DESCRIPTION
TITRE : DISPOSITIF POUR L’EVACUATION DE MATTES DE LA SURFACE D’UN BAIN DE METAL LIQUIDE A L’INTERIEUR D’UNE DESCENTE DE CLOCHE D’UNE LIGNE DE REVETEMENT EN CONTINU D’UNE BANDE METALLIQUE
Désignation du domaine technique concerné
L’invention est relative aux installations de revêtement au trempé à chaud et en continu d’une bande métallique. Elle trouve sa place dans les lignes de traitement de tôles en continu, notamment les lignes de recuit et de galvanisation.
Problèmes techniques auxquels répond l’invention
Une ligne de revêtement au trempé est schématiquement composée, depuis l’entrée de celle-ci, d’une section de chauffage, d’une section de refroidissement, d’une section de revêtement dans laquelle la bande est immergée dans un bain de métal fondu contenu dans un pot, par exemple du zinc ou un alliage à base de zinc, aluminium, silicium ou magnésium, et d’une tour de refroidissement permettant la solidification du métal sur la bande et le refroidissement de celle-ci à la température ambiante.
Ainsi, après avoir subi un traitement thermique comprenant un chauffage et un refroidissement dans un four de recuit sous une atmosphère réductrice contrôlée, un mélange d’azote et d’hydrogène, la bande est protégée des agressions extérieures par immersion dans un bain de métal fondu suivant un procédé continu. A la sortie du bain, le revêtement habille la tôle qui peut alors être exposée à l’air sans risque d’oxydation. Pour une galvanisation, la température du bain est d’environ 460 °C. La bande a sensiblement cette température lorsqu’elle est immergée dans le bain.
La liaison entre le four et le bain de revêtement est réalisée par une descente de cloche qui est un tunnel qui plonge dans le pot de métal fondu et assure ainsi la connexion étanche entre le four et le bain. L’extrémité de cette descente de cloche qui plonge dans le bain est une partie consommable en raison d’une corrosion par le métal fondu. Elle se caractérise par une épaisseur de tôle épaisse afin de prolonger sa durée de vie face à la corrosion. Nous appellerons « sabot » cette partie consommable dans le reste de la description.
Un rouleau immergé dans le métal fondu, appelé rouleau de fond, permet la déflexion de la bande pour la faire sortir verticalement du pot et passer dans la tour de refroidissement.
Pour bon nombre d’entre elles, les descentes de cloche sont munies d’un mouvement de pivotement permettant d’utiliser des rouleaux de fond de différents diamètres. Elles sont aussi munies d’un mouvement de rétractation permettant de sortir le sabot du métal fondu pour les opérations de maintenance.
La bande passant dans le pot entraine du métal fondu ce qui a pour conséquence un abaissement du niveau. Le maintien du niveau est géré par une alimentation externe sous forme de blocs solides introduits dans le pot.
Les mattes de surfaces, qui sont des oxydes de métal, notamment des oxydes de zinc, des composés intermétalliques ou des agglomérats complexes, créent une pellicule de matières solides en surface du pot de zinc. Ces mattes peuvent se retrouver dans le sabot, elles sont alors entraînées par la bande dans le métal fondu et se retrouvent coincées entre le rouleau de fond et la bande. Lors du passage sur le rouleau de fond, les mattes poinçonnent la bande et créent un picot sur l’autre face. Ces défauts de surface sur la bande rendent celle-ci impropre à leur utilisation pour des applications exigeantes en qualité de surface, par exemple pour les tôles exposées des automobiles.
Arrière-plan technique
Pour remédier au problème d’entrainement des mattes de surface avec la bande, plusieurs solutions de nettoyage de surface à l’intérieur du sabot ont été inventées. Par exemple, JP04120258 décrit un sabot contenant, à son extrémité inférieure et à l’intérieur de celui-ci, un réservoir sur la circonférence du sabot, faisant ainsi le tour de la bande, dans lequel le métal fondu est aspiré par une pompe de recirculation avant d’être rejeté à l’intérieur du pot. Le renouvellement du métal fondu à l’intérieur du sabot permet d’évacuer les mattes à l’extérieur de celui-ci. Le réservoir est formé par un prolongement vers l’intérieur du sabot des parois externes du sabot.
