Objet de l'invention
La présente invention se rapporte à des
éléments connecteurs et obturateurs équipant, de préférence
selon un mode partiellement préfabriqué, des dalles de
plancher ou toiture à base de tôle profilées, de préférence
à section trapézoïdale périodique et en acier, en vue de la
jonction de celles-ci avec une structure porteuse
principale réalisée en poutres ou poutrelles.
Arrière-plan technologique et état de la technique
Il est bien connu que la réalisation par
coffrage de dalles de plancher en béton, en appui sur une
structure de poutres, nécessite la pose d'étais. Lors de la
réalisation d'immeubles à étages, cet étayage est
contraignant dans la mesure où le montage d'un étage
supplémentaire requiert l'étayage à l'étage immédiatement
inférieur, dont le plancher doit déjà être complètement
solidifié.
L'utilisation de coffrages en tôles
métalliques, généralement en acier, à profil trapézoïdal
permet avantageusement de s'affranchir de cette contrainte
et de réaliser plusieurs étages à la fois.
La connexion de tôles métalliques à profil
trapézoïdal sur une structure est classiquement réalisée
par simple pose avec une fixation sur la structure. Dans le
cas de dalles de portée supérieure à 4-5 mètres, cette
méthode devient rapidement inapplicable dès que la hauteur
des tôles profilées devient élevée. En effet, d'une part,
il en résulte une consommation de hauteur importante
puisque la hauteur de la dalle finale est égale à la somme
des hauteurs de la poutre et de la tôle. D'autre part, il
apparaít des problèmes de résistance dus à la localisation
de la réaction d'appui, lors de la phase de bétonnage
pendant laquelle la tôle reprend seule les charges dues au
poids du béton et à la mise en oeuvre.
Différentes sortes de connecteurs ont été
développés pour pallier ces inconvénients.
Dans la demande DE-A-30 04615, la rigidité de
la dalle enrobée de béton est augmentée en noyant une
paillasse métallique dans le béton au-dessus du profilé, la
paillasse reposant sur la poutre de structure au moyen de
chevilles.
Par ailleurs, dans le brevet US-A-6,112,482,
on a proposé l'utilisation d'un diaphragme local comme
appareil d'appui, reposant sur la semelle inférieure de la
poutre support. Cette pièce complémentaire a une fonction
de renforcement de la résistance de la structure, dans la
mesure où elle permet de reprendre l'effort par le haut, en
sommet d'onde. La tôle en métal est donc déposée sur cet
appareil, ce qui a le mérite d'éviter la ruine locale par
excès de compression dans la zone d'appui, tout en
réduisant la hauteur totale de la dalle. Pour les
structures composites en béton, ce diaphragme est
directement utilisé comme obturateur pour le béton en phase
liquide. Ce dispositif présente en outre l'avantage de
noyer la poutrelle de béton dans le cas d'un tel plancher
mixte acier/béton, avec comme avantage supplémentaire
d'augmenter la résistance au feu de la structure.
Cependant, cette technique présente le
désavantage de nécessiter une poutrelle non standard dont
la semelle inférieure est plus large que la semelle
supérieure. De plus, la hauteur de la poutre se trouve
limitée par la hauteur totale de la dalle. En raison de
cette restriction, la portée de la poutre est limitée au
même ordre de grandeur que celle de la tôle en métal. En
outre, le diaphragme doit être posé sur chantier, ce qui
représente également une opération coûteuse.
