EP1759814A1

EP1759814A1 - Dispositif de manutention manuelle d'un pot d'échappement et procédé de remplacement d'un élément amovible d'un tel pot

Info

Publication number: EP1759814A1
Application number: EP06356104A
Authority: EP
Inventors: Jean-Jacques Guilleminot
Original assignee: Regie Autonome des Transports Parisiens
Current assignee: Regie Autonome des Transports Parisiens
Priority date: 2005-09-05
Filing date: 2006-09-04
Publication date: 2007-03-07
Anticipated expiration: 2026-09-04
Also published as: ATE396015T1; FR2890357A1; DE602006001276D1; FR2890357B1; EP1759814B1; PL1759814T3

Abstract

Ce dispositif (1) comporte un pied allongé (10) d'appui sur le sol (S) et une poutre allongée (12) de support du pot d'échappement (2). Pour limiter la pénibilité et les risques d'accidents lors du changement d'éléments amovibles du pot, tels qu'une cartouche filtrante (4B) et un bloc catalyseur (4A), la poutre est adaptée pour s'étendre axialement le long du pot, au moins au niveau des parties permanentes (5, 6) du pot à même d'être raccordées aux éléments amovibles, et est reliée au pied de façon mobile entre des positions globalement horizontale et verticale. En outre, le dispositif comporte des moyens (73, 74) de retenue, contre la poutre en position verticale, des parties permanentes du pot, ainsi qu'un moyen d'écartement axial entre les éléments amovibles et une des parties permanentes du pot.

Description

La présente invention concerne un outil de manutention manuelle d'un pot d'échappement, ainsi qu'un procédé de remplacement d'un élément amovible, tel qu'une cartouche filtrante ou un bloc catalyseur, d'un tel pot d'échappement.
Elle s'applique au domaine de l'entretien de véhicules motorisés dont le pot d'échappement, afin de répondre par exemple à des normes anti-pollution, est équipé d'une cartouche filtrante destinée à réduire l'émission de polluants dans les gaz d'échappement transitant par le pot. Ce genre de cartouche est munie de filtres intérieurs à particules, qui s'encrassent au fur et à mesure de leur utilisation. Il est donc nécessaire de remplacer régulièrement les cartouches utilisées par des cartouches neuves ou re-conditionnées, dont les filtres intérieurs sont propres. Il en est de même pour les blocs catalyseurs associés généralement à ces cartouches et agencés de manière amovible au sein du pot d'échappement, juste en amont de la cartouche. L'invention s'applique particulièrement à l'entretien des véhicules de transport en commun, de type autobus, ainsi qu'à l'entretien des camions dont les pots d'échappement doivent régulièrement être désassemblés du reste du véhicule pour changer leur cartouche filtrante et/ou leur bloc catalyseur, la taille et le poids de ces pots nécessitant de recourir à un outillage de soulèvement de charges lourdes.
Actuellement, pour remplacer la cartouche filtrante d'un pot d'échappement d'un autobus, il est connu d'utiliser un plateau fixé rigidement à l'extrémité supérieure de la tige d'un vérin. La hauteur du plateau est ainsi commandée par la translation de cette tige, de manière à approcher le plateau au plus près du pot à désassembler. Le dégagement du pot vis-à-vis de l'autobus et son déplacement jusqu'au plateau s'effectuent manuellement, ce qui se traduit par des gestes fatigants et dangereux pour les opérateurs chargés de cette opération. Le pot est alors placé sur le plateau de sorte que sa cartouche filtrante à remplacer est en partie reçue dans l'ouverture en U d'un profilé fixé à la face supérieure du plateau, calant ainsi la cartouche en rotation autour de son axe longitudinal. La longueur de ce profilé est inférieure à celle de la cartouche, ce qui permet aux opérateurs d'accéder, sans être gênés, aux colliers qui retiennent la cartouche raccordée à des parties permanentes du pot, généralement ses deux extrémités. Le pot s'étend ainsi suivant une configuration globalement horizontale, en étant plus ou moins en porte-à-faux de part et d'autre du profilé. Cependant, une fois les colliers dégagés, les opérateurs doivent généralement exercer des efforts importants de traction horizontale sur les parties permanentes du pot, afin de les déconnecter de la cartouche, la présence du plateau et de son vérin étant alors gênante et cause d'accidents. En outre, les parties permanentes du pot risquent de se déconnecter de la cartouche de manière brutale et de tomber sur le sol puisque, à la différence de la cartouche, ils ne sont pas soutenus de manière stable.
US-A-5,681,033 propose un dispositif de manutention manuelle amélioré, dans le sens où il comporte une poutre de support d'une pièce à travailler, qui peut être basculée d'une configuration horizontale à une configuration verticale, des brides étant prévues pour retenir la pièce à travailler contre la poutre. Toutefois, dans le cas de la manipulation d'un pot d'échappement dont la cartouche filtrante est à remplacer, ce dispositif se révèle peu pratique et dangereux car l'opérateur est toujours contraint d'exercer des efforts manuels importants pour dégager la cartouche vis-à-vis des parties permanentes du pot.
Le but de la présente invention est de proposer un outil spécifiquement adapté à la manutention d'un pot d'échappement lors du remplacement de sa cartouche filtrante, plus généralement de son ou ses éléments amovibles, qui limite la pénibilité de l'intervention pour les opérateurs, ainsi que les risques d'accidents.
A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de manutention manuelle d'un pot d'échappement ayant au moins un élément amovible à changer régulièrement, tel qu'une cartouche filtrante ou un bloc catalyseur, qui est conforme à la revendication 1.
Dans sa position horizontale, la poutre du dispositif selon l'invention permet de supporter le pot d'échappement en configuration globalement horizontale, notamment lors des opérations de pose et de dépose de ce pot vis-à-vis d'un véhicule associé. Dans sa position verticale, la poutre facilite le dégagement de l'élément amovible à changer et son remplacement par un nouvel élément : d'une part, les parties permanentes du pot sont fermement immobilisées contre la poutre par les moyens de retenue et, d'autre part, l'élément à remplacer peut être dégagée axialement, autrement dit suivant la direction longitudinale du pot, vis-à-vis d'au moins une des parties permanentes du pot grâce aux moyens d'écartement axial. Le déplacement de la poutre entre ses positions horizontale et verticale s'effectue aisément, au niveau d'une zone de liaison mobile avec le pied du dispositif, en garantissant une stabilité suffisante. Les conditions de travail et de sécurité pour les opérateurs sont ainsi considérablement améliorées, notamment par rapport à des outillages non spécialisés, tels que le plateau élévateur évoqué ci-dessus.
D'autres caractéristiques avantageuses de ce dispositif sont énoncées aux revendications dépendantes 2 à 11.
L'invention a également pour objet un procédé de remplacement d'un élément amovible, tel qu'une cartouche filtrante ou un bloc catalyseur, d'un pot d'échappement au moyen d'un dispositif tel que défini ci-dessus, ce procédé étant conforme à la revendication 12.
Le fait, selon le procédé selon l'invention, de faire passer le pot d'une configuration globalement horizontale à une configuration globalement verticale permet de rendre l'opération de dégagement du ou des éléments amovibles à remplacer plus facile et plus sure.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

