EP1342131B1

EP1342131B1 - Boîte de montre

Info

Publication number: EP1342131B1
Application number: EP01960052A
Authority: EP
Inventors: Jean-Daniel Carrard; François Burgener; Olivier Steiner
Original assignee: LVMH Swiss Manufactures SA
Current assignee: LVMH Swiss Manufactures SA
Priority date: 2000-12-01
Filing date: 2001-09-07
Publication date: 2011-11-09
Anticipated expiration: 2021-09-07
Also published as: WO2002044818A1; US6799886B2; AU2001281662A1; JP2004514155A; US20030206493A1; EP1342131A1; TW490602B; JP4558270B2; ATE533091T1

Description

La présente invention concerne une boîte de montre, en particulier une boîte de montre comprenant une lunette tournante et des éléments d'affichage ou de commande à l'intérieur de la carrure.
De nombreuses montres et boîtes de montres sont munies d'une lunette tournante utilisée pour afficher et commander différentes fonctions de la montre. Une application fréquente des lunettes tournantes consiste à indiquer un temps de plongée résiduel. La lunette est dans ce cas munie d'une graduation correspondant à des minutes parcourues par l'aiguille des minutes de la montre ; des segments de couleur sur la lunette sont parfois utilisés qui permettent par exemple au plongeur de détecter très rapidement qu'il est temps de remonter lorsque l'aiguille pointe vers une plage de couleur rouge.
Ces lunettes ont toutefois l'inconvénient de nécessiter une largeur importante afin d'afficher lisiblement, même sous l'eau, les graduations et les zones de couleur. Le système de crantage et de fixation de la lunette, par exemple un ressort à pans, doit par ailleurs résister aux forces importantes qui peuvent lui être appliquées par l'utilisateur. La largeur de la lunette est donc généralement conditionnée par la taille des indications qui y sont apportées et par la dimension du système de crantage et de fixation, ce qui pose des contraintes esthétiques importantes pour le design de la montre.
On connaît également des boîtes de montre, telles que décrites par exemple dans le brevet CH662235 (Nouvelle Lemania SA), dans lesquelles la lunette est utilisée pour commander différentes fonctions à l'intérieur de la montre, notamment le remontage ou la mise à l'heure. Dans ce document, la lunette est en contact direct avec les composants entraînés, ce qui rend la construction complexe et nécessite de disposer des joints entre la lunette et la carrure pour garantir l'étanchéité.
Une autre montre dans laquelle la lunette entraîne directement différentes fonctions de la montre est décrite dans CH343293 (R. Jecker-Meyer ). CH687285 (R. Valentini SA) décrit une montre dans laquelle l'éclairage du cadran est commandé par la rotation de la lunette. CH685584 (Paul Feuz ) décrit une montre universelle permettant de sélectionner le fuseau horaire en tournant la lunette. CH486728 (E. Piquerez ) décrit une montre comportant une lunette tournante externe entraînant par l'intermédiaire d'un pignon une lunette interne. Toutes ces montres présentent l'inconvénient d'une liaison mécanique entre la lunette tournante externe et l'élément ou la fonction commandée à l'intérieur de la montre. Il est donc nécessaire de prévoir des moyens pour étanchéifier cette liaison, par exemple au moyen d'un joint circulaire sous la lunette. Ces joints ont cependant l'inconvénient de se déformer suite à des manipulations répétées de la lunette. Ces constructions ne conviennent donc pas à des montres devant satisfaire à des exigences élevées, notamment des montres de plongée destinées à être utilisées à des profondeurs importantes.
