FR1274617A - Perfectionnements aux manèges forains à véhicules auto-moteurs du genre dit auto-skooter - Google Patents

Description

Perfectionnements aux manèges forains à véhicules auto-moteurs du genre dit auto-skooter.
La présente invention se réfère aux manèges forains comportant des véhicules auto-moteurs qui roulent sur une piste sur laquelle ils se tamponnent en se renvoyant en tous sens.
Dans les manèges du genre en question chaque véhicule comporte le plus souvent un moteur électrique individuel alimenté en courant continu par l'intermédiaire de la piste, réalisée avec un recouvrement métallique, et d'un grillage supérieur auquel le véhicule considéré est relié par l'intermédiaire d'un trolley frotteur. Les roues arrière du véhicule, qui sont folles et non directrices, sont réalisées en fonte ou en acier de manière à assurer la liaison électrique avec le revêtement de la piste et à faciliter les dérapages latéraux qui constituent l'un des agréments essentiels du manège, tandis que la ou les roues avant, prévues orientables, sont entraînées par le moteur électrique et comportent une garniture d'adhérence en toile comprimée, toile caoutchoutée, ou analogue.Dans une première forme de construction l'on prévoit deux roues avant motrices et directrices calées aux extrémités d'un arbre tournant dont la partie centrale est reliée par un couple conique au moteur luimême, disposé verticalement. Dans une autre forme l'on prévoit de faire tourner la carcasse extérieure du moteur autour de l'arbre maintenu fixe à la position horizontale et c'est sur cette carcasse qu'on monte la garniture d'adhérence de manière à faire jouer à ladite carcasse le rôle d'une roue unique relativement large. Quant au revêtement métallique de la piste, il est en règle générale réalisé par le moyen de plaques épaisses en tôle d'acier ordinaire.
L'expérience montre que le fonctionnement de ce genre de manège entraîne une usure considérable des pièces. Les roues arrière métalliques, qui dérapent à chaque instant lorsque les véhicules s'entrechoquent, s'usent de ce fait en même temps qu'elles usent de façon importante les tôles de revêtement de la piste. Les garnitures d'adhérence des roues avant motrices, soumises à des arrêts brusques et à des démarrages brutaux, se détériorent très vite et' exigent des remplacements fréquents. De plus, en raison de leur dureté superficielle, les roues arrière provoquent une sorte de laminage des tôles de revêtement qui s'élargissent et s'allongent progressivement en nécessitant ainsi des retouches de découpage.Ces tôles doivent en outre être prévues très épaisses pour résister à l'usure de façon convenable, ce qui alourdit considérablement l'équipement du manège. Elles sont sensibles à la rouille qui arrive parfois à constituer une couche isolante qu'on doit enlever pour permettre le fonctionnement des véhicules. On a songé à utiliser des tôles en acier spécial, qui résistent mieux à l'usure et au laminage, ainsi d'ailleurs qu'à l'oxydation. Mais ces tôles sont extrêmement coûteuses, de sorte que leur emploi ne s'est pas généralisé.
Aux inconvénients qui précèdent, l'on peut encore ajouter celui du bruit intense provoqué par le roulement des roues arrière métalliques sur les tôles de la piste. Ce bruit se trouve amplifié du fait que les tôles reposent sur une sorte de croisillonnement de traverses-supports de sorte que leur surface libre entre les traverses constitue avec les côtés de celles-ci et le sol une sorte de caisse de résonance.
L'invention vise à remédier aux inconvénients qui précèdent et à permettre d'établir un manège du genre en question de fonctionnement relativement silencieux, dans lequel l'usure des pièces soit réduite au minimum et qui comporte un revêtement de piste relativement léger et pratiquement indéformable.
Conformément à une première caractéristique de l'invention, l'on établit les roues arrière de chaque véhicule avec une garniture en une matière plastique dure à très faible coefficient de frottement. Une telle garniture évite radicalement le bruit de roulement métal sur métal. Grâce à son faible coefficient de frottement elle réduit l'usure dans une mesure considérable. Pour la même raison elle permet les dérapages ou glissements latéraux aussi bien et même notablement mieux que les roues acier ou fonte des manèges connus. Enfin elles ne provoquent rigoureusement aucun phénomène de laminage du revêtement de la piste.
