La présente invention se rapporte aux boítes de montre. Elle concerne,
plus particulièrement, une boíte du type comportant une carrure de forme
générale circulaire, munie d'au moins un perçage radial et des moyens
manoeuvrables de l'extérieur pour effectuer, au travers de ce perçage, la
commande d'un mouvement d'horlogerie logé à l'intérieur de celle-ci.
La plupart des boítes de montres destinées à recevoir des
mouvements d'horlogerie à affichage analogique répondent à cette définition.
Ces boítes comportent généralement une tige de mise à l'heure disposée à
trois heures et actionnable en rotation et translation à l'aide d'une couronne
extérieure. Les montres chronographes, comportent, en plus, généralement
deux boutons-poussoirs, disposés de part et d'autre de la couronne.
La présence d'une couronne et de boutons-poussoirs hypothèque
considérablement les possibilités de développer l'esthétique de la montre.
La présente invention a donc pour but principal de fournir une boíte de
montre qui permette de développer des aspects esthétiques originaux sans
pour cela diminuer les possibilités de fonctionnalité de la montre équipée
d'une telle boíte.
L'invention a également pour but de fournir une telle boíte de montre
qui soit de construction simple, fiable et facile à manipuler .
L'invention a également pour but de fournir une telle boíte de montre
qui permettre le masquage des moyens de commande de la montre lorsque
ces derniers ne sont pas utilisés.
A cet effet, l'invention a pour objet une boíte de montre comportant:
- une carrure comportant un logement central destiné à recevoir un
mouvement d'horlogerie et au moins une ouverture latérale ou radiale
débouchant dans ledit logement
- des moyens manoeuvrables depuis l'extérieur de la carrure pour
effectuer, au travers de ladite ouverture, la commande dudit mouvement
d'horlogerie, ladite boíte de montre étant caractérisée en ce que
la carrure est pourvue d'un coulisseau mobile et de moyens de guidage de ce
coulisseau dans la carrure,
en ce que ledit coulisseau porte lesdits moyens de commande, et
en ce que dans au moins une première position déterminée du coulisseau
lesdits moyens de commande peuvent agir sur le mouvement à travers ladite
ouverture.
Grâce à ces caractéristiques, les moyens de commande peuvent être
déplacés vers une position le long d'un bord latéral de la boíte dans laquelle ils
affectent moins l'aspect esthétique général de la boíte. De plus ces moyens
de commande peuvent avantageusement être déplacés vers une position
dans laquelle ils sont moins susceptibles de s'accrocher à des objets
extérieurs lorsque la montre est portée, ce qui permet notamment d'éviter
l'arrachage intempestif des moyens de commande.
Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, le coulisseau et
les moyens de guidage présentent une forme générale annulaire.
Dans ce cas le coulisseau peut être réalisé sous la forme d'une bague
ou d'une portion de bague.
Selon une caractéristique préférée de l'invention, les moyens de guidage
sont formés d'une gorge annulaire dans laquelle le coulisseau peut coulisser et
en ce que ladite gorge est séparée du logement central par une paroi qui
comporte ladite ouverture et des moyens d'étanchéité.
De cette façon, l'étanchéité du logement recevant le mouvement vis-à-vis
de l'extérieur peut être assurée classiquement de façon simple et
économique.
Selon une autre caractéristique, l'organe de commande manuelle
possède une partie protubérante, alors que la boíte comporte des cornes de
fixation d'un bracelet, solidaires de la carrure, dont l'une, au moins, comprend
un logement permettant d'escamoter la partie protubérante.
Ainsi, les moyens de commande peuvent être escamotés lorsqu'ils ne
sont pas utilisés et conférer à la boíte de montre un aspect esthétique
original.
Selon une forme de réalisation avantageuse, l'actionneur est un
poussoir monté coulissant dans la carrure et l'organe de commande
s'accouple à lui de manière à pouvoir le pousser.
Cette forme de réalisation s'adapte particulièrement au cas où le
mouvement disposé dans le logement de la carrure est un mouvement
d'horlogerie à quartz dont la commande peut être réalisée par l'actionnement
d'un contact électrique au moyen d'actionneur du type poussoir.
Selon une autre forme de réalisation avantageuse, l'actionneur est une
tige montée à la fois coulissante et tournante dans la carrure et l'organe de
commande s'accouple à elle de manière à pouvoir, à la fois, la tirer, la
pousser et la faire tourner. Dans ce cas, l'accouplement de l'organe de
commande avec la tige peut être un accouplement du type à baïonnette.