La demande de brevet WO99/26117 (Seiko Epson) décrit une boîte de montre comprenant une lunette tournante, dans laquelle un système de mesure photoélectrique à l'extérieur de la carrure fournit à l'électronique de la montre un signal correspondant à la position de la lunette. Cette solution est complexe et coûteuse à mettre en oeuvre. Par ailleurs, les photodétecteurs consomment du courant qui doit être prélevé sur la batterie de la montre. La liaison électrique entre le système de mesure et le mouvement de la montre utilise plusieurs fils traversant la carrure, pouvant poser un problème d'infiltration d'eau.
Le brevet EP-B1-0738944 (Asulab SA) décrit une montre comportant une bague extérieure tournante munie d'aimants permanents. Des moyens mécaniques forcent la bague à adopter l'une des 24 positions de rotations prédéfinies. La position choisie est détectée au moyen de plusieurs interrupteurs magnétiques à l'intérieur de la montre, l'état des différents interrupteurs définissant un signal numérique correspondant à la position de la bague externe et qui est fourni à l'électronique de la montre.
Des dispositifs similaires, comportant également des interrupteurs magnétiques à l'intérieur de la montre actionnés par des aimants externes, sont décrits dans la demande de brevet CH-A3-613088 (Cetehor ) et dans la demande DE-2501973 (A. Meitinger ).
Ces solutions utilisant des interrupteurs magnétiques sont coûteuses. Chaque interrupteur magnétique est une source de défaillance potentielle, causant un problème de fiabilité lorsqu'un grand nombre d'interrupteurs est utilisé. De surcroît, la bague externe peut prendre et indiquer uniquement un nombre limité de positions discrètes, par exemple 24, l'augmentation du nombre de positions n'étant possible qu'au prix de l'augmentation du nombre d'interrupteurs magnétiques et donc du coût et du diamètre de la montre. Par ailleurs, elles ne peuvent être mises en oeuvre que dans des montres électroniques, pour lesquelles il est encore nécessaire de modifier le circuit afin qu'il réagisse aux signaux délivrés par les interrupteurs magnétiques.
La demande de brevet DE2010941 décrit une montre étanche qui peut être mise à l'heure en faisant pivoter l'ensemble de la carrure et du mouvement. Le cadran reste en revanche maintenu dans la même position relative par rapport au cadran grâce à des aimants. Le but de cette construction est de supprimer le trou traversant à travers la carrure pour la tige de remontoir. La montre est toutefois dépourvue de lunette. Cette construction comprenant une carrure tournante pose des contraintes esthétiques importantes. Il n'est pas possible de commander des fonctions supplémentaires de la montre en pivotant la carrure.
Un but de la présente invention est donc de proposer une boîte de montre qui permette d'éviter les inconvénients des boîtes de montre susmentionnées.
En particulier, un but de la présente invention est de proposer une boîte de montre munie d'une lunette tournante permettant de commander des indications de la montre, et dont la largeur de la lunette n'est pas déterminée par la taille des indications à afficher.
