« POIGNEE AUXILIAIRE DE PERCEUSE »
Domaine de l'invention
La présente invention se rapporte à une poignée auxiliaire destinée à être installée sur le corps d'une perceuse ayant un axe de perçage.
Etat de la technique
On connaît des gabarits de perçage pour les perceuses ou perforateurs portatifs constitués par une pièce globalement cylindrique, d'une certaine épaisseur (de l'ordre de 3 à 5 centimètres) avec une surface d'appui et des cheminées de différents diamètres, par exemple 4, 5, 6, 8, 10 millimètres perpendiculaires à la surface d'appui pour servir de guide au foret d'une perceuse ou d'un perforateur. Ce guide prend appui sur la surface à percer pendant que la perceuse perce le support à percer.
Ce guide quoiqu'intéressant pour permettre de percer perpendiculairement à la surface présente néanmoins l'inconvénient de cacher l'entourage du trou que l'on perce et de voir au moment de l'amorce du perçage, ce qui ne permet pas un perçage précis. De plus, les cheminées réalisées dans ce gabarit sont perpendiculaires à la surface d'appui du gabarit.
Cette pièce ne permet pas de réaliser de manière précise un perçage d'orientation donnée à un endroit précis. En outre, il s'agit d'une pièce qui est très rapidement usée par le frottement de la mèche dans la cheminée, de sorte que le guidage perd très rapidement en précision. En outre, pour assurer un certain guidage, il faut que le gabarit, c'est-à-dire les cheminées de perçage du gabarit soient d'une certaine longueur de sorte que le foret qui s'appuie contre le gabarit par l'avant du mandrin ne peut percer qu'avec la partie du foret qui dépasse de ce gabarit. Cela réduit considérablement la capacité de perçage ou nécessite l'utilisation de mèches de longueur plus importante que celle nécessaire au perçage du trou proprement dit. Inversement si l'on enlève le gabarit après une amorce de perçage, ensuite le foret ne sera plus guidé et le perçage imprécis.
Cet inconvénient est d'autant plus grand que le foret est de petit diamètre dont la longueur dépend très globalement du diamètre pour des raisons de solidité de la mèche.
But de l'invention
La présente invention a pour but de développer une poignée auxiliaire de perceuse permettant de percer suivant une ligne de perçage d'orientation donnée dans un support et notamment dans la direction de perçage perpendiculaire à la surface de support, avec des moyens simples à mettre en œuvre compatibles avec des machines- outils de perçage très répandus comme des perceuses ou des perforateurs, permettant d'avoir une bonne visibilité de l'emplacement du perçage, notamment si celui-ci doit être éclairé par l'éclairage de la poignée auxiliaire ou celui intégré au boîtier de la perceuse.
Exposé et avantages de l'invention
A cet effet, l'invention a pour objet une poignée auxiliaire de perceuse du type défini ci-dessus, caractérisé en ce que qu'elle comporte : un accéléromètre électronique, d'axes définissant un repère, l'un des axes étant l'axe de perçage, l'autre axe étant celui de la poignée, et une surface de repère associée au repère de l'accéléromètre pour relever la position relative entre la surface à percer et la perceuse et calculer la position de consigne de l'axe de perçage et, un affichage pour présenter la position de consigne de la poignée calculée à partir de la position consigne de l'axe de perçage pour réaliser le perçage.
La poignée auxiliaire selon l'invention laisse visible l'emplacement du perçage, ce qui permet à l'opérateur de contrôler très exactement l'évolution du perçage et la progression de l'outil de perçage dans la surface à percer, le matériau du mur ou de la paroi ou plus généralement du matériau à percer.
La poignée auxiliaire permet de relever l'orientation de la surface à percer. Comme la poignée a une position fixe par rapport au corps de la perceuse ou une position réglable par rapport à celui-ci, dans les deux cas l'axe de perçage est dans une position déterminée par rapport à la poignée auxiliaire de sorte que, partant de la position relevée (position enregistrée) de la surface à percer par rapport au repère de l'accéléromètre, l'affichage guide l'utilisateur pour orienter l'axe de per-
gage en principe par le seul mouvement d'orientation de la poignée. En pratique, le mouvement d'orientation est secondé par l'autre main qui tient l'autre poignée, mais ces deux mouvements sont liés et le mouvement d'orientation est finalement imposé par l'affichage sur la poignée.
