EP2821861B1

EP2821861B1 - Pièce d'horlogerie comportant une animation en forme de fleur

Info

Publication number: EP2821861B1
Application number: EP13175156.2A
Authority: EP
Inventors: Giuseppe Auteri; Alain Schiesser; Nicolas Rognon
Original assignee: Christophe Claret SA
Current assignee: Christophe Claret SA
Priority date: 2013-07-04
Filing date: 2013-07-04
Publication date: 2016-02-24
Anticipated expiration: 2033-07-04
Also published as: EP2821861A1

Description

Domaine technique

La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, une pièce d'horlogerie comportant une représentation de fleur.

Etat de la technique

En matière d'horlogerie, il existe peu de complications particulièrement destinées aux montres féminines. La plupart du temps, les pièces compliquées destinées à un public féminin, se contentent de décliner dans un mouvement de taille réduite, les mêmes complications que celles qui ornent classiquement les montres pour hommes. Fréquemment, on joue aussi sur l'habillage, pour conférer un design plus raffiné ou plus décoré.
Parmi les symboles utilisés pour donner un style féminin à une pièce d'horlogerie, la fleur est probablement le symbole le plus répandu. On connaît ainsi des boîtes en forme de fleur, ou des couvercles en forme de fleur agencés pour recouvrir la montre et pour s'ouvrir en laissant visible des organes d'affichage. On a également disposé des représentations florales plus ou moins compliquées, sur le cadran de la montre. La plupart du temps, ces représentations sont statiques.
Plus récemment, il a été proposé de réaliser une masse oscillante sous forme de fleur stylisée, mobile et visible du côté cadran. L'effet esthétique ainsi conféré est particulièrement intéressant et réussi, bien que l'animation proposée soit relativement simple.
Par ailleurs, on connaît également des documents, tels WO2006/077240 , JPH04259889, FR1023553 , dans lesquels on décrit des systèmes de volets mobiles susceptibles de couvrir ou de laisser libre tout ou partie du cadran d'une montre.
La présente invention a pour but de proposer une pièce d'horlogerie comportant une représentation de fleur, particulièrement originale et à même d'offrir une montre féminine dotée d'une vraie complication exclusive, poétique et conférant une animation éblouissante.

Divulguation de l'invention

De façon plus précise, l'invention concerne une pièce d'horlogerie telle que proposée dans les revendications.

Brève description des dessins

D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé dans lequel :

les figures 1a et 1b sont des vues de dessus permettant de visualiser une pièce d'horlogerie selon l'invention ;
les figures 2 et 3 sont des vues de dessus montrant des détails de l'invention ;
la figure 4 est une vue en perspective d'un détail supplémentaire de l'invention ;
la figure 5 montre une vue d'une autre partie du mécanisme d'une pièce d'horlogerie selon l'invention ;
les figures 6 et 7 représentent deux positions chronologiques d'une partie du mécanisme de la pièce d'horlogerie de l'invention ; et
la figure 8 illustre un mécanisme de sonnerie susceptible d'être intégré dans une pièce d'horlogerie selon l'invention.

Mode de réalisation de l'invention

Les figures 1a et 1b sont des vues schématiques d'une pièce d'horlogerie selon l'invention, qui illustre le fait que l'on propose de représenter, dans la pièce d'horlogerie, une fleur 1 formée par une pluralité de volets mobiles 2 qui en représentent les pétales. Comme on le décrira plus en détails ci-après, chaque volet 2 est monté mobile indépendamment l'un de l'autre. Chacun est susceptible d'évoluer entre :

un état dit "normal", représenté aux figures 1a et 1b, dans lequel chaque volet 2 participe à former la représentation de la fleur 1, et
un état "escamoté", dans lequel chaque volet 2 est escamoté derrière un cache; un tel état est notamment représenté à la figure 3, bien que le cache ne soit pas illustré.