Une autre possibilité, proposée dans le
document DE-A-42 15686, consiste à suspendre la tôle à des
barrettes solidarisées à la semelle supérieure des
poutre(lle)s et dépassant de celle-ci en porte-à-faux pour
permettre précisément l'accrochage des tôles métalliques
profilées de hauteur importante. Ces barrettes peuvent être
soudées en atelier de préfabrication des poutrelles, avec
un espacement régulier de telle sorte que la tôle en acier
soit déposée directement sur ces barrettes au cours de la
phase de chantier. D'autres systèmes de solidarisation tels
que le rivetage, le soudage ou le sanglage des barrettes
peuvent aussi être utilisés. Ce système permet d'éviter le
poinçonnement local puisque la tôle est suspendue à la
structure. Il possède également l'avantage de présenter une
faible hauteur combinée totale puisque la hauteur de la
tôle est reprise par la poutre, à l'exception de la hauteur
des barrettes. La poutre utilisée dans ce cas peut être une
poutre standard sans bétonnage dans les âmes ou une poutre
standard avec bétonnage des âmes avant pose, dans le cas où
les exigences au feu sont plus restrictives. Des poutres
pré-fléchies sont également utilisables avec ce dispositif.
Il n'y a donc pas de limitation de portée pour les poutres.
Dans le cas des structures mixtes
acier/béton, des obturateurs doivent être disposés sur
chantier. Les barrettes étant soudées directement sur la
poutrelle, la manutention des poutrelles préfabriquées est
rendue plus difficile. En effet, ces barrettes peuvent être
abímées lors du transport et du montage in situ.
L'espacement des barrettes, déterminé en atelier de
préfabrication, pose également certains problèmes de
tolérance lors- de la pose de la tôle sur la structure
puisque les tolérances exigées à la préfabrication des
poutres, qui sont faibles, diffèrent habituellement des
tolérances dimensionnelles de fabrication de la tôle, qui
sont assez élevées. Ces inconvénients nécessitent parfois
de corriger les défauts constatés sur le chantier, ce qui
représente un surcoût.
Encore une autre possibilité, relevée dans
l'état de la technique, et décrite dans le brevet américain
US-A-3,108,662, est d'utiliser des tôles profilées
présentant des flancs d'onde relevés et recourbés vers
l'intérieur des tôles le long des bords supérieurs
longitudinaux, de manière à permettre le passage, sur toute
la longueur de la tôle, de renforts tels que tubes ou ronds
à béton, qui s'appuient en outre sur des poutrelles ou des
murs de structure. Ce type de renfort permet d'augmenter
sensiblement la résistance en flexion des tôles, de
diminuer la flèche et par conséquent de supporter une
charge totale de dalle plus élevée. Cette solution présente
le désavantage d'être coûteuse dans la mesure où les tubes
de renfort doivent s'étendre sur toute la longueur de la
tôle profilée.
Le système par simple pose, avec fixation, ne
constitue pas une liaison continue entre tôle et poutre. La
tôle ne peut donc pas contreventer la poutre contre le
déversement, grâce à un effet diaphragme tel que décrit
dans le document US-A-6,112,482. Ainsi, que ce soit dans le
cas d'une structure sèche en l'absence de béton, soit dans
la phase de construction dans laquelle le béton coulé n'est
pas encore en résistance, avec une tendance au flambement
de la poutre, ce manque de continuité n'exclut pas le
risque de chute des tôles dans le cas d'un écartement
accidentel des poutres avec rupture des connecteurs.
Buts de l'invention
La présente invention vise à fournir une
solution qui ne présente pas les inconvénients de l'état de
la technique.
Plus particulièrement, l'invention a pour but
de fournir un dispositif simple, rationnel, résistant et
bon marché de connexion de tôles trapézoïdales en métal,
servant de base à une dalle de plancher ou toiture reposant
sur une structure principale faite de poutres ou
poutrelles.
L'invention a encore pour but de fournir un
dispositif de connexion de tôles à des poutrelles,
indépendant des différences de tolérances existant entre
ces deux types d'éléments structuraux.
L'invention a pour but complémentaire de
fournir un dispositif de connexion pouvant être monté sur
les tôles en atelier de préfabrication.
L'invention a encore pour but de fournir des
obturateurs permettant de noyer de béton l'âme des
poutrelles de la structure principale, et ainsi augmenter
la résistance au feu.