les figures 1A et 1B sont des vues en perspective d'un dispositif selon l'invention, qui supporte un pot d'échappement dans deux configurations respectives de manipulation ;
la figure 1C est un schéma en perspective du pot des figures 1A et 1B, représenté seul ;
la figure 2 est une vue en élévation, selon la flèche II de la figure 1A, d'une partie du pied du dispositif ;
la figure 3A est une coupe selon la ligne IIIA-IIIA de la figure 2 ;
la figure 3B est une vue en élévation prise selon la flèche IIIB de la figure 2 ;
la figure 4 est une vue en élévation de la poutre du dispositif des figures 1A et 1B et des pièces qu'elle supporte ;
la figure 5 est une vue en élévation prise suivant la flèche V de la figure 4 ; et
la figure 6 est une vue en perspective illustrant une étape de manipulation du pot en vue de remplacer ses éléments amovibles.

Sur les figures 1A et 1B est représenté un dispositif 1 de manutention manuelle d'un pot d'échappement 2 pour un véhicule de type autobus ou camion non représenté. Le pot 2, représenté seul et de manière schématique à la figure 1C, présente un corps principal de forme globalement cylindrique à base circulaire, d'axe longitudinal 3. Dans sa partie courante, ce corps comporte, d'une part, un bloc catalyseur 4A destiné à transformer en gaz inoffensifs, à l'aide d'un agent catalyseur, les hydrocarbures imbrûlés et le monoxyde de carbone contenus dans les gaz d'échappement chauds provenant du moteur de propulsion du véhicule précité, et, d'autre part, une cartouche filtrante 4B munie intérieurement de filtres à particules destinés à retenir les polluants contenus dans les gaz d'échappement. Pour successivement soumettre ce bloc et cette cartouche aux gaz d'échappement, le pot comporte des tubulures terminales 5 et 6 qui permettent respectivement l'admission et l'évacuation des gaz, la circulation des gaz dans le pot étant indiquée par les flèches à la figure 1C. La tubulure 5 comprend à cet effet un tube principal 5A centré sur l'axe 3, muni, à son extrémité amont, d'une bouche d'admission 5B, et raccordé, à son extrémité aval, au bloc 4A de manière étanche par un collier de blocage mécanique 7. La tubulure 6 comprend à la fois un premier tube 6A centré sur l'axe 3 et raccordé, à son extrémité amont, à la cartouche 4B de manière étanche par un collier 8 analogue au collier 7, et un second tube 6B s'étendant tout le long du corps du pot 2, de manière parallèle à l'axe 3, et raccordé, à son extrémité amont, au tube 6A tandis que son extrémité aval est munie d'une bouche d'évacuation 6C. L'extrémité aval du bloc 4A est raccordée directement à l'extrémité amont de la cartouche 4B, de manière étanche, par un autre collier de blocage 4C. Pour rigidifier la structure du pot, les tubes 5A et 6B sont immobilisés l'un par rapport à l'autre, par une barre transversale rigide de 9 dont les extrémités sont respectivement bridées autour des tubes 5A et 6B de manière amovible.
Le pot 2 envisagé sur les figures 1A, 1B et 1C n'est qu'un exemple de pot d'échappement à cartouche filtrante et à bloc catalyseur. Le dispositif 1 s'applique, de manière générale, à diverses formes de pot d'échappement, dont la cartouche filtrante et/ou le bloc catalyseur sont à changer régulièrement, notamment pour permettre leur nettoyage ou leur remplacement, cette cartouche et/ou ce bloc étant à cet effet amovibles par rapport à au moins une partie permanente du pot d'échappement, c'est-à-dire à une ou des parties du pot qui n'ont pas à être régulièrement changées comme la cartouche et le bloc, telle(s) que les tubulures 5 et 6 du pot 2.
La suite de la description sera orientée par rapport au sol S sur lequel repose le dispositif 1 aux figures 1A et 1B, de sorte que les termes « supérieur » et « haut » désignent une direction dirigée vers le haut sur ces figures, ainsi que sur la figure 2, tandis que les termes « inférieur » et « bas » désignent une direction opposée. De plus, le terme « vertical » correspond à une direction perpendiculaire au sol S, tandis que le terme « horizontal » désigne une direction perpendiculaire à la verticale ainsi définie.
