CAPSULE DE SURBOUCHAGE THERMORETRACTABLE ET UTILISATION
DE LA JUPE D'UNE CAPSULE DE SURBOUCHAGE POUR REALISER UN
EMBOUT VERSEUR PARE GOUTTES
DOMA I N E D E L' I N VE NT ION
La présente invention concerne généralement une capsule de surbouchage comportant une tête et une jupe formée d'une feuille thermorétractable. Elle concerne également un récipient du type bouteille ou analogue comportant un goulot fermé et coiffé d'une telle capsule de surbouchage. La présente invention concerne encore un embout verseur pare gouttes, qui est jetable après usage et qui est destiné à être inséré dans le goulot d'un récipient du type bouteille ou analogue. Enfin, la présente invention concerne plus particulièrement l'utilisation de la jupe d'une capsule du surbouchage du type susmentionné pour réaliser un tel embout verseur.
ART ANTERIEUR
Les récipients du type bouteille ou analogue sont habituellement fermé par un bouchon. Le bouchon peut être inséré dans l'ouverture du goulot ou alternativement il peut coiffer le goulot du récipient. En présence de la deuxième alternative, on utilise indifféremment le terme de « bouchon >> ou celui de « capsule >> (capsule de bouchage). Un bouchon peut par exemple être inséré à frottement dans l'ouverture du goulot, être vissé sur le goulot ou dans l'ouverture, être serti sur le goulot, etc. Dans le but d'améliorer l'esthétique du bouchage et/ou de rendre inviolable le récipient, il est connu de recouvrir ensuite l'ensemble d'une capsule de surbouchage.
On connaît des capsules de surbouchage du type mentionné en préambule ci-dessus. Ces capsules sont formées d'un manchon cylindrique thermorétractable, qui est refermé à une extrémité par une pastille. Pour mettre la capsule en place sur une bouteille ou un récipient analogue, on commence par coiffer le goulot du récipient avec la capsule, avant de faire chauffer cette dernière. Le matériau dont est fait la capsule se rétracte sous l'effet de la chaleur, de sorte que la paroi du manchon cylindrique se resserre autour du goulot. Une fois la capsule de surbouchage contractée autour du goulot, il n'est plus possible de l'enlever sans la déchirer. Les capsules de surbouchage qui sont pourvues d'une bande de déchirage sont particulièrement appréciées, car on peut les ouvrir sans avoir recours à un instrument tel qu'un couteau.
On connaît également des embouts verseurs pare gouttes, qui sont destinés à être insérés dans le goulot d'un récipient du type bouteille ou analogue. En effet, un problème bien connu avec les récipients du type bouteille ou analogue est que, lorsqu'on remet le récipient en position verticale après avoir versé une partie de son contenu, une goutte de liquide se retrouve souvent suspendue à l'embouchure du goulot. Cette goutte a ensuite tendance à couler sur la paroi extérieure du récipient sous l'effet de la gravitation, depuis l'embouchure en direction du bas du récipient. Les embouts pare gouttes ont donc pour vocation d'éviter ce problème. Le document US 5,651 ,481 , en particulier, décrit un embout verseur comportant un bec pare gouttes, et qui est constitué d'une feuille élastique enroulée sur elle-même de manière à former un tube de section transversale circulaire. Une fois enroulée, la feuille est prévue pour être insérée dans le goulot d'un récipient renfermant un liquide que l'on désire verser sans faire de gouttes. En raison de son élasticité, la feuille roulée exerce une pression centrifuge sur toute la paroi intérieure du goulot. Cette pression provoque une adhésion suffisante de la feuille à la paroi intérieure pour réaliser un joint étanche entre la paroi intérieure et la feuille. Une partie du tube formé par la feuille enroulée fait saillie du goulot et constitue le bec de l'embout verseur.
Le document US 5,651 ,481 indique encore qu'avant d'être enroulée, la feuille élastique est plane et de forme convexe. L'extrémité du bec de l'embout verseur est constituée par une portion du bord convexe de la feuille. Le document antérieur explique encore que pour que l'embout verseur donne satisfaction comme pare gouttes, il faut en particulier que la feuille ait une faible épaisseur, qu'elle présente des arêtes vives, et que la surface de la feuille n'ait que peu d'affinité avec le liquide contenu dans le récipient.