Suivant une autre caractéristique avantageuse, la poignée comporte un collier pour être installé sur le col cylindrique de la perceuse. Ce montage facilite la mise en place, l'enlèvement et l'orientation de la poignée auxiliaire.
Suivant une autre caractéristique avantageuse, le repère formé par les axes de l'accéléromètre est un repère orthogonal.
Suivant une autre caractéristique avantageuse, la surface repère est formée par des surfaces élémentaires de la coque de la poignée auxiliaire. Pour repérer l'orientation de la surface à percer, il suffit alors d'appliquer ces surfaces élémentaires de la coque après avoir en général démonté la poigné de la perceuse, pour enregistrer l'orientation de la surface à percer et remettre la poignée en place.
Suivant une autre caractéristique avantageuse, la surface de repère est formée par un disque plan muni d'une broche pour être installée dans le mandrin de la perceuse et définir ainsi l'orientation de la poignée par rapport à la surface à percer, par la mise en appui de cette surface de repère contre la surface à percer. On enregistre le repérage de la surface dans l'accéléromètre de la poignée. Cette solution a l'avantage de ne pas nécessiter le démontage de la poignée et d'être d'une application particulièrement simple puisque le disque plan avec sa broche s'installe dans le mandrin et que la surface du disque plan est donc perpendiculaire à l'axe de perçage qui est l'axe du mandrin.
Suivant une autre caractéristique avantageuse, la surface de repère est constituée par un accessoire en forme de croisillon composé de branches croisées portées par une broche perpendiculaire à la surface définie par les branches du croisillon en position déployée, la broche se fixant dans le mandrin de la perceuse et les branches venant en appui contre la surface à relever. Cet accessoire qui forme la surface de repère est particulièrement pratique car peu encombrant après le repliage des branches.
En résumé et globalement, la poignée auxiliaire selon l'invention a l'avantage de permettre de percer d'une manière particulièrement précise en général dans une direction perpendiculaire à la surface à percer et le cas échéant dans une autre direction choisie par l'utilisateur et qui, une fois enregistrée permet d'utiliser la position de consigne ainsi obtenue pour des perçages successifs d'une série de perçages devant avoir la même orientation par rapport à la surface à percer.
Dessins
La présente invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide d'exemples de réalisation de poignées auxiliaires de perceuse représentés dans les dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 est un schéma vu en plan d'une poignée auxiliaire de perceuse équipant une perceuse installée face à un support à percer.
La figure 1A est un schéma très simplifié de l'affichage de la poignée auxiliaire de la figure 1 ,
la figure 2 est une vue en plan de la mise en place de la poignée auxiliaire contre la surface à percer pour le repérage de l'inclinaison de la surface,
la figure 3 est un autre exemple de repérage de l'inclinaison de la surface à percer à l'aide de la poignée de l'invention,
la figure 4 est un schéma très simplifié d'une surface de repère selon l'invention,
la figure 5 est un schéma géométrique servant à expliquer le principe d'orientation de la perceuse équipée de la poignée auxiliaire selon l'invention,
la figure 5A est un schéma analogue à celui de la figure 5 pour une opération de repérage / perçage de la surface à percer, les figures 6A, 6B sont des vues en perspective suivant deux directions différentes de la coque de la poignée auxiliaire,
La figure 7 est une vue éclatée de la coque de la poignée auxiliaire.
Description de modes de réalisation de l'invention
La figure 1 est une vue en plan très schématique d'une machine-outil à main 1 telle qu'une perceuse ou un perforateur appelées ci-après de manière simplifiée « perceuse » ou «machine ». Cette perceuse 1 a pour fonction de percer des trous d'une orientation déterminée par rapport à la surface S d'un support M dans lequel on réalise le ou les perçages.
En vue de dessus, la perceuse 1 a un corps 1 1 logeant le moteur avec le mécanisme de transmission dont l'axe de sortie porte un mandrin 13 recevant l'outil tel que la mèche de perçage 14. Le corps 1 1 a un col cylindrique 12 de section circulaire derrière le mandrin 13 pour recevoir la poignée auxiliaire 2 et se bloquant autour du col 12 dans une orientation choisie.
Le corps 11 a, de façon connue, une poignée avec une gâchette et le cas échéant un inverseur de sens de rotation pour la main droite. L'autre main, tient la poignée auxiliaire 2.
L'axe géométrique ou axe de perçage Xo de la perceuse 1 est celui du mandrin 13 et de l'outil de perçage 14.
