La présente invention concerne une serrure pour portière de
véhicule automobile, notamment une serrure à décondamnation
automatique à l'ouverture, et plus particulièrement une serrure
électrique à assistance à l'ouverture et/ou à assistance à la
condamnation.
Dans les serrures électriques à assistance à l'ouverture, le
mécanisme d'ouverture de la serrure est entraíné par un moto-réducteur,
un système électromagnétique ou tout autre dispositif
équivalent qui est incorporé dans une partie étanche du boítier de
serrure, pour isoler les composants électriques et les engrenages de la
poussière, de l'eau et de tout corps étranger qui pourrait s'introduire
dans la serrure, lors de l'utilisation du véhicule. Le mécanisme
électrique d'assistance à l'ouverture est généralement commandé par
les poignées ou palettes d'ouverture extérieure de portière qui sont
équipées d'un contacteur, capteur, micro-interrupteur ou tout autre
détecteur qui est relié par un câble électrique au dispositif d'assistance
à l'ouverture de la serrure, pour transmettre l'ordre d'ouverture. Etant
donné que les palettes ou poignées extérieures sont soumises aux
intempéries, il est nécessaire de rendre les détecteurs d'ouverture, ainsi
que leurs câbles et connecteurs électriques totalement étanches, ce qui
grève le coût de la serrure.
Un premier but de l'invention est de proposer une serrure
électrique à assistance à l'ouverture qui minimise les connexions
électriques ainsi que les contraintes d'étanchéité, pour réduire le coût
de la serrure.
La présente invention a pour deuxième but de proposer une
serrure électrique à assistance à l'ouverture dont l'agencement des
mécanismes est perfectionné.
Pour des raisons de sécurité, les serrures des portières avant et
parfois arrière sont généralement équipées d'un mécanisme de
décondamnation automatique à l'ouverture, lorsque l'utilisateur
actionne la poignée intérieure de porte. En effet, si un utilisateur roule
en position condamnée, par exemple, pour ne pas risquer d'être agressé
lorsqu'il s'arrête aux feux de signalisation, il est important, qu'en cas
d'accident, il puisse facilement sortir de son véhicule sans à avoir à
décondamner d'abord la portière, avant de pouvoir l'ouvrir.
Un autre avantage est que l'utilisateur, en actionnant la poignée
intérieure de portière, provoque en une seule manoeuvre, à la fois la
décondamnation et l'ouverture, alors qu'il serait assez désagréable,
pour un utilisateur, d'être obligé de décondamner la portière avant de
pouvoir l'ouvrir.
En outre, dans le cas où le conducteur du véhicule, après être
sorti, referme la portière en laissant les clés à l'intérieur, il peut
pénétrer à nouveau dans le véhicule car la portière aura été
décondamnée automatiquement à l'ouverture, ce qui n'aurait pas été le
cas si la portière pouvait être ouverte de l'intérieur, sans décondamner
la serrure.
Toutefois, cette fonction de décondamnation automatique à
l'ouverture, également connue sous la désignation "override", est
consommatrice d'énergie, car l'énergie nécessaire pour la
décondamnation vient s'ajouter à l'énergie requise pour l'ouverture de
la serrure. Cette énergie peut être fournie par un effort manuel de
l'utilisateur pour une serrure entièrement mécanique, ou par des
mécanismes d'assistance électrique à l'ouverture et à la
décondamnation, pour une serrure électrique.
Le document DE-A-24 42 797 décrit simplement un moyen pour
empêcher le verrouillage de la serrure en position d'ouverture de la
portière. A cet effet, le levier de verrouillage est bloqué en position
déverrouillée par un pion qui vient en appui sur une surface de butée du
pêne. Toutefois, ce document ne décrit absolument pas un moyen de
décondamnation automatique à l'ouverture. En effet, il n'est décrit
nulle part ni suggéré dans ce document que le pêne puisse, lors de sa
rotation vers sa position d'ouverture, entraíner le pivotement du levier
de verrouillage de sa position verrouillée vers sa position déverrouillée.
L'invention a pour troisième but de proposer une serrure à
décondamnation automatique à l'ouverture qui réduise l'énergie à
fournir pour effectuer une telle fonction.
Habituellement, les serrures, aussi bien électriques que
mécaniques, comportent une pluralité de leviers : un levier d'ouverture
extérieure, un levier d'ouverture intérieure, un levier de condamnation
intérieure, un levier de condamnation extérieure, et un ou plusieurs
leviers intermédiaires. En outre, ces leviers sont raccordés par des
moyens de liaison, par exemple, des tringles, des câbles et des gaines
de câbles à des moyens de commande, tels que le barillet de serrure et
les poignées ou palettes intérieures et extérieures.