L'invention a encore pour but de fournir un
dispositif de connexion permettant d'éviter la chute
desdites tôles en cas d'écartement accidentel des
poutrelles dans le cas où le béton est inexistant ou encore
liquide.
Principaux éléments caractéristiques de l'invention
Un premier aspect de la présente invention
concerne un dispositif pour la connexion d'une pluralité de
tôles métalliques profilées, constituant un plancher, sur
une poutre ou une poutrelle, caractérisé en ce qu'il
comprend des moyens d'appui supérieur préassemblés sur le
plancher et destinés à être fixés sur une semelle
supérieure de la poutre et/ou des moyens d'appui inférieur
destinés à reposer sur une semelle inférieure de la poutre
et montés pivotants autour d'une articulation pour ajuster
le cas échéant la répartition de charge entre les appuis
inférieur et supérieur.
Selon une première modalité préférée de
l'invention, les moyens d'appui supérieur comprennent au
moins un connecteur en bout solidarisé à chaque tôle
individuelle et dépassant de celle-ci longitudinalement,
pour réaliser l'appui et la fixation de ladite tôle sur la
semelle supérieure de la poutre.
Avantageusement, les connecteurs sont
préfixés par un moyen mécanique tel que clouage, clinchage
ou rivetage, par fusion ou par collage, ou par une
combinaison d'au moins deux de ces moyens, dans la partie
supérieure de la tôle, directement sur la face inférieure
de la semelle ou sur l'âme de celle-ci.
Toujours avantageusement, les connecteurs
sont préfixés de manière coulissante et rétractable à la
tôle, de préférence dans une zone pliée servant de
réceptacle dans ladite partie supérieure de la tôle.
De préférence, les connecteurs ont une
extension longitudinale inférieure à la longueur de la
tôle, de préférence inférieure à la demi-longueur de la
tôle.
Encore de préférence, les connecteurs
comprennent une barrette pleine usinée dans la masse ou un
tube, de préférence de section carrée ou rectangulaire, ou
encore une pièce formée, par découpe et pliage, à partir
d'une tôle plate.
De manière particulièrement avantageuse, les
connecteurs préfixés en bout de tôle ont une hauteur d'au
moins 10 mm par rapport à l'épaisseur de la tôle, de
préférence sont doublés, disposés l'un sur l'autre de part
et d'autre de la tôle et solidarisés éventuellement entre
eux.
Selon une deuxième modalité préférée de
l'invention, éventuellement combinée avec la première
modalité préférée énoncée ci-dessus, le dispositif de
connexion comprend une articulation entre un premier et un
deuxième élément d'appui inférieur, ladite articulation
étant de préférence de type ourlet, charnière ou
emboítement articulé et étant apte à reprendre la charge de
construction du plancher.
Selon l'invention, le premier moyen d'appui
inférieur est montable en appui sur la tôle de plancher,
tandis que le deuxième moyen d'appui inférieur est montable
en appui sur la semelle inférieure de la poutre via un
moyen d'arrêt, muni éventuellement d'une vis de réglage.
Avantageusement, le premier moyen d'appui
inférieur comprend un moyen d'appui local pour répartir la
charge sur les connecteurs et des ouvertures pour être
enfilé sur lesdits connecteurs.
Toujours avantageusement, le premier moyen
d'appui inférieur est en outre muni de rabats pour assurer
l'étanchéité par rapport au plancher lors d'une coulée de
béton.
Encore avantageusement, le deuxième moyen
d'appui inférieur est muni d'au moins un rabat pour assurer
l'étanchéité par rapport au plancher et de rabats sur
chacun de ses côtés latéraux pour assurer la liaison entre
desdits deuxièmes moyens contigus, cette liaison étant
réalisable par un moyen mécanique tel que clouage,
clinchage ou rivetage, par fusion ou par collage.
De préférence, le moyen d'appui inférieur est
muni d'une patte constituant un élément d'arrêt par rapport
à la semelle inférieure de la poutre.