Un autre but de la présente invention est de proposer une boîte de montre munie d'une lunette tournante permettant de commander des indications de la montre, pouvant être utilisée aussi bien avec des mouvements mécaniques qu'avec des mouvements électroniques à quartz, sans nécessiter de modification obligatoire de ces derniers, et sans augmenter leur consommation de courant.
Un autre but de la présente invention est de proposer une boîte de montre munie d'une lunette tournante permettant de commander des indications de la montre, et dont la fiabilité est améliorée par rapport aux boîtes de montre de l'art antérieur. En particulier, un but de la présente invention est de proposer une boîte de montre présentant un nombre réduit de joints et d'interrupteurs magnétiques.
Selon l'invention, ces buts sont atteints au moyen d'une boîte de montre comportant une carrure, une lunette tournante à l'extérieur de ladite carrure, la lunette tournante comportant au moins une portion en matériau magnétique, un organe à l'intérieur de ladite carrure étant disposé de manière à pouvoir être commandé par attraction magnétique avec ladite portion, et dans laquelle ledit organe est de type analogique et peut prendre une infinité de positions distinctes selon la position angulaire de ladite lunette.
Selon l'invention, ces buts sont également atteints au moyen d'une boîte de montre comportant une carrure, une lunette tournante à l'extérieur de ladite carrure, ladite lunette comportant au moins une portion en matériau magnétique, un organe à l'intérieur de ladite carrure étant disposé de manière à pouvoir être commandé par attraction magnétique avec ladite portion magnétique, et dans laquelle ledit organe comporte un élément concentrique à ladite lunette et muni d'une pluralité de portions magnétique, de manière à pouvoir être entraîné en rotation par le champ magnétique de ladite lunette lors de sa rotation.
Avantageusement, l'indication ou la fonction commandée en tournant manuellement la lunette n'est pas apportée sur la lunette elle-même, mais sur un organe indicateur à l'intérieur de la boîte de montre. Il est ainsi possible de réaliser des lunettes beaucoup plus fines dont la largeur n'est pas imposée par la taille des indications.
Avantageusement, seul l'organe entraîné à l'intérieur de la boîte de montre est muni d'un système de contrôle du sens de rotation, tandis que la lunette est libre de tourner dans les deux sens. La lunette peut ainsi être très fine, permettant de nouvelles possibilités esthétiques. Comme l'organe n'est entraîné qu'avec un moment relativement faible au moyen du champ magnétique, il n'est pas indispensable de prévoir un système de contrôle du sens de rotation très volumineux.
Cette solution a également l'avantage que la rotation de la lunette tournante est transmise sans contact à l'organe au travers de la carrure. Il n'est ainsi pas nécessaire de prévoir de trous ou d'ouvertures à travers la carrure, ce qui permet de résoudre de manière élégante le problème de l'étanchéité.
Elle offre par ailleurs l'avantage de pouvoir être utilisée avec n'importe quel type de mouvement de montre pour commander un organe analogique, par exemple un affichage supplémentaire. En outre, elle ne nécessite pas de courant supplémentaire et ne sollicite donc pas la batterie de la montre.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description donnée à titre d'exemple et illustrée par les figures annexées qui montrent :