L'invention a pour quatrième but de proposer une serrure
simplifiée pour portière de véhicule, qui minimise le nombre de leviers
et de moyens de liaison pour effectuer les différentes fonctions de la
serrure.
Pour atteindre le premier but mentionné ci-dessus, l'invention a
pour premier objet une serrure électrique pour portière de véhicule
automobile, comportant un boítier de serrure dont un premier
compartiment dit de rétention contient un pêne apte à retenir une gâche,
et un cliquet de blocage du pêne en position de retenue de la gâche, et
dont un deuxième compartiment dit de cinématique contient de manière
étanche un mécanisme de condamnation de la serrure comportant un
levier de condamnation apte à mettre la serrure en position
condamnée/décondamnée, et un mécanisme d'ouverture comportant un
moteur électrique pour l'assistance à l'ouverture, apte à entraíner un
levier d'ouverture extérieure pour actionner le cliquet vers sa position
de libération du pêne, en réponse à un signal de commande d'ouverture
extérieure émis par un contacteur d'ouverture extérieure, lorsqu'un
moyen de commande extérieure, tel qu'une poignée ou une palette
extérieure, est actionné par un utilisateur, caractérisée par le fait
qu'elle comporte un moyen mécanique de liaison extérieure dont une
portion extérieure est destinée à être reliée au moyen de commande
extérieure et dont une autre portion intérieure s'étend dans le deuxième
compartiment étanche de la serrure, ledit contacteur d'ouverture
extérieure étant disposé dans ledit deuxième compartiment étanche sur
le trajet de ladite portion intérieure du moyen mécanique de liaison
extérieure, de façon à émettre un signal de commande d'ouverture
extérieure, lorsque le moyen de liaison mécanique est déplacé sur une
course d'ouverture déterminée lors de l'actionnement du moyen de
commande extérieure.
Ainsi, on supprime toutes les connexions électriques entre la
poignée extérieure de la portière et la serrure et il n'est plus nécessaire
de rendre le contacteur étanche, car il est disposé dans un
compartiment de la serrure qui est déjà étanche.
Dans une forme de réalisation particulière, la portion intérieure
du moyen de liaison mécanique est solidaire d'un curseur qui est guidé
par une glissière à l'intérieur du deuxième compartiment étanche, le
long de la course d'ouverture du moyen de liaison mécanique, et qui
est apte à coopérer en fin de course d'ouverture avec le contacteur,
pour déclencher l'émission du signal de commande d'ouverture vers le
moteur électrique.
Avantageusement, la serrure de l'invention est associée à un
système de reconnaissance à distance dit "mains libres" qui est destiné
à alimenter le moteur électrique, lorsqu'un utilisateur autorisé a été
identifié par ledit système de reconnaissance, à proximité du véhicule.
Un tel système de reconnaissance est connu en soi et consiste à prévoir
un badge muni d'un émetteur porté par l'utilisateur et un récepteur
implanté sur le véhicule qui commande l'alimentation électrique du
véhicule lorsqu'il reçoit un signal codé adéquat émis par le badge.
Ainsi, dès que l'utilisateur autorisé actionne la poignée extérieure de
porte, l'ouverture est déclenchée automatiquement, sans avoir
nécessairement déclenché au préalable la décondamnation de la serrure.
En effet, la décondamnation de la serrure peut s'effectuer avant,
simultanément ou après l'ouverture à commande électrique. Etant
donné que la décondamnation de la serrure n'est pas nécessaire pour
provoquer l'ouverture de la serrure de l'extérieur, l'ouverture pourra
s'effectuer plus rapidement. Le fait que la décondamnation préalable de
la serrure ne soit pas nécessaire n'est pas un inconvénient, car
l'ouverture directe de la serrure ne pourra s'effectuer que si un
utilisateur autorisé aura été identifié par le système de reconnaissance,
sans quoi le moteur électrique ne sera pas alimenté, et donc l'ouverture
impossible.
Contrairement aux serrures connues, où l'action sur la poignée
extérieure provoque d'abord la décondamnation, puis l'ouverture, la
serrure de l'invention présente deux chaínes cinématiques parallèles,
l'une pour l'ouverture électrique, l'autre pour la décondamnation.
On notera que la course d'ouverture du moyen de liaison pour
déclencher l'ouverture électrique peut être faible, par exemple, de
l'ordre de 5 mm.
Selon une autre caractéristique de l'invention, la portion
intérieure du moyen de liaison mécanique comporte à son extrémité
libre un embout apte à faire pivoter un levier d'ouverture de secours,
en cas de panne électrique ou d'épuisement de la batterie du véhicule,
par déplacement dudit moyen de liaison, sous l'action du moyen de
commande extérieure, sur une surcourse au-delà de la course
d'ouverture électrique, ledit levier de secours étant apte à déplacer, lors
de ladite surcourse, le levier d'ouverture extérieure, en vue de la
libération du pêne.