Un deuxième objet de la présente invention
concerne une structure métallique ou composite béton/métal,
le métal étant de préférence de l'acier et la structure
étant de préférence de type mixte à béton coulé sur
chantier, comprenant une pluralité de poutres ou poutrelles
de structure sur lesquelles s'appuient une pluralité de
tôles profilées, de préférence à section essentiellement
trapézoïdale et de hauteur élevée, ces dernières servant de
base ou de coffrage à une dalle de plancher ou de toiture,
caractérisée en ce que chaque tôle comprend une pluralité
de connecteurs, tels que décrits ci-dessus, fixés à la
poutre par un moyen mécanique tel que clouage, clinchage ou
rivetage, par fusion ou par collage.
Avantageusement la structure comporte en
outre une pluralité d'obturateurs en bout de tôle pour
assurer l'étanchage lors du bétonnage de la dalle composite
et/ou des âmes des poutres.
De préférence, lesdits connecteurs et/ou
obturateurs sont montables sur les tôles en atelier de
préfabrication avant l'utilisation sur chantier.
Toujours de préférence, la structure comprend
en outre une armature chapeau noyée dans le béton coulé
après montage de la structure, tout en recouvrant lesdits
connecteurs.
Un troisième objet de la présente invention
concerne un procédé de fabrication d'une structure
métallique, ou composite béton/métal, telle que décrite ci-dessus,
caractérisé au moins par les étapes suivantes :
- des connecteurs en bout faisant office de moyens d'appui
supérieur sont fixés en atelier de préfabrication dans
le sens longitudinal sur des tôles métalliques profilées
de hauteur élevée, par un moyen mécanique tel que
clouage, clinchage ou rivetage, par fusion ou par
collage, de préférence dans la partie supérieure de la
tôle, directement sur la face inférieure de la semelle
ou sur l'âme de celle-ci ;
- les dites tôles munies de leurs moyens d'appui sont
acheminées sur chantier et mises en place sur une ou
plusieurs poutres ;
- des obturateurs de l'onde des tôles comprenant des
flasques sont éventuellement mis en place au voisinage
de la jonction des poutres et des tôles ;
- les connecteurs des tôles sont fixés aux poutres par un
moyen mécanique, par fusion ou par collage ;
- éventuellement, les obturateurs sont fixés aux poutres
et/ou entre eux par un moyen mécanique, par fusion ou
par collage ;
- dans le cas de la présence d'obturateurs, un bétonnage
des dalles de plancher ou toiture est réalisé pour les
dalles mixtes à béton coulé présentant des exigences
élevées de résistance au feu.
Selon une modalité avantageuse de réalisation
du procédé, celui-ci est tel que :
- des moyens d'appui inférieur faisant également office
d'obturateurs, pour le bétonnage des âmes des poutres,
sont fixés en outre de manière transverse en bout de
plancher, par un moyen mécanique, par fusion ou par
collage ;
- lesdits moyens sont mis en place au voisinage de la
jonction des poutres et des tôles ;
- éventuellement, lesdits moyens sont fixés aux poutres
et/ou entre eux par un moyen mécanique, par fusion ou
par collage, de préférence en réglant la répartition de
charge entre les appuis supérieur et inférieur ;
- un bétonnage simultané des âmes des poutres et des
dalles de plancher ou toiture est réalisé dans le cas
des dalles mixtes à béton coulé présentant des exigences
élevées de résistance au feu.
Toujours avantageusement, les obturateurs
sont mis en place sur les tôles en atelier de
préfabrication, préalablement à l'acheminement et au
montage des planchers sur chantier.
Brève description des figures
La figure 1.a représente schématiquement,
selon une vue en perspective, la structure de plancher
selon la présente invention, présentant des connecteurs à
appuis supérieur et inférieur.
La figure 1.b représente schématiquement,
selon une vue en coupe dans un axe transversal par rapport
aux poutres, la structure de plancher de la figure 1.a.
