MATIERES MINERALES CONTENANT DU CARBONATE A EMISSION EN GAZ
CARBONIQUE COMBUSTIBLE FOSSILE REDUITE LORS DE LEURS DECOMPOSITIONS AINSI QUE LEUR PROCEDE DE SYNTHESE ET LEURS
UTILISATIONS
La présente invention concerne le domaine des matières minérales (charges et / ou pigments minéraux) contenant du carbonate ainsi que leurs secteurs d'application.
Dans ces secteurs d'application, que sont le domaine pharmaceutique avec notamment des produits tels que les médicaments, le domaine de l'alimentation humaine ou animale, ou encore le domaine papetier avec notamment la fabrication du papier, la masse ou le couchage ou encore tout autre traitement de surface du papier ainsi que les domaines des peintures aqueuses ou non aqueuses ainsi que le domaine des matières plastiques comme notamment les charges pour film polyéthylène respirables ou encore le domaine des encres d'impression, il est courant d'utiliser avant, pendant ou après la production de ces divers produits, des matières minérales (charges et / ou pigments) naturelles ou synthétiques contenant du carbonate.
Dans le souci du respect de l'environnement et de la lutte contre l'effet de serre et dans le cadre de la Convention sur le changement climatique de notre planète, un protocole relatif aux émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère a été signé à Kyoto le 11 décembre 1997 afin de réduire la quantité de ces émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère.
Dans le but de réduire ces émissions de gaz carbonique dont approximativement 80 % sont issues de la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz naturel et dont 43 % résultent des émissions globales du secteur industriel, la Demanderesse a trouvé, après de nombreuses recherches, d'une part de nouvelles matières minérales (charges et / ou pigments) qui n'émettent, lors de leur décomposition, que de faibles quantités de gaz carbonique combustible fossile et d'autre part leur procédé de synthèse.
A ce stade, il est à noter que par gaz carbonique combustible fossile, la Demanderesse entend le gaz carbonique provenant pour l'essentiel de la combustion des énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole ou le gaz naturel ou de la calcination des minéraux.
Ainsi l'invention concerne une nouvelle matière minérale synthétique contenant du carbonate dont la décomposition réduit le taux d'émission de gaz carbonique combustible fossile.
Elle concerne également la fabrication de cette nouvelle matière minérale en batch, en cascades encore dit en continu ou en mélange continu-batch ainsi que ses utilisations dans les divers domaines que sont le domaine pharmaceutique, le domaine de l'alimentation humaine ou animale, ou encore le domaine papetier avec notamment la fabrication du papier, la masse ou le couchage ou encore tout autre traitement de surface du papier ainsi que les domaines des peintures aqueuses ou non aqueuses ainsi que le domaine des matières plastiques tels que notamment celui des films de polyéthylène respirables ou encore le domaine des encres d'impression.
Le problème qui se pose donc à l'homme du métier, à savoir respecter le protocole de Kyoto en terme d'émission de gaz carbonique dans l'atmosphère, n'a trouvé aucune solution satisfaisante dans l'art antérieur connu à ce jour par la Demanderesse.
En effet à ce jour, la Demanderesse connaît plus de 100 brevets relatifs à la synthèse de carbonate de calcium synthétique encore dénommé carbonate de calcium précipité, couramment dit "PCC". Ces brevets décrivent essentiellement soit des procédés de synthèse de carbonate de calcium synthétique, basés sur la calcination de carbonate de calcium naturel et la réutilisation du gaz carbonique dégagé, soit des procédés basés sur la réaction de la chaux et du gaz carbonique dont la source provient du charbon, du pétrole ou du gaz naturel. De plus, une grande majorité indique que la source du gaz carbonique n'a aucune influence sur le produit final obtenu.
Ainsi la Demanderesse peut, parmi ces nombreux brevets, citer les brevets américains US 6 251 356, US 6 666 953, US 6 579410, US 6 540 870, US 6 540 878, US 6 475 459, US 6440209, US 6 221 146, US 6416 727 ou encore les documents WO 01/17905, EP 0 799 797, EP 1 222 146 ou JP 08/252595 qui divulguent la synthèse de PCC par mise en œuvre de gaz carbonique provenant de la combustion d'énergie fossile sans parler de carbone 14 (14C).
D'autre part une étude réalisée sur la réduction des émissions de gaz carbonique (Possibilities of reducing CO2 Emissions in the Finnish Forest Industry, S.Siitonen & P. Ahtila, Otaniemi 2002 published by Finnish Forest, Industries Fédération, Helsinki 9/2002) conduit l'homme du métier à envisager d'utiliser le gaz carbonique issu des fours à chaux pour fabriquer le PCC et réduire la quantité de gaz carbonique émis.
Ainsi, l'homme du métier qui doit trouver une solution pour diminuer l'émission de gaz carbonique provenant de la combustion d'énergie fossile n'avait pas à ce jour de solution le satisfaisant.
Face à ce problème, la Demanderesse a trouvé de manière inattendue que les matières minérales synthétiques contenant du carbonate ayant un taux élevé de carbone 14 (14C) permettent de respecter le protocole de Kyoto grâce à la réduction de l'émission de gaz carbonique combustible fossile.
Ainsi, le premier but de l'invention est une nouvelle matière minérale synthétique contenant du carbonate ayant un taux élevé de carbone 14 (14C).
Un autre but de l'invention est un procédé de fabrication des matières minérales synthétiques contenant du carbonate ayant un taux élevé de carbone 14 (14C).
Un but supplémentaire de l'invention est l'utilisation des matières minérales synthétiques selon l'invention dans les domaines précités.
Dans toute la présente demande, il est à noter que par matière minérale, la Demanderesse entend pigment minéral et / ou charge minérale.
Ainsi, la matière minérale synthétique contenant du carbonate ayant un taux élevé de 14C selon l'invention se caractérise en ce qu'elle a un taux de transformation nucléaire en carbone de 14C en 12C d'au moins 450 transformations par heure et par gramme, préférentiellement compris entre 700 et 890 transformations par heure et par gramme, très préférentiellement entre 850 et 890 transformations par heure et par gramme.
Dans toute la présente demande et dans les revendications, le taux de transformation nucléaire en carbone de 14C en 12C de la matière minérale synthétique s'effectue selon une méthode de détermination du taux de transformation nucléaire dont l'originalité réside dans 1 ' étape de préparation de 1 ' échantillon.
