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EMBALLAGE ET SON PROCEDE DE FABRICATION
La présente invention concerne un emballage du type sachet pour un contenu destiné à être déversé hors du sachet et constitué d'une enveloppe fermée par scellage. L'invention concerne également un procédé pour fabriquer un tel emballage.
L'invention vise des emballages pour toutes sortes de produits pouvant être liquides, poudreux ou sous forme de granulés, ces produits pouvant être des produits alimentaires, industriels, agricoles, etc.
Un exemple typique mais non limitatif d'un emballage concerné par l'invention est un sachet de café qui est fermé hermétiquement sous vide par un thermoscellage. Dans ce genre de conditionnement, on débite, d'un rouleau, une bande de film thermoscellable pouvant être constituée de plusieurs couches laminées de polyéthylène, d'aluminium et de polyester. Cette bande de film est alors sectionnée en tronçons séparés de longueur appropriée selon la taille des sachets à confectionner. Chaque tronçon est alors enroulé autour d'un gabarit correspondant au sachet et fermé dans le sens longitudinal par thermoscellage. Le fond du cylindre ainsi réalisé est alors fermé par pliage et scellé à la chaleur dans le sens transversal. Le sachet est retiré du gabarit et transféré au poste de soutirage pour être rempli de café.
Le sachet rempli passe ensuite dans une chambre à vide où il est tiré sous vide et fermé hermétiquement par thermoscellage transversal de la tête du sachet. On réalise ainsi un emballage relativement rigide ayant la forme d'une brique.
Quoique ce type d'emballage soit très pratique en termes de maniabilité et d'expédition ou transport, il pose à l'utilisateur des problèmes pour son ouverture.
Vu la nature du film d'emballage, il est quasiment impossible d'y pratiquer une ouverture sans avoir recours à des instruments appropriés tels que des ciseaux, couteaux, etc.
Pour y remédier on a déjà pratiqué dans les joints de scellage des ébauches d'incisions qui facilitent la déchirure de l'emballage à travers le joint. Toutefois, ce système ne permet pas de pratiquer une ouverture de façon contrôlée et il arrive souvent qu'une partie du
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sachet soit ainsi déchirée ou arrachée avec déversement non voulu du contenu.
Il existe également des emballages constitués d'un film à base de polyéthylène dit"pelable". Ces films permettent la réalisation d'un joint qui présente une résistance suffisante pour maintenir l'emballage intact jusqu'à son ouverture par le consommateur mais qui, d'autre part, est suffisamment faible pour permettre une ouverture manuelle sans utilisation d'instruments particuliers. Cette solution est toutefois limitée dans le choix des matériaux d'emballage.
Par ailleurs, toutes les solutions déjà proposées ne permettent pas, lorsque le sachet n'a pas été vidé totalement de son contenu, de le refermer proprement de manière à ce qu'il conserve son aspect initial.
Le but de la présente invention est de prévoir un nouvel emballage du type décrit dans le préambule qui permet d'éliminer ces inconvénients, précisément un emballage qui peut être ouvert facilement et de façon contrôlée, sans instruments particuliers. Un autre but de l'invention est un procédé de fabrication d'un tel emballage.
Pour atteindre cet objectif, l'emballage du type sachet selon la présente invention est caractérisé en ce qu'il comporte à la hauteur du niveau de remplissage du sachet une languette allongée formée par une doublure scellée de l'enveloppe et comprenant au moins une entaille transversale de profondeur inférieure à la largeur de la languette et une portion de faible résistance dans le sens longitudinal à la base de la languette.
Quoi qu'il ne soit pas indispensable pour l'obtention d'un résultat satisfaisant, il est avantageux, notamment pour la mise en oeuvre du procédé de fabrication de l'emballage, que la languette soit en forme de col ceinturant entièrement le bord supérieur du sachet. Cette languette est, de préférence, rabattue vers le bas contre l'enveloppe.