Cette forme de réalisation s'adapte particulièrement au cas où le
mouvement disposé dans le logement de la carrure est un mouvement
d'horlogerie mécanique conventionnel dans lequel les moyens mentionnés plus
haut permettent un accouplement à la tige de mise à l'heure.
Selon encore un autre mode de réalisation, la carrure peut comporter
une pluralité de perçages radiaux à l'intérieur de chacun desquels est monté
un actionneur.
Ainsi, la boíte de montre de l'invention permet avec un seul moyen de
commande de réaliser la commande de plusieurs fonctions typiquement les
fonctions de chronographe. Bien entendu, lorsque la montre est, par exemple,
un chronographe mécanique, au moins un des actionneurs est une tige, les
autres actionneurs étant des poussoirs. L'organe de commande de
l'actionneur à tige doit être alors du type permettant, à la fois, de tirer,
pousser et faire tourner ledit actionneur.
De préférence, des moyens sont prévus pour stabiliser le coulisseau sur
la carrure dans chaque position pour laquelle leurs ouvertures respectives
sont alignées.
Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la boíte de montre
comprend en outre au moins un repère indiquant la ou les positions pour
lesquelles lesdits moyens de commande peuvent agir sur le mouvement à
travers ladite ou lesdites ouvertures. Grâce à cette caractéristique
l'utilisateur peut aisément sélectionner la ou les positions actives de l'organe
de commande.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention
apparaítront dans la description suivante d'un mode de réalisation préféré,
présenté à titre d'exemple non limitatif en référence aux dessins annexés,
dans lesquels :
- les figures 1 et 2 représentent, en perspective, une boíte de montre
selon l'invention, respectivement en éclaté et assemblée;
- les figures 3 et 4 présentent deux montres équipées d'une telle boíte;
et
- les figures 5 et 6 sont des vues en coupe montrant des détails de
réalisation de deux modes d'exécution de la boíte.
La boíte de montre représentée à la figure 1 comporte une carrure 10,
de forme générale circulaire. La carrure 10 comprend une paroi annulaire 12
qui délimite un logement central 14 destiné à recevoir un mouvement
d'horlogerie (non représenté) qui peut être mécanique ou à quartz de type
analogique ou numérique. La paroi 12 de la carrure 10 comprend au moins
une ouverture 16 qui présente la forme d'un perçage radial d'axe A-A et qui
débouche dans le logement 14. La boíte de montre comprend en outre des
moyens 18 manoeuvrables de l'extérieur pour commander au travers du
perçage 16 les différentes fonctions d'un mouvement logé dans la boíte.
La carrure comporte en outre un coulisseau 20 mobile se présentant,
dans l'exemple représenté, sous la forme d'une bague circulaire coulissant
dans des moyens de guidage formés par une gorge annulaire 22 ménagé
dans sa périphérie inférieure. La gorge 22 est séparée du logement central 14
par la paroi 12 de la carrure. La bague 20 peut ainsi tourner librement
autour de la paroi 12. Cette bague 20 est également munie d'un perçage
radial 24 dans lequel sont montés les moyens de commande 18. Un
actionneur 26 destiné à agir sur un organe correspondant du mouvement est
monté à coulissement dans le perçage 16. Ainsi, par rotation de la bague 20,
celle-ci peut être amenée dans au moins une position déterminée dans laquelle
les perçages 16 et 24 peuvent être alignées pour permettre aux moyens de
commande 18 d'agir sur le mouvement par l'intermédiaire de l'actionneur 26.
Typiquement, les moyens de commande 18 comprennent un organe de
commande manuelle cylindrique 18a comprenant une partie protubérante qui
permet de le manipuler et une partie 18b traversant la bague 20.
L'actionneur 26 peut être soit un poussoir capable uniquement de
coulisser dans le perçage 24 (figures 5a, 5b), soit une tige (figures 6a, 6b)
capable à la fois de coulisser et de tourner. Dans le premier cas, l'organe de
commande 18, dont la partie protubérante 18a, fait office de bouton, a
seulement besoin d'être monté coulissant dans la bague 20. Dans le deuxième
cas, l'organe 18, dont la partie protubérante 18a fait alors office de
couronne, doit aussi pouvoir tourner. Les détails de réalisation de l'actionneur
26 et de l'organe de commande 18, selon ces deux modes d'exécution, seront
décrits ci-après en liaison avec les figures 5 et 6.
La carrure 10 comporte classiquement quatre cornes 30, destinées à
porter les attaches d'un bracelet. Dans le mode de réalisation représenté, les
deux cornes 30 disposées du côté où se trouve l'organe de commande 18
comportent chacune un dégagement 32 formant un logement destiné à
recevoir et cacher sa partie protubérante.