Un inconvénient de cet embout verseur connu est qu'il est normalement fourni au consommateur séparément du récipient et de son contenu. De plus, lorsqu'un consommateur a vidé tout le contenu d'un premier récipient et qu'il en ouvre un second, il est sensé conserver l'embout verseur pour le transférer au second récipient. On comprendra que cette manière de faire est susceptible de provoquer des problèmes d'hygiène. En outre, plus prosaïquement, il n'est pas toujours évident de remettre la main sur l'embout verseur quand on en a à nouveau besoin. Le document US 5,651 ,481 envisage bien la possibilité de fournir l'embout verseur avec le récipient et de le jeter après usage. Toutefois, dans le cas où le récipient et l'embout verseur sont vendus ensemble, attachés l'un à l'autre, il faut soit prévoir une enveloppe de protection pour la feuille élastique ; ce qui représente un coût. Soit s'exposer à des problèmes d'hygiène.
Le document de brevet WO2006/048673 propose de remédier aux inconvénients de l'art antérieur qui viennent d'être décrits en fournissant une capsule de surbouchage en plastique thermo-rétractable pour une bouteille de vin. La capsule de surbouchage comporte une tête et une jupe formée d'une feuille enroulée, et comprend au moins une ligne de déchirage munie d'un ruban d'arrachage et qui délimite une portion de la feuille enroulée qui est adaptée pour servir d'embout verseur sur la bouteille de vin. Le document enseigne en outre que deux choses se produisent lorsqu'on tire sur le ruban d'arrachage. Tout d'abord, la capsule de surbouchage s'enlève complètement de la bouteille de manière à donner accès au bouchon, et d'autre part, une
portion inférieure de la capsule de surbouchage se détache du reste de la capsule, de sorte que la portion inférieure est prête pour servir d'embout verseur pare gouttes.
À la connaissance du demandeur, la solution antérieure susmentionnée n'a jamais rencontré de réel succès commercial. Cet insuccès trouve peut-être son explication dans le fait que la capsule de surbouchage proposée dans ce document est incompatible avec certaines prescriptions sociales. En effet, il semble qu'une partie des amateurs de vin considèrent que les bonnes manières imposent de ne pas retirer de la bouteille la jupe d'une capsule de surbouchage. Par exemple, le site www.labelleecole.fr qui se consacre au « maniement avec finesse des bonnes manières et l'art de vivre au quotidien », explique que pour ouvrir une bouteille de vin selon les règles de l'art, il faut tout d'abord enlever la tête de la capsule de surbouchage, sans toutefois, sous aucun prétexte, arrachez la jupe enserrant le goulot. Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur susmentionnés en fournissant une capsule de surbouchage pour une bouteille de vin, qui soit utilisable pour réaliser un embout verseur pare gouttes, mais avec laquelle il soit toutefois possible de servir le vin sans avoir à retirer préalablement la jupe de la capsule.
BREF EXPOSE DE L'INVENTION
La présente invention atteint le but susmentionné ainsi que d'autres en fournissant une capsule de surbouchage conforme à la revendication 1 annexée. Précisons que l'expression « récipient du type bouteille ou analogue >> désigne ici un récipient apte à contenir un liquide et qui est muni d'un goulot. Précisons encore que l'expression « en dessous >> (dans les revendications) fait référence à une situation où la capsule est orientée avec la tête en-haut. D'autre part, le terme « rouleau >> : est à prendre dans son sens de cylindre fait
d'un matériau roulé sur lui-même. En outre, le verbe « déchirer >> est à prendre dans le sens de « couper sans se servir d'un instrument tranchant ».
Conformément à l'invention, la capsule de surbouchage présente la caractéristique avantageuse de pouvoir être facilement transformée en embout verseur sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à un instrument tel qu'un couteau pour détacher la jupe de la capsule de surbouchage du goulot d'un récipient. On comprendra que, grâce à cette caractéristique, l'invention permet de commercialiser ensemble un récipient et un embout verseur facile à utiliser, sans que cela n'altère significativement l'apparence habituelle du récipient. D'autre part, la capsule de surbouchage de l'invention est également agencée de manière à permettre d'arracher le premier ruban d'arrachage, de façon à détacher la tête de la jupe, sans porter atteinte à l'intégrité de la jupe. On comprendra que, grâce à cette caractéristique, il est possible d'ouvrir un récipient muni de la capsule de surbouchage de l'invention, et de verser le liquide, sans avoir à retirer préalablement la jupe de la capsule.