La figure 1 une vue en éclaté d'une boîte de montre selon l'invention.
La figure 2 une vue en coupe partielle d'une boîte de montre selon l'invention.
La figure 3 une vue en perspective d'un cercle d'emboîtage muni d'un dispositif de contrôle de sens de rotation selon une première variante de réalisation.
La figure 4 une coupe selon la ligne A-A du cercle d'emboîtage illustré sur la figure 3 et du réhaut.
Les figures 5a et 5b deux vues de dessus schématiques du réhaut et du cercle d'emboîtage selon la première variante de réalisation du dispositif de contrôle de sens de rotation.
La figure 6 une vue en perspective d'un cercle d'emboîtage muni d'un dispositif de contrôle de sens de rotation selon une deuxième variante de réalisation.
La figure 7 une coupe du cercle d'emboîtage illustré sur la figure 6 et du réhaut.
La figure 8 une vue en perspective d'un cercle d'emboîtage et d'un réhaut muni d'un dispositif de contrôle de sens de rotation selon une troisième variante de réalisation.

Les figures 1 et 2 illustrent une boîte de montre comportant une carrure 10 et une lunette tournante 14 pouvant être tournée manuellement par rapport à la carrure 10. La carrure est réalisée en matériau non magnétique. Selon la fonction commandée, des moyens de crantage non représentés peuvent être prévus pour empêcher la rotation de la lunette dans l'un des deux sens de rotation; par ailleurs, des moyens peuvent être prévus pour forcer la lunette à adopter un nombre limité de positions angulaires prédéfinies. Un système élastique 140 permet de tenir la lunette sur la carrure tout en ajustant le moment nécessaire pour faire pivoter la lunette 14 par rapport à la carrure 10.
La boîte de montre comporte également un fond 16 (visible sur la figure 2) et un cercle d'emboîtage 17 destiné à maintenir le mouvement 15 de la montre. Le mouvement entraîne des indicateurs 6, par exemple des aiguilles 6 et/ou un disque de quantième non représenté, affichant l'heure et d'autres indications éventuelles. Un ou plusieurs remontoirs 9 et/ou boutons-poussoirs non représentés permettent de mettre à l'heure le mouvement et de commander des fonctions supplémentaires.
La montre illustrée comporte en outre un cadran 8 ainsi qu'une glace 13 maintenue par un joint 130 contre la carrure 10. Un réhaut 11 sur la périphérie du cadran porte des indications supplémentaires 110, par exemple un temps de plongée résiduel, des plages de couleur, etc..
Selon l'invention, la lunette 14 comporte au moins une portion magnétique capable d'actionner un organe indicateur analogique à l'intérieur de la montre. Dans l'exemple représenté, la lunette 14 comporte un aimant permanent annulaire 2 muni de plusieurs segments annulaires magnétisés avec des polarités alternées. L'organe indicateur analogique est constitué par le réhaut 11 muni d'indications 110 et qui est équipé d'un second aimant permanent annulaire 4, concentrique à l'aimant 2, et également muni de plusieurs segments annulaires magnétisés avec des polarités alternées. Le nombre de sections magnétisées sur les deux aimants annulaires 2 et 4 est de préférence le même, afin de garantir une rotation synchrone des deux anneaux. On choisira de préférence des segments angulaires magnétisés de petite taille afin de limiter le battement lorsque les segments de l'anneau externe 2 ne sont pas en face des segments de l'anneau interne 4.
Dans la variante illustrée, l'aimant externe 4 est fixé par collage sur la lunette 14 tandis que l'aimant interne 4 est coincé entre le réhaut 11 et une bague de support inférieure 12. Les deux anneaux sont de préférence à base de terres rares (Néodyme-Fer-Bore ou Samarium-Cobalt par exemple) et fabriqués par frittage à base de poudre compactée dans un four. L'invention n'est toutefois pas limitée à ces exemples particuliers et d'autres formes et types d'aimants pourraient être utilisés. Il est également possible dans une variante de remplacer un ou les deux anneaux 2 et/ou 4 par un ou plusieurs aimants discrets montés dans la périphérie de la lunette, respectivement du réhaut. Enfin, dans une variante, seule la lunette 14 ou seul l'organe 11 est muni d'un ou plusieurs aimants permanents tandis que l'autre élément comporte au moins une portion en matériau magnétique non permanent, par exemple en fer doux, apte à être attirée par ces aimants.