La pièce d'horlogerie selon l'invention comprend encore un organe d'affichage 300 à plusieurs positions, chacune d'elle étant susceptible d'apparaître successivement dans un guichet de la pièce d'horlogerie.
Pour actionner les volets 2 et l'organe d'affichage 300, la pièce d'horlogerie selon l'invention comprend également un organe de commande 400 agencé de manière à commander simultanément le passage d'au moins un volet 2, de son état normal à son état escamoté, et le changement de position de l'organe d'affichage 300.
Enfin, un organe de remise à l'état normal 500 de l'ensemble des volets 2 est prévu pour faire passer les volets 2 de leur état « escamoté » à leur état « normal ».
Comme on le comprendra à la lecture de la description qui va suivre, la pièce d'horlogerie selon l'invention permet de reproduire mécaniquement et avec intérêt le jeu de "l'effeuillage de Marguerite", qui consiste à arracher progressivement les pétales d'une fleur, typiquement une Marguerite, en énonçant à chaque arrachage l'une des parties de la phrase : « Il/Elle m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout. ».
Nous allons maintenant décrire un mode de réalisation préféré d'une pièce d'horlogerie selon l'invention.
En référence à la figure 2, l'organe de commande 400 prend la forme d'un poussoir 401 accessible depuis l'extérieur de la pièce d'horlogerie, par un utilisateur. Ce poussoir 401 actionne un cliquet qui définit un bec d'actuation 402. De préférence, le poussoir 401 est monté à rotation sur le bâti de la pièce d'horlogerie, afin de permettre une interaction avec d'autres pièces, tel qu'on le décrira par la suite.
Le bec d'actuation 402 est agencé pour coopérer avec une étoile d'entraînement 41 d'un mobile de commande 40 et le faire avancer d'un pas à chaque actionnement du poussoir 401. Le mobile de commande 40 comprend également, solidaire de l'étoile d'entraînement 41, un premier pignon 410 qui forme le premier élément d'une liaison cinématique permettant le passage des volets 2 de leur état normal à leur état escamoté.
Comme on peut le voir de la figure 3, cette liaison cinématique comprend un mobile de jonction 50. Ce dernier est doté d'une roue 53 en prise avec un renvoi de la liaison cinématique, et, montées coaxiales et solidaires en rotation, d'une première 51 et d'une deuxième 52 cames d'entraînement. Ces dernières sont agencées de manière à entraîner respectivement un premier 61 et un deuxième 62 trains de transmission, via des étoiles non visibles sur la figure 3. Avantageusement, les cames d'entraînement sont définies de manière à ce que, à chaque actionnement de l'organe de commande 400, une seule des deux cames ou les deux cames entraînent leur train de transmission respectif. Dans ce but, on observe que les cames d'entraînement 51 et 52 présentent des dentures avec des séquences différentes.
Chacun des trains de transmission est respectivement connecté à un premier 610 et à un deuxième 620 niveaux d'entraînement, formés chacun par une bague munie d'une denture intérieure et entourant de manière concentrique toute la pièce d'horlogerie. Comme on peut mieux le voir sur la figure 4, chaque niveau d'entraînement est associé respectivement à une série d'ergots d'entraînement. Ces première 611 et deuxième 622 séries d'ergots d'entrainement sont agencées pour actionner, respectivement, les volets 2 d'un premier 610 et d'un deuxième 620 niveaux. Les ergots des premier 610 et deuxième 620 niveaux sont également disposés selon des intervalles différents de manière à, en combinaison avec les séquences différentes des cames d'entraînement 51 et 52, actionner les volets 2 de manière pseudo-aléatoire. On emploie le terme de pseudo-aléatoire, car l'utilisateur a l'impression d'un tirage aléatoire, même s'il correspond à une suite d'événements définie mécaniquement. L'homme du métier peut optimiser ces séquences par calcul et/ou simulation.