Le dispositif 1 comprend essentiellement un pied allongé 10 sensiblement vertical et en appui sur le sol S, ainsi qu'une poutre allongée 12 rapportée de façon mobile à l'extrémité supérieure du pied, entre une première position dite par la suite « horizontale », représentée à la figure 1A, dans laquelle sa direction longitudinale X-X s'étend de manière sensiblement perpendiculaire à la direction longitudinale Z-Z du pied 10, et une seconde position dite « verticale », représentée à la figure 1B, dans laquelle l'axe X-X s'étend de manière sensiblement parallèle à l'axe Z-Z, ou tout au moins en formant avec l'axe Z-Z un angle de valeur inférieure à quelques degrés, par exemple 5°.
Le pied 10 comprend, à son extrémité inférieure, une base 14 sous forme d'une structure rigide par exemple étoilée, à l'extrémité libre des branches de laquelle sont prévues des roulettes multidirectionnelles 16 associées chacune à un système de blocage commandé de préférence au pied.
Comme représenté plus en détail sur les figures 2, 3A et 3B, le pied 10 comprend, dans sa partie courante, un vérin 18 et une structure télescopique 20, qui s'étendent sensiblement verticalement, de manière accolée l'une à l'autre. Le vérin 18 inclut un corps fixe 18A solidarisé rigidement, à son extrémité inférieure, à la base 14 et, d'autre part, une tige 18B mobile par rapport au corps suivant un mouvement de translation selon son axe longitudinal correspondant à l'axe Z-Z, comme indiqué par la flèche F₁₈ à la figure 1A. La structure télescopique 20 comprend, d'une part, un corps fixe 20A rapporté fixement contre une face latérale du corps 18A, par exemple au moyen de brides 21, et, d'autre part, un bras 20B mobile par rapport au corps 20A suivant un mouvement de translation suivant l'axe longitudinal du bras, qui est parallèle à l'axe Z-Z.
Le vérin 18 est par exemple un vérin hydraulique, commandé par une pédale 18C (figure 1A) permettant de faire se soulever la tige 18B par rapport au corps 18A et par une poignée 18D permettant d'abaisser la tige. Une poignée 18E d'entraînement en mouvement de l'ensemble du pied 10, par rotation de ses roulettes 16, est également prévue sur le corps 18A.
A son extrémité supérieure, la tige 18B est munie d'une tête 22 destinée à coopérer mécaniquement avec la poutre 12 pour permettre le déplacement de cette dernière entre ses positions horizontale et verticale. Cette tête comporte une platine principale 24 dont la face inférieure plane 24A est en appui contre l'extrémité supérieure de la tige 18B. La platine est venue de matière avec une plaque 28 qui s'étend en saillie depuis sa face inférieure 24A et qui présente une section transversale en forme globale de V (figure 3A). Le logement en V délimité par cette plaque 28 reçoit l'extrémité supérieure de la tige 18B, en calant transversalement la tête 22 par rapport au vérin 18.
Pour empêcher de dégager radialement la platine 24 de la tige 18B, une plaquette 30 est disposé du côté de la tige opposé à celui de la plaque en V 28, de sorte que, par solidarisation de la plaque 28 à la plaquette 30, de part et d'autre de la tige 18B, cette plaque et cette plaquette enserrent l'extrémité supérieure de la tige suivant sa périphérie, à la façon d'une bride. Dans l'ensemble représenté, deux vis horizontales 32 sont utilisées pour relier de façon serrée la plaque 28 et la plaquette 30.
Du côté opposé à la plaque 28, la plaquette 30 est solidarisée rigidement à l'extrémité supérieure du bras coulissant 20B, par exemple par soudure. Le bras 20B est ainsi lié en translation à la tête 22, et donc à la tige de vérin 18B. Comme des jeux J non négligeables sont prévus au niveau de l'emboîtement entre le bras 20B et le corps 20A de la structure télescopique 20, le bras 20B, et par conséquent l'ensemble plaquette 30/ plaque 28/ platine 24, autrement dit la tête 22, sont libres de tourner autour de la tige 18B, comme indiqué par la flèche courbe 33 à la figure 3A. L'amplitude de ce pivotement autour de l'axe Z-Z est cependant limitée à quelques degrés par le corps 20A qui forme une butée pour le bras 20B.
Du côté de sa face supérieure 24B, la platine 24 est liée rigidement à une tige coudée 26 globalement en forme de L.