La Figure 1 illustre schématiquement et en coupe latérale, une section de revêtement selon l’état de la technique. Une bande 1 plonge dans le bain 2 de métal fondu à l’intérieur d’une descente de cloche 3 comprenant en son extrémité inférieure un sabot 4. L’extrémité inférieure du sabot comprend deux réservoirs 5a, 5 b, chacun disposé de part et d’autre de la bande et reliés par leurs extrémités. Ces réservoirs sont formés par deux prolongements 4a, 4 b des parois externes du sabot. Une pompe 6 de recirculation aspire le métal fondu dans les réservoirs 5a, 5 b par un orifice 7 et refoule celui-ci dans le pot 8 par un conduit 9. Des flèches 10 illustrent l’écoulement du métal fondu au voisinage et dans le sabot. A l’intérieur du pot, la bande s’enroule autour d’un rouleau de fond 11 qui ramène celle-ci sur un plan vertical pour sa sortie du bain. Un dispositif, non représenté sur cette figure, permet de capter et d’évacuer les mattes présentes dans le pot, à l’extérieur du sabot, celles-ci se trouvant principalement à la surface du bain.
Un premier inconvénient de ces solutions selon l’état de la technique est que le réservoir est partie du sabot, le sabot et son réservoir ne faisant qu’un. Il est ainsi impératif de découper la bande pour les opérations de nettoyage du réservoir entraînant alors un long temps d’arrêt de la ligne.
Un second inconvénient de ces solutions est qu’il n’existe pas d’ajustement possible entre le réservoir interne et le sabot pour obtenir un réglage géométrique précis du réservoir par rapport à la surface du bain dans le sabot. Cela est particulièrement gênant dans le cas où le sabot comprend deux réservoirs internes, un de chaque côté de la bande. En effet, lorsque le réglage de la descente de cloche est modifié par un mouvement de rotation de celle-ci autour de son axe pivot, cela a pour effet de relever l’un des deux réservoirs et d’abaisser le second. Il en résulte un écart entre les profondeurs d’immersion dans le bain des deux réservoirs. La mise à niveau du système impose donc un ajustement de la descente de cloche complète, rendu compliqué par son poids et par ses systèmes de pivotement et de rétractation.
Résumé de l’invention
Selon un premier aspect de l’invention, il est proposé un dispositif pour l’évacuation de mattes de la surface d’un bain de métal liquide à l’intérieur d’une descente de cloche d’une ligne de revêtement en continu d’une bande métallique présentant une première et une deuxième faces, la première face étant prévue pour venir en contact avec un rouleau de fond, comprenant un compartiment formant réservoir par lequel le métal liquide présent à l’intérieur de la descente de cloche est renouvelé par le soutirage d’une pompe à laquelle il est relié, caractérisé en ce que ledit compartiment est fixé à un support par des moyens d’accrochage et d’ajustement et est apte à être démonté par des moyens de démontage sans qu’il soit nécessaire de couper la bande métallique.
Avantageusement, le compartiment est disposé, par rapport à la bande métallique, du côté de la première face.
Selon une possibilité, le dispositif comprend un second compartiment disposé, par rapport à la bande métallique, du côté de la
deuxième face. La position des deux compartiments, notamment leur horizontalité, peut être ajustable indépendamment l’une de l’autre.
De préférence, le compartiment est dissociable de la descente de cloche. Selon un mode de réalisation, le compartiment peut être tenu par deux bras reliés à la descente de cloches par des moyens d’accrochage et d’ajustement.
Selon une variante, le compartiment peut être tenu par deux bras reliés au pot contenant le bain de métal liquide par des moyens d’accrochage et d’ajustement.
Selon une autre possibilité, le compartiment peut être tenu par deux bras reliés à une structure support extérieure au pot contenant le bain de métal liquide par des moyens d’accrochage et d’ajustement.