Suivant une autre caractéristique de l'invention, qui se met en u̇vre préférablement en combinaison avec la première, l'on utilise pour réaliser la garniture précitée une matière plastique, et préférablement du polyéthylène à haut poids moléculaire, chargée de poudre métallique fine dans une mesure juste suffisante pour que la garniture soit conductrice. On réalise ainsi la liaison électrique entre le revêtement de la piste et le véhicule sans avoir à prévoir un frotteur ou trolley inférieur avec tous les inconvénients qu'un tel organe entraînerait. En outre l'expérience montre qu'il suffit d'un faible pourcentage de poudre métallique pour obtenir une conductibilité électrique suffisante, ce pourcentage pouvant être par exemple de l'ordre de 15 à 18 %.Avec un pourcentage aussi faible les particules de poudre qui apparaissent en surface ne peuvent pas provoquer les phénomènes sensibles d'usure ou d'abrasion du revêtement de la piste.
L'invention est encore remarquable en ce qu'en combinaison avec les roues arrière à garniture de matière plastique, comme sus-indiqué, l'on utilise comme revêtement de la piste des plaques de métal léger, telles que des alliages d'aluminium ou de magnésium. De telles plaques sont infiniment moins lourdes que les plaques d'acier utilisées jusqu'ici; elles sont pratiquement insensibles à l'oxydation. Certes, elles ne présentent pas une dureté superficielle comparable à celle de l'acier et par conséquent elles ne pourraient en aucun cas convenir pour les véhicules connus . à roues arrière métalliques. Mais précisément suivant l'invention ces plaques en alliage léger sont combinées- avec la mise en u̇vre des galets à garniture plastique qui n'exigent pas une dureté superficielle élevée du revêtement de la piste.
Suivant l'invention, en outre, la ou les roues avant motrices et directrices de chaque véhicule comportent une garniture en polyuréthane. Une telle garniture assure une adhérence au moins égale à celle des bandages caoutchoutés connus et elle présente l'avantage de ne s'user que dans une mesure beaucoup moindre, l'usure étant d'ailleurs régulière et sans que la garniture se fissure ou s'effrite, comme c'est le cas avec les bandages connus.
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer : Fig. 1 indique schématiquement la disposition générale d'un manège d'auto-skooters; Fig. 2 est une vue en plan schématisant l'agencement des roues d'un véhicule d'un manège; Fig. 3 indique une variante; Fig. 4 est une coupe de l'une des roues arrière d'un véhicule du manège suivant l'invention; Fig. 5 est la demi-coupe de l'une des roues avant de ce véhicule; Fig. 6 est une demi-coupe d'une variante.
Comme représenté en fig. 1 un manège d'autoskooters comprend un certain nombre de véhicules 1 roulant sur une piste dont le revêtement a été référencé 2. Chaque véhicule comporte deux roues arrière 3, non motrices ni directrices, et une ou deux roues avant 4 motrices et directrices, orientées par un volant 5. Les roues 4 sont entraînées par un moteur électrique suivant deux dispositions indiquées en fig. 2 et 3. Dans la première le moteur 6 (dont la position a été schématisée en traits interrompus en fig. 2), est prévu à axe vertical; sa carcasse est fixe à la façon habituelle et son arbre entraîne par un couple conique 6a un arbre horizontal relativement court, aux extrémités duquel sont calées deux roues 4.
Dans la seconde (fig. 3), l'arbre 6b du moteur est maintenu fixe dans un plan horizontal et c'est sa carcasse extérieure tournante qui constitue la roue 4 unique de grande largeur. Quelle que soit la disposition adoptée, le courant est amené à partir d'un filet métallique supérieur 7 sur lequel frotte un trolley 8 porté par un montant 9 fixé à l'arrière du véhicule, tandis que le retour est assuré par le revêtement 2, prévu métallique.
Comme sus-indiqué les roues arrière 3 sont en pratique en fonte ou en acier, le revêtement 2 étant réalisé par le moyen de tôles posées sur des traverses telles que 10. La ou les roues avant 4 comportent une garniture d'adhérence appropriée.
Les véhicules 1 vont et viennent sur la piste en s'entrechoquant et en dérapant en tous sens. Ils sont à cet effet entourés d'une garniture 11 de caoutchouc ou analogue pour amortir la violence des chocs.
On a exposé plus haut les inconvénients de cette construction connue : bruit intense des- roues 3 sur les tôles 2, usure des roues et des tôles, laminage de ces dernières, effritement rapide de la garniture d'adhérence des roues 4.