Pour réaliser l'embout verseur pare gouttes, on enroule la feuille thermorétractable détachée du goulot du récipient sur elle-même, et on introduit axialement le rouleau obtenu dans le goulot débouché. On comprendra que pour réaliser un joint étanche entre la feuille thermorétractable et la paroi intérieure du goulot, il faut que l'élasticité de la feuille soit suffisante pour qu'elle se plaque d'elle-même contre la paroi intérieure du goulot avec une force suffisante. Cette exigence peut s'avérer problématique. En effet, en raison de certaines propriétés des matériaux thermorétractables qui sont connues de l'homme du métier, lorsqu'on chauffe une capsule de surbouchage suffisamment pour qu'elle se contracte et enserre le goulot d'un récipient, la forme du goulot s'imprime dans le matériau. On peut dire que le matériau thermorétractable adopte et mémorise la forme qu'il a prise sous l'effet de la chaleur. Dans ces conditions, lorsque, par la suite, on retire du goulot la jupe de la capsule de surbouchage pour réaliser un embout verseur, la feuille de plastique retirée du goulot du récipient va, naturellement et sans contrainte,
garder une configuration enroulée. On comprendra donc qu'aucune élasticité ne s'oppose à l'enroulement de la feuille sur elle-même pour autant que le diamètre du rouleau formé ne soit pas plus petit que le diamètre extérieur du goulot duquel la jupe a été retirée. La demanderesse a découvert que, de manière tout-à-fait surprenante, la différence entre le diamètre intérieur et le diamètre extérieur du goulot de la plupart des bouteilles était suffisante pour causer l'apparition dans la feuille thermorétractable d'une force élastique d'intensité suffisante pour assurer l'étanchéité voulue.
On peut préciser en outre que l'embout verseur dont est muni le goulot d'un récipient particulier provient de préférence de la capsule de surbouchage du même récipient. Toutefois, on comprendra que l'invention ne se limite pas à ce cas de figure préféré. En effet, l'embout verseur pourrait aussi être réalisé à partir de la capsule de surbouchage d'un premier récipient et être monté sur un deuxième récipient. Dans ce dernier cas, il est toutefois nécessaire que le diamètre intérieur du goulot du deuxième récipient soit plus petit que le diamètre extérieur du goulot du premier récipient.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une capsule de surbouchage conforme à un premier mode de réalisation particulier de l'invention, la capsule étant représentée en place sur le goulot d'un récipient ;
- la figure 2 est une vue en perspective d'un embout verseur obtenu à partir de la capsule de surbouchage de la figure 1 , grâce à une première mise en œuvre particulière du procédé de l'invention, l'embout verseur étant représenté en place sur le goulot d'un récipient ;
- la figure 3 est une vue en perspective d'une capsule de surbouchage conforme à un deuxième mode de réalisation particulier de l'invention, la capsule étant représentée en place sur le goulot d'un récipient ;
- la figure 4 est une vue en perspective d'un embout verseur obtenu à partir de la capsule de surbouchage de la figure 3, grâce à une deuxième mise en œuvre particulière du procédé de l'invention, l'embout verseur étant représenté en place sur le goulot d'un récipient ;
- la figure 5 est une vue en perspective d'une capsule de surbouchage conforme à un troisième mode de réalisation particulier de l'invention, la capsule étant représentée en place sur le goulot d'un récipient ;
- la figure 6 est une vue schématique en plan montrant la paroi cylindrique de la capsule de la figure 5 après qu'elle ait été détachée du goulot du récipient, déroulée et découpée selon les lignes de moindre résistance ;
- les figures 7A et 7B sont des vues en perspective, respectivement de face et de dos, d'une capsule de surbouchage conforme à un quatrième mode particulier de réalisation de l'invention, les figures montrant plus particulièrement l'agencement des deux rubans d'arrachage ;
- la figure 8 est une vue schématique en plan montrant une feuille thermorétractable prévue pour être enroulée et collée, de manière à former la jupe de la capsule des figures 7A et 7B ;
- la figure 9 est une vue en perspective de la capsule de surbouchage des figures 7A, 7B et 8, représentée en place sur le goulot d'un récipient, le premier ruban d'arrachage étant partiellement arraché. DESCRIPTION DETAILLEE DE MODES DE REALISATION
La figure 1 est une vue en perspective d'une capsule de surbouchage conforme à un premier mode de réalisation particulier de l'invention. La capsule de surbouchage 1 est illustrée coiffant le goulot d'une bouteille 1 1 . De façon connue en soi, la capsule 1 est réalisée en un matériau thermorétractable. Il peut s'agir par exemple de PVC, de Polyéthylène (PE), de Polypropylène (PP),
tout autre matériau que l'homme du métier jugera adéquat pour la présente utilisation.
La capsule de surbouchage illustrée comporte une tête 3 et une jupe 5 ayant la forme d'un tube sensiblement cylindrique, et dont la paroi est formée d'une feuille élastique de plastique thermorétractable. On peut voir que la tête de la capsule est agencée pour fermer l'extrémité supérieure du tube formé par la jupe 5. La tête peut être faite du même matériau que la jupe, mais elle peut également être constituée d'une pastille en aluminium par exemple.