Avantageusement, le levier de secours est soumis à un ressort de
rappel à raideur élevée vers sa position de repos, pour que l'utilisateur
ait à forcer sur le moyen de commande extérieure afin d'actionner le
levier de secours, de façon que l'utilisateur n'actionne pas inutilement
le levier de secours lorsque l'assistance électrique à l'ouverture
fonctionne.
Selon encore une autre caractéristique, le levier de condamnation
est apte à mettre l'embout précité du moyen de liaison, lorsque la
serrure est condamnée, dans une position où l'embout échappe au
levier de secours, quel que soit le déplacement du moyen de liaison, et
à mettre ledit embout, lorsque la serrure est décondamnée, dans une
position où il coopère avec le levier de secours, lors de la surcourse.
Avantageusement, le moyen de liaison est un câble flexible et le
levier de condamnation comporte un bras apte à déplacer l'embout du
câble, pour modifier le trajet du câble, de façon que ledit embout
échappe au levier de secours, lorsque la serrure est condamnée.
Dans une forme de réalisation particulière, le levier de secours
comporte une fourchette entre les branches de laquelle passe le câble de
liaison, l'écartement des branches étant inférieur à la dimension de
l'embout, pour que ce dernier puisse entraíner le levier de secours, en
position décondamnée de la serrure. Dans ce cas, les branches de la
fourchette peuvent comporter à leur extrémité libre une rampe de
guidage pour guider l'embout le long du trajet du câble dans sa position
échappée, lorsque le câble est déplacé sous l'action du moyen de
commande extérieure.
Selon encore une autre caractéristique, la serrure comporte un
moyen de décondamnation automatique à l'ouverture comportant un
premier levier muni d'un élément suiveur de came disposé dans le
premier compartiment de rétention pour coopérer avec un profil de
came prévu sur le pêne, et un second levier disposé dans le second
compartiment étanche et apte à coopérer avec une butée prévue sur le
levier de condamnation, de façon que, lors de la rotation du pêne vers
sa position d'ouverture, le profil de came entraíne un déplacement de
l'élément suiveur de came et, par suite, du deuxième levier qui est
solidaire en rotation du premier levier, pour amener automatiquement
le levier de condamnation vers sa position de décondamnation.
Dans ce cas, le deuxième levier du moyen de décondamnation
automatique à l'ouverture est apte à bloquer, en position d'ouverture du
pêne, la butée du levier de condamnation, pour interdire la
condamnation de la serrure en position de portière ouverte.
Pour atteindre le deuxième but précité, l'invention a pour
deuxième objet une serrure électrique pour portière de véhicule
automobile, comportant un boítier de serrure, dont un premier
compartiment dit de rétention contient un pêne apte à retenir une gâche
et un cliquet de blocage du pêne en position de retenue de la gâche, et
dont un deuxième compartiment dit de cinématique contient de manière
étanche un mécanisme de condamnation comportant un levier de
condamnation apte à mettre la serrure en position
condamnée/décondamnée, et un mécanisme d'ouverture comportant un
moteur électrique pour l'assistance à l'ouverture, caractérisée par le fait
que, dans le deuxième compartiment de cinématique, le moteur
électrique est apte à entraíner en rotation, par l'intermédiaire d'un train
d'engrenages, une roue dentée munie d'au moins un maneton
radialement excentré, ledit maneton étant destiné, lors de la rotation de
la roue, à entraíner un levier de commande jusqu'à ce qu'un pion
radialement excentré sur ladite roue vienne en contact avec une butée
élastique de fin de course d'ouverture, l'alimentation électrique du
moteur étant temporisée pendant une durée suffisante, par exemple
100 ms, pour assurer que ledit pion atteigne la butée élastique, ledit
levier de commande étant solidaire en rotation d'un levier d'ouverture
agencé dans le premier compartiment de rétention et apte à coopérer
avec le cliquet pour le déplacer en position de libération du pêne.
Dans une forme de réalisation particulière, le train d'engrenages
comporte un premier pignon solidaire de l'arbre moteur du moteur
électrique, et engrenant avec un second pignon solidaire d'une vis sans
fin qui engrène périphériquement avec ladite roue dentée, ladite vis
sans fin étant liée à un ressort de rappel en spirale qui est destiné à
faire tourner en sens inverse la vis sans fin, lorsque l'alimentation du
moteur s'arrête, provoquant ainsi le retour du maneton de la roue
dentée dans sa position initiale.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, le
mécanisme de condamnation comporte un deuxième moteur électrique
réversible pour l'assistance à la condamnation/décondamnation de la
serrure lors d'une condamnation ou décondamnation centralisée
commandée de l'extérieur ou de l'intérieur, l'arbre moteur du
deuxième moteur électrique étant muni d'un pignon engrenant avec un
secteur denté du levier de condamnation.