La partie principale horizontale 26A de la tige 26 présente une section circulaire d'axe Y-Y. Cette partie de tige est adaptée pour former un pivot de basculement pour la poutre 12 entre ses positions horizontale et verticale. A cet effet, comme représenté en traits pleins sur les figures 4 et 5 ainsi qu'en traits mixtes à la figure 2, la poutre 12 est rigidement munie d'un tube complémentaire 40 de réception de la partie de tige 26A, de sorte que la zone de la poutre sur laquelle est prévu ce tube s'étend au-dessus de la tête 22.
La partie coudée verticalement 26B est reçue et immobilisée dans un logement défini dans la face supérieure 24B de la platine 24. Ce logement, de section sensiblement rectangulaire, est délimité par, de part et d'autre de l'axe Y-Y, deux ailes opposées 34 à sommet arrondi et par deux parois latérales opposées 36 de plus faible hauteur. Ces parois 36 sont chacune traversées de part et d'autre par une vis 37 de réglage de l'inclinaison de la partie 26B par rapport à l'axe Z-Z : l'extrémité libre de chaque vis 37 est plaquée contre la face correspondante de la partie 26B, tandis que les faces en regard des ailes 34 sont plaquées contre des faces correspondantes de la partie 26B, un axe mécanique horizontal 38, représenté uniquement par un trait mixte, traversant à la fois les ailes et la partie 26B suivant une direction orthogonale à la fois à l'axe Y-Y et à l'axe Z-Z. Le réglage conjoint des vis 37 permet d'incliner de quelques degrés la direction longitudinale de la partie 26B par rapport à la verticale, par pivotement de cette partie 26B autour de l'axe 38, comme indiqué par la flèche courbe 39 à la figure 2. Cela revient à ajuster l'horizontalité de l'axe Y-Y par pivotement autour de l'axe 38, puisque les parties 26A et 26B de la tige 26 sont liées rigidement l'une à l'autre à 90° environ.
Pour immobiliser le tube 40 autour de la tige 26 suivant l'axe Y-Y, l'extrémité libre de cette tige est munie d'un écrou 42 ou analogue, tandis que du côté opposé, la tête 22 comporte une cornière 44 en L, qui s'étend en saillie vers le haut depuis la face supérieure 24B de la platine 24, le long d'une de ses ailes 36.
La tête 22 est en outre prolongée latéralement, à l'opposé de la plaquette 30, par une plaque horizontale 46 solidarisée à la plaque 28, en étant renforcée par une plaque d'entretoise 48. Comme représenté à la figure 3B, la plaque 46 est équipée, dans sa zone la plus éloignée de l'axe de basculement Y-Y, d'une vis verticale 50 dont l'altitude est réglable par une mollette rotative 52. Lorsque cette mollette est entraînée en rotation, la vis 50 est entraînée vers le haut ou vers le bas, si bien que, lorsque l'extrémité supérieure de cette vis est en contact avec la face inférieure de la poutre 12 en position horizontale, la position angulaire, autour de l'axe Y-Y, de cette poutre par rapport au pied peut être réglée avec précision, par sollicitation de la mollette 52. A cet effet, comme représenté aux figures 1A et 4, le côté inférieur de la partie 12 est équipé, à l'aplomb vertical de la vis 50 lorsque la poutre est en position horizontale, d'une butée saillante 54 pour l'extrémité supérieure de la vis.
La poutre 12, représentée seule et plus en détail aux figures 4 et 5 sur lesquelles les contours du pot 2 sont figurés en traits mixtes pour des raisons de visibilité, comporte, à une de ses extrémités longitudinales, une poignée 60 d'entraînement de la poutre entre ses positions horizontale et verticale. A son extrémité opposée, la poutre 12 est équipée d'une traverse rectiligne 62 s'étendant perpendiculairement à l'axe X-X et équipée, dans sa partie courante, d'un talon 64 sous forme d'une tôle pliée solidarisée à la traverse, destinée à former un appui stable et résistant pour la face d'extrémité terminale du tube 6A de la tubulure 6 du pot 2 lorsque la poutre est en position verticale. Avantageusement, ce talon présente une forme complémentaire d'une platine 6D prévue à l'extrémité terminale du tube 6A, cette platine étant destinée à la fixation du pot ou véhicule précité. La coopération du talon et de cette platine produit un effet de centrage et blocage entre la poutre 12 et la tubulure 6.