La figure 1.c représente schématiquement la
structure de plancher de la figure 1.a, selon une vue en
coupe dans un axe longitudinal par rapport aux poutres.
La figure 2 représente schématiquement, selon
une vue éclatée et en perspective, le dispositif de
connexion pour la structure de plancher selon la présente
invention.
Les figures 3.a à 3.c représentent
schématiquement une forme d'exécution préférée où des
connecteurs et obturateurs ont été pré-assemblés sur une
tôle de plancher.
La figure 4 représente schématiquement les
différents constituants possibles pour réaliser le
dispositif de connexion selon la présente invention.
Description d'une forme d'exécution préférée de l'invention
La présente invention propose une nouvelle
technique et un nouveau dispositif d'accrochage de tôles
métalliques profilées 1, ci-après appelées "plancher", de
préférence en acier et à section trapézoïdale, de hauteur
relativement élevée, sur des poutres ou poutrelles 2.
De la manière la plus générale illustrée sur
les figures 1.a à 1.c, on utilise des connecteurs de
suspension 3, directement fixés sur la tôle 1.
Ces connecteurs 3 ont une extrémité dépassant
longitudinalement de la tôle 1 qui va servir d'appui
supérieur sur la poutrelle 2. La liaison 4 de cet appui
supérieur avec la poutrelle 2 est assurée soit par un moyen
mécanique 4, par exemple clou Hilti, soit par fusion, par
exemple soudure par point, ou soit encore par collage. On
utilisera aussi par exemple une fixation par rivets autopoinçonneurs.
D'autre part, le dispositif de connexion
présente une pièce pouvant jouer le rôle d'un obturateur
comprenant un premier élément d'appui inférieur 7 monté
pivotant autour d'une articulation 13, par exemple de type
ourlet ou charnière, sur un deuxième élément d'appui
inférieur 8. Le premier élément 7 de l'obturateur s'appuie
sur la tôle de plancher 1, tandis que le deuxième élément 8
de l'obturateur s'appuie sur la semelle inférieure de la
poutrelle 2. L'élément 8 est doté d'un élément d'arrêt 18
tel que représenté, complété éventuellement par une vis de
réglage 19, ou de tout autre moyen d'arrêt tel qu'un coin,
de manière à ajuster la répartition de charge entre les
appuis inférieur et supérieur, grâce à l'inclinaison
variable de l'élément 8.
La figure 2 montre une vue éclatée du
plancher de l'invention qui présente des connecteurs 3
préassemblés faisant office d'appuis supérieurs, ainsi que
des éléments obturateurs rapportés 7 et 8, connectés entre
eux par l'articulation 13. Comme représenté à la figure 4,
l'élément 7 est également doté d'un élément d'appui local
12 pour répartir la charge sur les connecteurs 3 et
d'ouvertures 11 pour être enfilé au montage sur les mêmes
connecteurs 3. L'élément 7 est en outre muni de rabats 14
pour assurer l'étanchéité par rapport au plancher 1 lors de
la coulée de béton (Figure 4). De même, l'élément 8 est
doté d'un rabat 15 pour assurer l'étanchéité par rapport au
plancher 1 et de rabats 16 sur chacun de ses côtés latéraux
pour assurer la liaison entre éléments 8 contigus (Figure
4). Cette liaison est réalisée par exemple par boulonnage,
soudage par points, agrafage mécanique, clinchage, etc.
Enfin, l'élément 8 est terminé par la patte 18 constituant
l'élément d'arrêt par rapport à la semelle inférieure de la
poutrelle 2.
De préférence, les pièces articulées 7 et 8
constituant l'appui inférieur du dispositif de l'invention
sont montées sur le plancher avant la pose par simple
enfilage sur les connecteurs 3 par les ouvertures 11.
