EP2503410A2

EP2503410A2 - Mecanisme de calendrier comportant un correcteur rapide de mois

Info

Publication number: EP2503410A2
Application number: EP12160162A
Authority: EP
Inventors: Eric Goeller; Alain Zaugg
Original assignee: Montres Breguet SA
Current assignee: Montres Breguet SA
Priority date: 2011-03-22
Filing date: 2012-03-19
Publication date: 2012-09-26
Anticipated expiration: 2032-03-19
Also published as: EP2503410B1; CN102692863A; US20120243381A1; JP2012198214A; JP5551728B2; EP2503410A3; US8982673B2; CN102692863B; HK1177002A1

Abstract

Le mécanisme de calendrier comprend un mobile de 31 (31) prévu pour commander un indicateur de quantième, des moyens d'entraînement de quantième prévus pour entraîner le mobile de 31, un mobile de 12 (12) prévu pour commander un indicateur de mois, et des moyens d'entraînement mensuel prévus pour entraîner le mobile de 12 à la fin de chaque mois. Les moyens d'entraînement mensuel sont eux-mêmes actionnés par le mobile de 31 lors du passage de la fin d'un mois au premier jour du mois suivant. Le mécanisme de calendrier comprend en outre un dispositif correcteur de mois actionnable manuellement et agencé pour faire avancer d'une traite le mobile de 31 jusqu'à une position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois suivant, de sorte que les moyens d'entraînement mensuel, actionnés par le passage d'un mois au suivant, incrémentent d'un pas le mobile de 12.

Description

DOMAINE DE L'INVENTION

La présente invention concerne un mécanisme de calendrier pour pièce d'horlogerie et plus particulièrement un tel mécanisme comportant un affichage de quantième, un affichage des mois, et un correcteur rapide de mois.

ART ANTERIEUR

Les mécanismes de calendrier pour pièce d'horlogerie sont courants. Le document de brevet CH 697'662 , notamment, décrit un mécanisme de calendrier pour pièce d'horlogerie. Ce mécanisme est plus précisément un mécanisme de quantième perpétuel. Il comprend notamment un affichage du quantième et un affichage du mois. Le mécanisme décrit dans ce document antérieur comporte également un correcteur de quantième et un correcteur de mois permettant respectivement de corriger manuellement l'indication du quantième et celle du mois. Ces correcteurs sont agencés pour être respectivement actionnés par deux boutons-poussoirs pour incrémenter d'un pas, l'un, l'indication du quantième et, l'autre, celle du mois. Selon le document antérieur susmentionné, un des avantage du mécanisme décrit est qu'il permet de faire avancer l'indication du mois à l'aide du correcteur prévu à cet effet, sans affecter l'indication du quantième. Dans la plupart des cas, cet agencement rend plus intuitive la mise à la date du calendrier. Toutefois, ce n'est pas toujours le cas. Par exemple, si le correcteur de mois est actionné alors que le calendrier indique le 30 janvier, le calendrier passera au 30 février.
D'autre part, comme expliqué notamment dans le document de brevet EP 0 509 959 , lorsqu'une même pièce d'horlogerie réunit un mécanisme d'équation du temps et un mécanisme de calendrier, il est avantageux d'entraîner la came d'équation du temps à partir du mobile de 31. En effet, grâce à cet arrangement, il est en principe possible de remettre automatiquement la came d'équation du temps en position exacte après un temps d'arrêt indéterminé du mouvement, simplement en remettant le calendrier à la date. Toutefois, on comprendra que les mécanismes de calendrier qui comporte un correcteur permettant de modifier l'indication du mois sans affecter la position angulaire du mobile de 31 n'offrent pas cet avantage. En effet, dans ce cas, la correction du mois n'affecte pas non plus la position angulaire de la came d'équation du temps.
Le document de brevet EP 1 004 947 décrit un mécanisme de correction rapide du quantième comportant un organe de manoeuvre accessible depuis l'extérieur de la montre et qui est agencé pour entraîner l'étoile de quantième en rotation par l'intermédiaire d'un rouage. Dans certains modes de réalisation, le rapport de multiplication du rouage est suffisant pour qu'un déplacement de l'organe de manoeuvre entraîne l'étoile de quantième d'une valeur correspondant à plus qu'un mois. Toutefois, dans ces conditions, le rapport de multiplication élevé rend le mécanisme de correction d'autant plus imprécis. Il devient donc très difficile pour l'utilisateur de relâcher l'organe de manoeuvre à proximité du quantième désiré sans risquer de dépasser ce dernier.