Avantageusement, le moteur électrique pour l'assistance à
l'ouverture est destiné à entraíner le levier d'ouverture en réponse à un
signal de commande émis par un contacteur d'ouverture extérieure,
lorsqu'un moyen de commande extérieure, tel qu'une poignée ou
palette extérieure de portière, est actionnée par un utilisateur.
Dans ce cas, la serrure peut comporter un moyen mécanique de
liaison extérieure dont une portion extérieure est destinée à être reliée
au moyen de commande extérieure et dont une autre portion intérieure
s'étend dans le deuxième compartiment étanche de la serrure, ledit
contacteur d'ouverture extérieure étant disposé dans ledit deuxième
compartiment étanche sur le trajet de ladite portion intérieure du moyen
mécanique de liaison extérieure, de façon à émettre un signal de
commande d'ouverture extérieure, lorsque le moyen de liaison
mécanique est déplacé sur une course d'ouverture déterminée lors de
l'actionnement du moyen de commande extérieure.
Selon encore une autre caractéristique, le cliquet est relié à un
moyen de commande intérieure, tel qu'une poignée ou palette intérieure
de portière, par l'intermédiaire d'un moyen mécanique de liaison, tel
qu'un câble ou une tringle, pour amener le cliquet dans une position de
libération du pêne.
Dans une forme de réalisation particulière, le levier de
condamnation comporte trois bras, un premier bras pour mettre un
moyen mécanique de liaison à un moyen de commande extérieure dans
une position condamnée ou décondamnée, un deuxième bras pour la
liaison éventuelle avec un barillet de serrure, et un troisième bras pour
la liaison éventuelle avec un organe de manoeuvre intérieure de la
portière. Cet organe de manoeuvre intérieure est destiné à remplacer la
tirette de frise habituellement utilisée.
Dans une variante de réalisation, le mécanisme d'ouverture
comporte un levier de secours pour l'ouverture mécanique, en cas de
panne électrique ou de défaillance de la batterie du véhicule, ce levier
de secours comportant une première branche destinée à coopérer avec
un pion saillant sur le levier de commande et une deuxième branche
destinée à coopérer avec un moyen mécanique de liaison à un moyen de
commande extérieure, lorsque la serrure est en position décondamnée.
Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la serrure
comporte un moyen de décondamnation automatique à l'ouverture
comportant un premier levier muni d'un élément suiveur de came
disposé dans le premier compartiment de rétention pour coopérer avec
un profil de came prévu sur le pêne, et un second levier disposé dans le
second compartiment étanche et apte à coopérer avec une butée prévue
sur le levier de condamnation, de façon que, lors de la rotation du pêne
vers sa position d'ouverture, le profil de came entraíne un déplacement
de l'élément suiveur de came et, par suite, du deuxième levier qui est
solidaire en rotation du premier levier, pour amener automatiquement
le levier de condamnation vers sa position de décondamnation.
Dans ce cas, le deuxième levier du moyen de décondamnation
automatique à l'ouverture est apte à bloquer, en position d'ouverture du
pêne, la butée du levier de condamnation, pour interdire la
condamnation de la serrure en position de portière ouverte.
Pour atteindre le troisième but précité, l'invention a pour
troisième objet une serrure pour portière de véhicule automobile,
comportant un pêne apte à retenir une gâche de portière, un cliquet de
blocage du pêne en position de retenue de la gâche, un mécanisme
d'ouverture comportant au moins un moyen d'actionnement apte à
coopérer avec le cliquet pour l'amener dans une position de libération
du pêne, sous l'action d'un moyen de commande intérieure ou
extérieure, et un mécanisme de condamnation comportant un levier de
condamnation pour mettre la serrure dans une position condamnée ou
décondamnée, caractérisée par le fait qu'elle comporte un moyen de
décondamnation automatique à l'ouverture comportant, d'une part, un
élément suiveur de came coopérant avec un profil de came prévu sur le
pêne et, d'autre part, une portion d'appui apte à coopérer avec une
butée prévue sur le levier de condamnation, de façon que, lors de la
rotation du pêne vers sa position d'ouverture, le profil de came entraíne
un déplacement de l'élément suiveur de came et, par suite, de ladite
portion d'appui de façon à amener automatiquement le levier de
condamnation dans sa position de décondamnation. Ainsi, sous l'action
du moyen de commande intérieure ou extérieure, lorsque le cliquet
libère le pêne, celui-ci est entraíné vers sa position d'ouverture, sous
l'effort de réaction du joint de portière comprimé, ce qui entraíne
automatiquement la décondamnation de la serrure, sans avoir à fournir
un effort de décondamnation. En effet, quand une portière est fermée,
les joints sont comprimés et exercent une force de réaction sur le pêne
de l'ordre de 150 N à 500 N. Dès lors, lorsque le cliquet libère le
pêne, l'effort de réaction du joint fait pivoter le pêne provoquant
l'entrebâillement de la portière et, simultanément, la décondamnation.