Comme représenté sur les figure 3.a à 3.c,
les connecteurs 3 sont de préférence solidarisés à la tôle
1 par préfabrication en atelier, ce qui permet d'éviter de
réaliser l'opération sur chantier. Ainsi, le transport et
la manutention des poutres préfabriquées 2 ne sont donc pas
affectés par la présence d'un appareil d'appui ou de
barrettes soudées sur ces dernières, comme dans l'état de
la technique. La jonction (non représentée) avec la tôle 1
est par exemple une soudure par points, un assemblage
mécanique, etc. Comme mentionné ci-dessus, la connexion
avec la poutrelle 2 est réalisée lors du montage du
plancher, par exemple sous forme d'une soudure par points,
d'un clou Hilti, etc.
Les connecteurs 3 peuvent par exemple être
usinés dans la masse à partir d'une barrette pleine,
consister en un tube auquel une équerre est soudée ou
encore consister en une pièce obtenue par découpe et
pliage.
Afin d'éviter la ruine locale par excès de
compression à l'appui, les connecteurs 3 sont fixés dans la
zone supérieure de la tôle 1, soit directement sur la face
inférieure de la semelle supérieure pliée de manière
adéquate pour recevoir les connecteurs, soit sur l'âme.
La tôle 1 munie de connecteurs 3 est posée
sur la poutre 2 sur le chantier même. Les pattes
dépassantes des connecteurs 3 et solidaires initialement de
la tôle peuvent alors être fixées sur la poutre par un
moyen mécanique 4, par fusion ou encore par collage. La
fixation des connecteurs 3 sur la poutre permet
avantageusement la reprise des efforts horizontaux. Cette
opération permet d'assurer la continuité de la liaison
tôle/poutrelle, ce qui permet d'utiliser l'effet diaphragme
(reprise des efforts horizontaux) de la tôle afin de
limiter le déversement des poutrelles en l'absence de béton
ou en phase de construction. Cette connexion améliore
également la sécurité et évite la chute des tôles dans le
cas d'un écartement accidentel des poutres.
Dans le cas d'exigences particulières à
l'incendie et pour les dalles mixtes acier/béton,
l'invention tire profit de la fonction d'obturation des
pièces 7, 8, autorisant le bétonnage simultané de la dalle
et des âmes des poutres 2 sur chantier. Ces obturateurs
évitent donc la nécessité d'un bétonnage au sol des âmes
des poutrelles puisque l'opération est simultanée avec
celle de bétonnage de la dalle. En outre, des obturateurs
préfabriqués peuvent être conçus pour rendre les planchers
empilables sous forme de fagots, ce qui facilite leur
manutention et leur transport.
Selon encore une autre modalité d'exécution
préférée de l'invention, illustrée sur les figures 3.a à
3.c, l'obturateur est constitué d'au moins deux pièces 6,
10 préassemblées sur le plancher ou posées au moment du
chantier. Dans ce cas, l'appui est uniquement supérieur
grâce aux connecteurs 3. Ces pièces 6, 10 sont des flasques
qui peuvent être pré-assemblés sur la tôle 1 en atelier
avec les appuis 3. Le flasque 6 obture l'onde de la tôle.
Les obturateurs 6 sont présentés en vue détaillée sur la
figure 4. Avantageusement, les flasques 6 présentent un
certain angle d'inclinaison de la face d'obturation pour
permettre un empilage des planchers pré-fabriqués, le pas
d'empilage étant l'épaisseur des connecteurs 3. Par
ailleurs, la face inférieure des connecteurs 3 coïncide
avec le plan inférieur 20 de la pièce d'obturation 10,
représentée à la figure 4.
Enfin, une armature chapeau (non représentée)
recouvrant les connecteurs 3 peut être prévue en cas de
dalle mixte. Cette armature sera alors noyée dans le béton
coulé. Cette armature chapeau prévient ainsi le risque de
chute de la dalle de plancher et augmente encore la
capacité à redistribuer les efforts dans la structure en
cas de sollicitations accidentelles.