BREF EXPOSE DE L'INVENTION

Un but de la présente invention est de remédier aux inconvénients susmentionnés. Elle atteint se but en fournissant un mécanisme de calendrier conforme à la revendication 1 annexée.
Selon la présente invention, l'arrêt peut occuper soit une position inactive, dans laquelle il n'intercepte pas la trajectoire de la butée tournante, soit une position active dans laquelle il bloque le mobile de 31 dans une position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois. Grâce à cette caractéristique, on évite que le dispositif correcteur rapide de l'invention n'interfère avec le fonctionnement normal des moyens d'entraînement de quantième. On comprendra de plus que, lorsque le mobile de 31 avance d'une traite jusqu'au premier jour du mois suivant, il actionne au passage les moyens d'entraînement mensuel, ces derniers faisant avancer d'un pas le mobile de 12 et l'indicateur de mois. En d'autres termes, selon la présente invention, la correction rapide de l'indication du mois s'accompagne d'une avance rapide du quantième jusqu'au mois suivant. Le lien entre le quantième et le mois est donc conservé durant la correction. Cette caractéristique est particulièrement avantageuse dans le cas où le mécanisme de calendrier est prévu pour coopérer avec un mécanisme d'équation du temps, le mobile de 31 étant alors agencé pour entraîner la came d'équation du temps. En effet, dans ce cas, le dispositif correcteur de mois selon l'invention corrige simultanément la position angulaire de la came d'équation du temps.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 est une vue partielle de dessus (depuis le côté pont) d'un premier mode de réalisation du mécanisme de calendrier de l'invention, montrant plus particulièrement le correcteur rapide ;
la figure 2 est une vue partielle en perspective du mécanisme de calendrier et notamment du correcteur rapide de la figure 1 ;
la figure 3 est une partielle de dessous (depuis le côté cadran) du mécanisme de calendrier des figures 1 et 2, montrant plus particulièrement les moyens d'entraînement mensuel ;
la figure 4 est une vue partielle de dessous du mécanisme de calendrier des figures 1, 2 et 3, montrant plus particulièrement le correcteur de quantième ;
la figure 5 est une vue de côté d'une partie d'un dispositif correcteur rapide faisant partie d'un second mode de réalisation du mécanisme de calendrier de l'invention ;
la figure 6 est une vue de dessus de la partie d'un correcteur rapide représentée dans la figure 5 :
la figure 7 est une vue en perspective de la partie d'un correcteur rapide représentées dans les figures 5 et 6.