La figure 1 montre encore un premier ruban d'arrachage 7 qui fait le tour de la capsule 1 et matérialise la limite entre la jupe 5 et la tête 3 de la capsule. Une extrémité du ruban 7 est prévue pour faire office d'organe de préhension 9 pour permettre à un consommateur de se saisir du ruban pour l'arracher. La figure 1 montre également un deuxième ruban d'arrachage 13 qui s'étend longitudinalement depuis le bas de la jupe sensiblement jusqu'au premier ruban d'arrachage. L'extrémité inférieure du ruban 13 est agencée pour dépasser du bas de la jupe 5, de manière à faire office d'organe de préhension 9.
Le tracé du premier ruban d'arrachage 7 définit une ligne de déchirage circonférentielle permettant de détacher la tête 3 de la jupe 5 de la capsule. De façon connue en soit, il faut normalement enlever la tête de la capsule pour avoir accès au bouchon (non représenté) quand on désire ouvrir le récipient. De façon connue en soi également, le premier ruban d'arrachage s'étend le long d'une ligne de moindre résistance 15 qui détermine et canalise le tracé de la ligne de déchirage. Conformément à l'invention, la capsule de surbouchage est agencée de manière à ce qu'il soit possible d'arracher le premier ruban 7 pour ouvrir la bouteille, sans porter atteinte à l'intégrité de la jupe 5.
La figure 2 est une vue en perspective d'un embout verseur obtenu à partir de la capsule de surbouchage de la figure 1 , en mettant en œuvre un mode particulier du procédé de l'invention. Lorsqu'on désire réaliser l'embout verseur 19 illustré dans la figure 2, il est nécessaire de retirer tout d'abord la jupe 5 du récipient 1 1 au moyen du deuxième ruban d'arrachage. On peut voir
sur la figure 1 , que le tracé du deuxième ruban 13 définit une deuxième ligne de déchirage qui est orientée verticalement et qui s'étend du bas de la jupe 5 à la première ligne de déchirage. Si on se trouve dans la situation où la tête 3 de la capsule de surbouchage a déjà été enlevée comme expliqué ci-dessus, il suffit pour enlever la jupe 5 d'arracher le deuxième ruban d'arrachage 13. A l'instar de ce qui était le cas avec le premier ruban d'arrachage, le deuxième ruban d'arrachage 13 s'étend le long d'une ligne de moindre résistance 17 qui relie le bas de la jupe au voisinage de la première ligne de moindre résistance 15.
Comme on l'a déjà mentionné, conformément à l'invention, la capsule de surbouchage est agencée de manière à ce qu'il soit possible d'arracher le premier ruban 7 pour ouvrir la bouteille, sans porter atteinte à l'intégrité de la jupe 5. A cet effet, la capsule 1 présente un petit entre-deux plus résistant (non représenté) qui est intercalé entre la première ligne de moindre résistance 15 et l'extrémité supérieure de la deuxième ligne de moindre résistance 17. Grâce à cette caractéristique, il est possible d'arracher le premier ruban 7 sans provoquer la rupture de la jupe au niveau de la deuxième ligne de moindre résistance. Lorsqu'on veut enlever complètement la jupe du récipient, il suffit de tirer sur la jupe de manière à casser le petit pont de matière entre les lignes de moindre résistance 15 et 17. Conformément à un premier mode de mise en œuvre du procédé de l'invention, une fois la feuille élastique constituant la jupe 5 libérée du récipient, il faut l'enrouler sur elle-même, en prenant garde que la face de la feuille qui était à l'intérieure de la jupe soit à l'intérieur du rouleau obtenu (le rouleau est référencé 19 sur la figure 2). On comprendra en effet que la face de la feuille de plastique thermorétractable qui constitue la face intérieure de la jupe est protégée des éléments extérieurs (de la saleté en particulier), aussi longtemps que la jupe demeure en place autour du goulot du récipient. Dans ces conditions, il est possible de garantir la propreté du conduit de l'embout verseur, simplement en veillant à ce que la face de la feuille en plastique
thermorétractable qui était protégée soit bien celle qui est tournée vers l'intérieur de l'embout verseur.
L'étape suivante est d'introduire axialement le rouleau 19 dans le goulot du récipient, tout en laissant une extrémité du rouleau dépasser à l'extérieur du goulot. On comprendra naturellement que pour insérer le rouleau dans le goulot, il faut en principe que le diamètre extérieur du rouleau soit inférieur ou égal au diamètre intérieur du goulot. D'autre part, il faut évidemment aussi que le récipient soit ouvert, le bouchon du récipient ayant été préalablement retiré.