On utilise ainsi l'énergie emmagasinée dans les joints de portière,
laquelle énergie n'était actuellement pas utilisée pour effectuer la
décondamnation.
Avantageusement, dans la position d'ouverture du pêne, la
portion d'appui du moyen de décondamnation automatique à
l'ouverture bloque la butée du levier de condamnation, ce qui interdit la
condamnation de la serrure en position d'ouverture de la portière.
Dans une forme de réalisation particulière, le moyen de
décondamnation automatique à l'ouverture comporte un premier levier
muni d'un pion suiveur de came coopérant avec le profil de came du
pêne, et un deuxième levier solidaire en rotation du premier levier et
muni de ladite portion d'appui apte à coopérer avec un pion de butée
sur le levier de condamnation.
Avantageusement, le pion suiveur de came du premier levier est
apte à coopérer avec un contacteur de portière ouverte en fin de course
de rotation du pêne vers sa position d'ouverture, ledit contacteur de
portière ouverte destiné à émettre un signal correspondant à
l'information d'ouverture de portière à une unité centrale de traitement,
pour activer, de manière connue en soi, par exemple, un voyant
lumineux sur le tableau de bord du véhicule ou une lumière de
plafonnier dans l'habitacle.
Avantageusement, le moyen de décondamnation automatique à
l'ouverture amène le levier de condamnation en position décondamnée,
avant la fin de course d'ouverture du pêne.
Dans une forme de réalisation particulière, le mécanisme de
condamnation comporte un moteur électrique réversible pour entraíner
le levier de condamnation entre ses positions condamnée et
décondamnée lors d'une condamnation ou décondamnation centralisée
commandée de l'extérieur ou de l'intérieur.
On peut également prévoir que la serrure de l'invention est
associée à un capteur de choc pour, lors de la détection d'un choc,
envoyer un signal de commande au moteur électrique du mécanisme de
condamnation pour entraíner le levier de condamnation vers sa position
décondamnée. Ainsi, si du fait d'un choc, la portière ne peut s'ouvrir
suffisamment, de sorte que le pêne ne tourne pas suffisamment pour
actionner le moyen de décondamnation automatique à l'ouverture, la
serrure sera quand même décondamnée.
Selon une autre caractéristique, le moyen d'actionnement précité
comporte un moyen mécanique de liaison, tel qu'un câble ou une
tringle, reliant le cliquet à un moyen de commande intérieure, par
exemple une poignée ou palette intérieure de portière.
Selon encore une autre caractéristique, le moyen d'actionnement
comporte un levier d'ouverture extérieure apte à coopérer avec le
cliquet pour l'amener en position de libération du pêne, ledit levier
d'ouverture extérieure étant apte à être entraíné par un moteur
électrique pour l'assistance à l'ouverture, en réponse à un signal de
commande émis par un contacteur d'ouverture extérieure, lorsqu'un
moyen de commande extérieur est actionné par l'utilisateur.
Dans ce cas, la serrure peut comporter un moyen mécanique de
liaison extérieure dont une portion extérieure est destinée à être reliée
au moyen de commande extérieure et dont une autre portion intérieure
s'étend dans le deuxième compartiment étanche de la serrure, ledit
contacteur d'ouverture extérieure étant disposé dans ledit deuxième
compartiment étanche sur le trajet de ladite portion intérieure du moyen
mécanique de liaison extérieure, de façon à émettre un signal de
commande d'ouverture extérieure, lorsque le moyen de liaison
mécanique est déplacé sur une course d'ouverture déterminée lors de
l'actionnement du moyen de commande extérieure.