DESCRIPTION DETAILLEE DE DEUX MODES DE REALISATION

Dans ce qui suit, on ne décrira pas la montre et le mouvement d'horlogerie qu'elle contient dans leur totalité mais uniquement le mécanisme de calendrier. Concernant le mouvement d'horlogerie, suffit de préciser qu'il est agencé pour entraîner, par l'intermédiaire de moyens d'entraînement de quantième faisant partie du mécanisme de calendrier, un mobile de 31 à raison d'un tour par mois ; le mobile de 31 actionnant à son tour une aiguille indicatrice du quantième.
En se référant tout d'abord à la figure 1, on peut voir que le correcteur rapide de mois comprend un râteau 3 avec un secteur denté 5 à l'une de ces extrémités et une première goupille de commande 7 à l'autre extrémité. Le râteau est monté pivotant autour d'un axe 9 arrangé proche de l'extrémité portant la goupille 7. Le secteur denté engrène avec le pignon d'un premier mobile 11, et la roue de ce premier mobile engrène avec un rouage à sens-unique 13. Comme on peut le voir sur la vue en perspective de la figure 2, le rouage à sens-unique comprend une roue d'entrée 15 et une roue de sortie 17 qui sont coaxiales et qui peuvent pivoter l'une par rapport à l'autre. La roue de sortie 17 porte un rochet coaxial (non représenté) qui est pris en sandwich entre la roue d'entrée et la roue de sortie. Un cliquet 19 est pivoté sur la planche de la roue d'entrée 15. Ce cliquet est rappelé contre le pourtour du rochet par un ressort 21. L'homme du métier comprendra que le cliquet est agencé pour coopérer avec une dent du rochet lorsque la roue d'entrée tourne dans le sens horaire et pour glisser contre le rochet lorsque la roue d'entrée tourne dans le sens antihoraire. En se référant à nouveau à la figure 1, on peut voir que la roue de sortie du rouage à sens-unique 13 engrène avec un pignon 23 qui fait partie du mobile de trente et un (ce dernier étant globalement référencé 31).
Le fonctionnement des éléments du correcteur de mois qui viennent d'être énumérés va maintenant être décrit. Le correcteur rapide de mois du présent exemple est prévu pour être actionné manuellement par l'intermédiaire d'un dispositif correcteur coaxial multifonction (non représenté) qui peut avantageusement être du même type que celui qui est décrit dans le document de brevet EP 1 939 699 au nom de la demanderesse. Le document de brevet EP 1 939 699 est incorporé par référence. On comprendra toutefois que de nombreux autres dispositifs de commande manuels connus de l'homme du métier peuvent également convenir pour actionner le correcteur rapide de mois de la présente invention. Quoi qu'il en soit, la présente description ne donne pas de détails concernant le dispositif de commande manuel. En effet, les caractéristiques de ce dernier ne portent pas directement à conséquence pour la mise en oeuvre de l'invention.
Lorsque le porteur de la montre actionne manuellement le bouton du correcteur coaxial multifonction (non représenté), la surface d'appui interne du mécanisme de commande pousse la première goupille de commande 7 dans le sens de la flèche (a) (figure 1), ce qui provoque le pivotement du râteau 3 autour de l'axe 9. La longueur de la course de la surface d'appui interne du mécanisme de commande est considérablement inférieure à la longueur du secteur denté 5. Toutefois, comme l'axe de pivotement 9 est proche de la goupille de commande 7, l'effet de levier permet à l'intégralité de la denture du secteur 5 de coopérer avec le pignon du mobile 11. Ce dernier est ainsi entraîné dans le sens antihoraire. La goupille de commande 7 est rappelée par un ressort (non représenté) dans le sens opposé à la flèche (a) de la figure 1. Ainsi, lorsque le porteur de la montre relâche sa pression sur le bouton du mécanisme de commande, et que la surface d'appui interne de ce dernier retourne en position de repos, le râteau 3 revient à sa position de départ entraînant cette fois le mobile 11 dans le sens horaire.
Lorsque le mobile 11 tourne dans le sens antihoraire, il entraîne la roue d'entrée 15 du rouage à sens unique 13 dans le sens horaire. Dans ces conditions, la roue de sortie 17 est solidaire en rotation de la roue d'entrée et tourne également dans le sens horaire. Lorsque le mobile 11 revient en arrière dans le sens horaire, il entraîne la roue d'entrée dans le sens antihoraire. Dans ces conditions, le rouage à sens unique débraye et la roue de sortie n'est pas entraînée. Finalement, comme on l'a déjà dit, le roue de sortie engrène avec le pignon 23 du mobile de 31. On comprendra donc que l'actionnement par l'utilisateur du bouton du correcteur coaxial multifonction a pour effet d'entraîner le mobile de 31 dans le sens antihoraire. Les rapports d'engrenage sont choisis en fonction de la longueur de la course du mécanisme de commande, de manière à ce qu'une seule pression sur le bouton suffise pour faire avancer d'un tour complet le mobile de 31.