Pour soutenir le pot d'échappement 2 le long de la poutre 12, cette dernière comporte trois traverses 66, 67 et 68 distantes les unes des autres suivant l'axe X-X et s'étendant en longueur de manière perpendiculaire à cet axe. Chacune de ces traverses présente une forme en V aplati dont la pointe est dirigée vers le bas lorsque la poutre est en position horizontale. Chacune de ces traverses épouse ainsi en partie une ligne périphérique du pot, ce qui garantit un effet de calage lorsque la poutre est en position horizontale, le pot ayant tendance à se caler au fond des V. La ligne géométrique passant par le fond des trois V de ces traverses est référencée 69 et se confond avec l'axe 3 du pot 2 à la figure 5. Suivant l'axe X-X, les poutres 66, 67 et 68 sont prévues pour respectivement s'étendre au niveau du tube 6A de la tubulure 6, de la cartouche 4B et du bloc catalyseur 4A.
En pratique, la traverse 66 est reliée à la poutre 12 par l'intermédiaire de la traverse d'extrémité 62, via une poutrelle de liaison 70 parallèle à la poutre. Les traverses 67 et 68 sont directement reliées à la poutre par des tubes transversaux respectifs 71. La traverse 67, située axialement entre les traverses 66 et 68, est également reliée à la traverse 68 par une poutrelle 72 parallèle à la poutre.
Pour des raisons d'équilibrage, les traverses 66 et 68 les plus éloignées l'une de l'autre sont situées de part et d'autre, suivant l'axe X-X, du tube 40 de liaison pivotante avec le pied 10. De la sorte, le poids du pot 2, supporté par les traverses 66, 67 et 68 lorsque la poutre 12 est en position horizontale, est réparti à peu près équitablement de part et d'autre de l'axe de basculement Y-Y. Pour équilibrer davantage le pot 2 vis-à-vis de l'axe Y-Y et renforcer la stabilité de la poutre 12 dans ses positions extrêmes horizontale et verticale, la poutre est avantageusement reliée à la tête 22 par un ou plusieurs vérins calibrés, par exemple à gaz. Ainsi, à titre d'exemple, un premier vérin 90, visible sur les figures 1A et 1B, relie directement un flanc du corps de la poutre, en 91, à une cornière 92 (figure 2) solidaire de la plaque horizontale 46 de la tête 22, tandis qu'un second vérin 94, figuré schématiquement aux figures 4 et 5 et visible à la figure 6, relie une patte transversale 77, solidaire de la poutre, à l'extrémité supérieure de la cornière 44 de la tête 22. Pour permettre le basculement de la poutre autour de l'axe Y-Y, les liaisons de chaque vérin à la poutre et à la tête sont articulées autour d'axes respectifs sensiblement parallèles à l'axe Y-Y.
Pour éviter que le pot 2 ne se dégage accidentellement de la poutre 12, cette dernière est munie de moyens de serrage du pot contre la poutre, adaptés pour fermement retenir le pot, en particulier lorsque la poutre est en position verticale. Ainsi, deux chaînes métalliques 73 et 74 enserrent respectivement les tubes 6A et 6B de la tubulure 6. Une extrémité de la chaîne 73 est accrochée à demeure à l'extrémité de la traverse 66 tournée vers la poutre, tandis que l'autre extrémité de la chaîne est adaptée pour être accrochée à l'actionneur d'un mécanisme 75 de serrage rapide, de type « sauterelle », qui met instantanément la chaîne en tension autour du tube 6A lorsque sa poignée 75A est manoeuvrée par l'utilisateur. Ce mécanisme 75 est agencé à l'extrémité de la traverse 66 opposée à la poutre. De même, une extrémité de la chaîne 74 est accrochée à demeure à la patte transversale 77 tandis que son autre extrémité est prévue pour être reliée à un mécanisme 76 de serrage rapide analogue au mécanisme 75 et dont la poignée 76A commande la mise en tension de la chaîne autour du tube 6B. Ce mécanisme 76 est avantageusement porté par la patte 77.
Dans sa partie courante, la poutre 12 est en outre équipée d'un mécanisme 78, du type « sauterelle à pousser », dont l'actionnement, commandé par simple basculement d'une poignée 78A de ce mécanisme, provoque la translation d'une tige 78B suivant une direction parallèle à l'axe X-X, pour des raisons développées ci-après. A son extrémité axiale opposée à la traverse 62, la tige est munie d'une plaquette 78C dimensionnée pour être appuyée contre une face plane de la barre 9 du pot 2.