Toujours en référence à la figure 4, nous allons maintenant décrire plus particulièrement la manière dont les deux niveaux de volets 2 peuvent être agencés. De préférence, on monte sur un axe commun 63, deux volets 2 correspondant respectivement aux deux niveaux. Ainsi, sur cet axe 63, on a une première planche de positionnement 710 qui comprend d'une part, un doigt 71 conformé de manière à pouvoir coopérer avec les ergots de la première série 611 de manière unidirectionnelle. Plus précisément, l'ergot entraîne le doigt 71 dans un premier sens lorsque l'anneau d'entraînement est menant, mais l'ergot et le doigt 71 sont conformés de telle sorte que le doigt 71 n'entraîne pas l'ergot lorsqu'il est entraîné dans un deuxième sens par l'organe de remise à l'état normal 500 comme on le décrira plus tard.
D'autre part, la première planche 710 de positionnement comprend deux encoches 72, avec lesquelles peut coopérer un premier sautoir 73. Un premier volet 21 est monté sur l'axe 63, solidairement de la première planche de positionnement 710. Pour des raisons de construction, ce premier volet 21 est situé à l'extrémité opposée de l'axe 63 par rapport à la première planche de positionnement 710. Les volets du premier niveau 610, correspondant à un niveau supérieur en référence au cadran de la pièce d'horlogerie, comprennent un bras long 210 et une pale 211 formant un coude 212 avec le bras 210, la pale 211 en tant que telle représentant le pétale de la fleur 1. En fonction de l'encoche 72 avec laquelle coopère le sautoir 73, le volet 21 est dans sa position normale ou dans sa position escamotée.
De manière similaire à ce qui vient d'être décrit, on a également sur cet axe 63, une deuxième planche de positionnement 720 qui comprend d'une part, un doigt 74 conformé de manière à pouvoir coopérer avec la deuxième série d'ergots 622 du deuxième niveau d'entraînement 620 de manière unidirectionnelle. D'autre part, la deuxième planche de positionnement 720 comprend deux encoches, avec lesquelles peut coopérer un deuxième sautoir 75. Un deuxième volet 22 est monté sur l'axe 63, solidairement de la deuxième planche de positionnement 720. Pour des raisons de construction, la deuxième planche de positionnement 720 et le deuxième volet 22 sont situés entre la première planche de positionnement 710 et le premier volet 21. Les volets du deuxième niveau 620, correspondant à un niveau inférieur en référence au cadran de la pièce d'horlogerie et en référence au premier niveau 610, comprennent un bras court 220 et une pale 221 formant un coude 222 avec le bras 220, la pale 221 en tant que telle représentant le pétale de la fleur 1. En fonction de l'encoche avec laquelle coopère le sautoir 75, le volet 22 est dans sa position normale ou dans sa position escamotée.
En référence au dessin, on peut voir qu'un actionnement de l'organe de commande 400 entraîne une rotation des premier 610 et deuxième 620 niveaux d'entraînement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Dans cet exemple, les volets 2 passent de leur état normal à leur état escamoté en pivotant également dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
On peut encore voir sur cet axe 63, un premier 81 et un deuxième 82 doigts de reset, respectivement solidaire de la première 710 et de la deuxième 720 planches de positionnement. Ces doigts de reset sont directement superposés et sont agencés pour être actionnés via l'organe de remise à l'état normal 500, dans le deuxième sens de rotation, comme on le décrira plus en détails plus tard.
Ainsi, sur un même axe sont montés des volets 2 agencés pour être juxtaposés dans la représentation de la fleur 1, en étant orientés selon deux rayons différents, par rapport au centre de la pièce d'horlogerie qui définit le centre de la fleur 1. On répartit autour de la pièce d'horlogerie une pluralité d'axes similaires, permettant de répartir radialement une série de pétales. Dans l'exemple illustré, on a douze pétales positionnés par paire sur six axes. L'agencement des volets 2 sur deux niveaux distincts permet une superposition des volets 2 d'un même axe, ainsi que leur déplacement indépendamment l'un de l'autre et sans collision. Les bras et les pales sont bien sûr dimensionnés et positionnés pour éviter toute collision avec les axes voisins.
Le mobile de commande 40 est également prévu pour faire avancer l'organe d'affichage 300 à chaque actionnement de l'organe de commande 400. Le mobile de commande 40 comprend également, solidaire de l'étoile d'entraînement 43, une roue 42 en liaison cinématique avec un deuxième pignon 420 solidaire d'une came 45. Cette dernière présente le long de sa circonférence, une succession de portions, dont le rayon varie d'une portion à une autre, le rayon étant sensiblement constant pour chacune des portions.