On peut voir encore sur la figure 1 que le pignon 23 du mobile de 31 engrène également avec une roue ajourée 25 qui comporte cinq bras radiaux supportant une serge dentée. On notera que, dans le présent exemple, la denture de la serge de la roue 25 a le même nombre de dents que le pignon 23. D'autre part, la figure 1 montre également un levier 29 qui est monté pivotant autour d'un axe 33 et qui porte, à une extrémité, un crochet bifide 35, et à l'autre extrémité, un bec 37. La forme du levier 29 est adaptée pour lui permettre de coopérer avec un verrou 39 qui est lui-même monté pivotant sur un axe 41. Le levier 29 et le verrou 39 sont respectivement rappelés dans le sens des flèches (b) et (c) par deux ressorts (non représentés). Comme on le verra encore plus loin, le levier 29 et le verrou 39 sont tous deux mobiles entre une position inactive et une position active. La figure 1 montre en outre que le moyeu de la roue 25 porte une goupille (ou un plot) 27 en position excentrée. La goupille 27 est agencée pour coopérer avec le crochet 35 uniquement lorsque le crochet est en position active.
La fonction des éléments du correcteur rapide de mois qui viennent d'être décrits est d'arrêter l'avance rapide du mobile de quantième dès que ce dernier atteint la position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois. Le fonctionnement est le suivant. Tant que le correcteur rapide de mois n'est pas actionné, le râteau 3 se trouve dans sa position de repos représentée à la figure 1. Comme on peut le voir, le bec 37 du levier 29 est alors en appui contre le râteau. Le râteau s'oppose au pivotement du levier dans le sens de la flèche (b) et le maintient en position inactive. Dans cette position, le crochet 35 se trouve en dehors de la trajectoire circulaire de la goupille 27. Le crochet n'interfère donc pas avec la rotation du mobile de 31. On notera encore que le verrou 39 est également en appui contre le râteau. Le râteau maintient donc également le verrou en positon inactive. Lorsque le correcteur rapide de mois est actionné, le râteau pivote libérant le levier 29 et le verrou 39 qui sont alors libre de pivoter respectivement dans le sens des flèches (b) et (c) pour passer en position active.
En positon active du levier 29, le crochet 35 fait office d'arrêt arrangé pour intercepter la trajectoire de la goupille 27. Lorsque l'arrêt est en position active et que la goupille est entraînée en rotation par le correcteur rapide de mois, cette dernière vient buter contre le crochet 35 qui arrête sa course. La goupille 27 joue donc le rôle d'une butée tournante qui est agencée pour coopérer avec l'arrêt 35. On comprendra de plus que, grâce à la présence du verrou 39, la butée tournante 27 est dans l'impossibilité de repousser l'arrêt 29 en position inactive. La collision de la butée tournante avec l'arrêt a donc pour effet de stopper l'avance du mobile de 31. Le levier 29 est en outre positionné relativement à la goupille de manière à immobiliser le mobile de 31 dans la position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois. Une fois que le mobile de 31 a avancé jusqu'à la position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois, le râteau 3 revient vers sa position de départ en repoussant le levier 29 et le verrou 39 qui reviennent en position inactive. L'homme du métier comprendra notamment de la description qui précède que selon une variante du présent mode de réalisation, il serait possible de se passer de la roue 25. La goupille 27 pourrait en effet être montée directement sur le mobile de 31. Ce sont des considérations de place qui rendent préférable le recours à une roue supplémentaire (la roue 25).
De manière connue en soi, le mécanisme de calendrier de l'invention comporte des moyens d'entraînement mensuel actionnés par le mobile de 31 et prévus pour incrémenter d'un pas l'indication du mois à la fin de chaque mois. En se référant maintenant à la figure 3, on peut voir que les moyens d'entraînement mensuel comportent un excentrique 43 concentrique et solidaire du mobile de 31, une bascule instantanée 45 montée pour pivoter autour d'un axe 46, un bec 47 solidaire de la bascule instantanée, un ressort de bascule instantanée 49 agencé pour rappeler le bec de la bascule contre le pourtour de l'excentrique, et un cliquet instantané 51 pivoté sur un axe 53 arrangé au niveau d'un coude de la bascule, le cliquet 51 étant rappelé contre les dents de scie asymétriques d'une denture rochet que porte le mobile de douze par un ressort 55 (le mobile de douze étant globalement référencé 12). Finalement, les moyens d'entraînement mensuel comportent encore un sautoir 59 arrangé pour coopérer avec la denture rochet du mobile de 12.