La carrure comporte, en outre, une deuxième partie 34 de forme générale
annulaire et qui vient fermer la gorge annulaire 22 ménagée dans la première
partie tout en permettant le coulissement de la bague 20. Dans l'exemple
représenté cette deuxième partie 34 recouvre entièrement les cornes 30 et
est fixée au moyen de quatre vis (non représentées) engagées dans des
taraudages pratiqués dans les cornes 30. Un fond 36 est monté à cran sur la
deuxième partie 34. Selon une variante, le fond 36 pourrait être fait d'une
seule pièce avec la deuxième partie 34.
La boíte qui vient d'être décrite est représentée assemblée sur la figure
2, l'organe 18 étant alors en position de commande de l'actionneur 26. Dans
cette position, le mouvement de la montre peut être commandé de manière
classique. Lorsque l'opération est terminée, l'usager peut alors escamoter
l'organe de commande 18 dans l'un des deux logements 32 en faisant pivoter
la bague 20 dans un sens ou dans l'autre.
On se référera maintenant à la figure 3 qui représente un
chronographe, vu de dessus en a et de côté en b, équipé d'une boíte selon
l'invention. Son organe de commande 18 peut occuper quatre positions A1 à
A4. La position A1 permet de faire démarrer et d'arrêter la fonction
chronographe. La position A2 correspond aux fonctions de mise à l'heure et
de correction de la date. En A3, les aiguilles du chronographe peuvent être
remises à zéro. Enfin, en A4, l'organe de commande est escamoté dans son
logement.
La figure 4 représente un autre type de chronographe, vu de dessus en
a et de côté en b, possédant des fonctions complémentaires. Il comporte
alors deux organes de commande 18, disposés de part et d'autre de la
boíte, qui peuvent également occuper quatre positions, respectivement B1 à
B4 et B1' à B4'. Les fonctions correspondant aux positions B1 à B4 sont les
mêmes que celles du chronographe de la figure 3. Les fonctions
complémentaires commandées par le deuxième organe sont, par exemple, en
position B1', une fonction de mesure de temps intermédiaire avec
rattrapante, en position B2', une fonction de compte à rebours et, en position
B3', une fonction de chronométrage de temps successifs sans interruption de
la mesure. Enfin, la position B4' est celle où l'organe de commande est
escamoté dans son logement.
Dans les montres des figures 3 et 4, la commande des différentes
fonctions peut se faire par poussoir et/ou par tige. Bien entendu, la paroi 12
de la carrure comporte autant de perçage 24 et d'actionneur 26 que de
positions de commande de fonctions souhaité. Dans le cas d'une commande
par poussoir, une pression en position A2 ou B2 permet de sélectionner la
fonction à corriger alors qu'une pression en position A1, B1 ou A3, B3 fait
respectivement reculer ou avancer l'aiguille sélectionnée. Dans le cas d'une
commande par tige, une première position tirée permet de corriger la date,
tandis qu'une deuxième position tirée permet la correction de l'heure.
La figure 5 représente, en coupe, la manière dont sont réalisés
l'actionneur 26 et l'organe 18, en position de repos en a et en position
enfoncée en b, lorsque la commande de toutes les fonctions se fait par
poussoir. On retrouve la carrure 10 avec son perçage radial 16, l'actionneur
26 engagé dans le perçage 16 à l'intérieur duquel il peut coulisser selon son
axe A-A, la bague 20 et la gorge annulaire 22. La bague 20 porte l'organe
de commande 18, avec sa partie 18a, logée dans la bague 20, et sa partie
protubérante 18b, qui fait office de bouton.
Plus précisément, la partie 18a est formée d'un tube cylindrique 40
chassé dans la bague 20 et d'un tigeron 42, solidaire de la partie
protubérante 18b et monté coulissant dans le tube 40. Des moyens (non
représentés), connus de l'homme de métier, limitent la course du tigeron 42
dans le tube 40 vers l'extérieur afin d'éviter son arrachement.
Dans le mode de réalisation représenté, la bague 20 comporte, en
outre, un trou 44 perpendiculaire à l'axe A-A, duquel émerge partiellement une
bille 46 poussée vers l'extérieur par un ressort à boudin 47 et maintenue en
place au moyen d'un sertissage. Le fond de la gorge annulaire 22 est munie,
sur le chemin parcouru par la bille 46 lors de la rotation de la bague 20, d'une
pluralité de creusures 48 dans lesquelles la bille 46 prend place de manière à
stabiliser ou indexer la bague 20 dans chacune de ses positions pour
lesquelles l'organe de commande 18 se trouve aligné avec un actionneur 26.