En effet, les méthodes classiques d'analyse du taux de transformation nucléaire en carbone de 14C en 12C connues jusqu'à ce jour sont basées sur une étape de préparation constituée d'une décomposition thermique à température élevée (environ 10000C) par combustion ou calcination de l'échantillon à analyser puis de la collecte du gaz carbonique dégagé et piégé à basse température avant sa réduction, par hydrogénation catalytique, en atome de carbone élémentaire dont la composition en isotope 13C/12C et 15N/14N ainsi que 14C est mesurée par un spectrophotomètre de masse.
Cependant, il s'avère que ces méthodes basées sur la décomposition thermique de l'échantillon à analyser ne permettent pas de différencier les sources du gaz carbonique, c'est-à-dire ne permettent pas de différencier le carbone provenant des phases organiques et des phases inorganiques ou minérales.
Aussi, la Demanderesse a mis au point une méthode de détermination du taux de transformation nucléaire caractérisée par une étape de préparation de l'échantillon au moyen d'un donneur de H3O+, tel que notamment l'acide chlorhydrique, ou d'autres donneurs de H3O+ plus forts que l'acide carbonique comme notamment l'acide phosphorique, et qui permet de ne doser que le carbone provenant de la phase inorganique ou minérale de l'échantillon à analyser. Ce procédé de détermination du taux de transformation nucléaire de 14C en 12C de la matière minérale synthétique contenant le carbonate selon l'invention se caractérise en ce qu'il comporte :
a) une étape de préparation de l'échantillon constituée d'une attaque de l'échantillon par un donneur de H3O+, préférentiellement l'acide chlorhydrique ou tout donneur de H3O+ plus fort que l'acide carbonique comme l'acide phosphorique,
b) une étape de collecte du gaz carbonique dégagé dans un piège à la température de l'azote liquide,
c) une étape de réduction du gaz carbonique, par hydrogénation sur catalyseur fer, en atome de carbone élémentaire (I3C/12C /14C)
d) puis l'analyse par mesure radiologique, en particulier par spectroscopie de masse de la composition en isotope 13C/12C et 15N/I4N ainsi que 14C comparée à un standard international de référence permettant d'établir le taux de transformation nucléaire par heure et par gramme.
Une variante préférentielle du procédé de détermination du taux de transformation nucléaire, se caractérise en ce qu'il est ajouté, entre l'étape de l'attaque acide et celle de la collecte du gaz carbonique dégagé, un piège supplémentaire ayant une température de 20°C à 30°C au dessus du piège de l'étape b), afin d'éviter toute contamination par d'autres composés volatiles provenant de l'échantillon.
La Demanderesse souligne que les taux de transformation nucléaire de 450 transformations par heure et par gramme, préférentiellement compris entre 700 et 890 transformations par heure et par gramme, très préférentiellement entre 850 et 890 transformations par heure et par gramme, et qui sont la caractéristique essentielle du produit objet de l'invention, peuvent néanmoins être déterminés par tout autre méthode appropriée.
L'échantillon à analyser selon l'invention est constitué de la matière minérale contenant du carbonate selon l'invention, et peut être une feuille de papier contenant la matière minérale, un carbonate de calcium traité par des composés organiques, une composition de chlorure de polyvinyle (PVC), un carbonate de calcium ayant des impuretés organiques ou tout autre échantillon.
De manière particulière, les matières minérales selon l'invention se caractérisent en ce que le carbonate est choisi parmi les carbonates de cations monovalents et / ou bivalents et / ou trivalents ou leurs mélanges.
De manière plus particulière, ces matières minérales selon l'invention se caractérisent en ce lesdits cations monovalents et / ou bivalents et / ou trivalents sont choisis parmi les cations du premier ou deuxième groupe principal du tableau périodique de Mendeleiev.
De manière tout à fait particulière, lesdits cations sont choisis parmi le lithium, le sodium, le potassium, le magnésium, le calcium, le strontium ou leurs mélanges.
La matière minérale synthétique contenant un carbonate selon l'invention se caractérise de manière préférentielle en ce qu'elle est un carbonate de calcium ayant une structure cristalline de type calcite ou aragonite ou vatérite ou en ce qu'elle est un mélange d'un carbonate de calcium de structure de type calcique avec un carbonate de calcium de structure de type aragonite et / ou un carbonate de calcium de structure de type vatérite, et plus préférentiellement en ce qu'elle est un mélange de structure de type calcite et de structure de type aragonite.
De manière particulière ledit carbonate de calcium selon l'invention à structure cristalline précitée se caractérise en ce qu'il a un degré de blancheur supérieur à 80 %, préférentiellement supérieur à 90 %, très préférentiellement supérieur à 93 % TAPPI déterminé selon la norme TAPPI T452 ISO 2470.
Dans une autre variante de l'invention, la matière minérale synthétique contenant du carbonate selon l'invention est caractérisée en ce qu'elle est un mélange et / ou une co- structure du carbonates précités avec d'autres matières minérales choisies parmi les silices naturelles et / ou synthétiques, les silicates telles que notamment l'argile, le talc, le mica, ou encore choisies parmi les hydroxydes d'aluminium, les sulfates, les blancs satins, les phosphates tels que les brushites, octa-calcium phosphates ou les hydroxyapatites, ou leurs mélanges.
Le procédé de fabrication des matières minérales selon l'invention se caractérise en ce qu'il met en œuvre du gaz carbonique issu de la fermentation aérobique ou anaéorobique, préférentiellement anaérobique et plus particulièrement issu de la fermentation de sucres ou de la combustion d'alcool provenant de la fermentation de composés organiques.
Dans la suite de la présente demande, la Déposante précise que le gaz carbonique issu de la fermentation aérobique ou anaéorobique, ou de la fermentation de sucres ou de la combustion d'alcool provenant de la fermentation de composés organiques sera appelé gaz carbonique frais à l'inverse du gaz carbonique combustible fossile issu de la combustion des énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole ou le gaz naturel, ou encore du gaz carbonique issu de la calcination du carbonate de calcium naturel qui seront dénommé gaz carbonique vieux.
De manière particulière le gaz carbonique frais est issu de la fermentation de sucres ou de la combustion d'alcool, en particulier d'éthanol, de méthanol, ou des alcanes comme le méthane, Péthane, ou tout autre alcane, provenant de la fermentation de composés organiques tels que des fruits, des alcools de fruit ou encore des déchets des décharges publiques ou est issu de la fermentation ou de la décomposition thermique ou de la dégradation par oxydation des déchets des décharges sous pression supercritique.
Une autre manière particulière réside en ce que le gaz carbonique frais mis en œuvre dans le procédé selon l'invention est un mélange de gaz carbonique frais issu de la fermentation de sucres avec du gaz carbonique frais issu de la combustion de composés organiques.