Une bascule d'affichage 310 terminée par un palpeur 31 est positionnée de sorte que le palpeur 31, prenant ici la forme d'un galet, est maintenu par un organe ressort 32 adapté, en appui sur la périphérie de la came 45. La bascule d'affichage 310 est également solidaire d'une crémaillère 33 en prise avec un train de rouages d'affichage 34. Dans l'exemple illustré, l'organe ressort 32 est un spiral monté coaxial à l'un des rouages du train de rouages d'affichage 34. Celui-ci se termine par un pignon 35 engrenant avec la denture extérieure d'un anneau 320 qui forme l'organe d'affichage 300. Sur cet anneau 320 sont inscrits, par secteur, les indications « un peu », « beaucoup », « passionnément », « à la folie », «pas du tout ». On peut noter que le début de la phrase, à savoir « Il m'aime » ou une inscription équivalente, peut être portée de manière fixe sur une partie du cadran. Les différentes positions de l'organe d'affichage 300 peuvent être maintenues par un ressort sautoir 36 coopérant avec des creusures 37 ménagées dans l'épaisseur du disque ou dans une planche qui lui est solidaire.
En fonction du design choisi pour la pièce d'horlogerie, l'homme du métier pourra adapter l'organe d'affichage 300 selon sa convenance. Il pourra notamment utiliser une aiguille, ou un index se déplaçant par rapport à des indications fixes. Dans le cas d'un anneau 320, les indications peuvent apparaître successivement au travers d'un guichet ou dans une zone d'affichage définie. L'anneau 320 peut avantageusement être utilisé pour former le cache derrière lequel les volets 2 sont positionnés lorsqu'ils sont dans leur état escamoté. On notera que le cache pourrait également être réalisé directement par une partie du cadran.
Nous allons maintenant décrire l'organe de remise à l'état normal 500 de l'ensemble des volets 2 déjà évoqué ci-dessus. Il permet de faire passer les volets 2 de leur état « escamoté » à leur état « normal », typiquement, lorsque, après avoir retiré tous les pétales de la fleur 1 et ainsi avoir terminé un jeu, on souhaite refaire une partie ou, le cas échéant, arrêter de jouer.
L'organe de remise à l'état normal 500 des volets 2 prend la forme d'un deuxième poussoir 501, également accessible depuis l'extérieur de la pièce d'horlogerie par un utilisateur. De préférence, le poussoir 501 est également monté à rotation sur le bâti de la pièce d'horlogerie. Le deuxième poussoir 501 comporte deux branches pour actionner deux endroits différents du mécanisme.
Une première 91 de ces branches est terminée par un râteau 90 en prise avec un double pignon 93, qui forme un renvoi vertical. Ce double pignon 93 est également en prise avec un secteur denté 94 solidaire d'un troisième niveau d'entraînement 630, superposé aux, mais indépendant des premier 610 et deuxième 620 niveaux d'entraînement. Le troisième niveau d'entraînement 630 comprend une troisième série d'ergots 633 agencée pour coopérer de manière unidirectionnelle, simultanément avec le premier 81 et deuxième 82 doigts de reset, de tous les axes. En référence au dessin, on constate qu'un actionnement du deuxième poussoir 501 permet d'entraîner le troisième niveau d'entraînement 630 dans le sens des aiguilles d'une montre. Cela aura pour effet de ramener à leur état normal des volets 2 qui sont dans leur état escamoté. Les doigts de reset des volets 2 qui seraient encore dans leur état normal, ne sont pas situés dans la course des ergots de la troisième série 633.
On peut relever que, en choisissant pour le double pignon 93, deux pignons de diamètre différent, on obtient une démultiplication qui permet d'avoir une course suffisante pour le troisième niveau d'entraînement 630, malgré une course du deuxième poussoir 501 limitée, en raison du peu d'espace disponible. On notera encore que le deuxième poussoir 501 est soumis à l'action d'un ressort qui tend à le maintenir dans sa position de repos. Ce ressort permet, après une remise à l'état normal des volets 2, de ramener le troisième niveau d'entraînement 630 à sa position initiale, de manière rétrograde.