Un autre mécanisme de type « sauterelle à pousser » 80 est agencé le long de la traverse 67, au niveau du fond de sa forme en V. Dans l'exemple considéré, ce mécanisme est porté par la poutrelle 72. Comme le mécanisme 78, le mécanisme 80 comporte une poignée basculante 80A, dont l'actionnement provoque le déplacement en translation, suivant une direction sensiblement orthogonale à la fois à l'axe X-X et à l'axe Y-Y, d'une tige 80B qui s'étend en longueur sensiblement à la perpendiculaire à l'axe 69. L'extrémité libre de cette tige est munie d'une butée en caoutchouc 80C qui, lorsque la poutre est en position horizontale et supporte le pot 2, est appuyée contre le côté inférieur du pot 2. Dans cette configuration, le basculement de la poignée 80A provoque la translation verticale vers le haut de la butée 80C, comme indiquée par la flèche 80D à la figure 4, entraînant alors le soulèvement local du pot dans la zone du pot la plus basse, ce qui revient globalement à faire basculer le pot autour d'un axe géométrique sensiblement confondu avec l'axe X-X.
Un exemple d'utilisation du dispositif 1 va maintenant être décrit.
On considère initialement que le pot 2 est soutenu par la poutre 12 du dispositif 1, dans sa position horizontale représentée à la figure 1A. Les chaînes 73 et 74 sont serrées autour de la tubulure 6 du pot.
Pour remplacer le bloc catalyseur 4A et la cartouche 4B de ce pot, l'opérateur bascule la poutre 12 autour de l'axe Y-Y jusqu'à ce que la poutre 12 soit en position verticale, comme représenté à la figure 1B. Le pot 2 est alors fermement retenu contre la poutre 12 par les chaînes 73 et 74, tout en s'appuyant verticalement sur le talon 64 de la traverse d'extrémité 62.
Dans cette configuration, l'opérateur desserre le collier 7 ainsi que la bride de liaison entre la barre 9 et le tube 6B, sans toutefois retirer complètement cette bride. Il actionne ensuite le mécanisme 78 de sorte que sa tige 78B est translatée vers l'extrémité de la poutre 12 portant la poignée 60, c'est-à-dire vers le haut, comme indiqué par la flèche F₇₈ aux figures 4 et 5. La plaquette 78C s'applique alors, suivant l'axe X-X, contre la barre 9 et pousse cette dernière verticalement vers le haut.
La tubulure 5 est ainsi dégagée axialement vis-à-vis du bloc 4A, en étant soulevé par la tige 78B, sans que l'opérateur ait à fournir un effort autre que celui d'actionner la poignée 78A du mécanisme 78. Malgré son soulèvement vers le haut, cette tubulure reste plaquée contre la poutre 12 en raison du maintien de la bride d'extrémité de la barre 9 autour du tube 5A, cette barre étant, à son autre extrémité, fermement bridée autour du tube 6B retenu par la chaîne 74.
L'opérateur peut alors se saisir du bloc 4A et, après avoir desserré le collier 4C, le dégager en totalité du pot 2, comme représenté sur la figure 6. Après avoir desserré le collier 8, la cartouche 4B peut ensuite être retirée de la même façon. Ces opérations sont particulièrement aisées, puisque la hauteur du bloc et de la cartouche peut être préalablement réglée grâce au vérin 18 du pied 10.
Après avoir placé une nouvelle cartouche et un nouveau bloc entre les tubulures 5 et 6 du pot 2, l'opérateur actionne en sens inverse la poignée 78A, de sorte que la tubulure 5 est abaissée, sous l'effet de son propre poids, jusqu'à se connecter avec la cartouche. Les colliers 7, 8 et 4C sont alors resserrés, ainsi que la bride d'extrémité de la barre 9 autour du tube 5A. Le pot 2 est prêt à être assemblé à un véhicule.
Pour ce faire, l'opérateur bascule la poutre 12 de sa position verticale à sa position horizontale, puis déplace le dispositif 1 chargé du pot 2 par rotation des roulettes 16 du pied 10, jusqu'au véhicule à équiper du pot. Puis, le pot, globalement horizontal, est amené au plus près de sa position définitive d'assemblage vis-à-vis de l'autobus par l'opérateur qui, en actionnant le mécanisme 80, soulève le corps principal du pot pour permettre la mise en prise d'échancrures de fixation du pot, notamment au niveau de sa platine 6D, avec des zones correspondantes du véhicule. La mise en place définitive et le serrage des fixations du pot au véhicule s'effectuent en ajustant si besoin la position du pot par rapport au véhicule, l'opérateur pouvant ajuster à cet effet :