Avantageusement, le dispositif selon le premier aspect de l’invention peut comprendre des moyens de réglages de la position du compartiment indépendants de moyens de réglage de la descente de cloche.
Selon un exemple de réalisation, chaque extrémité latérale du compartiment est reliée à un indicateur de position affleurant à la surface du bain à l’extérieur de la descente de cloche lorsque la position du compartiment, notamment son horizontalité, est correctement réglée.
Le dispositif peut également être équipé d’une caméra placée dans la descente de cloche et permettant de visualiser une surface du bain à l’intérieur de celle-ci. Le compartiment peut comprendre au moins un indicateur de la position d’une face avant du compartiment par rapport à la bande métallique émergeant de la surface du bain visible par la caméra, ledit indicateur de position étant relié à un indicateur de position affleurant à la surface du bain à l’extérieur de la descente de cloche lorsque la position du compartiment, notamment son horizontalité, est correctement réglée.
Selon un deuxième aspect de l’invention, il est proposé une ligne de revêtement en continu comportant une descente de cloche et un pot agencé pour recevoir un bain de métal liquide, comportant en outre un
dispositif pour l’évacuation de mattes selon le premier aspect de l’invention, ou l’un ou plusieurs de ses perfectionnements.
Selon un troisième aspect de l’invention, il est proposé un procédé d’évacuation de mattes pour l’évacuation de mattes de la surface d’un bain de métal liquide à l’intérieur d’une descente de cloche d’une ligne de revêtement en continu d’une bande métallique, comprenant un compartiment formant réservoir par lequel le métal liquide présent à l’intérieur de la descente de cloche est renouvelé par le soutirage d’une pompe à laquelle il est relié, comportant une étape de démontage dudit compartiment ne comportant pas d’étape de découpe de la bande métallique.
Brève description des figures D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront au cours de la lecture de la description détaillée qui va suivre pour la compréhension de laquelle on se reportera aux dessins annexés dans lesquels :
• [Fig. 1 ] est une vue schématique et en coupe latérale d’une section de revêtement selon l’état de la technique.
• [Fig. 2] est une vue schématique et en coupe latérale d’une section de revêtement selon un exemple de réalisation de l’invention.
• [Fig. 3] est une vue schématique et en coupe frontale d’une section de revêtement selon l’exemple de réalisation de l’invention de la figure 2.
• [Fig. 4] est une vue schématique et en coupe frontale d’une section de revêtement selon un second exemple de réalisation de l’invention.
Les modes de réalisation décrits ci-après n’étant nullement limitatifs, on pourra notamment considérer des variantes de l’invention ne comprenant qu’une sélection de caractéristiques décrites, par la suite isolées des autres caractéristiques décrites, si cette sélection de caractéristiques est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l’invention par rapport à l’état de la technique antérieure. Cette sélection comprend au moins une caractéristique, de
préférence fonctionnelle sans détails structurels, ou avec seulement une partie des détails structurels si cette partie uniquement est suffisante pour conférer un avantage technique ou pour différencier l’invention par rapport à l’état de la technique antérieure. Dans la suite de la description, des éléments présentant une structure identique ou des fonctions analogues seront désignés par des mêmes références.
Description détaillée de l’invention
La Figure 2 illustre schématiquement et en coupe latérale, une section de revêtement selon un premier exemple de réalisation de l’invention. Dans cet exemple, un compartiment indépendant 50 forme un réservoir distinct d’un sabot 40. Il est partiellement placé à l’intérieur de celui-ci. Il est disposé du côté de la face de la bande qui vient en contact avec le rouleau de fond 11. C’est en effet sur cette face qu’il est nécessaire d’éviter que des mattes ne soient entraînées par la bande avant de venir se coincer entre la bande et le rouleau de fond. Une pompe de soutirage non représentée sur cette figure aspire le métal fondu dans le compartiment 50 et refoule celui-ci dans le pot 8. Des flèches 10 illustrent l’écoulement du métal fondu au voisinage du compartiment.
