EP1760549B1

EP1760549B1 - Timbre pour mécanisme de sonnerie de pièce d'horlogerie

Info

Publication number: EP1760549B1
Application number: EP05405507.4A
Authority: EP
Inventors: Francois-Paul Journe
Original assignee: Montres Journe SA
Current assignee: Montres Journe SA
Priority date: 2005-09-01
Filing date: 2005-09-01
Publication date: 2014-04-23
Anticipated expiration: 2025-09-01
Also published as: EP1760549A1

Description

La présente invention se rapporte à un timbre pour mécanisme de sonnerie de pièce d'horlogerie, comprenant une lame plane de largeur constante dont une extrémité comporte des moyens pour sa fixation au bâti de la pièce d'horlogerie, la partie libre de cette lame étant conformée pour que sa fréquence propre de vibration se situe dans le domaine du son, consécutivement à une percussion exercée sur sa tranche.
Les timbres utilisés dans de tels mécanismes sont généralement réalisés à partir de fil métallique cintré qui s'étend sur tout le pourtour de la pièce d'horlogerie.
On a cependant proposé dans le EP 0 451 335 un timbre sous forme d'une lame plate, ce qui permet de réduire l'encombrement en hauteur, surtout si l'on a plusieurs timbres superposés.
Dans US 321 882 une lame-timbre présente une section étroite à proximité du point d'attache.
Or les mécanismes de sonnerie comportent au minimum deux timbres pour avoir au moins deux sons différents, pour sonner les heures, les quarts et dans les répétitions minutes, les minutes. Il est donc nécessaire, pour pouvoir distinguer ces timbres que chacun d'eux ait une fréquence propre distincte.
A cet effet, cette invention se rapporte à un timbre pour mécanisme de sonnerie de pièce d'horlogerie selon la revendication 1.
Cette diminution de largeur entre le point d'ancrage et la lame proprement dite de largeur constant permet de diminuer la rigidité dans le plan de cette lame dans sa partie adjacente à la fixation de cette lame et d'ajuster la fréquence propre de cette lame et donc la hauteur du son émis.
D'autres particularités de cette invention apparaîtront à la lecture de la description suivante d'une forme d'exécution donnée à titre d'exemple et illustrée schématiquement par les dessins annexés.

La figure 1 est une vue en plan, côté cadran, du mouvement d'une pièce d'horlogerie avec mécanisme de sonnerie muni d'un timbre objet de l'invention,
la figure 2 est une vue en perspective du timbre seul avec le marteau pour le mettre en vibration.