Pour atteindre le quatrième but précité, l'invention a pour
quatrième objet une serrure pour portière de véhicule automobile,
comportant un pêne apte à retenir une gâche, un cliquet de blocage du
pêne en position de retenue de la gâche, un mécanisme d'ouverture
extérieure pour actionner le cliquet vers sa position de libération du
pêne, un moyen mécanique de liaison extérieure dont une portion
extérieure est destinée à être reliée à un moyen de commande
extérieure, tel qu'une poignée ou palette extérieure de portière, et dont
une portion intérieure s'étend à l'intérieur du boítier de serrure et est
apte à actionner le mécanisme d'ouverture extérieure pour provoquer
l'ouverture de la serrure, en réponse à l'actionnement du moyen de
commande extérieure, et un mécanisme de condamnation comportant
un levier de condamnation bi-stable pour mettre la serrure dans une
position condamnée ou décondamnée, caractérisée par le fait que le
levier de condamnation est apte à modifier le trajet de la portion
intérieure du moyen mécanique de liaison pour, dans la position de
condamnation de la serrure, faire échapper ladite portion intérieure du
moyen mécanique de liaison au mécanisme d'ouverture extérieure et,
dans la position de décondamnation de la serrure, mettre la portion
intérieure dudit moyen mécanique de liaison dans une position de
coopération avec le mécanisme d'ouverture extérieure.
Avantageusement, le moyen mécanique de liaison extérieure est
un câble flexible comportant à l'extrémité libre de sa portion intérieure
un embout qui est apte à être déplacé par un bras du levier de
condamnation dans une direction sensiblement perpendiculaire à la
direction de déplacement du câble. Le mécanisme d'ouverture
extérieure peut comporter un levier d'actionnement muni, à une
extrémité, d'une fourchette entre les branches de laquelle passe la
portion intérieure du câble, dans la position de décondamnation de la
serrure, l'écartement des branches étant inférieur à la dimension dudit
embout pour que ce dernier puisse entraíner ledit levier
d'actionnement, la portion intérieure du câble et son embout échappant
à ladite fourchette dans la position de condamnation de la serrure.
Ainsi, la souplesse inhérente au câble de liaison est utilisée pour
débrayer la liaison entre le moyen de commande extérieure et le
mécanisme d'ouverture extérieure, pour la condamnation de la serrure.
Lorsque le levier de condamnation est ramené de sa position
condamnée vers sa position décondamnée, le câble revient, en raison de
son élasticité propre, dans sa position engagée avec la fourchette du
levier d'actionnement.
Dans ce cas, les branches de la fourchette peuvent comporter, à
leur extrémité libre, une rampe de guidage pour guider l'embout du
câble dans sa position échappée de condamnation, lorsque le câble subit
une traction sous l'action du moyen de commande extérieure.
Selon une autre caractéristique, la serrure comporte un moyen de
décondamnation automatique à l'ouverture comportant, d'une part, un
élément suiveur de came coopérant avec un profil de came prévu sur le
pêne et, d'autre part, une portion d'appui apte à coopérer avec une
butée prévue sur le levier de condamnation, de façon que, lors de la
rotation du pêne vers sa position d'ouverture, le profil de came entraíne
un déplacement de l'élément suiveur de came et, par suite, de ladite
portion d'appui de façon à amener automatiquement le levier de
condamnation dans sa position de décondamnation.
Dans une forme de réalisation particulière, la portion intérieure
du moyen de liaison mécanique est solidaire d'un curseur qui est guidé
par une glissière à l'intérieur d'un compartiment étanche de la serrure,
le long de la course d'ouverture du moyen de liaison mécanique, et qui
est apte à coopérer en fin de course d'ouverture avec un contacteur
d'ouverture extérieure, pour déclencher l'émission d'un signal de
commande d'ouverture vers un moteur électrique pour l'assistance à
l'ouverture, lequel moteur électrique est apte à entraíner un levier
d'ouverture extérieure pour actionner le cliquet.
Selon une autre caractéristique de l'invention, ledit levier
d'actionnement est un levier d'ouverture de secours, en cas de panne
électrique ou d'épuisement de la batterie du véhicule, apte à être
déplacé par le moyen de liaison, sous l'action du moyen de commande
extérieure, sur une surcourse au-delà de la course d'ouverture
nécessaire pour actionner le contacteur, ledit levier de secours étant
apte à déplacer, lors de ladite surcourse, le levier d'ouverture
extérieure, en vue de la libération du pêne.
Avantageusement, le levier de secours est soumis à un ressort de
rappel à raideur élevée vers sa position de repos, pour que l'utilisateur
ait à forcer sur le moyen de commande extérieure afin d'actionner le
levier de secours, de façon que l'utilisateur n'actionne pas inutilement
le levier de secours lorsque l'assistance électrique à l'ouverture
fonctionne.
Dans une forme de réalisation particulière, le mécanisme de
condamnation comporte un moteur électrique réversible pour entraíner
le levier de condamnation entre ses positions condamnée et
décondamnée.
Les quatre objets de l'invention peuvent être pris seuls ou en
combinaison les uns avec les autres.