Une autre variante du procédé selon l'invention se caractérise en ce qu'il met en œuvre un mélange du gaz carbonique issu de la fermentation aérobique ou anaéorobique, préférentiellement anaérobique et plus particulièrement issu de la fermentation de sucres ou de la combustion d'alcool provenant de la fermentation de composés organiques, avec du gaz carbonique vieux. Selon cette variante, le procédé selon l'invention est
caractérisé en ce que le mélange met en œuvre moins de 50 % en poids de gaz carbonique vieux.
De manière plus particulière, le procédé de fabrication de matière minérale synthétique contenant du carbonate selon l'invention se caractérise en ce que la mise en œuvre du gaz carbonique s'effectue à une température comprise entre 5°C et 100°C, préférentiellement entre 2O0C et 30°C.
Ce procédé selon l'invention se caractérise en ce qu'il est un procédé en batch, en cascades encore dit continu ou en mélange continu-batch.
Par procédé par batch, la Demanderesse entend un procédé de fabrication dans lequel la réaction a lieu dans une seule cuve où tous les réactifs sont introduits.
Par procédé en cascades encore dit continu, la Demanderesse entend un procédé de fabrication dans lequel le gaz carbonique frais mis en œuvre est introduit dans une cascade de n réacteurs installés en série et / ou en parallèle dont le montage en, série est illustré par le dessin n° 1.
Dans ce dessin n° 1, la Demanderesse désigne par "n" le, nombre de réacteurs en cascades dans lesquels sont introduits en continu le gaz carbonique et / ou tout autre additif, ce nombre n allant de 1 à 50, préférentiellement de 1 à 10, très préférentiellement de 1 à 5.
Par procédé en mélange continu-batch, la Demanderesse entend un procédé de synthèse en continu suivi d'une ou plusieurs étapes en batch, cette ou ces dernières étapes pouvant être l'ajout de gaz carbonique au stockage ou l'ajout de divers additifs ou encore une étape de traitement physique (comme un broyage, une centrifugation, une concentration thermique, une concentration mécanique) ou une étape de traitement chimique comme un traitement avec du silicate de sodium suivi de l'ajout d'un acide tel que l'acide citrique ou l'acide phosphorique ou éventuellement au moins une étape d'introduction d'un dispersant.
Dans le dessin n° 2 illustrant ce procédé mélange continu-batch, la Demanderesse désigne par "m" le nombre de traitement physique ou chimique précité, ce ou ces traitements pouvant être en particulier un traitement par concentration mécanique par mise en œuvre d'une centrifugeuse.
Ce nombre "m" varie de 1 à 5, préférentiellement de 1 à 2.
De même dans ce dessin n° 2, la Demanderesse indique par "o" le nombre d'étapes correspondant à un ajout éventuel de dispersant, ce dispersant étant tout type de dispersant connu de l'homme du métier dont le choix est adapté de manière évidente par l'homme du métier en fonction de l'application envisagée. Ce nombre "o" varie de 0 à 3, préférentiellement de 0 à 1.
Le procédé selon l'invention est enfin caractérisé en ce qu'il comporte éventuellement au moins une étape de dispersion et / ou au moins une étape de broyage en milieu sec ou en milieu humide, en présence d'éventuellement au moins un agent dispersant et / ou au moins un agent d'aide au broyage. L'homme du métier saura adapter le choix de ses éventuels agents dispersants et / ou agents d'aide au broyage en fonction de l'application finale envisagée.
Enfin, les matières minérales selon l'invention sont mises en œuvre dans le domaine pharmaceutique avec des produits tels que les médicaments, le domaine de l'alimentation humaine ou animale, ou encore le domaine papetier tel que la fabrication du papier, la masse et / ou le couchage sur un support papier ou plastique ou encore tout autre traitement de surface du papier et / ou du plastique, le plastique étant préférentiellement choisi parmi les polyoléfines du type polyéthylène ou polypropylène et leurs dérivés, ainsi que les domaines des peintures aqueuses ou non aqueuses ainsi que le domaine des matières plastiques ou encore le domaine des encres d'impression.
L'utilisation des matières minérales dans le couchage du papier se fait préférentiellement lors d'opérations de couchage par lame, transfert de film, par rideau d'eau ou encore par "size-press".
L'utilisation des matières minérales comme charge de masse du papier se fait préférentiellement par ajout de la matière minérale selon l'invention à différents endroits avant et / ou pendant la formation de la feuille.
Les matières minérales selon l'invention utilisées dans le domaine des encres d'impression sont mises en œuvre dans les encres pour impression à jet d'encre, pour impression offset et / ou rotogravure.
La portée et l'intérêt de l'invention seront mieux perçus grâce aux exemples suivants, qui ne sauraient être limitatifs.
Exemple 1
Cet exemple illustre différents procédés de l'art antérieur mettant en œuvre un gaz carbonique vieux.
Essai n° 1
Cet essai, qui illustre l'art antérieur, concerne un procédé de fabrication de carbonate de calcium précipité par réaction de la chaux avec du gaz carbonique vieux issu de la combustion d'énergie fossile telle que le butane.
Pour ce faire, après avoir produit de l'oxyde calcium CaO par calcination d'un carbonate de calcium naturel broyé (Omyapure™ de la société Omya SAS) dans un four à moufle pendant 6 heures à 900°C, on met en suspension l'oxyde de calcium CaO dans un container contenant de l'eau sans gaz carbonique pour former une suspension d'hydroxyde de calcium Ca(OH)2.
Une fois cette suspension de chaux formée avec une concentration pondérale en matière sèche égale à 10 %, on y introduit à température ambiante (22°C ± 20C) du gaz carbonique vieux, issu de la combustion de butane au moyen d'un brûleur de camping gaz, jusqu'à ce que le pH chute d'une valeur fortement alcaline de l'ordre de 13 jusqu'à une valeur comprise entre 8,0 et 8,5.
Le produit obtenu, qui est un carbonate de calcium précipité de l'art antérieur, est ensuite séché à 14O0C.
Essai n° 2
Cet essai, qui illustre l'art antérieur, concerne un procédé de fabrication de carbonate de calcium précipité par réaction de la chaux avec du gaz carbonique vieux issu de la calcination de carbonate de calcium naturel.
Pour ce faire, avec le même matériel et le même mode opératoire que dans l'essai précédent, on fait réagir du gaz carbonique vieux, issu de la calcination dans un four à moufle à 900°C d'un carbonate de calcium naturel broyé (Omyapure™ de la société Omya SAS), avec une suspension de chaux à 10 % en poids de matière sèche.
Le produit obtenu, qui est un carbonate de calcium précipité de l'art antérieur, est ensuite séché à 14O0C.