La figure 1 ne sert qu'à montrer la disposition du timbre 1 sur la pièce d'horlogerie avec mécanisme de sonnerie 2. Etant donné que ce timbre 1 n'est pas spécifique à un mécanisme de sonnerie d'un type particulier, mais est utilisable avec n'importe quel mécanisme de sonnerie, il n'est pas nécessaire de décrire ce mécanisme pour permettre à l'homme du métier de comprendre l'invention et les avantages qui en découlent.
Il suffit de préciser que le timbre 1 objet de l'invention est destiné à être mis en vibration, comme habituellement dans ce type de mécanisme par un marteau 3 maintenu en position de repos légèrement écarté du timbre 1 par deux ressorts antagonistes 4 et 5, comme illustré par la figure 1. Lorsque le marteau 3 est écarté de sa position de repos par le mécanisme classique de levée (non représenté) actionné par une denture à rochet du râteau de sonnerie entraîné par le rouage de sonnerie (non représenté), le marteau 3 est écarté dans un premier temps de sa position de repos illustrée par la figure 1, en tournant d'un certain angle dans le sens inverse à celui des aiguilles d'une montre, armant ainsi le ressort 5. Dès que le marteau se libère de la levée, le ressort 5 se détend en faisant tourner le marteau dans le sens des aiguilles d'une montre jusqu'à ce qu'il percute la tranche du timbre 1, après quoi, il est immédiatement ramené dans sa position de repos par le ressort de rappel 4 pour permettre au timbre de vibrer librement à sa fréquence propre sonore.
Ceci est un simple rappel du fonctionnement du marteau 3, bien que ce fonctionnement est de type standard bien connu de l'homme de l'art et qu'il ne fasse pas partie de l'invention.
Le timbre 1 objet de l'invention, contre lequel frappe le marteau 3, présente une forme de lame cintrée destinée à épouser sensiblement la forme d'un peu moins de la moitié du pourtour de la pièce d'horlogerie 2. A une extrémité, cette lame cintrée forme un coude après lequel les deux bords de la lame sont droits et se rapprochent progressivement l'un de l'autre pour ménager une partie progressivement plus étroite. Ensuite les bords de la lame s'écartent brusquement l'un de l'autre en formant un angle de 180° entre eux, constituant l'un des côtés d'un élément de fixation 1a en forme de triangle isocèle à angles arrondis. Cet élément de fixation 1a présente trois ouvertures 1b adjacentes aux sommets respectifs du triangle (figure 2) pour permettre sa fixation par des vis 6 (figure 1).
La portion plus étroite de la lame 1 dans laquelle ses deux bords sont droits et se rapprochent l'un de l'autre sert à ajuster la fréquence propre de cette lame en ajustant sa largeur, par exemple à la lime et constitue aussi la partie le long de laquelle le marteau 3 frappe la lame pour la mettre en vibration. Comme on peut le constater, la direction de frappe du marteau 3 se situe dans le plan de la lame 1, en sorte que le marteau 3 frappe contre la tranche de la lame 1, faisant ainsi vibrer la lame 1 dans le sens de sa section où elle est la plus rigide.
A titre d'exemple, l'épaisseur de cette lame, dans le cas où le timbre 1 est destiné à équiper une montre bracelet est de l'ordre de 0,2 mm. A supposer que l'écartement entre deux timbres et entre ces timbres et les autres parties du mécanisme de sonnerie soit du même ordre que l'épaisseur des lames, on peut constater que la hauteur totale d'une sonnerie à deux tons ne dépasse pas 1 mm, soit du même ordre de grandeur qu'un seul timbre dans un mécanisme de sonnerie classique. Dans ce dernier cas et avec les mêmes jeux entre les timbres eux-mêmes et entre les timbres et les parties fixes que dans l'exemple susmentionné, le gain total de hauteur réalisé grâce au timbre objet de la présente invention est donc de l'ordre de 60%.
Parmi les autres avantages du timbre objet de cette invention, on peut encore mentionner la simplicité de l'accord de la lame à la fréquence propre désirée en amincissant plus ou moins la portion de la lame entre le coude et l'élément de fixation 1a. C'est ainsi qu'à partir de timbres identiques obtenus par étampage d'une tôle, on peut ajuster la fréquence propre d'une des lames pour abaisser la hauteur du ton émis par rapport à l'autre lame destinée au même mécanisme de sonnerie, permettant de distinguer les sons des timbres l'un de l'autre.
On peut aussi constater que la lame permet d'avoir un timbre beaucoup moins long que le timbre en forme de fil qui fait généralement tout le tour du mouvement de la montre.

Claims

Mécanisme de sonnerie de pièce d'horlogerie, comportant un timbre (1) et un marteau (3), le timbre (1) présentant une forme de lame plane (1) et comportant une extrémité pourvue de moyens (1a) pour sa fixation au bâti de la pièce d'horlogerie, une partie libre conformée pour que sa fréquence propre de vibration se situe dans le domaine du son, consécutivement à une percussion exercée sur sa tranche, ladite partie libre comprenant une portion plus étroite adjacente auxdits moyens de fixation (1a), ledit marteau étant agencé pour frapper la lame le long ladite portion plus étroite.
Mécanisme selon la revendication 1, dans lequel l'épaisseur de la lame est de l'ordre de 0,2 mm.
Mécanisme selon la revendication 1 ou 2, dans lequel ladite lame plane (1) et lesdits moyens (1a) pour sa fixation constituent une seule pièce d'épaisseur uniforme.
Mécanisme selon l'une des revendications 2 ou 3, dans lequel ladite portion plus étroite est reliée à une partie de ladite lame (1) de largeur constante par une portion dont la largeur croît de manière continue.
Mécanisme selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ladite lame (1) présente une partie cintrée dimensionnée pour épouser sensiblement la forme de la moitié du pourtour du mouvement de la pièce d'horlogerie.