En tournant la lunette 14, on déplace le champ magnétique provoqué par l'aimant externe permanent 2, entraînant ainsi l'aimant interne 4 et le réhaut qui lui est associé. Il est ainsi possible de commander la position angulaire du réhaut de manière continue depuis l'extérieur de la carrure, et de contrôler la position des indications, par exemple un temps de plongée résiduel, sur le réhaut 11.
On parvient ainsi à contrôler depuis l'extérieur de la montre des indications affichées par des organes dans la montre. Selon le type de glace 13 utilisée, les indications 110 affichées sur l'organe indicateur contrôlé peuvent être agrandies par effet de loupe, notamment sous l'eau.
Dans une variante préférentielle de l'invention, un dispositif de contrôle de sens de rotation est prévu pour empêcher la rotation du réhaut 11 dans l'un des deux sens de rotation, la lunette 14 étant libre de pouvoir tourner dans les deux sens. Le dispositif de contrôle du sens de rotation est ainsi disposé à l'intérieur de l'enceinte étanchéifiée de la montre et moins sujets à des perturbations occasionnées par des poussières ou des projections de liquide. Par ailleurs, il est possible d'utiliser un dispositif peu volumineux, puisque l'utilisateur n'agit pas directement sur le réhaut: il suffit que le moment de blocage soit supérieur au couple d'entraînement maximal de la lunette magnétique 14. La lunette peut dans ce cas être tournée dans les deux sens; dans le premier sens, avec un moment relativement faible déterminé principalement par la lame ressort 140, en entraînant l'organe 11; dans l'autre sens, avec un moment plus important correspondant à la somme de l'action de la lame ressort 140 et de l'attraction de la bague interne 4 qui reste fixe.
Une première variante du dispositif de contrôle de sens de rotation est illustrée sur les figures 3 à 5b. La figure 3 illustre une vue en perspective du cercle d'emboîtage 17 modifié dans ce but. Le cercle, qui peut être réalisé en matériau synthétique ou en métal non magnétique, par exemple en laiton, comprend un décrochement ou une ouverture 175 pour la tige de couronne non représentée. Un second décrochement 170 fraisé dans le cercle 17 abrite une tige métallique flexible 171 (fil de fer) montée en porte-à-faux perpendiculairement au plan du cercle d'emboîtage, de manière à dépasser au dessus de ce cercle. L'extrémité libre de la tige 171 peut ainsi être fléchie en employant une force restreinte. La forme du décrochement 170 empêche toutefois la tige 171 de fléchir dans n'importe quelle direction.
L'extrémité libre de la tige 171 est engagée dans une cage à crans 110 sous la partie aimantée du réhaut 11. La cage à crans 110 est munie sur toute sa périphérie de crans en dent de scie comportant un premier flanc 111 relativement raide et un second flanc 112 plus doux, comme on le voit en particulier sur les figures 5a et 5b.
Lorsque le réhaut 11 est entraîné par le champ magnétique de la lunette dans le sens horaire illustré sur la figure 5a par la flèche b, le flanc 111 du cran 110 le plus proche de la tige 171 repousse cette dernière dans la même direction b. La flexion de la tige 171 est toutefois empêchée par la forme particulière du décrochement 170 dans le cercle 17. Le moment d'entraînement du réhaut étant relativement faible, la tige 171 reste droite et parvient ainsi à retenir la rotation du réhaut 11.
Lorsque l'utilisateur entraîne le réhaut dans le sens antihoraire illustré par la flèche a (figure 5b), le flanc 112 du cran 110 repousse lentement la tige 171 dans la direction a et vers l'intérieur du cercle. Le décrochement 170 est suffisamment profond dans cette direction pour permettre à la tige 171 de fléchir jusqu'au point où elle parvient à "passer" par dessus la tête de la dent 110. La rotation du réhaut 11 est donc possible dans le sens de la flèche a.
Les figures 6 et 7 illustrent une deuxième variante dans laquelle le dispositif de contrôle de sens de rotation du réhaut utilise l'aimantation de ce dernier. Le dispositif inclut dans cette variante une pluralité de tiges 173 en matériau magnétique placées librement dans des ouvertures 172 dans le cercle d'emboîtage 17. Les tiges 173 sont attirées magnétiquement par le réhaut partiellement hors des ouvertures 172. Un ressort optionnel non représenté peut éventuellement être prévu au fond des ouvertures 172 pour contrôler la force verticale exercée sur chacune des tiges 173.