La poignée auxiliaire 2 est mise dans le plan de l'axe Xo et de la poignée du corps 1 1 pour le rangement. Ce plan est perpendiculaire au plan de la figure 1 et passe par l'axe Xo.
Pour le travail, la poignée auxiliaire 2 est en général bloquée de façon que son axe Yo soit perpendiculaire au plan de l'axe Xo et de la poignée du corps. Mais cette orientation n'est pas indispensable ; elle peut être modifiée selon les habitudes de travail de l'utilisateur.
Dans tous les cas, l'axe Yo est toujours perpendiculaire à l'axe de perçage Xo par construction de la poignée 2 et sa mise en place sur la machine ou sur le col 12 de la machine. La poignée auxiliaire 2 a une partie de préhension 22 terminée par une extrémité en relief 21 cô- té extérieur et par un boîtier 23 côté intérieur ; elle se poursuit par le collier fendu 24 engagé sur le col 12 et ensuite bloqué sur celui-ci. Le boîtier 23 loge un accéléromètre triaxial électronique 231 dont le repère XoYoZo de préférence orthogonal est schématisé sur la figure 1 ainsi qu'un affichage 25. L'accéléromètre électronique 231 intègre des moyens de calcul et de mémoire pour le traitement des données
d'orientation et leur enregistrement. Différents moyens de commande sont prévus mais non représentés de manière détaillée pour activer l'accéléromètre (bouton marche / arrêt) et commander de l'enregistrement / l'effacement d'une position ou encore le mode d'affichage. Le repère orthogonal XoYoZo est positionné par rapport à la poignée 2 par le positionnement de l'accéléromètre 231 dans le boîtier 23 pour que :
l'axe Xo du repère soit celui de la machine 1 , qui est aussi celui du collier 24,
- l'axe Yo du repère soit celui de la poignée auxiliaire 2.
Par définition, la direction Zo est la direction perpendiculaire au plan (Xo, Yo).
Cette orientation est évidemment valable quelle que soit la position de rotation dans laquelle la poignée auxiliaire 2 est bloquée autour du col 12, c'est-à-dire de l'axe de perçage Xo de la machine.
L'accéléromètre connaît automatiquement la direction verticale V et par conséquence le plan horizontal et la direction du Nord dans le plan de sorte qu'il connaît également la matrice de rotation pour passer de cette orientation géographique (orientation absolue) à l'orientation instantanée de la poignée par le repère XoYoZo de l'accéléromètre, associée à la poignée auxiliaire.
La poignée auxiliaire 2 a une surface de repère SR plane qui permet de repérer par contact, la surface S du support M pour orienter / régler l'orientation de l'axe de perçage Xo par rapport à la sur- face S. La surface S est par définition plane ou du moins elle est localement plane à l'endroit prévu pour le ou les perçages.
Selon la figure 1, la surface de repère SR est constituée par des surfaces élémentaires SRI , SR2 coplanaires, solidaires de la poignée auxiliaire 2 et de préférence réparties dans la direction Yo, c'est- à-dire des surfaces coplanaires contenant une parallèle à l'axe Yo.
Les surfaces élémentaires de SRI , SR2 sont portées par les extrémités de la poignée bordant la zone de préhension 22, c'est-à- dire l'extrémité extérieure 21 et le boîtier 23. Il peut également être prévu en plus ou à la place de l'une de ces surfaces élémentaires, une sur- face élémentaire SR3 sur le collier 24. La surface de repère SR sert à
déterminer l'orientation de la surface S du support M avec la poignée 2 en appliquant cette surface de repère SR contre la surface S, directement comme à la figure 2 ou à l'aide d'un accessoire 3, 4 comme à la figure 3. Le repérage de l'orientation de la surface S sera décrit à l'aide de la figure 5.
La figure 1 montre le repère orthogonal associé à la perceuse 1 dans le plan horizontal (par hypothèse) qui est le plan de la figure 1 avec ses demi-axes :
- OXo', OXo",
- ΟΥο', OYo",
- Zo.
Selon la figure 1A, la poignée auxiliaire 2 comporte un affichage 25 de préférence analogique à une ou deux barrettes de points lumineux (led) pour aider à l'orientation de la perceuse 1 dans les bonnes directions par rapport à la surface S pour réaliser le perçage.