la hauteur de la tête 22 par le vérin 18, comme indiqué par la flèche F₁₈ à la figure 1A,
la position angulaire de la poutre 12, et donc du pot, autour de l'axe horizontal Y-Y par la mollette 52, comme indiqué par la flèche F₅₂ à la figure 1A,
la position angulaire de la tige coudée 26, et donc du pot, autour de l'axe horizontal 38 par les vis 37, comme indiqué par la flèche 39 à la figure 2, et
la position angulaire de la tête 22, et donc du pot, autour de l'axe vertical Z-Z grâce aux jeux internes J de la structure télescopique 20, comme indiqué par la flèche 33 à la figure 3A.

Une fois le pot 2 fixé au véhicule, les chaînes 73 et 74 sont dégagées et la tige du vérin 18B est abaissée.
Divers aménagements et variantes au dispositif 1 décrit ci-dessus sont en outre envisageables, en particulier en ce qui concerne la géométrie de sa structure qui peut être aisément adaptée à diverses formes de pots d'échappement à manipuler.

Claims

Dispositif (1) de manutention manuelle d'un pot d'échappement (2) ayant au moins un élément amovible à changer régulièrement, tel qu'une cartouche filtrante (4A) ou un bloc catalyseur (4B), comportant :
- un pied allongé (10) d'appui sur le sol (S),

- une poutre allongée (12) de support du pot d'échappement, qui est adaptée pour s'étendre axialement le long du pot, au moins au niveau d'une ou de parties permanentes (5, 6) du pot à même d'être raccordées au ou aux éléments amovibles (4A, 4B), et qui est reliée au pied de façon mobile entre des positions globalement horizontale (figure 1A) et globalement verticale (figure 1B), dans lesquelles les directions longitudinales respectives (Z-Z, X-X) du pied et de la poutre sont, respectivement, sensiblement perpendiculaires et sensiblement parallèles l'une à l'autre, et