La description donnée ci-après, à titre purement illustratif et non
limitatif, d'un mode de réalisation permettra, en se référant aux dessins
annexés, de mieux comprendre l'invention.
Sur ce dessin :
- la figure 1 est une vue en perspective éclatée de la serrure
conforme à l'invention, du côté de son compartiment de rétention ;
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1, mais
partiellement assemblée ;
- la figure 3 est une vue de dessus de la figure 2, en position
complètement assemblée de la serrure ;
- la figure 4 est une vue analogue à la figure 3, la contre-plaque
étant omise ;
- la figure 5 est une vue en perspective éclatée de la serrure de
l'invention, du côté de son compartiment de cinématique ;
- la figure 6 est une vue de dessus de la figure 5, le couvercle du
compartiment de cinématique étant omis, et la serrure étant dans une
position fermée et décondamnée ;
- la figure 7 est une vue analogue à la figure 6, mais représentant
la serrure dans une position fermée et condamnée ;
- la figure 8 est une vue analogue à la figure 6, mais représentant
la serrure dans une position ouverte et décondamnée, sous l'action du
dispositif électrique d'assistance à l'ouverture ; et
- la figure 9 est une vue analogue à la figure 8, la serrure étant
également en position ouverture et décondamnée, sous l'action du
moyen mécanique de secours à l'ouverture.
En se référant à la figure 1, la serrure de l'invention comporte un
boítier de serrure B, par exemple, en matière plastique et une contre-plaque
métallique 1 sensiblement en forme d'équerre et présentant une
ouverture 2 pour le passage d'une gâche (non représentée) qui est
fixée, d'une manière connue en soi, à un montant vertical du châssis
d'un véhicule automobile. La contre-plaque 1 présente un profil
sensiblement en L dont l'aile la plus longue 1a s'étend dans la direction
transversale du véhicule, en position de portière fermée, et dont la plus
petite aile 1b s'étend dans la direction longitudinale du véhicule.
Comme visible sur la figure 1, le boítier B présente une forme
sensiblement parallélépipédique rectangle dont la plus grande
dimension s'étend sensiblement dans la direction verticale de la
portière. Le boítier B comporte un premier compartiment 3 dit de
rétention, car il contient un pêne à fourche 4 apte à retenir la gâche et
un cliquet 5 pour bloquer le pêne 4 en position de retenue de la gâche.
Le compartiment de rétention 3 comporte un évidement 6 formant
l'avaloir de la serrure, pour y loger la gâche, en position de fermeture
de la portière. Le compartiment 3 est fermé par la contre-plaque 1 qui
est la partie de la serrure qui affleure au niveau du chant de porte. Le
pêne 4 et le cliquet 5 sont respectivement articulés sur des bouts
d'arbre 7 et 8 qui sont intercalés entre le fond du compartiment 3 et la
partie 1a de la contre-plaque 1.
Le compartiment de rétention 3 comporte, en outre, un levier
d'ouverture extérieure 9 qui est articulé sur un manchon cylindrique 10
sur le fond du compartiment 3, le levier d'ouverture extérieure 9
comportant un bras 9a s'étendant sensiblement radialement pour venir
coopérer avec un doigt 5a du cliquet 5. Le levier d'ouverture extérieure
9 comporte un passage de section carrée 9b dans l'alignement de l'axe
du manchon cylindrique 10, pour le rendre solidaire en rotation d'un
levier de commande 11 qui sera décrit plus en détail en référence à la
figure 5.
Le cliquet 5 comporte, en outre, un pion saillant 5b destiné à être
relié à une tringle ou à un câble (non représenté) pour sa liaison à une
poignée ou palette intérieure de portière.
Comme mieux visible sur les figures 1 et 4, une lumière 12 est
ménagée à travers le fond du compartiment 3 au voisinage de la
périphérie du pêne 4. A l'intérieur de cette lumière 12, est apte à
pivoter un levier 13 muni à son extrémité libre d'un pion saillant 13a
qui forme un élément suiveur de came en contact avec une portion
périphérique 4a sur le pourtour du pêne, cette portion périphérique 4a
formant un profil de came dont le rayon de courbure est adapté pour
provoquer le déplacement du pion 13a, lors de la rotation du pêne 4
entre sa position de fermeture illustrée sur les figures 1 à 4 et sa
position d'ouverture (non représentée) pivotée dans le sens anti-horaire.
Un contacteur de porte ouverte 14 est monté sur le fond du
compartiment 3 à proximité du pion saillant 13a du levier 13, de façon
qu'en fin de course de pivotement du pêne 4 vers sa position
d'ouverture, le pion 13a vienne repousser un bouton 14a du contacteur
14, pour déclencher l'émission d'un signal de porte ouverte.