La deuxième des branches 92 du deuxième 501 poussoir se termine par un premier levier 95 agencé pour coopérer avec un deuxième levier 96 que comporte la bascule d'affichage 310. Comme représenté sur la figure 6, lorsque le deuxième poussoir 501 est actionné, le premier levier 95 croise le deuxième levier 96 et actionne la bascule d'affichage 310 pour la faire pivoter, à l'encontre de la force exercée par l'organe ressort 32. En conséquence, le palpeur 31 n'est plus en appui sur la périphérie de la came 45. Le mobile de commande 40 et l'organe d'affichage 300 sont alors déconnectés. Ainsi, de manière avantageuse, la position de l'organe d'affichage 300 n'est pas influencée par la rotation des volets 2, lorsque ceux-ci sont ramenés à leur état normal, malgré la mise en rotation de la came 45.
Lorsque la bascule d'affichage 310 est soumise à l'action du deuxième poussoir 501, on peut prévoir, que l'organe d'affichage 300 présente alors une position supplémentaire, dite position de repos, dans laquelle aucune des indications liées au jeu n'est présentée. Dans un mode de réalisation préféré, on pourra alors prévoir un système de verrouillage 100 de l'organe d'affichage 300, susceptible d'être enclenché par l'organe de remise à l'état normal 500.
Typiquement, ce système de verrouillage 100 prend la forme d'une bascule de verrouillage 110 qui comprend, d'une part, un verrou 10 agencé pour coopérer avec un crampon 11 solidaire de la bascule d'affichage 310. La bascule de verrouillage 110 est soumise à l'action d'un ressort 12 qui tend à la faire basculer vers sa position de verrouillage, c'est-à-dire, à la faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, en référence aux figures 6 et 7. Pendant le jeu, comme on peut le voir sur la figure 2, la bascule de verrouillage 110 est positionnée par une surface de glissement 13 sur le crampon 11. La surface de glissement 13 permet à la bascule d'affichage 310 de pivoter librement. L'action du deuxième poussoir 501 amène le crampon 11 en position d'accrochage, illustrée sur la figure 6. Le crampon 11 est alors soumis à l'action du verrou 10. Les ressorts des bascules respectivement, de verrouillage 110 et d'affichage 310, maintiennent la bascule d'affichage 310 verrouillée par la bascule de verrouillage 110, même lorsque le deuxième poussoir 501 revient à sa position de repos (figure 7). L'affichage de la position de repos est ainsi sécurisé, notamment par rapport à d'éventuels chocs que subirait la pièce d'horlogerie.
Pour déverrouiller la bascule d'affichage 310, la bascule de verrouillage 110 comprend, d'autre part, une portion de déverrouillage 120. Celle-ci est agencée pour être actionnée par un doigt de libération 403 solidaire de l'organe de commande 400. Ainsi, lors du premier actionnement de l'organe de commande 400 au cours d'un jeu, le doigt de libération 403 va entraîner la bascule de verrouillage 110 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, libérant ainsi la bascule d'affichage 310 qui va venir se positionner, par son palpeur 31, sur la périphérie de la came 45.
De manière préférée, on peut prévoir que, à chaque actionnement de l'organe de commande 400, on actionne un système de sonnerie 900 ou la frappe d'un timbre 910 par un marteau 920. Un tel système 900 est représenté à la figure 8. Une étoile de sonnerie 930 est montée solidaire du deuxième pignon 420 et de la came 45. Elle est ainsi entraînée en rotation à chaque actionnement du premier poussoir 401. L'étoile de sonnerie 930 est agencée de manière à pouvoir actionner la levée d'un marteau 920. Selon l'exemple, et à cause de la distance séparant l'étoile de sonnerie 930 de la levée 920, ces deux éléments sont reliés par un système de leviers articulés 940. De manière avantageuse, afin de limiter l'encombrement du système de sonnerie 900, le marteau 920 est monté pivotant selon un axe parallèle au plan du bâti 960 de la pièce d'horlogerie, le marteau 920 frappant le timbre 910 selon une direction essentiellement verticale. De manière conventionnelle, le timbre 910 est fixé sur un porte-timbre 950 et peut être enroulé autour de la pièce d'horlogerie.