Le fonctionnement des moyens d'entraînement mensuel va maintenant être expliqué. Dans le présent exemple, la forme de l'excentrique 43 est telle que la naissance et le sommet de la courbe de l'excentrique sont superposés. De plus, l'excentrique est arrangé de manière à ce que la position angulaire du mobile de 31 à l'instant où le bec 47 de la bascule instantanée 45 peut chuter sans transition du sommet à la naissance de la courbe de l'excentrique corresponde approximativement à la transition entre le 31^ème jour d'un mois et le premier jour du mois suivant. Le premier jour d'un mois, le bec se trouve à la naissance de la courbe. Ensuite, le bec escalade la courbe jour après jour en soulevant progressivement la bascule instantanée. Le pivotement de la bascule instantanée a pour effet de faire glisser le cliquet 51 contre la denture rochet du mobile de 12. A la fin du mois, le bec 47 atteint le sommet de la courbe et, poussé par le ressort 49, chute soudainement pour se retrouver à la naissance de la courbe. En chutant, le bec ramène brusquement en arrière la bascule instantanée et le cliquet 51. Durant son mouvement en arrière, le cliquet 51 accroche une des dents de scie de la denture rochet et fait ainsi avancer d'un pas le mobile de 12, ce qui a pour effet d'incrémenter d'un mois l'indication du mois. On notera que les moyens d'entraînement mensuel qui viennent d'être décrits sont agencés pour incrémenter le mobile de 12 chaque fois que le mobile de 31 passe du dernier jour d'un mois au premier jour du mois suivant. Les moyens d'entraînement mensuel sont actionnés aussi bien lorsque le mobile de 31 passe d'un mois à un autre entraîné par le mouvement, que lorsqu'il le fait entraîné par le correcteur rapide des mois. D'autre part, les moyens d'entraînement qui viennent d'être décrits sont du type dit « instantané ». L'homme du métier comprendra toutefois que les moyens d'entraînement mensuel du mécanisme de calendrier selon l'invention pourraient tout aussi bien être du type « traînant » ou du type « demi-instantané ».
Le dispositif correcteur de quantième du mécanisme de calendrier du présent exemple va maintenant être décrit en se référant à la figure 4. Le dispositif correcteur de quantième est actionnable manuellement et il est prévu pour entraîner le mobile de 31 par incréments d'un jour. Le correcteur de quantième comporte un levier de correcteur de quantième 61 pivoté sur un axe 65, une goupille de commande de quantième 63 montée sur une extrémité du levier 61, un bec 67 rappelé contre la denture rochet du mobile de 31 par un ressort 71, et enfin un sautoir 69 arrangé pour coopérer avec la denture rochet du mobile de 31.
Le fonctionnement des éléments du dispositif correcteur de quantième qui viennent d'être énumérés va maintenant être décrit. Le correcteur de quantième du présent exemple est prévu pour être actionné manuellement par le même dispositif correcteur coaxial multifonction (non représenté) qui actionne également le correcteur rapide de mois. On comprendra toutefois que de nombreux autres dispositifs de commande manuels connus de l'homme du métier peuvent également convenir pour actionner le correcteur de quantième de la présente invention. En particulier, selon une variante du présent exemple, le correcteur de quantième et le correcteur rapide de mois pourraient être actionnés respectivement par deux dispositifs de commande manuels distincts.
Lorsque le porteur de la montre sélectionne la fonction « correcteur de quantième » du correcteur coaxial multifonction (non représenté) et actionne manuellement le bouton du correcteur, la surface d'appui interne du mécanisme de commande pousse la goupille de commande de quantième 63 dans le sens de la flèche (a) (figure 4), ce qui provoque le pivotement du levier 61 autour de l'axe 65. Lorsque le levier 61 pivote ainsi, le bec 67, qui est fixé à l'une de ses extrémités, se déplace le long d'une trajectoire sensiblement tangente à la denture rochet du mobile de 31. Durant son mouvement, le bec 67 accroche une des dents de scie de la denture rochet et fait ainsi avancer d'un pas le mobile de 31 en soulevant le sautoir 69. L'avance d'un pas du mobile de 31 a pour effet d'incrémenter d'un jour l'indication du quantième. On notera que le râteau 3 du correcteur rapide de mois demeure en position de repos durant l'utilisation du correcteur de quantième. Ainsi, le levier 29 reste en position inactive et le correcteur de quantième est toujours opérant, même quand le mobile de 31 a atteint la position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois suivant.