Le réhaut comporte comme dans la première variante illustrée sur les figures 3 à 5b une cage à crans 114 montée sous la partie aimantée 117. La cage à crans comporte sur toute sa périphérie des crans 114 comportant chacun un flanc relativement raide 116 et un flanc plus doux 115.
Lorsque le réhaut est entraîné dans le sens antihoraire illustré par la flèche a, le flanc doux 115 repousse lentement la tige 173 dans l'ouverture 172, permettant ainsi le "passage" de la tête de la dent 114. Dans l'autre sens illustré par la flèche b, le flanc raide 116 exerce une force exclusivement latérale contre la tige 173 qui reste complètement en saillie hors de l'ouverture 172, empêchant ainsi la rotation du réhaut.
La figure 8 illustre une troisième variante du dispositif de contrôle de sens de rotation du réhaut, utilisant également l'aimantation de ce dernier. Par rapport à la variante illustrée sur le figures 6 à 7, les tiges 173 et les ouvertures 172 relativement fastidieuses à usiner sont remplacées par un anneau 176 (rondelle) directement posé sur le cercle d'emboîtage 17 et attiré magnétiquement vers le haut de la figure par la portion magnétique 117 du réhaut 11. Le réhaut comporte à nouveau une cage à crans 113 sous la partie aimantée 117. La rotation de la rondelle 176 est empêchée dans cet exemple par deux portions repliées dans le logement 175 de passage de la tige à travers le cercle 17. Des décrochements 177 ont été découpés à plusieurs endroits dans la rondelle 176 pour former une languette en relief apte à buter contre une dent du réhaut 113, par exemple contre une cage à cran du type illustré sur la figure 7. La forme des décrochements 177 et des dents 113 sous la surface inférieure du réhaut 11 est prévue de manière à n'autoriser la rotation de ce dernier que dans le sens anti-horaire illustré par la flèche a. Des moyens de guidage supplémentaires peuvent être utilisés pour assurer un déplacement vertical de l'anneau 176.
L'homme du métier comprendra que le dispositif de contrôle du sens de rotation décrit ici peut aussi être utilisé pour contrôler la rotation d'autres organes de la montre, par exemple de la lunette.
L'homme du métier comprendra que la lunette magnétique 14 peut être utilisée dans le cadre de cette invention pour commander la position d'autres organes que le réhaut 11. En montant le cadran 8 sur un axe rotatif, et en lui fixant un anneau magnétisé ou plusieurs aimants discrets, il est ainsi possible de le faire pivoter autour de son axe, par exemple pour déplacer la position d'un guichet au travers duquel d'autres indications sont affichées. Il est aussi possible de réaliser un cadran en plusieurs parties dont une seule est entraînée par la lunette 14, ou d'entraîner une roue ou un disque du train d'engrenages, par exemple le disque des quantièmes, à l'aide de ce mécanisme, afin par exemple de sélectionner un fuseau horaire, de régler l'heure et/ou la date, de remonter la montre, ou afin de commander des fonctions auxiliaires de la montre, par exemple d'initialiser un compte à rebours du chronographe ou de régler une heure d'alarme. Des indications relatives à la fonction commandée pour chaque position de la lunette, par exemple sur le fuseau horaire sélectionné, pourront être apportées sur cette dernière et/ou sur un indicateur dans la montre.
Dans le cas d'une montre électronique, il est également possible de convertir la position de l'organe entraîné par la lunette 14, par exemple la position du réhaut 11, en une valeur électrique analogique ou numérique de commande de l'électronique de la montre. Cette valeur peut être utilisée pour commander différentes fonctions de la montre. La position de l'organe entraîné par la lunette peut par exemple être détectée par un codeur angulaire photoélectrique ou capacitif de type connu. On constatera que cette solution offre l'avantage de ne nécessiter aucun composant électronique hors de l'enceinte étanchéifiée de la montre et aucune liaison électrique à travers la carrure. Par ailleurs, elle ne fait pas appel à des composants électromécaniques de type interrupteur magnétique.
Il est également possible dans le cadre de cette invention de combiner le déplacement continu d'un organe 11 avec le déclenchement d'une fonction de la montre lorsque la lunette occupe une ou plusieurs positions angulaires prédéterminées. Dans ce but, l'organe entraîné par la lunette 14 peut comprendre une came afin de déclencher différentes fonctions ou d'actionner différents organes de la montre en fonction de sa position angulaire.