En variante de réalisation non représentée, un second compartiment indépendant est placé sur l’autre face de la bande, en vis- à-vis du premier, de sorte d’accentuer le renouvellement du bain à l’intérieur du sabot. Les deux compartiments sont alors distincts l’un de l’autre et supportés de manière séparée pour pouvoir être démontés sans qu’il soit nécessaire de couper la bande. Ainsi, un compartiment peut être déposé alors que le second reste en place. Ils sont également ajustables indépendamment l’un de l’autre de sorte de régler la position de l’un, par rapport à la surface du bain et à la bande, sans que cela n’affecte le second. Ainsi, par exemple, la distance entre le compartiment et la bande peut être différente sur les deux faces de la bande. Avantageusement, les deux compartiments sont reliés par au
moins une liaison hydraulique de sorte qu’une seule pompe suffise pour aspirer le métal fondu présent dans les deux compartiments. Cette liaison hydraulique comprend une section souple permettant un déplacement relatif entre les deux compartiments. Elle comprend également un moyen de liaison facilement déconnectable pour faciliter le démontage des compartiments indépendants et des équipements qui leurs sont associés.
La Figure 3 illustre de nouveau schématiquement l’exemple de réalisation de l’invention selon la figure 2 mais cette fois-ci avec une vue en coupe frontale passant par le réservoir indépendant. Pour simplifier cette vue, la bande 1 est représentée schématiquement par un bandeau et le rouleau de fond n’est pas représenté.
Le compartiment indépendant 50 s’étend sur la largeur du sabot 40 de sorte que sa longueur soit au moins égale à la largeur de la bande. Il est lié mécaniquement à deux bras latéraux 13 disposés latéralement de part et d’autre de la descente de cloche 3 et venant se fixer sur celle-ci, ou sur le sabot 40, au moyen d’un moyen d’accrochage et d’ajustement 14. Le moyen d’accrochage et d’ajustement 14 est un moyen de démontage du compartiment indépendant 50. Les moyens d’accrochage et d’ajustement 14 permettent de régler indépendamment les positions latérales et haut et bas relatives de chaque bras par rapport à la descente de cloche. Ils permettent l’horizontalité du compartiment 50 indépendamment de l’horizontalité du sabot et indépendamment de la distance entre le compartiment indépendant et la bande. Les moyens d’accrochage et d’ajustement 14 permettent d’ajuster la profondeur d’immersion dans le bain du compartiment 50, avec un réglage fin permettant d’ajuster précisément celle-ci à chacune des extrémités latérales du compartiment. Ils permettent également d’ajuster précisément une distance L entre une arête supérieure 25 (figure 2), également appelée lame, de la face avant du compartiment, qui est située au voisinage de la bande 1 , et la bande. Les bras latéraux 13 comprennent chacun un indicateur de position 15 (figure 3). Ces indicateurs de position 15 sont disposés sur les bras latéraux 13 à la hauteur à laquelle les bras doivent être
immergés dans le bain 2. Ils permettent le réglage de l’horizontalité du compartiment indépendant 50 en affleurant ces indicateurs de position 15 à la surface du bain. Ainsi, à l’aide des moyens d’accrochage et d’ajustement 14, il est aisé d’ajuster la position des bras, et donc celle du compartiment indépendant 50, sans avoir de visibilité sur ce dernier.
Comme représenté en figure 2, le réglage est effectué de sorte que l’arrête supérieure 25 (la lame) de la face avant du compartiment 50 indépendant soit située à une hauteur P entre 0 et 20 millimètres sous la surface du bain 2 de métal fondu dans la descente de cloche 3, lorsque celle-ci est en position de travail dans le pot 8. La face arrière du compartiment indépendant est plus haute que la lame de la face avant d’une hauteur h d’au moins 20 millimètres. Le fond du compartiment indépendant est plus profond que le bas du sabot d’une hauteur H d’au moins 20 millimètres. La distance L entre l’arête supérieure 25 du compartiment 50 et la bande est par exemple comprise entre 10 et 50 mm. Sur la hauteur du compartiment, la distance entre sa paroi extérieure et la bande peut être différente. Elle est ainsi d’une distance L au niveau de l’arête supérieure 25 du compartiment et d’une distance plus importante à L au niveau du fond du compartiment, formant ainsi un angle de dégagement limitant le risque de contact entre la bande et le compartiment.
