DISPOSITIF DE TRACTION POUR LA CONSTRUCTION D'UN RESEAU DE TRANSPORT SUBAQUATIÛUE DE FLUIDE, D'ENERGIE, OU DE SIGNAUX
L'invention s'inscrit dans un ensemble pour la construction d'un réseau de transport subaquatique de fluide, d'énergie, ou de signaux. Par "fluide", on entend tout corps ou substance à l'état liquide ou gazeux, sous pression, susceptible d'être transporté dans tout conduit approprié, séparant de manière étanche ledit fluide par rapport à l'extérieur, par exemple un tuyau ou une canalisation.
Par "énergie", on entend principalement mais non exclusivement une énergie électrique, par exemple un courant électrique basse ou haute tension, faible ou fort, circulant selon tout moyen approprié, isolé par rapport à l'extérieur, par exemple un câble électrique mono-fil ou multi-fils.
Par "signaux", on entend tous signaux numériques ou analogiques supportés par une grandeur physique, par exemple optique, circulant de manière isolée par rapport à l'extérieur, par exemple dans un câble à fibres optiques.
Différentes circonstances requièrent de franchir tout obstacle aquatique, tels que rivière, canal, lac, bras de mer ou océan, voire même une canalisation à ciel ouvert ou réseau d'égouts, pour acheminer un fluide, une énergie, ou des signaux, d'un point à un autre.
Pour ce faire, différentes techniques sont mises en oeuvre pour mettre en place ou implanter de manière submergée un ou des conduits composites d'installation, dans lesquels sont poussés, soufflés, ou tirés les câbles ou tuyaux proprement dits, par exemple câbles électriques ou tuyaux.
S'agissant d'obstacles de faible largeur, le conduit d'installation est mis en place par fonçage, c'est-à-dire en réalisant un forage dirigé, passant sous l'obstacle, le conduit d'installation étant accroché à la tête de forage, en contournant l'obstacle.
S'agissant d'obstacles relativement longs, on préfère actuellement la technique d'ensouillage. Cette solution consiste à enfouir le conduit d'installation dans le sous-sol de l'obstacle aquatique à l'aide d'une ensouilleuse, qui est une sorte de charrue tractée de la surface par tous moyens appropriés.
On connaît ainsi deux techniques ou méthodes appelées méthode d'ensouillage directe ou indirecte.
S'agissant de réseaux de transport terrestre, le ou les conduits d'installation sont traditionnellement mis en place avec des travaux de génie civil, consistant pour l'essentiel à creuser une tranchée, à y installer le conduit, puis à reboucher la tranchée. Même si le génie civil peut être plus ou moins mécanisé, cette mise en place est aujourd'hui particulièrement coûteuse.
Au départ de la présente invention, la Demanderesse a eu l'idée d'utiliser les réseaux aquatiques existant sur terre, naturels ou artificiels, pour y disposer un ou des conduits d'installation, au lieu de procéder par génie civil traditionnel.
A partir de cette idée et conformément à l'invention, il fallait disposer notamment d'un moyen permettant de tracter le conduit d'installation, réalisé par l'assemblage étanche et bout à bout d'éléments de conduit, et ce sur des longueurs relativement importantes.
L'invention a pour objet un tel moyen, capable à la fois de résister à des forces de traction importantes, tout en préservant une étanchéité vis-à-vis de l'eau extérieure à l'extrémité tractée du conduit. Selon l'invention, on propose un dispositif de traction d'un conduit d'installation subaquatique caractérisé en ce qu'il comporte d'une part un noyau présentant une portée tronconique filetée destinée à être vissée dans l'extrémité du conduit et une queue de traction, et d'autre part une bague cylindrique extérieure pourvue d'un alésage intérieur fileté, ladite bague intérieure étant destinée à être vissée sur la paroi extérieure de l'extrémité du conduit d'installation de manière à enserrer avec le noyau la paroi du conduit sur toute sa périphérie.