Une fois le rouleau 19 en place, on le relâche de manière à ce que la feuille de plastique qui le constitue, en raison de son élasticité, se déroule légèrement jusqu'à se plaquer contre la paroi intérieure du goulot avec une force suffisante pour réaliser un joint étanche entre la feuille de plastique et la paroi intérieure du goulot. L'embout verseur est alors près à servir comme montré dans la figure 2. L'extrémité du rouleau qui dépasse à l'extérieur du goulot constitue le bec pare gouttes 21 de l'embout verseur. Lorsqu'on incline le récipient, le liquide traverse le conduit cylindrique de l'embout verseur et s'échappe par le bec 21 . Comme l'embout verseur est constitué par une feuille de faible épaisseur, le liquide passe sans transition de l'embout verseur à l'extérieur. Un avantage de cette caractéristique est qu'elle limite la probabilité qu'une goutte de liquide reste suspendue à l'embouchure de l'embout verseur. D'autre part, le matériau dont la feuille est faite est de préférence un matériau qui n'est que faiblement mouillé par la plupart des liquides courants. En effet, cette caractéristique permet de limiter encore l'apparition de gouttes de liquide suspendues à l'arête du bec 21 . L'homme du métier n'aura aucune peine à choisir un matériau présentant cette caractéristique parmi le grand nombre de matériaux disponible aujourd'hui pour réaliser des capsules de surbouchage thermorétractable.
La figure 3 est une vue en perspective d'une capsule de surbouchage conforme à un deuxième mode de réalisation particulier de l'invention. La
capsule de surbouchage 101 est illustrée coiffant le goulot 1 1 1 d'un récipient. De façon semblable à ce qui était le cas avec le premier mode de réalisation, la capsule de surbouchage 101 comporte une tête 103 et une jupe 105 qui a la forme d'un tube sensiblement cylindrique dont la paroi est formé d'une feuille élastique thermorétractable. On peut voir que la tête de la capsule est agencée pour fermer l'extrémité supérieure du tube formé par la jupe 105.
La figure 3 montre encore un premier ruban d'arrachage 107 qui ceinture la tête 103 de la capsule 101 , et montre également une ligne de moindre résistance 123 qui est agencée pour ceinturer la capsule parallèlement au ruban d'arrachage 107, en dessous de ce dernier. La ligne de moindre résistance 123 matérialise la limite entre la jupe 105 proprement dite et la tête 103 de la capsule. On peut voir en outre un deuxième ruban d'arrachage 1 13 qui s'étend longitudinalement le long d'une ligne de moindre résistance 1 17 qui relie le bas de la jupe à la ligne de moindre résistance 123. Une petite découpe dans le bas de la jupe est prévue pour dégager l'extrémité inférieure du ruban 1 13 de manière à lui permettre de faire office d'organe de préhension 109.
La figure 4 est une vue en perspective d'un embout verseur obtenu à partir de la capsule de surbouchage de la figure 3, grâce à un deuxième mode de mise en œuvre particulier du procédé de l'invention. Lorsqu'on désire réaliser l'embout verseur 1 19 illustré dans la figure 4, il est nécessaire de retirer tout d'abord la jupe 105 du récipient 1 1 1 au moyen du deuxième ruban d'arrachage. On peut voir sur la figure 3, que le tracé du deuxième ruban 1 13 définit un tronçon d'une deuxième ligne de déchirage qui est orienté verticalement et qui s'étend du bas de la jupe 105 à la ligne de moindre résistance 123. Pour enlever la jupe, il suffit pour commencer d'arracher le deuxième ruban d'arrachage 1 13.
Une fois la jupe ouverte sur le tronçon de la deuxième ligne de déchirage défini par le ruban d'arrachage 1 13, il suffit de se saisir les pans de la jupe et de tirer délicatement dessus pour détacher la jupe en la déchirant le long de la ligne de moindre résistance 123. On comprendra donc que dans ce deuxième
mode de réalisation de la capsule de surbouchage, la deuxième ligne de déchirage ne se limite pas au tronçon définit par le deuxième ruban d'arrachage, mais se prolonge par un deuxième tronçon qui encercle la capsule. Ce deuxième tronçon est constitué par la ligne de moindre résistance 123, et on notera qu'il n'est pas directement associé à un ruban d'arrachage.
Tout comme le mode de réalisation qui fait l'objet des figures 1 et 2, le mode de réalisation des figures 3 et 4 permet d'arracher le premier ruban 107 pour ouvrir le récipient, sans porter atteinte à l'intégrité de la jupe 105. Toutefois, contrairement à ce qui était le cas avec le premier mode de réalisation, le mode de réalisation des figures 3 et 4 permet également la réciproque ; c'est dire d'enlever la jupe de la capsule de surbouchage sans enlever la tête de celle-ci.