Au moins une pompe 17 (figure 3), dont l’aspiration est reliée à l’intérieur du compartiment 50 par un conduit 18 et son refoulement débouche dans le pot 8 par un conduit de refoulement 19, permet le renouvellement du bain de métal fondu à l’intérieur du compartiment 50 et donc du sabot 40. Sur la figure 3, le conduit 18 d’aspiration est relié au compartiment indépendant 50 à son extrémité proche de la pompe. Il peut être relié en tout autre point, par exemple au milieu de la longueur du compartiment. En variante, le conduit 18 d’aspiration peut être relié en au moins deux points distincts, par exemple avec un point au voisinage de chaque extrémité du compartiment indépendant. La pompe peut fonctionner à débit constant, avec un débit compris par exemple entre 100 et 300 l/min. Le débit de la pompe peut également
être ajusté selon la largeur et la vitesse de défilement de la bande ainsi que selon le grammage de métal emporté par la bande.
Une caméra 30 (figure 2) est placée à l’intérieur de la descente de cloche 3. Celle-ci transmet une vidéo de la surface du bain dans la cloche à la salle de commande de la ligne. L’opérateur peut ainsi juger de la quantité de mattes présentes dans la cloche et donc de l’efficacité du courant vers le compartiment indépendant. Si nécessaire, l’opérateur peut modifier au moins un paramètre de fonctionnement de l’installation, par exemple le débit de la pompe, pour obtenir l’efficacité souhaitée. A l’aide de la caméra, l’opérateur peut également contrôler la ligne de passe et le profil de la bande, par exemple la présence d’une chaînette transversale, lorsqu’elle plonge dans le bain. Si nécessaire, l’opérateur peut ainsi ajuster la distance L entre l’arête supérieure 25 du compartiment 50 et la bande 1. Pour l’aider à visualiser la position du compartiment 50 par rapport à la bande, celui-ci comprend au moins un indicateur de position 24 émergeant de la surface du bain, par exemple correspondant à un prolongement de la face avant du compartiment, comme représenté schématiquement sur la figure 2. Avantageusement, le compartiment 50 comprend 3 indicateurs de position 24, un à chaque extrémité du compartiment et un autre en centre de celui-ci, comme représenté en figure 3. L’opérateur peut ainsi ajuster la position du compartiment 50 lorsque la bande n’est pas parfaitement parallèle à la descente de cloche afin de conserver une distance L entre l’arête supérieure 25 du compartiment et la bande constante sur la largeur de bande. Dans le cas où le dispositif selon l’invention comprend deux compartiments, un sur chaque face de la bande, ceux-ci peuvent être réglables indépendamment l’un de l’autre.
La pompe est prévue pour être démontée sans outil et en production. Elle est tenue mécaniquement par l’un des bras latéraux 13, directement ou indirectement, par exemple par l’intermédiaire du conduit 18. Le compartiment indépendant 50 peut également être relié mécaniquement à ce premier bras 13 par ce même conduit 18. Il peut être relié au second bras 13 par une liaison mécanique 20 similaire à celle obtenue par le conduit 18. De ce fait, le compartiment
indépendant, la pompe et les conduits d’aspiration 18 et de refoulement 19 forment un ensemble qui peut être monté, démonté et ajusté via le moyen d’accrochage et d’ajustement 14, indépendamment de la position de la descente de cloche 3 et du sabot 40. Le montage et démontage de cet ensemble ne nécessite pas la découpe de la bande.
Le compartiment a une durée de vie de quelques semaines alors qu’un sabot, du fait notamment de son épaisseur, a une durée de vie de quelques mois. Selon l’état de la technique, le compartiment est solidaire du sabot. Cette solution est donc coûteuse en maintenance, car elle nécessite de mettre au rebut le sabot plus fréquemment que nécessaire. Selon l’invention, il est possible de remplacer le compartiment indépendant, ou tout autre élément associé à celui-ci, avec une périodicité différente de celle du sabot.