L'affichage analogique 25 est constitué par un réticule lumineux formé par deux lignes lumineuses LV, LH perpendiculaires se croisant à l'origine O pour afficher la position de consigne de la poignée 2 associée à la position de consigne de l'axe de perçage Xo. On suppose que l'inclinaison (en général verticale) de la surface S a été relevée et enregistrée dans l'accéléromètre 231 et qu'il s'agit maintenant de faire des perçages orientés correctement dans la surface S. On suppose que le plan de référence ainsi défini est le plan des figures 1 , 1A. La surface S a été repérée et n'a pas nécessairement une orientation perpendicu- laire au plan des figures 1 , 1A.
En présentant la perceuse 1 pour réaliser un perçage, selon l'orientation de la figure 1A, si la poignée auxiliaire est inclinée vers le bas du côté droit, la branche OY'o sera éclairée sur une longueur dépendant de l'amplitude de l'inclinaison ; la branche s'éteint lorsque l'inclinaison est nulle, c'est-à-dire lorsque la poignée 2 est dans la direction horizontale de Yo.
Il est en est de même, de la ligne Xo' O XO" dont la branche OXO' est éclairée si XO est incliné vers le bas, côté machine.
Ces modes d'affichage analogiques de la position de con- signe ne sont que des exemples conventionnels ; on peut par exemple
éclairer l'autre branche de chaque ligne ou inverser les notions d'inclinaison vers le haut / vers le bas. Tous ces modes d'affichage analogique indiquent la bonne position par l'extinction complète de leur éclairage ou encore en laissant le seul éclairage de l'origine O en une autre couleur, par exemple le vert alors que les branches sont éclairées en rouge ou en orange lorsqu'elles sont inclinées.
La figure 2 montre la poignée auxiliaire 2 seule, appliquée par ses surfaces élémentaires de repère SRI , SR2, SR3 contre la surface S pour en relever l'orientation. Pour cela on démonte la poignée 2 en desserrant le collier 24. Après le repérage, on remonte la poignée 2. Cette opération est très rapide car il suffit de dévisser, puis de visser l'écrou de serrage du collier 24.
Ce relevé est fait par l'accéléromètre qui corrige automatiquement la position de consigne de la poignée, c'est-à-dire qui fait le relevé de l'orientation de la surface S par rapport au plan horizontal de l'accéléromètre quelle que soit l'orientation réelle de la poignée pendant ce relevé. L'utilisateur enregistre la position de la surface S par l'actionnement d'un bouton non représenté.
Selon une variante (figure 3) la surface de repère SR est un accessoire 3 formé par une plaque plane 31 , par exemple un disque, munie d'une broche 32 perpendiculaire à la surface de la plaque 31. Cette broche 32 est engagée dans le mandrin 12 comme la queue d'un foret et elle y est fixée pour appuyer la plaque, portée par la machine 1 avec sa poignée auxiliaire 2 contre la surface S pour en relever l'orientation.
Cet accessoire 3 évite d'avoir à démonter la poignée 2 pour l'appliquer contre la surface S puis à la réinstaller sur la perceuse.
Lorsque la surface de repère SR est appliquée contre la surface S à percer, on enregistre la position dans l'accéléromètre qui servira de position de référence.
La figure 4 montre un autre exemple d'accessoire 4 formant une surface de repère SR. L'accessoire 4 est un croisillon à deux branches 41, 42 pivotant entre une position repliée et une position déployée en croix. Les extrémités définissent un plan par des plots 43. Le croisillon 4 est muni d'une broche 44 perpendiculaire au plan du croi-
sillon 4 déployé. Cette surface de repère s'utilise comme celle décrite à la figure 3.
La saisie de l'orientation de la surface plane S se décrit à l'aide de la figure 5 qui montre le plan (ligne S) qui, par hypothèse de simplification, est perpendiculaire à la surface du plan de la figure 5 dont on a indiqué la direction verticale V et la direction horizontale H.
La poignée auxiliaire 2 avec l'accéléromètre intégré 231 et la surface de repère SR ou la poignée 2 seule, sont appliquées par la surface de repère SR à plat contre la surface S (les éléments ne sont pas représentés à la figure 5).