En fonctionnement, la pièce d'horlogerie est en position de repos lorsqu'elle n'est pas en situation de jeu. La bascule d'affichage 310 est en position verrouillée et l'organe d'affichage 300 présente une indication correspondante, dite de repos, qui peut être un blanc ou un dessin. Les volets 2 sont tous dans leur position normale, et une fleur 1 avec tous ses pétales est représentée.
Au premier actionnement de l'organe de commande 400 par l'utilisateur, en même temps que l'on actionne les cames d'entraînement 51 et 52, on déverrouille la bascule d'affichage 310. Selon la position pseudo-aléatoire des cames d'entraînement 51 et 52 et des premier 610 et deuxième 620 niveaux d'entraînement, la première série d'ergots 611 et la deuxième série d'ergots 622 vont actionner soit un volet du premier niveau 21, soit un volet du deuxième niveau 22, soit un volet de chaque niveau et ce, de manière irrégulière. Ce ou ces volet(s) est/sont alors amené(s) dans leur état escamoté. Simultanément, l'organe d'affichage 300 indique l'une des indications disponibles. La position affichée initialement varie en fonction de la position de la came 45 lors de la fin du jeu précédent. Cela permet d'obtenir une plus grande variabilité des combinaisons et de résultats du jeu. Le nombre de combinaisons et l'intérêt du jeu sont également renforcés par le fait que les cames d'entraînement 51 et 52 ont des actions différenciées et irrégulières sur les volets 2.
On notera que l'on pourrait agencer un coeur solidairement à la came 45, si on voulait toujours commencer le jeu en affichant l'indication « un peu », un marteau 46 coopérant avec la came 45 lors d'une remise à l'état normal des volets 2.
Une sonnerie retentit également lors de l'actionnement de l'organe de commande 400.
L'utilisateur répète les opérations décrites ci-dessus, jusqu'à ce que la fleur 1 ne comporte plus de pétale et que tous les volets 2 soient dans leur état escamoté. L'utilisateur peut alors lire l'indication affichée par l'organe d'affichage 300. Enfin, en actionnant le deuxième poussoir 501, l'utilisateur ramène tous les volets 2 à leur position normale et l'organe d'affichage 300 à sa position de repos. La bascule d'affichage 310 est verrouillée, le jeu est prêt pour une nouvelle partie qui peut débuter immédiatement ou plus tard.
Ainsi est proposée une pièce d'horlogerie intégrant une nouvelle complication qui en est réellement une, particulièrement destinée à une montre féminine. L'homme du métier pourra envisager d'autres variantes de réalisation, sans sortir du cadre de l'invention tel que défini dans les revendications. Notamment, même si le mode de réalisation proposé est avantageux au niveau des combinaisons possibles de tirage, on pourrait également envisager un système de lancement aléatoire du disque d'affichage 320, celui-ci s'arrêtant dans une position indéterminable au début de chaque nouveau jeu. Un tel système peut être obtenu par la mise en tension manuelle d'un ressort qui peut se libérer soudainement en entraînant un disque d'affichage 320, libre en rotation et seulement soumis à un cliquet de positionnement qui le freine et assure qu'il s'arrête dans une position de lecture. On pourrait alors simplifier le système d'escamotage des volets 2, par exemple en les escamotant un par un. Avantageusement, on devrait alors augmenter le nombre de positions du disque d'affichage 320, par exemple en dupliquant chaque inscription ou seulement certaines d'entre elles. On notera encore que l'homme du métier saura adapter le dessin des cames d'entraînement, de manière à optimiser selon ses choix ou ses contraintes, la séquence d'escamotage des volets 2.
On pourrait également envisager une variante dans laquelle, après un lancement aléatoire du disque d'affichage 320, les volets 2 soient retirés de manière automatique, en reliant le mobile de commande 40 au mouvement de la pièce d'horlogerie. On peut alors ajuster la durée nécessaire pour l'effeuillage de toute la marguerite, ou avertir le porteur de la montre par une sonnerie spéciale, lorsque le jeu est terminé. On préférera alors avoir une source d'énergie dédiée à l'actuation des volets 2, afin de perturber aussi peu que possible, la marche de la montre.