Pour recevoir chaque actionneur 26, le perçage radial 16 de la paroi 12
de la carrure 10 se termine, à son extrémité intérieure, par une portion de
plus faible diamètre formant une portée 50 et comporte deux gorges servant
respectivement de logements à un joint d'étanchéité 52 et à un anneau
élastique ou circlips 54 disposée au voisinage de l'extrémité extérieure du
perçage 16.
L'actionneur 26 est un poussoir formé d'une pièce cylindrique montée
coulissante dans le perçage 16 et comportant trois secteurs identifiés par les
lettres a, b et c. Le secteur 26a, le plus externe, fait face à l'extrémité du
tigeron 42 qui, lors d'une pression exercée sur l'organe 18, vient à son
contact et pousse l'actionneur 26 vers l'intérieur. Le secteur médian 26b est
celui qui coulisse dans le perçage 16 en demeurant en permanence au contact
du joint d'étanchéité 52. Par ailleurs, sa course vers l'extérieur est limitée par
la butée que constitue l'anneau 54. Enfin, le secteur 26c, le plus interne, est
engagé dans l'extrémité à diamètre réduit du perçage et débouche à
l'intérieur du logement central 14 de la carrure pour actionner, de manière
classique, un contacteur 56 appartenant au mouvement et servant à la
commande de ses fonctions. Un ressort à boudin 58, interposé autour du
secteur 26c entre la portée 50 et le secteur 26b, a pour fonction de rappeler
l'actionneur 26 en direction du tigeron 42.
Telle que décrit, le mode de réalisation de la figure 5 permet donc, dans
chacune des positions stables de la bague 20, de commander, par
l'intermédiaire de l'actionneur coulissant 26, les fonctions du mouvement de la
montre par simple pression sur l'organe 18.
On se référera maintenant à la figure 6 qui représente, en coupe, la
manière dont sont réalisés l'actionneur 26 et l'organe 18, en position de
repos en a et en position enfoncée en b, lorsque la commande des fonctions
du mouvement de la montre est effectuée au moyen d'une tige pouvant être
tirée, enfoncée et tournée. Ce mode de réalisation diffère de celui décrit en
regard de la figure 5 par le fait que l'organe de commande 18 et l'actionneur
26 sont rendus solidaires l'un de l'autre tant en rotation qu'en traction. Les
éléments communs aux deux figures sont désignés par les mêmes numéros de
référence.
Plus précisément, le tigeron coulissant 52 est alors simplement
remplacé par un tube 60, également monté coulissant dans le tube 40
et dont la paroi interne est munie d'un doigt 62. Le perçage 16 de la carrure
10 comporte, à son extrémité extérieure, une portion de plus grand diamètre
destinée à recevoir l'extrémité du tube 60. L'actionneur 26 est, dans ce cas,
constitué d'une tige de commande classique coulissant dans le perçage 16.
Au lieu d'être dotée d'une couronne, son extrémité extérieure a un diamètre
ajusté sur le diamètre intérieur du tube 60 et comporte une gorge en crochet
64. Le doigt 62 et cette gorge sont conformés et dimensionnés de manière à
former un système à baïonnette.
Pour commander une fonction du mouvement de la montre, il suffit
ainsi, par une rotation de la bague 20, d'amener l'organe 18 dans l'axe de la
tige 26 puis, par une pression sur l'organe 18, suivie d'une rotation, de
réaliser leur accouplement par le système à baïonnette. L'organe de
commande 18 permet alors, comme pour une montre normale, de tirer,
enfoncer et tourner la tige 26. Lorsque l'opération est terminée, le
désaccouplement est obtenu par une pression sur l'organe 18 suivie d'une
rotation en sens inverse.
Il est important de remarquer que, si l'organe 18 représenté à la figure
6 est disposé en regard d'un poussoir 26 du type montré à la figure 5, le
tube 60 joue le même rôle que le tigeron 52 et permet l'enfoncement du
poussoir. La montre peut ainsi être commandée par une organe 18 réalisé
selon la figure 6, actionnant une tige également réalisée selon la figure 6 et
des poussoirs réalisés selon la figure 5.
On notera également que la boíte de montre, par exemple la lunette,
peut comprendre en outre des repères R (figure 3) qui indiquent les positions
pour lesquelles l'organe de commande 18 peut agir sur le mouvement à
travers des passages 16 et 24.