L'axe de perçage Xo et aussi l'axe Zo sont contenus dans le plan de la figure ce qui découle automatiquement de la simple mise en place de la surface de repère SR contre la surface S du mur. Mais il n'en est pas de même de l'axe Zo. Pour le mettre dans le plan de la fi- gure 5, qui est aussi le plan vertical, on pivote la poignée auxiliaire 2 autour de l'axe Xo jusqu'à ce qu'elle soit horizontale (cette direction est perpendiculaire au plan de la figure 5). Il s'agit là d'une des façons d'utiliser l'accéléromètre pour détecter l'inclinaison de la surface S. Mais comme déjà indiqué ci-dessus, du fait de la réalisation de la surface de repère SR qui est perpendiculaire à l'axe Xo de la perceuse 1, la seule variable indéterminée est l'orientation de la poignée 2 au moment du relevé : l'une des solutions consiste à mettre la poignée en position horizontale, l'autre plus simple consiste à utiliser de manière interne à l'accéléromètre, l'orientation horizontale sans tenir alors compte de l'orientation de la poignée 2 pour faire le relevé. Celui-ci donnera la position de la surface S et celle de la poignée par rapport à cette position repérée. Ensuite, pour l'utilisation de la perceuse et son positionnement par rapport à la surface à percer S, l'accéléromètre imposera par son affichage 25, la position de consigne de l'axe Xo de la perceuse 1 par la position de consigne à donner à la poignée 2 (son axe Yo).
Dans l'exemple présenté, l'axe Zo fait un angle (a) par rapport à la verticale V. Cet angle est l'inclinaison de la surface S. Elle est nulle pour une surface S verticale. Cette mesure de repérage faite pour réaliser un perçage perpendiculaire à la surface S dans la direction de perçage Xo qui est ici inclinée par rapport à la verticale V peut éga-
lement s'utiliser pour réaliser un perçage non perpendiculaire à la surface S qui, de plus, peut ne pas être verticale mais inclinée.
Si l'angle de perçage est différent de 90°, il suffit d'entrer l'angle modifié dans l'accéléromètre pour en tenir compte automatiquement. Le relevé de l'inclinaison de la surface S se fait toujours comme cela a été décrit ci-dessus. Les procédés de repérage décrits ci-dessus permettent d'avoir des orientations précises de l'axe de perçage pour des exemples précis, imposés.
Mais il est également possible d'enregistrer un angle approprié, défini par l'opérateur. Celui-ci présente la perceuse équipée du foret selon l'orientation voulue contre la surface à percer. Il commande l'enregistrement de cette partie de l'accéléromètre pour pouvoir ensuite utiliser cette orientation pour quatre autres perçages d'une série de perçages.
Après avoir ainsi relevé l'angle de la surface S et l'avoir enregistré dans l'accéléromètre, il est facile de positionner l'axe de perçage Xo suivant l'angle voulu (direction perpendiculaire à la surface S ou suivant une certaine inclinaison en se reportant simplement aux indications de l'affichage 25 pour calculer les défauts d'orientation des lignes LV, LH et afficher la bonne orientation générale par l'extinction des lignes et l'éventuel allumage de l'origine du réticule de l'affichage 25.
Pour expliciter le principe mis en œuvre par l'accéléromètre et l'affichage sans avoir besoin d'un niveau particulier pour avoir la direction horizontale de la poignée auxiliaire 2, on décrira les différentes relations angulaires ci-après. A titre préliminaire, il est simple d'expliquer comment orienter horizontalement la poignée auxiliaire 2 à l'aide du schéma de la figure 5.
Pour les besoins de l'explication on peut supposer partir de la position à obtenir, c'est-à-dire de la position de la machine 1 orientée correctement, pour percer :
l'axe de perçage Xo est perpendiculaire à la surface à percer S (cela constitue le cas général)
l'axe Yo de la poignée auxiliaire 2 est perpendiculaire au plan de la figure 5 et donc l'axe Zo est dans le plan de cette figure.
Cela signifie aussi, géométriquement, que le plan perpendiculaire à Zo contenant l'axe Xo coupe la surface S suivant une ligne qui est horizontale puisque cette ligne est perpendiculaire au plan de la figure 5, plan qui, par hypothèse, est vertical.