Claims

Pièce d'horlogerie comportant :
- une représentation d'une fleur (1) formée par une pluralité de volets mobiles (2) montés chacun mobiles indépendamment l'un de l'autre, chaque volet (2) étant susceptible d'évoluer entre un état dit «normal» dans lequel il forme la représentation de la fleur (1), et un état dit «escamoté» dans lequel il est escamoté derrière un cache (320),

- un organe d'affichage (300) à plusieurs positions, telles que, dans chacune d'elles, ledit organe d'affichage (300) est susceptible d'apparaître successivement dans une zone d'affichage de la pièce d'horlogerie,

- un organe de commande (400) agencé de manière à commander simultanément le passage d'au moins un volet (2) de son état normal à son état escamoté, et le changement de position de l'organe d'affichage (300), et

- un organe de remise à l'état normal (500) de l'ensemble des volets (2).
Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, agencée de manière à ce que, à chaque actionnement de l'organe de commande (400), un ou deux volets (2) passent de leur état normal à leur état escamoté, le nombre de volets (2) actionnés étant pseudo-aléatoire.
Pièce d'horlogerie selon la revendication 2, dans laquelle les volets (2) sont disposés en alternance sur un premier (610) niveau et sur un deuxième (620) niveau, et dans laquelle à chaque actionnement de l'organe de commande (400), zéro ou un volet (2) par niveau et au plus deux volets (2) en tout, passent de leur état normal à leur état escamoté.
Pièce d'horlogerie selon la revendication 3, dans laquelle l'organe de commande (400) est agencé pour actionner un mobile de commande (40) lié cinématiquement à un premier niveau d'entraînement (610) et à un deuxième niveau d'entraînement (620), chacun des niveaux d'entraînement étant associé respectivement à une première (611) et une deuxième (622) séries d'ergots d'entraînement, respectivement agencées pour actionner les volets (2) du premier niveau (610) et du deuxième niveau (620) de manière irrégulière.
Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, dans laquelle les ergots d'entraînement sont agencés de manière à coopérer chacun avec une planche de positionnement (710, 720) à deux positions, chaque planche de positionnement (710, 720) étant solidaire d'un volet (2), les ergots d'entraînement étant susceptibles de faire passer ladite planche de positionnement (710, 720) de l'une à l'autre de ses positions, correspondant respectivement aux états normal et escamoté des volets (2).
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle l'organe d'affichage (300) est un anneau (320), ledit anneau (320) formant le cache derrière lequel les volets (2) peuvent s'escamoter.
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 3 à 5 et 6, quand elle dépend de la revendication 3, dans laquelle l'organe de remise à l'état normal (500) est agencé de manière à actionner un troisième niveau d'entraînement (630) comprenant une troisième série d'ergots (633) agencée pour actionner simultanément les volets du premier (610) et du deuxième (620) niveaux et faire passer les volets (2) qui sont dans leur état escamoté, à leur état normal.
Pièce d'horlogerie selon la revendication 7, lorsqu'elle dépend de la revendication 4, dans laquelle l'organe de remise à l'état normal (500) est agencé pour déconnecter le mobile de commande (40) et l'organe d'affichage (300) lors d'une remise à l'état normal des volets (2).
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 7 et 8, comprenant un système de verrouillage (100) de l'organe d'affichage (300), ledit système de verrouillage (100) étant susceptible d'être enclenché par l'organe de remise à l'état normal (500).
Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle l'organe de commande (400) est en outre agencé de manière à actionner un système de sonnerie (900) à chaque fois qu'un utilisateur agit sur l'organe de commande (400).
Pièce d'horlogerie selon la revendication 10, dans laquelle le système de sonnerie (900) comprend un marteau (920) susceptible de frapper un timbre (910), le marteau (920) étant mobile en rotation autour d'un axe parallèle au plan du bâti (960) de la pièce d'horlogerie.