Les figures 5, 6 et 7 sont respectivement des vues de côté, de dessus et en perspective d'une partie d'un dispositif correcteur rapide selon un second mode de réalisation de l'invention. Ces trois vues montrent en particulier une roue 125 dont l'axe cylindrique 126 porte un ergot 127 ainsi qu'une saillie 145. Les figures montrent également une ancre 135 montée pour pivoter autour d'un axe 133 et dont l'une des pattes 147 joue le rôle de levier suiveur de came, et l'autre patte 143 joue le rôle de levier d'arrêt. La fonction des éléments du correcteur rapide qui viennent d'être énumérés est d'arrêter l'avance rapide du mobile de quantième dès que ce dernier atteint la position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois.
Le fonctionnement est le suivant. La roue 125 est liée cinématiquement au mobile de 31 (non représenté sur les figures 5, 6 et 7) de sorte qu'elle tourne à la même vitesse que ce dernier. Dans le présent exemple, la roue 125 est agencée pour tourner dans le sens horaire (comme indiqué par la flèche d) lorsque le mobile de 31 est incrémenté. On peut voir également que, dans cet exemple particulier, l'ergot 127 et la saillie 145 sont décalés d'environ 180°. De plus, un examen attentif des figures révèle encore que l'ergot et la saillie sont non seulement décalés angulairement autour de l'axe 126, mais sont également décalés en hauteur. En effet, l'ergot 127 est placé assez bas, à proximité immédiate de la roue 125, alors que la saillie 145 est placée plus haut, proche de l'extrémité supérieure de l'axe cylindrique.
Comme le montre la figure 7, les extrémités distales des deux pattes de l'ancre 135 sont également décalées en hauteurs. La hauteur de l'extrémité de la patte 147 correspond à celle de la saillie 145 et la hauteur de l'extrémité de la patte 143 correspond à celle de l'ergot 127. L'extrémité de la patte 147 joue le rôle d'un palpeur 149, et elle est agencée pour être soulevée par la saillie 145 à chaque nouveau tour de la roue 125. En se soulevant, la patte 147 provoque le pivotement de l'ancre 135 autour de son axe 133. Ce pivotement a pour effet d'amener l'autre patte 143 de l'ancre en position active. Dans cette position, l'extrémité 151 de la patte 143 intercepte la trajectoire de l'ergot 127, de sorte que ces deux éléments peuvent coopérer, l'ergot jouant le rôle de butée tournante et l'extrémité de la patte 143 jouant celui d'un arrêt 151.
Conformément à l'invention, la position angulaire du mobile de 31 à l'instant où l'ergot 127 rencontre l'extrémité du levier d'arrêt 143 correspondant à l'indication du premier jour du mois. D'autre part, dans l'exemple illustré, la position à l'instant ou la saillie 145 fait pivoter l'ancre 135 correspond à l'indication du 27^ème jour du mois. Sur les figures, on a représenté le mobile de 31 un jour plus tard, dans la position angulaire correspondant à l'indication du 28^ème jour du mois. On voit qu'en tournant, la saillie 145 a maintenant dépassé le palpeur 149. Quant à l'ergot 127, il n'est pas encore arrivé au niveau de l'arrêt 151. D'autre part, un petit ressort (non représenté) est agencé pour rappeler l'ancre 135 dans le sens de la flèche (d, figure 6). La fonction du petit ressort est de maintenir le palpeur 149 contre la surface de l'axe cylindrique 126. On peut voir sur les figures 6 et 7 qu'après le passage de la saillie, le levier suiveur de came 147 et son palpeur se sont abaissé à nouveau sous l'effet du petit ressort. Ce mouvement s'accompagne d'un pivotement de l'ancre 135 autour de son axe 133, de sorte que le levier d'arrêt 143 revient en position inactive, à l'écart de la trajectoire circulaire de l'ergot 127.
Le processus qui vient d'être décrit correspond à ce qui se passe lorsque le mobile de 31 avance pas-à-pas entraîné par le mécanisme de calendrier. Lorsque le mobile de 31 avance d'une traite sous l'action du dispositif correcteur rapide les choses se passent un peu différemment. En effet, la rapidité de l'avance du mobile de 31 est telle que le passage de la saillie 145 fait sauter le levier suiveur de came 147. Ce dernier n'a ensuite pas le temps de retomber avant que l'ergot 127 ne vienne buter contre l'arrêt 151. On comprendra donc que le petit ressort agencé pour rappeler le levier suiveur de came contre l'axe cylindrique 126 ne doit pas être trop fort. Un avantage de ce second mode de réalisation de l'invention et qu'il permet de se passer du verrou (référencé 39 sur la figure 1).
On comprendra en outre que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour un homme du métier peuvent être apportées au mode de réalisation qui fait l'objet de la présente description sans sortir du cadre de la présente invention définie par les revendications annexées. En particulier, dans le premier mode de réalisation, le crochet 35 formant l'extrémité du levier pivotant 26 pourrait être remplacé par un coulisseau mobile axialement entre la position active et la position inactive.