La présente invention est maintenant décrite par référence au dessin annexé, dans lequel : - la figure 1 représente de manière schématique un réseau subaquatique étanche pour le transport de fluide, d'énergie, ou de signaux, obtenu par l'assemblage des éléments ou composants de l'ensemble selon l'invention précédemment définie,
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale d'un mode d'exécution du conduit composite,
- la figure 3 représente, en coupe axiale ou longitudinale, un dispositif de connexion conforme à l'invention mis en place sur deux extrémités adjacentes de deux éléments de conduit d'installation,
- les figures 4 et 5 représentent, respectivement, une coupe longitudinale et axiale et une coupe transversale par son milieu d'un connecteur appartenant au dispositif de connexion représenté à la figure 3,
- les figures 6 et 7 représentent, respectivement en coupe axiale verticale et en vue de dessus, un dispositif d'immobilisation sur le fond subaquatique, d'un élément de conduit, - la figure 8 représente un dispositif de traction selon l'invention, mis en place dans l'extrémité libre d'un conduit d'installation selon l'invention,
- les figures 9 et 10 représentent respectivement en coupe axiale et de face, la bague antifluage du dispositif de figure 8, - la figure 1 1 est une vue partielle en coupe et à échelle agrandie du détail A de figure 9,
- la figure 1 2 est une vue en coupe transversale d'une autre forme d'exécution du conduit composite.
Les figures 13 et 14 représentent schématiquement des méthodes de pose pour un conduit d'installation.
Conformément à la figure 1 , on a représenté une structure terrestre 50 comportant une partie immergée par une étendue aqueuse, dont le fond 17 est submergé par cette dernière.
C'est sur ce fond 17 de manière submergée qu'est mis en place le réseau de transport subaquatique conforme à l'invention, obtenu par assemblage des éléments ou composants précédemment définis.
Conformément à la figure 2, ce réseau est obtenu principalement avec des éléments de conduit 1 composite d'installation. Chaque conduit 1 composite d'installation comprend : - une gaine intérieure 2 obtenue par exemple par extrusion d'une matière plastique appropriée,
- et un lest périphérique 3, solidaire à l'extérieur de et avec la gaine 2, s'étendant autour et selon la longueur de cette dernière, dont le poids par unité de longueur dudit conduit est déterminé pour contrecarrer au moins en partie la poussée générée par le déplacement du volume liquide dudit conduit.
Le poids par unité de longueur du conduit d'installation vide doit être ainsi supérieur à la masse d'eau déplacée. L'immersion du conduit ne doit cependant être ni trop rapide, ni trop lente.
Le système de pose risque de bloquer d'une part lorsque le conduit d'installation est trop lourd et tombe trop rapidement vers le fond 17 et d'autre part lorsque le conduit d'installation est trop léger et est entraîné par le courant. La vitesse d'immersion optimale dépend de la vitesse d'avancement du système de pose et par conséquent de la méthode de pose elle-même. Avantageusement, le différentiel en poids du conduit 1 d'installation est compris entre 10 et 30 % du poids de l'eau déplacée, en fonction du diamètre dudit conduit et de la méthode de pose utilisée.
Conformément au mode d'exécution représenté à la figure 2, le lest périphérique 3 est réalisé par enroulement hélicoïdal autour de la gaine intérieure 2 de deux feuillards métalliques 4 et 5, relativement lourds. Chaque feuillard 4 et 5 est enroulé en formant un déjoint 4a ou 5a c'est-à-dire en formant des spires 4b, 5b espacées et dont les bords juxtaposés délimitent des espaces. Cet enroulement est réalisé avec recouvrement des déjoints intérieurs 4a par les spires extérieures 5b du feuillard externe 5. Les déjoints 4a et 5a sont remplis par un matériau d'étanchéité 30, tel que gel de pétrole, poudre ou matériau équivalent de remplissage s'opposant au passage de l'eau ou autre fluide, tant longitudinalement que transversalement.
Le matériau d'étanchéité 30 est avantageusement réalisé avec une graisse à base de végétaux pour répondre aux critères et normes antipollution.
Le matériau d'étanchéité 30 est avantageusement réalisé avec une graisse enrobant également les spires 4b, 5b de manière à réaliser une lubrification d'une spire 4b pour rapport à l'autre 5b. Ceci contribue à l'obtention de propriétés élastiques du conduit 1 d'installation. L'étanchéité longitudinale, c'est-à-dire par rapport à l'eau susceptible de s'infiltrer entre les gaillards métalliques 4, 5, est assurée jusqu'à plusieurs dizaines de bars.
Avantageusement, les graisses utilisées sont susceptibles d'absorber les ions hydrogènes, provenant d'une hydrolyse de l'eau et qui
sont très nocifs pour des câbles optiques, lesquels absorbent lesdits ions hydrogènes.
Bien entendu, le métal du lest périphérique peut ou non résister à la corrosion, et être par exemple un acier inoxydable. Le lest périphérique est avantageusement recouvert d'une gaine extérieure 10.
Ainsi dans l'exemple de réalisation représenté à la figure 2, la gaine extérieure 10 sert également à retenir le matériau d'étanchéité 30, en l'occurrence une graisse. La gaine extérieure 10 est également un agent de cohésion qui maintient les armures métalliques.