Une fois la feuille élastique en plastique constituant la jupe 105 libérée du récipient, on peut mettre en œuvre le procédé de l'invention pour réaliser un embout verseur 1 19 (figure 4) de la même manière qu'avec le mode de réalisation des figures 1 et 2.
La figure 5 est une vue en perspective d'une capsule de surbouchage conforme à un troisième mode de réalisation particulier de l'invention. La capsule de surbouchage 201 est illustrée coiffant le goulot 21 1 d'un récipient. La capsule de surbouchage de la figure 5 possède beaucoup de caractéristique en commun avec la capsule de surbouchage de la figure 1 . Ces caractéristiques ne seront donc pas décrites à nouveau en détails.
Une première différence entre le troisième mode de réalisation qui fait l'objet du présent exemple et les deux modes de réalisation précédents est que la ligne de déchirage 217 définie par le deuxième ruban d'arrachage 213 n'est pas rectiligne et longitudinale mais curviligne et généralement inclinée. En se référant à la figure 5, on peut comprendre que les bords latéraux du ruban d'arrachage 213 sont constitués par deux lignes curvilignes de moindre résistance qui vont du bas de la jupe sensiblement jusqu'au premier ruban d'arrachage 207. Conformément à l'invention et à ce qui a déjà été expliqué en
relation avec la premier mode de réalisation, la capsule de surbouchage est agencée de manière à ce qu'il soit possible d'arracher le premier ruban 207 pour ouvrir la bouteille, sans porter atteinte à l'intégrité de la jupe 205a, 205b. À cet effet, un petit entre-deux plus résistant peut être intercalé entre le haut du ruban d'arrachage 213 et le ruban d'arrachage 207. Une autre différence est que la jupe 205a 205b est munie d'une ligne de moindre résistance additionnelle (référencée 225) qui est agencée à une certaine distance du ruban d'arrachage 213, et qui s'étend également du bas de la jupe sensiblement jusqu'au ruban d'arrachage 207. La figure 6 est une vue schématique en plan montrant la jupe de la capsule de la figure 5 après qu'elle ait été détachée du goulot du récipient, déroulée et découpée selon la ligne de déchirage 217 et la ligne de moindre résistance additionnelle 225. Comme le montre la figure, Dans le présent exemple, la ligne de déchirage 217 et la ligne de moindre résistance 225 sont généralement parallèles est décalée d'environ 40°. Comme montré par la figure 6, la ligne de déchirage 217 et la ligne de moindre résistance 225 partage la jupe 205 en deux parties distinctes référencées respectivement 205a et 205b. Dans le présent exemple, la partie 205a est prévue pour, une fois roulée, constitué l'embout verseur. La partie 205b est une chute et n'est en principe pas utilisée.
Les figures 7A et 7B sont des vues en perspective, respectivement de face et de dos, d'une capsule de surbouchage conforme à un quatrième mode de réalisation particulier de l'invention. De façon connue en soi, la capsule 301 du présent exemple est réalisée en un matériau multicouche comprenant au moins une couche thermorétractable. La capsule de surbouchage est représentée sans la bouteille à laquelle elle est destinée, de manière à laisser voir l'intérieur de la jupe de la capsule.
Les figures 7A et 7B montrent encore un premier ruban d'arrachage 307 qui fait le tour de la capsule 301 et permet d'enlever la tête 303 de la capsule pour déboucher la bouteille. A l'instar de ce qui était déjà le cas dans
les exemples précédents, une extrémité du ruban se termine par une languette 309 qui fait office d'organe de préhension. La capsule illustrée comporte également un deuxième ruban d'arrachage 313 qui s'étend longitudinalement sensiblement entre le bord inférieur de la jupe 305 et le premier ruban d'arrachage 307. Une particularité de la capsule 301 est qu'aucun organe de préhension associé au deuxième ruban d'arrachage 313 n'est visible à l'extérieur, tant que la capsule n'a pas été ouverte à l'aide du premier ruban d'arrachage 307. Un avantage de cette caractéristique est que la capsule de surbouchage qui fait l'objet du présent exemple présente un aspect quasi identique à celui des capsules de surbouchage habituelles munies d'un unique ruban d'arrachage.
La vue de dos de la figure 7B est une vue en écorché laissant voir la jupe 305 de la capsule depuis l'intérieur, et la figure 8 est une vue en plan montrant la face interne de la paroi latérale de la capsule, la paroi étant déroulée à plat. En comparant ces deux figures, on comprendra que certains détails, qui sont visibles dans le schéma de la figure 8, ont été omis dans la figure 7B pour ne pas surcharger le dessin.