Claims

Mécanisme de calendrier pour pièce d'horlogerie comprenant un mobile de 31 (31) prévu pour commander un indicateur de quantième, des moyens d'entraînement de quantième prévus pour entraîner le mobile de 31, un mobile de 12 (12) prévu pour commander un indicateur de mois, et des moyens d'entraînement mensuel prévus pour incrémenter le mobile de 12 à la fin de chaque mois, le mobile de 31 étant agencé pour actionner les moyens d'entraînement mensuel lors du passage de la fin d'un mois au premier jour du mois suivant, le mécanisme de calendrier comprenant en outre un dispositif correcteur rapide actionnable manuellement, le dispositif correcteur rapide étant apte à faire avancer d'une traite le mobile de 31 jusqu'à ce que l'indicateur de quantième passe au mois suivant en actionnant au passage les moyens d'entraînement mensuel, caractérisé en ce que le dispositif correcteur rapide comporte une butée tournante (27 ; 127) liée cinématiquement au mobile de 31 (31), et un arrêt (35 ; 151) mobile entre une position active dans laquelle il intercepte la trajectoire de la butée tournante et une position inactive, et en ce que le dispositif correcteur rapide est agencé pour amener l'arrêt en position active et pour faire avancer d'une traite le mobile de 31 jusqu'à ce que l'arrêt stoppe la butée tournante et immobilise le mobile de 31 dans une position angulaire correspondant à l'indication du premier jour du mois.
Mécanisme de calendrier selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif correcteur rapide comprend un secteur denté (5) et un engrenage à sens unique, le secteur denté étant agencé pour pivoter en réponse à l'actionnement du dispositif correcteur rapide, de façon à entraîner le mobile de 31 (31) en rotation par l'intermédiaire de l'engrenage à sens unique.
Mécanisme de calendrier selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif correcteur rapide comprend un rouage à sens unique (13) comportant une roue à rochet et une roue dentée (15) montée folle coaxialement avec la roue à rochet, la roue dentée portant un cliquet (19) agencé pour coopérer avec le rochet dans un seul sens de rotation de manière à constituer ledit engrenage à sens unique.
Mécanisme de calendrier selon l'une des revendications 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que la butée tournante est constituée par un plot (27) lié cinématiquement au mobile de 31 (31) et monté en position excentrique sur un support rotatif, et en ce que l'arrêt est constitué par un crochet (35) mobile entre une position active dans laquelle il intercepte la trajectoire du plot et une position inactive, le crochet étant agencé pour être amené en position active en réponse à l'actionnement du correcteur de mois.
Mécanisme de calendrier selon la revendication 4, caractérisé en ce que le crochet est un coulisseau mobile axialement entre la position active et la position inactive.
Mécanisme de calendrier selon la revendication 4, caractérisé en ce que le crochet (35) à la forme d'un levier (29) agencé pour pivoter entre la position active et la position inactive.
Mécanisme de calendrier selon la revendication 6 et 2, caractérisé en ce que le dispositif correcteur de mois comporte un ressort prévu pour rappeler le secteur denté (5) vers une position de repos lorsque le correcteur de mois n'est pas actionné, et un verrou (39) commandé par le secteur denté et qui agencé pour maintenir le crochet (35) en position active tant que le secteur denté n'est pas en position de repos.
Mécanisme de calendrier selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que le plot est solidaire du mobile de 31 (31).
Mécanisme de calendrier selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que le plot (27) est solidaire d'une roue (25) entraînée par le mobile de 31 (31).
Mécanisme de calendrier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un bouton-poussoir prévu pour commander le dispositif correcteur de mois.
Mécanisme de calendrier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un dispositif correcteur de quantième actionnable manuellement et prévu pour entraîner le mobile de 31 (31) par incréments d'un jour.
Mécanisme de calendrier selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'il comporte un bouton-poussoir agencé pour commander le dispositif correcteur de quantième.
Mécanisme de calendrier selon les revendications 10 et 12, caractérisé en ce qu'il comprend un sélecteur actionnable manuellement et agencé pour associer sélectivement le bouton-poussoir au dispositif correcteur de mois ou au dispositif correcteur de quantième.
Mécanisme de calendrier selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens d'entraînement mensuel comportent un excentrique (43) concentrique et solidaire du mobile de 31 (31), une bascule instantanée (45) munie d'un bec (47), un ressort (49) de bascule instantanée agencé pour rappeler le bec de la bascule contre le pourtour de l'excentrique, et un cliquet instantané (51) pivoté sur la bascule instantanée et agencé pour coopérer avec une des douze dents d'une denture du mobile de 12 (12), de manière à entraîner le mobile de 12 par incréments d'un mois.