Cette ou ces armures métalliques en l'occurrence deux enroulements hélicoïdaux de feuillard métallique relativement lourds, en association avec le matériau d'étanchéité 30 confère une étanchéité longitudinale remarquable au conduit 1 . En outre, ces armures métalliques réalisant le lest périphérique
3, confèrent également au conduit 1 conforme à l'invention la résistance mécanique nécessaire vis-à-vis de forces de compression centripètes, de pressions considérables régnant à l'intérieur dudit conduit 1 lors d'opérations de soufflage, de chocs inévitables lors de la pose dudit conduit 1 , et de forces de tirage.
Comme la résistance mécanique est assurée par le lest périphérique 3, le conduit 1 d'installation conforme à l'invention présente des avantages, aussi remarquables qu'inattendus. En effet, la gaine extérieure 10 réalise une enveloppe de serrage pour les armures métalliques et de confinement de la graisse. Cette gaine extérieure 10 peut ainsi présenter une épaisseur relativement faible et ne contribue pas obligatoirement à renforcer mécaniquement le conduit 1 .
Une autre conséquence très intéressante est que la gaine interne 2 peut présenter des propriétés de résistance mécanique moins prononcées que celles habituellement nécessaires pour réaliser des conduites subaquatiques. Là encore, c'est le lest périphérique 3 entourant la gaine interne 2 qui permet de par ses propriétés de résistance mécanique d'utiliser une gaine interne 2 de plus faible épaisseur, moins résistante et dans la plupart des cas moins coûteuse. Un autre avantage remarquable du conduit 1 d'installation conforme à l'invention réside dans ses dimensions. Le diamètre et
l'épaisseur de ces conduits 1 d'installation conforme à l'invention compatibles avec les installations terrestres, malgré des contraintes mécaniques, physiques et chimiques bien plus marquées qui existent lors de poses en milieu subaquatique. Le raccordement entre un conduit 1 d'installation subaquatique et un conduit terrestre s'effectue ainsi sans difficulté.
A la figure 12, représentant une variante de réalisation du lest périphérique 3, celui-ci est composé d'éléments métalliques, tels que fils ou lames 32, de section transversale circulaire, méplate, trapézoïdale ou en losange, enroulés hélicoïdalement autour de la gaine 2, ou autour d'une gaine intermédiaire 2a, permettant de fixer et maintenir en contact d'étanchéité les bords longitudinaux d'un ruban métallique 31. Ce dernier est réalisé par exemple en aluminium, de faible épaisseur et poids et est indépendant du lest périphérique 3. Les intervalles entre lames ou fils 31 sont garnis par le matériau d'étanchéité 30. L'ensemble est protégé par la gaine extérieure 10 en matière synthétique.
La gaine extérieure 10 est par exemple constituée de polyéthylène et de polyamide dans l'un ou l'autre des exemples de réalisation du conduit d'installation 1.
Par conséquent, selon l'invention le conduit d'installation 1 est composite, et permet d'y disposer, par tirage, soufflage, ou poussage, tout tube ou câble, représenté par la référence numérique 29 à la figure 12.
Conformément à la figure 3, le dispositif de connexion 1 1 comprend un connecteur 12 pour assembler de manière étanche deux éléments 1 a et 1 b de conduit 1 . Selon l'environnement, salin ou non, ce connecteur 12 est réalisé en métal, ou en matière synthétique. Le connecteur 12 est réalisé préférentiellement avec un matériau métallique inox, ou un aluminium protégé par un traitement de surface. Il comprend un manchon cylindrique 13, comportant deux embouts opposés 14a et 14b pour l'emmanchement étanche des deux extrémités 2a, 2b des deux gaines intérieures 2 des deux éléments de conduit 1a et 1 b adjacents, respectivement. Chaque embout 14a et 14b comprend, intérieurement et allant de son extrémité libre jusqu'à mi-longueur du manchon 13, un chanfrein d'entrée 13a, un alésage cylindrique 13b avec une gorge pour un joint torique 33, une partie filetée 13c, avec un pas identique mais de
sens inverse de celui de l'autre embout 14a, 14b, et une face de butée 13d. Le joint 33 et le filetage 13c coopèrent avec la gaine intérieure 2 du conduit 1 , gaine préalablement dénudée sur une courte longueur, comme montré à la figure 6. Le dispositif de connexion 1 1 conforme à l'invention est remarquable dans le sens où le manchon 13 est constitué d'une pièce unique, dans laquelle sont rapportés des joints toriques 33, qu'il suffit de tourner pour obtenir un raccordement étanche entre les deux éléments 1a, 1 b de conduit 1 d'installation. Comme représenté aux figures 4 et 5, le connecteur 12 comporte une zone médiane 12a dans laquelle des méplats 12b lui donnent une forme transversale polygonale, par exemple hexagonale, permettant le serrage du connecteur 12 sur deux gaines intérieures 2, disposées dans le prolongement l'une de l'autre. Le dispositif de connexion 1 1 comporte également deux gaines
15 en matière plastique thermo-rétractable. Cette gaine 15 est thermo-rétractée sur l'extrémité de chacun des éléments de conduits 1 et sur le connecteur 12 pour assurer la protection mécanique du lest périphérique 3 et éventuellement de la gaine extérieure 10 et éviter, lors des tractions exercées sur ce conduit pour le déplacer, que des corps étrangers s'insèrent entre l'armure ou lest 3 et l'une ou l'autre des gaines 2 et 10. Cette gaine 15 assure également, au moins aux faibles pressions d'immersion, la protection étanche des composants du conduit 1.