Essai n° 3
Cet essai, qui illustre l'art antérieur, concerne un procédé de fabrication de carbonate de strontium par réaction d'hydroxyde de strontium avec du gaz carbonique vieux issu de la calcination de carbonate de calcium naturel.
Pour ce faire, on met en suspension l'hydroxyde de strontium Sr(OH)2 x 8 (H2O), (Lot 9329 A de chez Riedel-de Haën), dans un container contenant de l'eau sans gaz carbonique pour former une suspension d'hydroxyde de strontium à une concentration en matière sèche égale à 10 % en poids.
Une fois cette suspension formée, on y introduit à température ambiante (22°C ± 20C) du gaz carbonique vieux, issu de la calcination dans un four à moufle à 9000C d'un carbonate de calcium naturel broyé (Omyapure™ de la société Omya SAS), jusqu'à ce que le pH chute jusqu'à une valeur comprise entre 8,0 et 8,5.
Le produit obtenu, qui est un carbonate de strontium de l'art antérieur, est ensuite séché à 140°C.
Exemple n° 2
Cet exemple illustre le procédé selon l'invention mettant en œuvre du gaz carbonique frais.
Essai n° 4
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication de carbonate de calcium précipité par réaction de la chaux avec du gaz carbonique frais issu de la combustion d'éthanol provenant de la fermentation d'un composé organique tel que du kirsch.
Pour ce faire, après avoir produit de l'oxyde calcium CaO par calcination d'un carbonate de calcium naturel broyé (Omyapure™ de la société Omya SAS) dans un four à moufle pendant 6 heures à 900°C, on met en suspension l'oxyde de calcium CaO dans un container contenant de l'eau sans gaz carbonique pour former une suspension d'hydroxyde de calcium Ca(OH)2.
En même temps, un alcool de kirsch acheté en grande surface a été distillé de 37 % en volume à 65 % en volume puis a été traité avec du sulfate de sodium pour absorber le reste de l'eau et obtenir une concentration de 97 % en éthanol.
Une fois cette suspension de chaux formée et cet alcool obtenu, on introduit dans la suspension de chaux et à température ambiante (22°C ± 2°C) le gaz carbonique frais, issu de la combustion de l'éthanol précité au moyen d'un brûleur à méthanol jusqu'à ce que le pH chute jusqu'à une valeur comprise entre 8,0 et 8,5.
Le produit obtenu, qui est un carbonate de calcium précipité selon l'invention, est ensuite séché à 14O0C.
Essai n° 5
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication de carbonate de strontium par réaction d'hydroxyde de strontium avec du gaz carbonique frais issu de la combustion d'éthanol provenant de la fermentation d'un composé organique tel que du kirsch.
Pour ce faire, on met en suspension l'hydroxyde de strontium Sr(OH)2 x 8 (H2O)5 (lot 9329A de chez Riedel-de Haè'n), dans un container contenant de l'eau sans gaz carbonique pour former une suspension d'hydroxyde de strontium à une concentration en matière sèche égale à 10 % en poids.
En même temps, un alcool de kirsch acheté en grande surface a été distillé de 37 % en volume à 65 % en volume puis a été traité avec du sulfate de sodium pour absorber le reste de l'eau et obtenir une concentration de 97 % en éthanol.
Une fois cette suspension d'hydroxyde de strontium Sr(OH)2 x 8 (H2O) formée et cet alcool obtenu, on introduit dans la suspension d'hydroxyde de strontium et à température ambiante (220C ± 20C) le gaz carbonique frais, issu de la combustion de P éthanol précité au moyen d'un brûleur à méthanol jusqu'à ce que le pH chute jusqu'à une valeur comprise entre 8,0 et 8,5.
Le produit obtenu, qui est un carbonate de strontium selon l'invention, est ensuite séché à 1400C.
Essai n° 6
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication par batch de carbonate de calcium précipité par réaction de la chaux avec du gaz carbonique frais issu de la fermentation d'un sucre.
Pour ce faire, après avoir produit de l'oxyde calcium CaO par calcination d'un carbonate de calcium naturel broyé (Omyapure™ de la société Omya SAS) dans un four à moufle
pendant 6 heures à 900°C, on met en suspension 30 g de l'oxyde de calcium CaO dans un bêcher contenant 200 g d'eau sans gaz carbonique pour former une suspension d'hydroxyde de calcium Ca(OH)2.
D'autre part, on introduit, dans un récipient de 5 litres, 1 kg de sucre ménager raffiné (C12H23On) que l'on dissout dans 4 litres d'eau distillée auxquels sont rajoutés 7 g sec de levure de boulanger afin de permettre le dégagement de gaz carbonique issu de la fermentation du sucre.
Ce gaz carbonique frais qui se crée et qui est continuellement formé pendant 21 jours par la fermentation du sucre est alors introduit dans la suspension de chaux pendant ces 21 jours à température ambiante (22°C ± 2°C) jusqu'à ce que le pH chute jusqu'à une valeur d'environ 7 ± 0,3.
Cette introduction du gaz carbonique frais dans la suspension de chaux s'effectue au moyen d'un récipient de lavage à l'eau distillée qui collecte l'éventuel éthanol volatilisé.
Le produit obtenu, qui est un carbonate de calcium précipité selon l'invention, est ensuite séché à 140°C.
Essai n° 7
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication en continu de carbonate de calcium précipité par réaction de la chaux avec du gaz carbonique frais issu de la fermentation d'un sucre.
Pour ce faire, on introduit, dans une cascade de 4 réacteurs remplis d'eau distillée et installés en série, comme l'illustre le dessin n° 1, une suspension aqueuse de chaux et du gaz carbonique frais issu de la fermentation d'un mélange de 500 g de saccharose et 42 g de levure de boulanger (saccharomyces cerevisiae) dans 4 litres d'eau. Ainsi, on prépare tout d'abord une suspension aqueuse de chaux par mise en suspension de 1000 g d'hydroxyde de calcium dans un récipient contenant 50 litres d'eau sans gaz carbonique et agité par un agitateur mécanique.
On dispose ensuite de 4 flacons fermés de 5 litres, dans chacun desquels on dissout un mélange de 500 grammes de sucre ménager raffiné (C12H23O11) et 42 grammes de levure de boulanger dans 4 litres d'eau distillée afin de permettre le dégagement de gaz carbonique issu de la fermentation du sucre pendant 5 jours.
Une fois ces opérations effectuées, on démarre simultanément l'introduction du gaz carbonique précédemment formé dans chacun des flacons et le pompage de la suspension de chaux contenue dans le récipient agité par un agitateur mécanique de manière continue dans les 4 réacteurs munis d'un couvercle et reliés entre eux au moyen d'un tuyau.