De même, quoiqu'il ne soit pas indispensable, il est préférable si le sachet présente une section quadrangulaire et si la languette comporte au moins deux entailles à deux coins adjacents du sachet.
L'ouverture du sachet consiste simplement à saisir et à soulever la languette au niveau d'une entaille transversale et de l'arracher le
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long de la portion de faible résistance jusqu'à l'entaille suivante. On réalise ainsi une fente dans l'emballage qui s'étend le long du coin entre la tête du sachet et un côté vertical de celui-ci. En pinçant le sachet sur les deux flancs opposés au côté où la languette a été arrachée on peut transformer cette fente en ouverture ovale ou en bec de déversement. Cette ouverture est suffisante pour vider le sachet proprement de son contenu.
Si le sachet possède une section quadrangulaire la languette peut comporter une entaille à chaque coin du sachet, si bien que le consommateur peut choisir le côté par lequel il veut ouvrir le sachet.
L'enveloppe peut être une structure stratifiée de plusieurs couches de polyester, de polyéthylène, d'aluminium et la languette peut être formée par thermoscellage.
La portion de faible résistance peut être une ligne d'épaisseur réduite s'étendant le long du bord de la partie scellée de la languette sur toute la longueur du côté opposé au bord libre.
La partie supérieure ou tête du sachet est, de préférence, fermée à plat et est pourvue d'une languette adhésive pouvant être rabattue sur le côté où la languette a été arrachée pour refermer le sachet s'il n'a pas été vidé complètement de son contenu, ce qui permet au sachet d'être proprement refermé selon sa forme initiale.
L'invention prévoit également un procédé de formation d'un emballage du type sachet consistant à débiter d'un rouleau une bande de film d'emballage qui est caractérisée en ce que l'on forme dans la bande par pliage, une languette constituée d'une doublure transversale du film, en ce que l'on soude les deux couches de la doublure ensemble, en ce que l'on pratique au moins une entaille dans la languette s'étendant du bord libre de celle-ci jusqu'à proximité de sa base, en ce que l'on forme le long de la base de la languette une ligne de résistance réduite, en ce que l'on rabat toute la languette à plat sur la bande et en ce que l'on transforme chaque section du film comportant une languette transversale, de manière connue en soi,
en un sachet en veillant à ce que la languette se trouve dans la partie supérieure du sachet et que le fond du sachet se trouve du côté vers lequel a été rabattue la languette.
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La formation de la languette transversale est, de préférence, effectuée avant le découpage du film en tronçons séparés correspondant à un sachet mais peut également, selon le type de machine utilisé, être réalisée dans chaque tronçon après son découpage.
Le soudage des deux couches de la doublure est, de préférence, effectué par thermoscellage entre deux mâchoires d'un presse.
Les entailles de la languette ainsi qu'une ligne d'épaisseur réduite le long de la base de la languette peuvent être formées en même temps que le scellage à l'aide de moyens appropriés prévus sur les mâchoires de la presse.
La fermeture du sachet après son remplissage peut être effectuée par pliage et scellage de la partie supérieure du sachet de manière que la languette forme un col ceinturant le bord supérieur du sachet.
D'autres particularités et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description d'un mode de réalisation avantageux de l'invention, présenté ci-dessous, à titre d'illustration, en référence aux dessins annexés dans lesquels : la figure 1 représente une vue schématique de la tête d'un sachet selon la présente invention ; la figure 2 représente une vue partielle en agrandissement de celle de la figure 1 ; la figure 3 représente une vue analogue à celle de la figure 1 après arrachement de la languette d'ouverture et avec une languette de fermeture ; la figure 4 montre schématiquement la phase de formation de la languette dans une bande film d'emballage ; la figure 5 montre une vue partielle agrandie de la languette après scellage ; la figure 6 illustre la phase de rabattement de la languette sur la bande ;
la figure 7 montre une vue agrandie partielle de la languette rabattue ; la figure 8 montre une des entailles dans la languette ; la figure 9 montre la languette après formation du sachet ;
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la figure 10 montre une vue partielle agrandie des mâchoires de presse pour la formation de la languette selon la figure 1 et la figure 11 montre une vue agrandie à travers le film après formation d'une ligne de faible résistance dans la languette.