La gaine 15 est emmanchée sur l'un des éléments 1a, 1 b avant le montage du dispositif de connexion 1 1. Après la mise en place du dispositif de connexion 1 1 , en l'occurrence le vissage du connecteur 12 sur les deux extrémités 2a, 2b des deux gaines intérieures 2, la gaine thermo-rétractable est coulissée sur le conduit 1 de manière à recouvrir l'extrémité de chacun des éléments 1a, 1 b et le manchon 13 réalisant le connecteur 12, c'est-à-dire sur toute la zone de connexion des conduits 1.
Conformément aux figures 9 et 10, un dispositif 16 d'immobilisation sur le fond subaquatique est obtenu, pour l'essentiel, par moulage de béton dont la qualité est adaptée à une immersion en milieu aqueux. Ce dispositif comprend un socle 18 pesant, dont la face inférieure 18a est concave et surmontée par une partie 18f en forme de téton, traversée par un trou débouchant 18g, permettant sa suspension.
Différents moyens 19a, 19b, 19c, sous forme de crochets, sont prévus pour la fixation d'un conduit 1 d'installation sur le socle 18. Des orifices 1 8b à 18e traversent le socle 18, de sa face inférieure concave à sa face supérieure, pour le passage de l'eau lors de l'immersion du dispositif 16 d'immobilisation. Des pics d'ancrage 20 sont répartis sur le pourtour du socle 18.
Les orifices 18b à 18e présentent tous avantageusement la même configuration par exemple en arc de cercle, et une même dimension. Les orifices 18b à 18e sont régulièrement et angulairement distribués dans le socle 1 8, autour de l'axe vertical de symétrie du dispositif.
La concavité de la face inférieure 18a en combinaison avec ces orifices 18b à 18e permet donc d'obtenir un parfait guidage en immersion du dispositif d'immobilisation 1 6. La descente vers le fond 1 7 du fleuve est ainsi assurée avec une meilleure précision, et ce grâce à un écoulement homogène d'eau au travers des orifices 18b à 18e.
Un tel dispositif d'immobilisation 1 6 permet de maintenir les conduits 1 sur le fond 17 du milieu subaquatique, en particulier par ancrage sur le fond. Le dispositif de traction 21 représenté à la figure 1 1 est composé d'un noyau 22, et d'une bague extérieure 23. Le noyau 22, de forme générale cylindrique, comprend une partie tronconique filetée 22a et, dans le prolongement de la partie de petit diamètre du cône, une partie cylindrique 22b munie d'une gorge pour un joint d'étanchéité torique 25. Le noyau 22 se prolonge, au-delà de la partie de grand diamètre du cône, par une queue de traction 24 munie d'un oeil d'accrochage 24a. Ce noyau 22 a des dimensions diamétrales lui permettant d'être vissé à l'intérieur de la gaine intérieure 2.
A titre de variante du dispositif de traction 21 conforme à l'invention, la partie cylindrique 22b munie d'une gorge par un joint d'étanchéité torique 25 peut être supprimée ou remplacée par un allongement de la partie tronconique filetée 22a.
Comme montré plus en détails aux figures 9 et 10, la bague extérieure 23, de forme générale extérieure cylindrique, est munie, à l'une de ses extrémités, d'un collet hexagonal 26 d'assurer son calage en rotation au moyen d'une clé. Intérieurement, et en partant de ce collet 26,
elle comprend un chanfrein d'entrée 23a, un alésage cylindrique lisse 23b, un alésage fileté 23c, une gorge de dégagement 23d et un épaulement interne 23e, formant butée d'engagement.