Le débit d'introduction de la suspension de chaux correspond à une introduction de 7,35 g en poids sec de chaux par heure jusqu'à ce que 45 des 50 litres de suspension de chaux soient passés dans les 4 réacteurs de carbonatation.
Ainsi le gaz carbonique frais, qui se crée et qui est continuellement formé pendant 5 jours par la fermentation du sucre, est introduit dans les 4 réacteurs agités à 400 tours par minute et à une température égale à 25°C ± 3°C pendant les 5 jours.
Le pH dans le quatrième réacteur a une valeur comprise entre 6,7 et 7,3.
Cette introduction du gaz carbonique frais dans la suspension de chaux s'effectue au moyen d'un récipient de lavage à l'eau distillée qui collecte l'éventuel éthanol volatilisé.
Le produit obtenu, récupéré dans un réservoir final est un carbonate de calcium précipité selon l'invention, qui est ensuite séché à 1400C.
Ce carbonate de calcium précipité obtenu est une pure calcite comme le montre le spectre infrarouge et a la distribution granulométrique suivante, exprimée en pourcentage en poids des particules et mesurée avec un granulomètre de type Sedigraph™ 5100 :
77 % ont un diamètre < 2 μm, 44 % ont un diamètre < 1 μm, 6 % ont un diamètre < 0,2 μm.
Essai n° 8
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication en continu d'un carbonate de calcium précipité obtenu par réaction de la chaux avec du gaz carbonique frais issu de la fermentation d'un sucre, puis traité dans un cinquième réacteur par un silicate de sodium.
Pour ce faire, on dispose d'une cascade de 5 réacteurs disposés en série comme l'illustre le dessin n° 2.
Dans la cascade des 4 premiers réacteurs, le produit obtenu avec le même mode opératoire que l'essai précédent, est un carbonate de calcium précipité selon l'invention, qui est ensuite traité dans le cinquième réacteur par du silicate de sodium (Inosil 4237 de Van Berle), dilué dans l'eau à 1 % en poids, en quantité équivalente à 4 % en poids sec par rapport au poids sec de carbonate de calcium formé. Le dosage a été fixé à 0.22 g de silicate de soude par heure, correspondent à 22 ml par heure d'une solution à 1 % en poids.
Le pH est alors de 10,8 ± 0,1 dans le cinquième réacteur à la fin de l'essai.
Essai n° 9
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication en continu d'un carbonate de calcium précipité obtenu par réaction de la chaux avec du gaz carbonique frais issu de la fermentation d'un sucre, puis traité dans l'avant-dernier réacteur par un silicate de sodium et dans le dernier réacteur par un ajout d'acide citrique.
Pour ce faire, on dispose d'une cascade de 6 réacteurs disposés en série comme l'illustre le dessin n° 2.
Dans la cascade des 4 premiers réacteurs, le produit obtenu avec le même mode opératoire que l'essai précédent, est un carbonate de calcium précipité selon l'invention, qui est ensuite traité dans le cinquième réacteur par du silicate de sodium (Inosil 4237 de Van Berle) en quantité équivalente à 4 % en poids sec par rapport au poids sec de carbonate de calcium formé. Le pH est alors de 10,8 ± 0,1.
Dans le sixième réacteur qui permet le contrôle du pH et son ajustement, on procède à l'ajout en continu de la quantité nécessaire d'acide citrique pour obtenir un pH d'une valeur égale à 8,5 ± 0,3. II est à noter dans cet exemple, que l'ajout dans ce sixième réacteur aurait pu, de manière équivalente, se réaliser en batch.
Essai n° 10
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication par batch d'un carbonate de sodium par réaction de la soude avec du gaz carbonique frais issu de la fermentation d'un sucre, puis fabrication d'un carbonate de calcium précipité par réaction du carbonate de soude formé selon l'invention avec un chlorure de calcium.
Pour ce faire, on dissout tout d'abord 30 g d'hydroxyde de sodium pour analyse vendu par Riedel-de Haën dans 120 g d'eau sans gaz carbonique puis on introduit, dans un récipient de 2,5 litres, 500 g de sucre ménager raffiné (C12H23Oi1) que l'on dissout dans 2 litres d'eau distillée auxquels sont rajoutés 21 g de levure de boulanger fraîche correspondant à 7 g sec de levure de boulanger afin de permettre le dégagement de gaz carbonique issu de la fermentation du sucre.
Ce gaz carbonique frais qui se crée et qui est continuellement formé pendant 21 jours par la fermentation du sucre est alors introduit dans la solution de soude pendant ces 21 jours à température ambiante (22°C ± 2°C) jusqu'à ce que le pH arrive à une valeur comprise entre 8,0 et 8,5.
Cette introduction du gaz carbonique frais dans la solution de soude s'effectue au moyen d'un récipient de lavage à l'eau distillée qui collecte l'éventuel éthanol volatilisé.
Une partie de la solution du carbonate de soude obtenu est alors filtré au moyen d'un filtre de 0,45 μm pour en séparer les composants insolubles et obtenir un filtrat qui est alors séché à 140°C pour obtenir le carbonate de sodium selon l'invention. Dans une deuxième étape, on mélange à température ambiante (220C ± 2°C), le carbonate de soude selon l'invention avec une quantité stoechiométrique de chlorure de calcium pour obtenir un carbonate de calcium précipité dont les insolubles sont filtrés comme précédemment et dont le filtrat est séché à 140°C.
Essai n° 11
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un mélange sec de carbonate de calcium précipité obtenu par le mélange d'un carbonate de calcium sec selon l'invention (essai n° 4) avec un carbonate de calcium sec de l'art antérieur (essai n° 2) dans un rapport pondéral 55/45.
Essai n° 12
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un mélange sec de carbonate de calcium précipité obtenu par le séchage d'un mélange d'une suspension de carbonate de calcium selon l'invention (essai n° 4) avec une suspension de carbonate de calcium de l'art antérieur (essai n° 2) dans un rapport pondéral 51/49.
Exemple 3
Cet exemple illustre le procédé selon l'invention de détermination du taux de transformation nucléaire de 14C en 12C d'une formulation médicamenteuse essentiellement constituée de carbonate de calcium.
Essai n° 13 Cet essai, qui illustre l'art antérieur, met en œuvre une formulation médicamenteuse sèche constituée d'une poudre de carbonate de calcium naturel broyé commercialisé par la société Omya SAS sous le nom d'Omyapure™.
