'axe on évite des efforts dangereux de torsion au niveau des tendons.

Dans les zones restantes de la semelle intermediaire, notamment entre les zones de soutien plus dures on assure, lors de l'appui du pied, une certaine compression qui réalise un effet de freinage à l'appui du pied et donc d'amortissement. La separation physique entre les zones de duretés différentes fait en sorte que chacune des zones peut assurer sa fonction propre, celles plus dures, de guidage du pied, celles moins dures, d'amortissement, tout en conférant au pied sur l'ensemble de la semelle et notamment sur le patin avant une stabilité importante assurant un bon confort et permettant un bon déroulement du pied lors de la marche et de la course
La présente invention a également pour objet une chaussure, notamment de sports et de loisirs, essentiellement caractérisée par le fait qu'elle comporte une semelle intermédiaire telle que définie ci-dessus.

Dans le but de mieux faire comprendre l'invention, on va maintenant en décrire à titre nullement limitatif deux modes de réalisation en se référant au dessin annexe dans lequel
- la figure 1 est une vue de dessus d'un premier mode de réalisation de semelle intermédiaire selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en élévation latérale schématique d'une chaussure munie d'une semelle intermédiaire selon l'invention,
- la figure 3 est une vue en coupe selon III-III de la figure 1,
- la figure 4 est une vue de dessus analogue à la figure 1 d'un second mode de réalisation de semelle intermédiaire selon l'invention,
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 2 d'une chaussure utilisant la semelle intermédiaire de la figure 4,
- la figure 6 est une vue en coupe selon VI-VI de la figure 4.

On se réfère d'abord aux figures 1 à 3.

La semelle intermédiaire selon le premier mode de réalisation de l'invention, correspondant à un pied gauche, est formée d'une couche 1 et comporte le long du bord extérieur du patin avant trois inserts 2. Chacun des inserts 2 est réalisé en un matériau plus dur que celui constitutif de la couche 1, et présente une forme de dôme allongé débouchant par sa base sur le bord extérieur de la semelle, comme on s'en rend le mieux compte à l'examen de la figure 2.

Ainsi en se déplaçant le long du bord extérieur du patin avant on rencontre successivement des zones de matériaux de duretés différentes.

On a illustré schematiquement à la figure 2 une telle semelle intermédiaire utilisée dans une chaussure comportant, outre cette semelle intermédiaire, une semelle d'usure 3, une pièce intercalaire 4, qui peut avantageusement être réalisée du même matériau que la couche 1 de la semelle intermédiaire, le reste de la chaussure étant schématisé en 5.

Les inserts 2 peuvent être mis en place par collage, la couche 1 de la semelle, et respectivement les inserts 2, pouvant être réalisés séparément par moulage par injection ou vulcanisation, soit aux formes voulues, soit être découpés aux formes voulues après les opérations de fabrication, les inserts étant mis en place dans des découpes réalisées dans la couche 1. En variante, la totalité de la semelle intermédiaire peut être réalisée en une seule étape de moulage par injection ou de vulcanisation dans un moule approprié permettant la fabrication d'une semelle composite.

La semelle illustrée aux figures 4 à 6 diffère de celle représentée aux figures 1 à 3 par le fait que les inserts séparés 2 sont remplacés par un insert unique 2', formé d'une bordure 2'a s'étendant le long du bord extérieur du patin avant, depuis lequel s'étendent vers l'intérieur des indentations 2' qui dans le cas présent présentent une forme sensiblement trapézoldale.

La chaussure illustrée à la figure 5 comprend, de même que la chaussure illustrée à la figure 2, outre la semelle intermédiaire, une semelle d'usure 3', une pièce intercalaire 4', de préférence du même matériau que la couche 1', le reste de la chaussure étant schématisé en 5'.

Comme on s'en rend compte à ltexamen des figures 3 et 6, dans les deux modes de réalisation, la hauteur des inserts correspond à celle de la couche constitutive du reste de la semelle intermédiaire de façon à conférer à celle-ci des surfaces supérieure et inférieure continues.

Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle nty est nullement limitée et qu'on peut lui apporter de nombreuses variantes et modifications sans pour autant sortir ni de son cadre ni de son esprit.

Claims (6)

FFVFNDICATIONS

1. Semelle intermédiaIre formée de deux matériaux de duretés différentes, caractérisée par le fait qu'elle est constituée d'une couche unique (1;1') formée par le matériau de durete plus faible et qu'elle comporte au niveau du patin avant le long de son bord extérieur, au moins un insert (2,2') formé du matériau de dureté plus élevée, le ou les inserts étant disposés de façon à réaliser le long du bord extérieur du patin avant une succession de zones réalisées en alternance en matériau de dureté plus faible et en matériau de dureté plus élevée.

2. Semelle intermédiaire selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'eile comporte une pluralité inserts (2), notamment de forme trapézoldale ou de dôme allongé formant des indentations s'étendant vers l'intérjeur depuis le bord extérieur du patin avant de la semelle.

3. Semelle intermédiaire selon la revendication 1, caractérisée par le fait qu'elle comporte un insert (2') présentant une pluralité d'indentations (2'b), notamment de forme trapézoidale ou de dôme allongé, en saillie vers l'intérieur depuis une bordure (2'a) s'étendant sur au moins la majeure partie du bord extérieur du patin avant de la semelle.

4. Semelle intermédiaire selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que la couche en matériau de dureté moins élevée et le ou les inserts sont assemblés par collage.

5. Semelle intermédiaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que la couche en matériau de dureté moins élevée le ou les inserts sont réalisés simultanément par moulage par injection ou vulcanisation.

6. Chaussure, caractérisée par le fait qu'elle comporte une semelle intermédiaire selon l'une quelconque des revendications précédentes.