Comme le montre les dessins, le premier ruban d'arrachage 307 est bordé de part et d'autre par deux lignes de moindre résistance 315a, 315b ceinturant la capsule. De plus, le deuxième ruban d'arrachage 313 est également bordé de part et d'autre par deux lignes parallèles de moindre résistance 317a, 317b qui s'étendent longitudinalement depuis le bord inférieur de la jupe 305 sensiblement jusqu'au niveau de la ligne de moindre résistance 315b. Dans le présent mode de réalisation, les lignes de moindre résistance 315a, 315b et 317a, 317b sont formées chacune d'une succession de petites fentes rectilignes agencées dans le prolongement l'une de l'autre et espacées l'une de l'autre. De plus, chaque petite fente rectiligne d'une ligne de moindre résistance fait face à une des petites fentes rectilignes de la ligne de moindre résistance qui se trouve de l'autre côté du ruban d'arrachage. On observera dans les dessins, que ces lignes formées de petits traits se distinguent
aisément d'autres lignes tracées en pointillés, et qui représentent de façon conventionnelle des éléments visibles en transparence. Les petites fentes formant les lignes de moindre résistance 31 5a, 31 5b et 317a, 317b traversent de préférence la jupe sur toute son épaisseur. On comprendra toutefois que les lignes de moindres résistances pourraient être d'un autre type.
Comme le montre plus particulièrement la figure 8, le ruban d'arrachage 307 est doublé d'une bande de renforcement 319 qui est collée sur la face interne de la paroi latérale de la capsule. La bande de renforcement 31 9 est de préférence réalisée en une matière plastique peu élastique et résistante à la traction. On peut noter en outre que la languette 309 est formée par une des extrémités de la bande de renforcement 319. On peut voir également que le deuxième ruban d'arrachage 31 3 est aussi doublé d'une bande de renforcement (référencée 321 ). Pour des raisons qui apparaîtront plus loin, la bande de renforcement 321 est de préférence réalisée en un matériau peu élastique et résistant à la traction, mais relativement facile à déchirer et peu adhérent, comme une feuille d'aluminium par exemple. Il est connu dans le domaine des emballages, que les rubans de déchirage comportant une bande de renforcement sont normalement utilisables même en l'absence de lignes de moindre résistance pour guider le tracé de la ligne de déchirage. On comprendra donc que si, conformément à l'invention, les capsules de surbouchage présentent toujours au moins une ligne de moindre résistance, c'est d'abord pour assurer que les arrêtes de l'embout verseur pare gouttes soient vives et régulières.
Bien que le deuxième ruban d'arrachage 313 ne s'étende pas plus haut que la ligne de moindre résistance 31 5b, on peut observer que, dans l'exemple illustré, la bande de renforcement 321 se prolonge au-delà de la ligne de moindre résistance 31 5b en direction du haut, jusqu'à ce qu'elle atteigne le haut de la paroi latérale de la capsule. Conformément au mode de réalisation qui fait l'objet du présent exemple, les deux bandes de renforcement 319 et 321 sont agencées pour se croiser, et à l'endroit du croisement, la bande de
renforcement 321 est prise en sandwich entre la face intérieure de la jupe et la bande de renforcement 319. Finalement, comme le montre la figure 8, la ligne de moindre résistance 315a croise également la bande de renforcement 321 . On peut voir qu'à l'endroit de ce croisement, la bande 321 présente, elle aussi, des perforations en forme de petites fentes rectilignes. La bande de renforcement 321 est réalisée en un matériau facile à déchirer, et les perforations ont pour effet de diminuer encore localement la résistance de la bande de renforcement 321 au déchirage.
Comme c'était déjà le cas, avec les trois premiers modes de réalisation illustrés, pour pouvoir accéder au bouchon de la bouteille, il faut d'abord enlever la tête 303 de la capsule 301 en tirant sur la languette 309. Conformément au présent exemple, toutefois, l'action d'arracher le premier ruban 307 est nécessaire également pour avoir accès au deuxième ruban d'arrachage 313. En effet, en se référant encore aux figures 7A, 7B et 8, on peut voir que la ligne de moindre résistance 315b s'interrompt à l'endroit de son croisement avec le prolongement du deuxième ruban d'arrachage 313, alors que la ligne de moindre résistance 315a coupe le deuxième ruban d'arrachage 313 avec sa bande de renforcement 321 sans s'interrompre. Dans ces conditions, l'arrachage du premier ruban 307 a notamment pour effet de sectionner la bande de renforcement 321 là où elle est le plus facile à déchirer. Autrement dit, au niveau de son croisement avec la ligne de moindre résistance 315a. Dans ces conditions, dès que, suite au déchirage, le segment de la bande de renforcement 321 qui est pris en sandwich entre le ruban de renforcement 319 et la face intérieure de la jupe, n'est plus retenu que par un seul côté, il peut se dégager en glissant entre le ruban de renforcement 319 et la face intérieure de la jupe. Comme le montre la figure 9, le segment de ruban ainsi libéré est adapté pour servir d'organe de préhension en forme de languette pour le deuxième ruban d'arrachage 313.