Pour ce faire, on met 30 mg de l'échantillon à tester dans une ampoule de 7 ml équipée de 2 réacteurs consécutifs de 14,7 ml à une pression de 250 mbar, formant ainsi 2 pièges consécutifs, dont le dernier est un piège à azote liquide et le premier est refroidi à une température de 2O0C à 30°C au dessus du second afin d'éviter toute contamination par d'autres composés volatiles provenant de l'échantillon.
On verse ensuite dans cette ampoule, environ 0,4 ml d'acide chlorhydrique qui vont réagir avec la formulation médicamenteuse et dégager du gaz carbonique qui va être piégé dans les pièges successifs.
Le gaz carbonique ainsi piégé est ensuite réduit par hydrogénation sur catalyseur poudre de cobalt en atome de carbone élémentaire (13C/12C /14C).
On détermine alors la composition en isotope 13C/12C et 15N/14N du graphite ainsi obtenu ainsi que celle du 14C comparée à un standard international de référence par la technique de spectrométrie accélérateur de masse dite technique "AMS" pour
"Accelerator Mass Spectrometry" à l'aide d'un spectrophotomètre couramment utilisé par l'homme du métier.
Le taux de transformation nucléaire par heure et par gramme de la matière minérale synthétique à analyser est alors déterminé par le rapport entre la valeur en 14C mesurée et la valeur du standard de référence reconnu internationalement et référencé dans les méthodes de datation par 14C.
Essai n° 14
Cet essai, qui illustre l'invention, met en œuvre, avec le même mode opératoire et le même matériel que l'essai précédent, une formulation médicamenteuse sèche constituée d'un carbonate de calcium selon l'essai n° 4.
Exemple 4
Cet exemple illustre l'utilisation des matières minérales selon l'invention dans le domaine papetier ainsi que le procédé selon l'invention de détermination du taux de
transformation nucléaire de 14C en 12C d'une formulation dans le domaine papetier, et plus particulièrement dans le domaine de l'encre "offset".
Essai n° 15
Cet essai illustre l'art antérieur et met en œuvre, dans une application d'encre "offset", le carbonate de calcium précipité de l'essai n° 1.
Pour ce faire, au moyen d'un broyeur à disque vibrant de type HSM 100-H commercialisé par la société Herzog équipé d'une chambre de broyage en carbure de tungstène d'un diamètre intérieur de 95 mm remplie d'un corps broyant de 60 mm de diamètre, on broie à sec 20 g du carbonate de calcium précipité de l'essai n° 1 jusqu'à une finesse dont les caractéristiques granulométriques déterminées par mesure à l'aide d'un granulomètre Sedigraph™ 5100 de Micromeritics™ sont :
un diamètre moyen d'environ 1,8 μm,
91 ,9 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 5 μm,
56.8 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 2 μm,
25.9 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 1 μm, - 9,7 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 0,5 μm,
4,0 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 0,2 μm.
Puis au moyen d'un mortier équipé d'un "pistil", on rajoute et disperse ces 20 g de carbonate de calcium précipité broyé dans 200 g d'une encre "offset" commercialisée par la société Schaffher GF AG (Suisse) sous le nom de Skinex Cyan 4X800.
La composition alors réalisée est utilisée pour imprimer un papier IKONOFIX™, 150 g/m2, de M-Real™ Zanders GmbH, Bergisch-Glattbach (Allemagne) à l'aide d'une machine d'impression "offset" de laboratoire commercialisée par la société SeGan (Grande-Bretagne) sous le nom de Ink/Surface Interaction Tester.
Ce test dénommé test d'imprimabilité ISIT (Ink Surface Interaction Test), qui représente la force de décollement d'encre en fonction du temps, est une courbe en trois phases :
une phase ascendante avec une certaine pente de montée, une valeur maximale, puis une phase descendante avec une certaine pente de descente, et est basé sur une installation d'impression munie d'un dispositif de création et de mesure de la force nécessaire pour séparer un disque de décollement, d'un film d'encre d'impression. Cette installation constituée d'une part par ce dispositif de création et de mesure de force et d'autre part par un disque encreur tournant au dessus de la feuille de papier à tester est commercialisée sous le nom "Ink Surface Interaction Tester" par la société SeGan Ltd.
Pour ce faire, on prépare tout d'abord les différentes feuilles de papier à tester en appliquant les différentes sauces de couchage à tester sur ces feuilles de papier à l'aide de la coucheuse de laboratoire Erichsen™ Modèle 624 de la société Erichsen™ GmbH + Co. KG (Allemagne) équipées de lames roulantes échangeables.
Le papier ainsi couché a une valeur déterminée en g/m2. Il est fixé sur un rouleau muni d'une bande adhésive double face. L'application d'une encre offset est effectuée par la mise en contact du disque encreur d'une largeur de 25 mm lors d'une rotation de 180°. La vitesse et la pression d'impression sont ajustables et sont de l'ordre de 0,5 m/s et 50 kg respectivement. Le volume d'encre est dans les conditions standard de 0,3 cm3 résultant ainsi en une épaisseur d'environ 1 g/m2 d'encre sur la feuille de papier à tester.
Le procédé d'impression est suivi d'une séquence de mesures répétées de la force de décollement, à des intervalles de temps pré-sélectionnés dépendants de ce temps mis pour séparer ce disque de décollement (de même dimension que le disque d'impression) du film d'encre.
Un revêtement en caoutchouc nitrile de qualité impression offset est habituellement utilisé pour le disque de décollement mais tout matériau équivalent peut être employé.
La force de contact entre le disque de décollement et l'encre est mesurée par un système générant une force électro-magnétique. On ajuste l'amplitude et la durée de la force de décollement pour aboutir à une adhésion uniforme entre la surface du film et le disque de décollement au bout de 3 secondes. Une faible rotation de la feuille de papier pendant
l'application de la force électro-magnétique permet d'assurer un contact intime et une continuité du film d'encre. A l'arrêt de la force magnétique, le disque de décollement se rétracte du film imprimé par la force d'un ressort tendu, force suffisante pour séparer le disque du film d'encre. Une jauge de contrainte, fixée entre le disque de décollement et le ressort, génère un signal qui est enregistré comme la force de décollement.
La séquence est automatiquement répétée pour 13 cycles.
Au premier et au treizième cycle les densités d'impression sont mesurées à l'aide d'un densitomètre Gretag D 186.
Cette mesure étant effectuée, on procède à la détermination du taux de transformation nucléaire de 14C en 12C de l'échantillon de papier ainsi imprimé en installant 150 mg de l'échantillon de papier imprimé chargé à 20 % dans une ampoule de 7 ml équipée de 2 réacteurs consécutifs de 14,7 ml à une pression de 250 mbar, formant ainsi 2 pièges consécutifs, dont le dernier est un piège à azote liquide et le premier est refroidi à une température de 20 à 300C au dessus du second afin d'éviter toute contamination par d'autres composés volatiles provenant de l'échantillon.