En variante, l’équipement comprend une seconde pompe, par exemple disposée à l’autre extrémité du compartiment indépendant. Elle est alors tenue mécaniquement par l’autre bras latéral 13, directement ou indirectement. Cette seconde pompe dispose de ses propres conduits d’aspiration 18 et de refoulement 19, distincts de ceux de la première pompe. Disposer deux pompes peut présenter des avantages, par exemple un meilleur équilibre des masses sur la descente de cloche. De plus, des pompes de plus petites tailles sont plus facilement disponibles et avec un plus large choix de fournisseurs potentiels. Disposer de deux pompes permet également de fonctionner en mode dégradé en cas de défaillance de l’une des deux pompes. Le courant de métal fondu à l’intérieur du sabot, provoqué par l’aspiration de la pompe, ou des deux pompes, permet d’évacuer les mattes vers le compartiment indépendant avant d’être évacuées hors du compartiment indépendant, dans le pot 8, par la pompe 17. L’horizontalité du compartiment indépendant est donc importante pour avoir un écoulement homogène de métal fondu tout le long de la bande, celle-ci est rendue possible par le système d’accrochage et d’ajustement 14. L’indicateur extérieur de position 15, de chaque côté du compartiment, permet à l’opérateur de l’installation de visualiser la position de celui-ci et de la corriger si nécessaire. La bande
consommant du métal fondu, elle fait descendre le niveau de métal fondu dans le pot 8. Pour le compenser, un apport en métal est réalisé par l’immersion de lingots dans le bain. Un moyen de mesure 21 de la hauteur du bain permet un contrôle de la hauteur du bain. Par exemple, le moyen de mesure 21 est un laser de mesure qui pointe par le dessus sur le niveau de métal fondu dans le pot 8. Lorsqu’un niveau bas est détecté par le moyen de mesure 21 , un équipement de chargement de lingots de métal fondu effectue un pas de descente de lingot dans le pot de métal fondu, ce qui a pour conséquence de faire remonter le niveau dans le pot.
Le compartiment indépendant ainsi que les autres éléments en contact avec le bain liquide, notamment la pompe 17 et ses conduits d’aspiration et de refoulement, sont en acier inoxydable du type 316L.
La Figure 4 illustre un second exemple de réalisation de l’invention avec une représentation schématique similaire à celle de la figure 3. Dans cet exemple avec deux pompes 17, le compartiment indépendant 50 et tous les éléments qui lui sont rattachés, comme les pompes et leurs conduits de soutirage 18 et de refoulement 19 sont liés mécaniquement au pot 8 par des bras 23 et des moyens d’accrochage et d’ajustement 22. Il n’y a ainsi plus de lien mécanique entre le compartiment 50, et les éléments qui lui sont rattachés et la descente de cloche 3. La position du compartiment 50 d’une part et celle de la descente de cloche d’autre part peuvent être réglées indépendamment l’une de l’autre sans interférer l’un sur l’autre. Lorsque la descente de cloche est rétractée, le système lié au compartiment 50 est alors visible facilitant le réglage d’horizontalité via les moyens d’ajustement 23.
Selon une variante de réalisation non représentée, le compartiment indépendant 50, et les éléments qui lui sont rattachés, sont liés mécaniquement à une structure support extérieure au pot 8. Les solutions pour lesquelles le compartiment indépendant, et les éléments qui lui sont rattachés, sont liés mécaniquement au pot 8 ou à une structure extérieure à celui-ci sont particulièrement avantageuses pour l’ajout d’un dispositif d’évacuation de mattes sur une installation qui n’en comprenait pas. Ainsi, la descente de cloche peut
être conservée, aucun poids supplémentaire ne venant se greffer sur celle-ci.
Bien sûr, l’invention n’est pas limitée aux exemples qui viennent d’être décrits et de nombreux aménagements peuvent être apportés à ces exemples sans sortir du cadre de l’invention. De plus, les différentes caractéristiques, formes, variantes et modes de réalisation de l’invention peuvent être associés les uns avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où ils ne sont pas incompatibles ou exclusifs les uns des autres.