La figure 1 1 montre que le filetage de la bague extérieure 23 a une section en triangle rectangle et forme donc des crans hélicoïdaux 27 s'opposant à tous déplacements dans le sens de la flèche 28 du lest périphérique 3 ou de la gaine extérieure 10 du conduit 1 autour duquel la bague extérieure 23 est disposée.
D'autres filetages que celui décrit à la figure 1 1 peuvent également convenir sans sortir du cadre de la présente invention.
Lors du montage du dispositif sur l'extrémité d'un conduit 1 , la bague extérieure 23 est d'abord mise en place autour de cette extrémité, éventuellement jusqu'à la butée de son épaulement 23e sur la face en bout du conduit 1 , puis le noyau 22 est engagé, et vissé dans le conduit 1 . Cela a pour conséquence de comprimer la ou les parois des éléments composant le conduit 1 entre les deux filetages, respectivement 22a du noyau 22 et 23c de la bague 23, et d'assurer, par incrustation de ces filetages dans lesdites parois, la liaison mécanique positive entre ledit conduit 1 et le dispositif de traction 21 . L'étanchéité ainsi obtenue est le cas échéant doublée par le joint 25.
Ce montage, très simple, est réalisé sur le chantier d'installation et procure une excellente liaison mécanique, mais aussi l'étanchéité souhaitée en milieu subaquatique.
Lors du déplacement du conduit 1 par tirage sur le dispositif 21 , les composants de ce conduit 1 ne peuvent pas s'échapper par fluage puisque, d'un côté, ils en sont empêchés par les dents 27 et, de l'autre côté, par l'épaulement 23e de la bague extérieure 23.
La mise en place de tels réseaux subaquatiques est effectuée à l'aide par exemple de méthode d'ensouillage. On connaît ainsi la méthode d'ensouillage directe, schématisée à la figure 13, qui consiste à enfouir le conduit 1 d'installation dans une tranchée 50 creusée dans le lit d'un fleuve 51 à l'aide d'une charrue 52 portant un sac inerte ou vibrant. Cette charrue 52 est tractée par une barge 53 sur laquelle est stocké le conduit 1 d'installation . Ce dernier est enroulé sur des tourets 54. La barge 53 est elle-même tirée par un câble
55 fixé sur un remorqueur 56 localisé sensiblement au milieu du fleuve 51 et ancré au fond 17.
Le câble 55 fixé sur le remorqueur 56 par l'intermédiaire d'un treuil 57 lequel permet de tirer et de déplacer la barrage 53 ainsi que la charrue 52.
On connaît également une méthode d'ensouillage indirecte, schématisée à la figure 14, dans laquelle par exemple plusieurs conduits 1 d'installation sont assemblés ou ligaturés sur une barge 53.
L'assemblage est ensuite amené sur le lit d'un fleuve 51 ou il est soutenu en surface par des ballonnets 60. Les conduits 1 sont raccordés sur un ponton de raccordement 61 en surface pour réaliser des longueurs d'environ 0,5 à 2 kilomètres. Une fois en position à la verticale de la ligne d'enfouissement, les conduits 1 sont coulés en retirant les ballonnets 60. Lorsque le faisceau du conduit 1 repose sur le fond 17 du fleuve, une ensouilleuse à jet d'eau permet d'enfouir le faisceau de conduits 1.
Les conduits 1 sont coulés et reposent sur le fond 17, à l'emplacement repéré par la référence 50a. Un système d'ancrage de dispositif d'immobilisation 16 permettant de maintenir en place le faisceau, peut également être utilisé dans l'une ou l'autre des méthodes, en remplacement de l'ensouillage, lorsqu'il n'y a pas de risques de dragage et lorsque les courants sont très faibles. II est particulièrement important pour mettre en œuvre de tels méthodes, de disposer de conduits 1 dont la vitesse d'immersion est parfaitement contrôlée de manière à éviter des blocages du mécanismes de pose. La vitesse d'ensouillage et la vitesse d'avancement du train d'ensouillage sont donc liées au poids du conduit 1 , ledit poids déterminant sa vitesse d'immersion.
Par ailleurs, il est de grande importance de pouvoir connecter deux conduits 1 facilement à l'aide du dispositif de connexion 1 1 soit sur la barge 54, soit sur le fond 17 en cas de rupture accidentelle. Il est également indispensable pour tirer sur les conduits 1 , avec une force importante pour mettre bout à bout deux conduits 1 destinés à être
raccordés. Un tel positionnement est obtenu de façon simple et fiable avec le dispositif de traction 21.