La description qui va suivre va se référer, à titre d'illustration, à un sachet 20 d'emballage de café dont on voit la partie supérieure sur la figure 1. Le sachet possède une section rectangulaire et est fermé sous vide. La fermeture est réalisée de manière connue en soit par un joint transversal 22 effectué par thermoscellage. Ce joint 22 est rabattu sur la tête plate du sachet après sa formation.
Conformément à la présente invention le sachet 20 comporte le long du bord supérieur une languette 24 qui forme un col autour de la périphérie du sachet et qui est constituée par une doublure du film d'emballage, les deux couches de la doublure étant scellées l'une à l'autre sur une largeur d'environ 7 mm. Cette languette 24 comporte au moins une, de préférence deux ou quatre, entailles 26 situées aux coins du sachet et s'étendant transversalement à la languette 24 jusqu'à proximité de la base de celle-ci, mais légèrement plus courte que la largeur du scellage de la languette afin que l'étanchéité dans le sachet ne soit pas perturbée.
La languette 24 comporte, par ailleurs, dans le sens de sa longueur, à sa base ou racine une ligne de faible résistance dont la silhouette est représentée en 28 sur la figure 2 et qui forme la bordure du scellage.
Pour ouvrir le sachet 20, il suffit, par conséquent, de soulever la languette 24 au niveau d'une entaille 26 et d'exercer une traction pour l'arracher le long de la ligne 28, par exemple jusqu'à l'entaille du coin voisin. Etant donné que la ligne 28 de déchirure de la languette forme la bordure de scellage, on crée ainsi une fente le long d'un côté supérieur du sachet. Il suffit dès lors de pincer les deux côtés entre lesquels la languette 24 a été arrachée pour ouvrir la fente et créer un bec de versement permettant de déverser le contenu du sachet.
La figure 3 montre le sachet 20 après arrachement de la languette 24 entre les entailles de deux coins du sachet 20. Cette figure illustre en outre une variante avantageuse permettant de refermer soigneusement le sachet 20 lorsqu'il n'a pas été vidé
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complètement de son contenu, ceci grâce à une languette de fermeture 30 fixée sur la tête du sachet 20 et pourvue d'une zone adhésive 32.
On va maintenant décrire le procédé de fabrication d'un sachet selon la présente invention en référence aux prochaines figures. Sur la figure 4 on peut voir une bande de film 34 qui est débitée d'un rouleau non représenté. Le film 34 peut être un film multicouches connu en soi et constitué de polyester, d'aluminium et de polyéthylène. Dans cette bande de film 34 on forme par pliage une doublure transversale destinée à former la future languette 24 du sachet. La doublure peut avoir une hauteur comprise entre 5 et 10 mm, par exemple 7 mm. On effectue ensuite un thermoscellage de cette doublure ou languette 24 entre deux mâchoires 36 et 38 d'une presse et l'on obtient finalement la structure représentée en agrandie sur la figure 5, les ondulations de la languette 24 étant le résultat de stries longitudinales dans les faces opposées des deux mâchoires 36 et 38.
La bande de film 34 passe ensuite dans une presse verticale (figure 6) qui rabat la languette 24 et qui exerce une certaine pression afin que la languette 24 demeure dans la position telle que représentée en agrandi sur la figure 7.
La bande de film passe ensuite dans une cisaille non représentée, où elle est sectionnée en tronçons séparés de longueur appropriée selon la taille des sachets à fabriquer. Quoiqu'il soit préférable de réaliser la languette 24 avant le découpage du film, il est, en principe, également possible de réaliser les languettes dans les tronçons découpés.