On verse ensuite dans cette ampoule, environ 0,4 ml d'acide chlorhydrique qui vont réagir avec la feuille de papier imprimé et dégager du gaz carbonique qui va être piégé dans les pièges successifs.
Le gaz carbonique ainsi piégé est ensuite réduit par hydrogénation sur catalyseur poudre de cobalt , en atome de carbone élémentaire (13C/12C /14C).
On détermine alors la composition en isotope I3C/12C et 15N/14N du graphite ainsi obtenu ainsi que celle du 14C comparée à un standard international de référence par la technique de spectrométrie accélérateur de masse dite technique "AMS" pour "Accelerator Mass Spectrometry" à l'aide d'un spectrophotomètre couramment utilisé par l'homme du métier.
Le taux de transformation nucléaire par heure et par gramme de la matière minérale synthétique à analyser est alors déterminé par le rapport entre la valeur en 14C mesurée
et la valeur du standard de référence reconnu internationalement et référencé dans les méthodes de datation par 14C.
Essai n° 16
Cet essai illustre l'invention et met en œuvre, dans une application d'encre "offset", le carbonate de calcium précipité de l'essai n° 4.
Pour ce faire, au moyen d'un broyeur à disque vibrant de type HSM 100-H commercialisé par la société Herzog équipé d'une chambre de broyage en carbure de tungstène d'un diamètre intérieur de 95 mm remplie d'un corps broyant de 60 mm de diamètre, on broie à sec 20 g du carbonate de calcium précipité de l'essai n° 4 jusqu'à une finesse dont les caractéristiques granulométriques déterminées par mesure à l'aide d'un granulomètre Sedigraph™ 5100 de Micromeritics™ sont :
- un diamètre moyen d'environ 1,7 μm,
- 93,2 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 5 μm, 58,5 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 2 μm,
- 26,8 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 1 μm, - 10,1 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 0,5 μm,
- 4,2 % en poids des particules ont un diamètre inférieur à 0,2 μm.
Puis au moyen d'un mortier équipé d'un "pistil", on rajoute et disperse ces 20 g de carbonate de calcium précipité broyé dans 200 g d'une encre "offset" commercialisée par la société Schaffher GF AG (Suisse) sous le nom de Skinex Cyan 4X800.
La composition alors réalisée est utilisée pour imprimer un papier type IKONOFIX™, 150 g/m2, de M-Real™ Zanders GmbH, Bergisch-Glattbach (Allemagne) à l'aide d'une machine d'impression "offset" de laboratoire commercialisée par la société SeGan™ (Grande-Bretagne) sous le nom de Ink/Surface Interaction Tester, dans les mêmes conditions que celles de l'essai précédent.
Les résultats obtenus apparaissent sur la courbe 1 qui représente la force de décollement de l'encre en fonction du temps. Cette courbe est représentée sur le dessin n° 3. La courbe 1 permet de constater que l'impression offset de l'encre, chargée avec le carbonate de calcium selon l'invention de l'essai n° 16 (produit B de la courbe 1) est identique à l'impression offset de l'encre, chargée avec le carbonate de calcium selon l'art antérieur de l'essai n° 15 (produit A de la courbe 1).
Exemple 5
Cet exemple illustre l'utilisation des matières minérales selon l'invention dans le domaine des matières plastiques polymères, et en particulier leur utilisation pour la préparation de compositions thermoplastiques chargées telles que notamment les compositions chlorure de polyvinyle (PVC) chargées.
Essai n° 17
Cet essai illustre l'art antérieur et met en oeuvre le carbonate de calcium précipité de l'essai n° 1.
La composition PVC chargée est produite en mélangeant la résine PVC non chargée et le carbonate de calcium à disperser dans un broyeur type Colling™ équipé de deux rouleaux de diamètre égal à 150 mm et de longueur égale à 400 mm de sorte à obtenir une teneur en pigment d'environ 20 % en poids.
Dans tous les essais de l'exemple, la formulation de la composition de PVC chargée est la suivante :
Corvic™ S 704 100 parts
DIDP (diisodecyl phthalate) 55 parts Bâropan E-292 4 parts
Carbonate à disperser 40 parts
La teneur exacte en carbonate de calcium égale à 19,7 % en poids a été déterminée par calcination pendant 2 heures à 65O0C.
Essai n° 18
Cet essai illustre l'invention et met en oeuvre le carbonate de calcium précipité de l'essai n° 4 en utilisant le même mode opératoire et le même matériel que l'essai précédent.
• La teneur exacte en carbonate de calcium égale à 19,5 % en poids a été déterminée par calcination pendant 2 heures à 65O0C.
Essai n° 19
Cet essai illustre l'invention et met en oeuvre un mélange de 50 % en poids de carbonate de calcium précipité de l'essai n° 4 et 50 % en poids de carbonate de calcium précipité de l'essai n° 5 en utilisant comme couchage un support en polypropylène.
5 g de carbonate de calcium précipité de l'essai n° 4 et 5 g de carbonate de calcium précipité de l'essai n° 5 ont été mélangés et dispersés dans 40 g d'eau avec 0,1 % en masse par rapport au poids sec des charges d'un polyacrylate de soude (de poids moléculaire Mw égal à 3500 Daltons, et d'indice de polydispersité égal à 2.7) comme dispersant. 2 g d'un latex du type Acronal™ S 360 D, BASF™ (50 % en masse de produit actif), ont été utilisés comme liant.
Diverses quantités par m2 de cette sauce de couchage ont été couchées sur un film de polypropylène, blanc, semi - transparent, de tyipe Synteape™, Fischer Papier™, St.
Gallen-Rotkreuz (Suisse). La blancheur et l'opacité ont été déterminées.
L'opacité est mesurée selon la norme DIN 53146 et la mise en œuvre d'un spectrophotomètre Elrepho 2000 de Datacolor™ AG (Suisse).
La blancheur dite blancheur Tappi R 457 est déterminée selon la norme TAPPI T452 ISO 247.
Les résultats figurent dans le tableau 2.
Tableau 2 : poids de couche et valeurs des opacités et des blancheurs TAPPI R 457 mesurées respectivement selon les normes DIN 53146 et TAPPI T452 ISO 247
Les valeurs nettes déterminées à un poids de couche donné correspondent à la différence entre la valeur brute mesurée pour ce poids de couche et la valeur brute mesurée à un poids de couche égal à 0 g/m2. Ces résultats démontrent qu'on gagne plus de 1,5 points en blancheur avec un poids de couche égale à 1.7 g/m2.