Si pour une raison quelconque la perceuse 1 bouge et que dans un cas d'exemple simple elle conserve l'orientation de l'axe Zo par rapport à la verticale, c'est-à-dire que la ligne de perçage Xo reste dans le plan PXo perpendiculaire à la figure 5 mais s'incline par rapport à la surface S, alors l'axe Yo de la poignée auxiliaire 2 reste dans le plan PXo perpendiculaire à l'axe Zo fixe. Mais il ne sera plus perpendiculaire au plan de la figure et donc l'axe Yo, c'est-à-dire la poignée auxiliaire 2 ne sera plus horizontale ; cela n'a pas d'importance en soi pour la poignée auxiliaire 2, mais cela signifie que l'axe de perçage Xo n'est plus perpendiculaire à la surface S. En d'autres termes, si la poignée 2 n'est plus horizontale, l'axe de perçage Xo ne sera plus perpendiculaire à la surface S.
Partant du résultat à obtenir (l'orientation de l'axe Xo par rapport à la surface S) cette analyse démontre que le repérage enregistré dans l'accéléromètre, c'est-à-dire l'angle (a), et la direction horizontale imposée à l'axe Yo de la poignée 2 suffisent pour orienter correctement la perceuse 1 pour percer.
En résumé, l'accéléromètre permet de régler l'axe de perçage Xo par rapport à la surface S en surveillant son affichage 25 en cours de travail de perçage et/ ou pour réaliser des perçages successifs de même orientation par rapport à la surface S.
Une explication similaire "mutans mutandis" s'applique aussi à un changement d'inclinaison de l'axe Zo qui basculerait hors du plan de la figure 5.
Les différentes explications données ci-dessus s'appliquent à toute autre orientation que l'on veut donner à l'axe de perçage Xo, cela se faisant par un simple changement d'orientation de l'angle de la surface à percer S et pour des axes de perçage Xo non seulement inclinés dans un plan (V, H) perpendiculaire à la surface S mais aussi pour une inclinaison quelconque de l'axe de perçage Xo.
Ainsi, la figure 5A montre comment percer un trou de direction Xi faisant un angle (β) précis par rapport à la perpendiculaire Xo à la surface S, après avoir relevé et enregistré l'inclinaison (a) de la surface S. Il suffit d'entrer la valeur (β) dans l'accéléromètre 231 pour qu'il en tienne compte et définisse cette direction Xi par rapport au plan horizontal, la perpendicularité de Xo par rapport au plan étant obtenue au moment du relevé à partir de l'inclinaison a du repère XoYoZo par rapport à la direction verticale, l'axe Yo étant horizontal.
Les figures 6A, 6B montrent une vue en perspective sui- vant deux directions différentes d'une poignée auxiliaire 200 selon l'invention formée d'une coque composée de deux parties 201 , 202 coupées suivant le plan de symétrie « horizontal ». La poignée 200 a une extrémité en relief 221 , une partie de préhension 222 et un boîtier 223 suivi d'un collier 224 fendu qui vient autour du col cylindrique 12 du corps 1 1 de la perceuse 1.
Les surfaces élémentaires SRI , SR2 sont constituées par les facettes avant de l'extrémité en relief 221 et du boîtier 223. Le boîtier 223 comporte un affichage 225.
Les éléments d'actionnement tels que le bouton marche / arrêt ou celui pour enregistrer de la surface S ne sont pas représentés.
La figure 7 montre les deux demi-coques 201 , 202, séparées avec le plan de jonction et le joint 203 engagés dans une rainure périphérique 204 pour assurer l'étanchéité de l'intérieur de la coque. La coque reçoit, comme indiqué ci-dessus, les différents éléments fonc- tionnels de la poignée, notamment l'accéléromètre, la pile d'alimentation et le cas échéant des leds de télémétrie ou d'orientation émettant un faisceau directionnel par des orifices non référencés réalisés dans le boîtier et dans l'extrémité en relief 223, 221.
NOMENCLATURE DES ELEMENTS PRINCIPAUX
Perceuse
1 1 Corps
12 Col cylindrique
13 Mandrin
14 Outil / mèche de perçage
2 Poignée auxiliaire
21 Extrémité en relief
22 Partie de préhension
23 Boîtier
200 Poignée auxiliaire
201 Partie de coque
202 Partie de coque
203 Joint
204 Rainure périphérique
221 Extrémité en relief
222 Partie de préhension
223 Boîtier
224 Collier
231 Accéléromètre
24 Collier
25 Affichage
3 Accessoire
31 Plaque plane
32 Broche
4 Accessoire / croisillon
41 Branche
42 Branche
43 Broche
LH Ligne horizontale
LV Ligne verticale
M Support / mur
S Surface à percer
SR Surface de repère
SRI , SR2, SR3 Surfaces élémentaires de repère