La figure 8 montre l'une des entailles 26 décrites en référence aux figures 1 et 2. Ces entailles 26 sont pratiquées dans les languettes 24 par estampage avant l'opération de la figure 6, de préférence en même temps que le scellage. A cet effet, il suffit de prévoir sur l'une ou les deux mâchoires de presse 36,38, à des endroits bien déterminés, des nervures tranchantes.
Les tronçons individuels de la bande comprenant chacun une languette transversale 24 sont ensuite enroulés autour d'un gabarit pour leur donner la forme du futur sachet. Lors de cette formation du sachet il faut veiller à ce que les languettes 24 soient positionnées de
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manière que la base de chaque languette 24 forme le bord supérieur du sachet et que les entailles 26 se trouvent aux coins du sachet comme représenté sur la figure 9. La suite de la formation et du remplissage du sachet est réalisée de manière connue en soi, la dernière opération pouvant être celle de l'application de la languette de fermeture 30 montrée sur la figure 3.
Les figures 9 et 10 montrent les détails de la formation de la ligne de faible résistance 28 indiquée sur la figure 2. Cette ligne 28 est, de préférence, réalisée lors du thermoscellage de la figure 4. A cet effet, comme le montre la figure 10, l'une des mâchoires 38 comporte sur la bordure de scellage à la base de la languette 24 une nervure transversale saillante 40 et la mâchoire opposée une rainure correspondante 42. Lorsque les deux mâchoires 36 et 38 sont pressées l'une contre l'autre lors du scellage chaque portion de film 34 de la languette 24 subit une réduction de son épaisseur.
La ligne 28 est représentée en agrandi sur la figure 10 qui est une section à travers le film. Celui-ci est constitué d'une couche de polyéthylène 44 qui est revêtue, de chaque coté, d'une couche d'aluminium 46 et d'une couche de polyester 48. Chaque portion de film 34 est écrasée le long de la ligne 28 jusqu'environ 1/3 de l'épaisseur de la couche de polyéthylène. Si la couche de polyéthylène 46 possède par exemple une épaisseur de 160 microns, son épaisseur le long de la ligne 28 n'est plus de 50 à 60 microns.
Ces lignes 28 d'épaisseur réduite, non seulement, facilitent l'ouverture en diminuant la force nécessaire à la déchirure de la languette 24 mais permettent également une ouverture contrôlée du sachet du fait que la déchirure de la languette se produit toujours le long de la ligne 28 et non dans une direction aléatoire à travers le film d'emballage. La facilité du déchirement de la languette peut, par ailleurs, être influencée par la qualité du film, notamment de la couche de polyéthylène, de son épaisseur, de la qualité du scellage, etc.
La languette d'ouverture 24, outre ses fonctions intrinsèques pour l'ouverture du sachet, peut contribuer à l'aspect esthétique du sachet, par exemple par une couleur particulière ou en formant un support d'impression.
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Le système d'ouverture proposé par la présente invention n'est pas limité au type de sachet décrit ci-dessus. Il peut également être appliqué à des sachets multicouches comprenant par exemple un sachet intérieur faisant office de conteneur et assurer le maintien du vide et une enveloppe extérieure faisant par exemple office de support d'impression ou d'enveloppe protectrice. Dans ce cas, aussi bien le sachet intérieur que l'enveloppe extérieure peuvent être dotés d'un système d'ouverture à languette selon la présente invention les deux systèmes étant superposés pour permettre l'ouverture du sachet intérieur après l'arrachement de la languette du sachet extérieur.
L'invention n'est pas non plus limitée au sachet pour produits conditionnés sous vide. D'une façon générale, on peut dire que si l'invention a été décrite en référence à une application bien particulière, à savoir un sachet de café, elle n'est nullement limitée à ce type d'application et qu'elle peut être utilisée avantageusement pour des produits les plus divers pouvant être contenus dans un sachet scellé et devant être déversés de celui-ci.