On gagne plus de 1,5 points en blancheur et en opacité avec un poids de couche égale à 4 g/ m2. Avec un poids de couche de 20 g/m2 on gagne plus de 4 points en opacité.
Essai n° 20
A partir du carbonate de calcium de l'essai n°10, on réalise une suspension dudit carbonate dans l'eau à une teneur de 10 % en poids de matière sèche et ce, en présence de 1 % en poids de polyacrylate de soude par rapport au poids sec de carbonate de calcium comme dispersant. Après 5 minutes d'agitation mécanique on a chauffé la suspension à 65°C sous agitation et introduit 25 % en masse d'acide phosphorique par rapport au poids sec de carbonate de calcium. L'acide phosphorique a été dosé pendant 20 min sous une forme de solution de 10 % active. La température pendant la réaction
était égale à 65°C ± 5°C. Après le dosage, la réaction s'est poursuivie pendant 5 heures. Le pH final mesuré à 23 °C était égal à 7.6.
Les structures microscopiques des produits obtenus avant et après traitement à l'acide phosphorique ont été photographiées au moyen d'un microscope électronique, et apparaissent respectivement sur les dessins n° 4 et n° 5.
Le produit finalement obtenu présente une surface spécifique BET égale à 52 m / g.
Cette mesure de surface spécifique BET est déterminée selon la méthode BET de la norme ISO 9277 à savoir que la mesure s'effectue sous refroidissement à l'azote liquide et sous courant d'azote sur l'échantillon séché jusqu'à poids constant et thermostaté à
250°C pendant une heure sous atmosphère d'azote.
Enfin, on a déterminé les taux de transformation nucléaire de 14C en 12C pour chacune des matières minérales exemplifiés précédemment.
Pour ce faire, on utilise la même méthode et le même matériel que ceux utilisés dans l'exemple 3, à l'exception d'un des deux l'essais comparatifs relatif au papier d'UPM™
Schongau, pour lequel il n'y a qu'un seul piège, celui à azote liquide.
Les résultats obtenus pour les différents produits ont été rassemblés dans le tableau n° 2 ci-dessous, qui rassemble également les résultats des essais comparatifs effectués avec des pigments bien connus de l'homme du métier.
Ces essais comparatifs mettent en œuvre le PCC Socal™ P2 commercialisé par Solvay™, le PCC Type A commercialisé par Schaefer™, le PCC Syncarb™ F0474-GO d'Unikristall™ ainsi qu'un papier de UPM™ Schongau.
Tableau n° 2
* avec une méthode avec un seul piège à azote liquide ** avec une méthode mettant en œuvre les deux pièges
Exemple 6
Essai n° 21
Cet essai, qui illustre l'invention, concerne un procédé de fabrication en continu de carbonate de calcium précipité par réaction de la chaux avec du gaz carbonique frais, ledit gaz étant issu de la décomposition de source de carbone organique sous condition supercritique.
De plus, cet essai illustre l'utilisation d'un ou plusieurs traitements chimique et / ou physique, dans la fabrication de carbonate de calcium précipité selon l'invention.
Pour ce faire, on prépare une suspension aqueuse ayant une concentration égale à 15 % en poids sec de chaux, agitée au moyen d'un agitateur mécanique.
Cette suspension a été pompée à 238 kg/h en continu, passant deux échangeurs de chaleur dans une première partie du réacteur du tube, avec un diamètre de 10 à 12 mm et une deuxième partie du réacteur du tube avec un diamètre de 6 à 8 mm.
Dans la première patrie du réacteur, on a utilisé un débit de 29.0 kg/h d'oxygène. Dans la deuxième partie de réacteur on a utilisé un débit de 11.0 kg/h d'oxygène et de 12.4 kg/h d'huile de colza, comme source de carbone organique frais. Le réacteur mis en oeuvre pour l'essai est commercialisé par la société "Supercritical Fluid Technology Sweden AB" (Karlskoga, Suède).
Après la phase supercritique et de refroidissement, 500 ppm active d'acide formamidinesulfinique (CAS 1758-73-2), en suspension aqueuse à 10 %, par rapport au carbonate de calcium ont été introduits dans le produit à 90°C.
Paramètres de la procédure : Débit d'alimentation de suspension Ca(OH)2 : 238 kg/h
Température / pression dans le bac d'alimentation 20°C / 1 bar
Température / pression dans les échangeurs de chaleur 255-3670C / 237 bars
Température / pression dans la première partie du réacteur 473-569°C / 235 bars
Température / pression dans la deuxième partie du réacteur 534-567°C / 231 bars
Température / pression dans les échangeurs de chaleur 364-380°C / 229 bars Température / pression en sortie des échangeurs de chaleur 1 271°C / 229 bars Température / pression en sortie des échangeurs de chaleur 2 590C / 226 bars
La Demanderesse indique que le dispositif dispose en fait de 2 échangeurs de chaleur, notés 1 et 2.
Le produit a ensuite été refroidi à 16°C et la pression réduite à pression atmosphérique. Le produit obtenu, récupéré dans un réservoir final, est un carbonate de calcium précipité selon l'invention, dont le taux de transformation nucléaire de carbone 14C en 12C est supérieur à 850 transformations par heure et par gramme.
Une partie de ce produit est ensuite séchée à 12O0C en vue d'être analysée. Le carbonate de calcium précipité obtenu est de structure calcite pure, après analyse infrarouge et XRD.
Le dessin n°6 correspond à une photo prise par microscope électronique à balayage du produit obtenu.
Une deuxième partie d'échantillon sous forme de suspension aqueuse a été traitée avec un aimant magnétique permanent couvert avec du Téflon.
Après 5 minutes de traitement par séparation magnétique, l'aimant était couvert d'impuretés magnétiques et / ou paramagnétiques noires et colorée, visibles à la surface. Le dessin n°7 correspond à une photo prise par microscope électronique à balayage de l'aimant après les 5 minutes de traitement.
Une troisième partie de l'échantillon a été broyée en milieu aqueux, à une concentration égale à 18 % en poids sec de carbonate de calcium, sans dispersant, avec des billes d'oxyde de zirconium et ce, pendant 1 heure.
Le produit obtenu a ensuite été dispersé au moyen en présence de polyacrylate de sodium, et sa distribution de tailles granulométriques a été déterminée à partir d'un appareil du type Sedigraph™ 5100 : 62 % en poids des particules avaient un diamètre inférieur à 2 μm, et 31 % en poids des particules avaient un diamètre inférieur à 1 μm.