Claims

Boîte de montre comportant :
une carrure (10),

une lunette tournante (14-2) à l'extérieur de ladite carrure, ladite lunette tournante comportant au moins une portion en matériau magnétique (2),

un organe (11) à l'intérieur de ladite carrure, disposé de manière à pouvoir être commandé par le champ magnétique de ladite portion magnétique,

caractérisé en ce que ledit organe (11) est concentrique (4) à ladite lunette tournante et muni d'au moins une portion (4) en matériau magnétique, de manière à pouvoir être entraîné en rotation par attraction entre ladite portion en matériau magnétique de la lunette et ladite portion en matériau magnétique de l'organe.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit organe (11) est de type analogique et peut prendre une infinité de positions distinctes selon la position angulaire de ladite lunette tournante.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit organe (11) porte des indications (110) visibles à travers la glace (13) de ladite boîte de montre.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit organe comprend un réhaut (11) portant des indications (110) visibles à travers la glace (13) de la boîte de montre.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle lesdites indications (110) correspondent à un temps résiduel.
Boîte de montre selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle ledit organe comprend au moins une portion du cadran (8) visible à travers la glace (13) de la boîte de montre.
Boîte de montre selon l'une des revendications 1 à 3, dans laquelle ledit organe comprend une roue ou un disque du train d'engrenages de la montre.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ladite roue ou ledit disque du train d'engrenages permet de sélectionner un fuseau horaire.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle des indications relatives au fuseau horaire sélectionné sont indiquées sur ladite lunette (14).
Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, comprenant un anneau (2) solidaire de ladite lunette tournante (14) et muni d'une pluralité de segments angulaires avec des polarités magnétiques alternées.
Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, comprenant un anneau (4) solidaire dudit organe (11) et muni d'une pluralité de segments angulaires avec des polarités magnétiques alternées.
Boîte de montre selon l'une des revendications 10 ou 11, dans laquelle au moins un desdits anneaux (2, 4) est fabriqué par frittage à base de terres rares.
Boîte de montre selon l'une des revendications 1 à 9, comprenant une pluralité d'aimants individuels solidaires de ladite lunette tournante (14).
Boîte de montre selon l'une des revendications 1 à 9, comprenant une pluralité d'aimants individuels solidaires dudit organe (11).
Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, ledit organe (11) étant constitué par une came montée de manière à déclencher une ou plusieurs fonctions en fonction de sa position angulaire.
Boîte de montre selon l'une des revendications précédentes, comprenant un dispositif de contrôle du sens de rotation de ladite lunette tournante (14).
Boîte de montre selon l'une des revendications 1 à 15, comprenant un dispositif de contrôle du sens de rotation dudit organe (11).
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit dispositif de contrôle du sens de rotation dudit organe (11) comprend un élément (171) en flexion solidaire du cercle d'emboîtage et apte à coopérer avec une portion de l'organe pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre selon la revendication 17, dans laquelle ledit dispositif de contrôle du sens de rotation dudit organe (11) comprend au moins un élément en matériau magnétique (173; 176) attiré magnétiquement par ledit organe pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit au moins un élément en matériau magnétique comprend au moins une tige (173) placée librement dans au moins une ouverture (172) et apte à coopérer avec une portion dudit organe (11) pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre selon la revendication 19, dans laquelle ledit au moins un élément en matériau magnétique comprend un anneau (176) d'épaisseur irrégulière posé librement sur une surface d'appui (17) et apte à coopérer avec une portion dudit organe (11) pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit anneau est réalisé à partir d'un anneau d'épaisseur régulière dans lequel des décrochements (177) ont été découpés pour former une surface apte à buter contre une portion dudit organe (11) pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre comportant :
une carrure (10),

une lunette tournante (14-2) à l'extérieur de ladite carrure, ladite lunette tournante comportant au moins une portion magnétique (2),

un organe (11) à l'intérieur de ladite carrure, disposé de manière à pouvoir être commandé par le champ magnétique de ladite portion magnétique (2),

caractérisé en ce que ledit organe (11) est de type analogique et peut prendre une infinité de positions distinctes selon la position angulaire de ladite lunette tournante.
Boîte de montre selon la revendication 23, ledit organe étant tournant, et la boîte comportant un dispositif de contrôle du sens de rotation dudit organe, ledit organe tournant comportant au moins une portion magnétique (4),
caractérisé en ce que ledit dispositif de contrôle du sens de rotation comprend au moins un élément en matériau magnétique (173; 176) attiré magnétiquement par ledit organe tournant pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit au moins un élément comprend au moins une tige (173) placée librement dans au moins une ouverture (172) et apte à coopérer avec une portion dudit organe (11) pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre selon la revendication 24, dans laquelle ledit au moins un élément comprend un anneau (176) d'épaisseur irrégulière posé librement sur une surface d'appui et apte à coopérer avec une portion dudit organe (11) pour empêcher sa rotation dans un sens.
Boîte de montre selon la revendication précédente, dans laquelle ledit anneau est réalisé à partir d'un anneau d'épaisseur régulière dans lequel des décrochements (177) ont été découpés pour former une surface apte à buter contre une portion dudit organe (11) pour empêcher sa rotation dans un sens.