- des moyens (73, 74, 75, 76) de retenue, contre la poutre (12) en position verticale, de la ou des parties permanentes (5, 6) du pot (2),
caractérisé en ce qu'il comporte en outre un moyen (78) d'écartement axial entre le ou un des éléments amovibles (4A, 4B) et la ou une (5) des parties permanentes du pot (2).
Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que, pour être déplacée entre ses positions horizontale et verticale, la poutre (12) est montée sur le pied (10) à basculement autour d'un axe (Y-Y) sensiblement horizontal.
Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il est équipé de moyens (50, 52) de réglage de la position angulaire de la poutre (12) en position horizontale autour de l'axe de basculement (Y-Y), par rapport au pied (10).
Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la poutre (12) est munie d'une poignée (60) d'entraînement entre ses positions horizontale et verticale, située au voisinage de ou à l'extrémité longitudinale de la poutre la plus haute lorsque la poutre est en position verticale.
Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la poutre (12) est munie d'au moins deux traverses (66, 67, 68) de soutien du pot d'échappement (2), disposées de part et d'autre, suivant la direction longitudinale (X-X) de la poutre, de la zone (26, 40) de liaison mobile entre la poutre et le pied (10).
Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'au moins une (67) des traverses est équipée d'un mécanisme (80) de soulèvement local du pot (2) par rapport à la poutre (12) en position horizontale de manière à incliner le pot autour d'un axe géométrique sensiblement parallèle à l'axe (X-X) de la poutre.
Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de retenue (73, 74, 75, 76) et le moyen d'écartement (78) sont portés par la poutre (12).
Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens de retenue comportent au moins un mécanisme (75, 76) de serrage rapide d'une chaîne ou analogue (73, 74) autour de la partie permanente (5, 6) du pot (2) plaquée contre la poutre (12).
Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le pied (10) est muni d'une tête (22) de liaison mobile avec la poutre (12), dont la hauteur par rapport au sol est, de préférence, réglable.
Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le pied (10) comporte, d'une part, un vérin (18) de commande de la hauteur de la tête (22), comprenant un corps (18A) et un actionneur (18B) mobile en translation par rapport au corps et sur lequel est rapportée la tête et, d'autre part, une structure télescopique (20) comprenant une partie fixe (20A) solidarisée au corps et une partie mobile (20B) à la fois liée en translation à la tête et adaptée pour limiter la rotation relative (34) entre la tête et l'actionneur autour d'un axe (Z-Z) sensiblement parallèle à la direction de translation de l'actionneur.
Dispositif selon l'une des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce qu'il comporte en outre au moins un vérin (90, 94) de stabilisation de la poutre (12) dans ses positions horizontale et verticale, ce vérin reliant la poutre à la tête (22).
Procédé de remplacement d'un élément amovible, tel qu'une cartouche filtrante (4B) ou un bloc catalyseur (4A), d'un pot d'échappement (2) au moyen d'un dispositif de manutention manuelle (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel :
- on dispose du pot d'échappement (2) dans un état globalement horizontal (figure 1A), soutenu par la poutre (12) du dispositif (1) dans sa position horizontale ;

- on fait passer le pot (2) de son état globalement horizontal à un état globalement vertical (figure 1B), en déplaçant la poutre (12) jusqu'à sa position verticale, la ou les parties permanentes (5, 6) du pot étant alors retenues contre la poutre par les moyens de retenue (73, 74, 75, 76) du dispositif (1) ;

- on écarte verticalement le ou au moins un des éléments amovibles vis-à-vis de la ou d'au moins une (5) des parties permanentes (5, 6) du pot (2), en actionnant le moyen d'écartement axial (78) du dispositif (1) ;

- on dégage le ou les éléments amovibles écartés (figure 6) et on le ou les remplace par un ou des nouveaux éléments analogues ;

- on rapproche verticalement le ou les nouveaux éléments vis-à-vis de la partie permanente (5) du pot (2) précédemment écartée, en actionnant en sens inverse le moyen d'écartement axial (78) ; et

- on fait passer le pot de son état globalement vertical à un état globalement horizontal, en vue de l'assembler à un véhicule ou analogue, en déplaçant la poutre (12) de sa position verticale à sa position horizontale.