Comme expliqué plus haut, les lignes de moindre résistance ont ici pour fonction principale de permettre d'avoir des lignes de déchirage bien régulières
avec des bords francs. A cet égard, on peut noter que la ligne de moindre résistance 315b s'interrompt à l'endroit de son croisement avec le prolongement du deuxième ruban d'arrachage 313. On peut donc s'attendre à ce que la ligne de déchirage présente un caractère accidenté à cet endroit. Dans les faits, on observe que lorsque la ligne de moindre résistance 315b s'interrompt, la ligne de déchirage ce décale de manière à suivre transitoirement l'arrête latérale de la bande de renforcement 319, et qu'elle revient ensuite suivre la ligne de moindre résistance 315b dès que l'interruption liée au croisement est dépassée. Conformément à l'invention, la capsule de surbouchage 301 est conçue de manière à ce qu'il soit possible d'arracher le ruban 307 pour ouvrir la bouteille, sans porter atteinte à l'intégrité de la jupe 305 au-dessous de ce ruban. Dans le présent exemple, comme on l'a vu, la ligne de déchirage engendrée par le ruban 307 se décale un peu vers le haut, de sorte qu'elle passe à distance du haut des lignes de moindre résistance 317a et 317b associées au deuxième ruban d'arrachage 313. Lorsque le premier ruban 307 et arraché, il subsiste ainsi un pont de matière entre la ligne de déchirage associée au premier ruban d'arrachage 307 et le haut des lignes de moindre résistance 317a et 317b associées au deuxième ruban d'arrachage 313. On comprendra que, lorsqu'on veut ensuite détacher complètement la jupe 305 du récipient, il suffit de tirer sur la languette du deuxième ruban d'arrachage suffisamment fort pour casser le pont de matière.
Il est important de noter toutefois, qu'alternativement, la ligne de moindre résistance 315b pourrait très bien couper le deuxième ruban d'arrachage 313 sans s'interrompre, pour autant qu'elle le fasse sans entailler la bande de renforcement 321 . En effet, dans le présent mode de réalisation, les lignes de moindre résistance 317a et 317b sont formées chacune d'un alignement de petites fentes rectilignes espacées l'une de l'autre, chaque petite fente d'une ligne de moindre résistance faisant face à une des petites fentes de la ligne de moindre résistance qui se trouve de l'autre côté du ruban d'arrachage. Dans ces conditions, on comprendra que chaque espaces entre les petites fentes se trouve en face d'un autre espace de l'autre côté du ruban d'arrachage. De plus,
l'intégrité mécanique du ruban d'arrachage 313 est renforcée par la présence de la bande de renforcement 321 . Dans ces conditions, chacun de ces espaces constitue une des extrémités d'une sorte de pont de matière reliant deux côtés de la jupe à travers le ruban d'arrachage, et que l'autre extrémité de ce pont est constituée par l'espace situé en face, de l'autre côté du ruban d'arrachage. On comprendra donc que, conformément au présent exemple, il y a autant de pont de matière que d'espace entre les petites fentes rectilignes. Chacun de ces ponts de matière est susceptible d'empêcher que l'arrachage du premier ruban 307 ne provoque la rupture de la jupe au niveau du deuxième ruban d'arrachage 313.
On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l'objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées. En particulier, au lieu de s'étendre entre le bas de la jupe et le premier ruban ou fil d'arrachage, le deuxième ruban ou fil d'arrachage pourrait, selon une variante non illustrée, ceinturer la capsule le long d'un tronçon de la deuxième ligne de déchirage, à une certaine distance en dessous du premier ruban ou fil d'arrachage. Selon ce dernier mode de réalisation, pour enlever la jupe, on commence par tirer sur le deuxième ruban d'arrachage. On comprendra que, comme la deuxième ligne de déchirage comprend également une partie qui s'étend jusqu'au bas de la jupe, la déchirure circonférentielle produite par l'arrachage va naturellement se propager sur une certaine distance en direction du bas de la jupe. Il suffit ensuite de se saisir des pans de la jupe et de tirer délicatement dessus pour détacher la jupe en la déchirant jusqu'en bas.