Conformément à l'invention les roues arrière 3 sont faites en une matière plastique dure convenablement imprégnée d'une poudre métallique. On peut notamment employer un polyéthylène à poids moléculaire élevé, de l'ordre de 1 000 000, présentant une viscosité réduite de 22, auquel on incorpore 16 % de poudre de fer ou une proportion du même ordre de grandeur d'une autre poudre conductrice de l'électricité, par exemple d'une poudre de cuivre, d'aluminium, de bronze, etc. Le coefficient d'adhérence de ces roues est de 0,002 c'est-à-dire qu'il est inférieur à celui de l'acier sur l'acier ou de la fonte sur l'acier, ce qui améliore encore les possibilités de dérapages en tous sens.
Les roues 3 peuvent notamment être établies comme indiqué en fig. 4, c'est-à-dire sous la forme d'une masse annulaire 3a de matière moulée dans laquelle sont directement montées les cages extérieures de deux roulements à billes 12. La partie à moindre diamètre 3b qui sépare les chambrures de logement des roulements 12 est préférablement creusée de rainures longitudinales telles que 3c pour permettre le passage d'un outil propre à chasser les roulements de leurs logements lors des démontages. La matière plastique précitée est suffisamment dure pour permettre ce montage direct des roulements et la poudre de fer ou autre qu'elle renferme assure une liaison électrique suffisante entre la piste et les roulements.Bien entendu rien n'empêcherait de prévoir à la façon connue un système de bagues et de frotteurs si l'on voulait éliminer le risque des piqûres provoquées par le passage du courant sur les billes et sur leurs organes de roulement. Grâce à cette réalisation des roues arrière 3, il est possible de constituer le revêtement 2 par des plaques en alliage léger. Ces plaques présentent une résistance mécanique largement suffisante et comme elles n'ont plus à être en contact avec des roues en acier ou en fonte, leur dureté superficielle réduite ne constitue plus un inconvénient. La réduction considérable du poids du revêtement 2 facilite dans une large mesure le montage et le démontage du manège, ainsi d'ailleurs que son transport d'un point à un autre.Lorsqu'on utilise la disposition de fig. 2, chacune des roues avant 4 peut être établie comme indiqué en fig. 5. Dans cette forme d'exécution la roue comprend une garniture ou bandage 4a en polyuréthane ou autre matière plastique à forte adhérence, ce bandage présentant un profil en forme de T dont la branche verticale est serrée entre deux flasques 13 assemblés par des boulons ou rivets tels que 13a. Comme montré les flasques 13 sont à section en L de manière à supporter intérieurement la base du bandage 4a. Si l'on adopte la disposition suivant fig. 3, la garniture, référencée 4b en fig. 6, est préférablement réalisée par moulage direct sur le tambour 14 qui constitue la carcasse extérieure tournante du moteur.Pour assurer une meilleure tenue en place de la garniture ou bandage 4b, on a creusé dans la périphérie du tambour 14 des rainures circulaires 14a (au nombre de trois dans l'exemple présenté) ainsi que des rainures longitudinales 14b coupant les précédentes. La matière moulée remplit ces rainures et est ainsi rendue intimement solidaire de la carcasse tant dans le sens angulaire que dans le sens axial.
Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents, non plus qu'en ne mettant en u̇vre que certaines seulement des caractéristiques sus-décrites en dépit de l'avantage particulier que comporte leur combinaison judicieuse à la façon exposée. On comprend notamment que la poudre métallique incorporée à la matière plastique constitutive des roues arrière 3 peut être non seulement du fer, mais encore du cuivre, de l'aluminium, etc.

Claims (6)

RÉSUMÉ L'invention vise les perfectionnements ci-après apportés aux manèges forains à véhicules automoteurs du genre dit auto-skooter :

1. Les roues arrière non motrices, ni directrices, de chaque véhicule, sont établies avec une garniture en une matière plastique dure à très faible coefficient de frottement;

2. La matière plastique employée est un polyéthylène à haut poids moléculaire;

3. La matière plastique employée est chargée d'une poudre métallique, telle que la poudre de fer, de cuivre, d'aluminium, ou plus généralement de toute matière conductrice de l'électricité, en une quantité juste suffisante pour assurer la liaison électrique entre le revêtement de la piste et le véhicule;

4. Le revêtement de la piste est réalisé en alliage léger;

5. Les roulements à billes ou autres des roues arrière sont directement montés dans la masse de matière plastique qui constitue le bandage ou garniture ;

6. La ou les roues avant, motrices et directrices, de chaque véhicule comportent une garniture en une matière plastique à forte adhérence, et plus particulièrement en polyuréthane.