De manière connue en soi, l'avaloir 6 comporte une patte
élastique 6a qui est destinée à amortir l'entrée de la gâche dans
l'avaloir.
On va maintenant se référer à la figure 5, pour décrire les
composants d'un deuxième compartiment 15 dit de cinématique du
boítier de serrure B. Ce deuxième compartiment 15 est séparé de
manière étanche du compartiment 3 par une cloison qui forme le fond
commun aux deux compartiments.
Le levier de commande 11 comporte un bout d'axe 11a qui fait
perpendiculairement saillie vers le fond du compartiment 15 et qui
vient s'insérer à travers le manchon cylindrique 10 du premier
compartiment 3, ce bout d'axe 11a comportant à son extrémité libre
une section carrée pour venir s'encastrer dans l'ouverture à section
carrée correspondante 9b du levier d'ouverture extérieure 9, pour leur
solidarisation en rotation.
Le deuxième compartiment 15 contient un premier moteur
électrique 16 sur l'arbre moteur duquel est coaxialement monté un
premier pignon 17 qui engrène avec un pignon de plus grand diamètre
18 qui est coaxialement solidaire en rotation d'une vis sans fin 19.
L'ensemble 16 à 19 forme un groupe moto-réducteur qui est porté par
des paliers de support 20, 21, qui sont ancrés sur le fond du
compartiment 15. La vis sans fin 19 engrène avec la circonférence
d'une roue dentée 22 qui comporte sur sa face supérieure un bout d'axe
22a destiné à s'insérer dans un logement adapté dans le couvercle (non
représenté) de fermeture du deuxième compartiment 15. Par sa face
inférieure, la roue dentée 22 est reliée à une plaquette 23, par deux
manetons 24, 25 diamétralement opposés par rapport à l'axe de rotation
de la roue 22. La plaquette 23 comporte, en outre, un doigt 23a
perpendiculairement saillant par rapport à son plan et venant s'encastrer
dans la face inférieure de la roue 22. Ce doigt 23a est radialement plus
excentré que les manetons 24 et 25. Bien que cela ne soit pas visible
sur la figure 5, la plaquette 23 comporte sur sa face inférieure un bout
d'axe aligné avec le bout d'axe 22a de la roue 22, et destiné à venir
s'insérer dans un logement adapté 26 dans le fond du compartiment 15.
L'un des deux manetons précités, à savoir le maneton 24 le plus
éloigné du doigt 23a de la plaquette 23, est destiné à coopérer avec un
bras 11b du levier de commande 11, pour l'entraíner en rotation, lors
de la rotation de la roue 22. La rotation du levier de commande 11
provoque simultanément la rotation du levier d'ouverture extérieure 9
dans le compartiment de rétention 3, pour déplacer le cliquet 5 vers la
position de libération du pêne. La rotation de la roue 22 se poursuit
jusqu'à ce que le doigt 23a de la plaquette 23 vienne en contact avec
une butée élastique de fin de course 27 prévue sur le fond du
compartiment 15. Cette butée 27 est avantageusement en caoutchouc,
pour amortir la mise en appui du doigt 23a contre cette butée 27, car
l'entraínement par le moteur 16 est relativement puissant.
Bien que cela ne soit pas représenté, le levier de commande 11
est soumis à un ressort de rappel, pour faire revenir le levier de
commande 11 vers sa position initiale, une fois que l'ensemble moto-réducteur
est lui-même revenu dans sa position initiale comme il sera
expliqué plus avant . Une butée en caoutchouc 28 peut également être
prévue dans le compartiment 15 pour amortir le retour du levier de
commande 11 vers sa position de repos, comme visible sur les figures 6
à 9.
Le levier de commande 11 comporte à l'extrémité libre d'un
autre bras, s'étendant sensiblement en direction opposée au bras 11b,
un pion 30 destiné à coopérer avec une patte recourbée vers le bas 31
prévue à l'extrémité libre d'un bras d'un levier de secours 32. Le levier
de secours 32 est monté pivotant sur un bout d'arbre 33 prévu en saillie
sur le fond du compartiment 15 et comporte à l'extrémité libre d'un
autre bras 34, agencé sensiblement dans une direction opposée au bras
portant la patte repliée 31, une fourchette 35 dont les deux branches
sont munies à leur extrémité libre d'une rampe de guidage 35a.
Comme visible sur la figure 6, un câble C passe entre les
branches de la fourchette 35 et comporte à son extrémité libre un
embout 36 qui présente une forme sensiblement sphérique dont le
diamètre est supérieur à l'écartement des branches de la fourchette 35,
de façon à pouvoir entraíner le pivotement du levier de secours 32
autour de son axe 33, par traction sur le câble C, à partir d'un moyen
de commande extérieure, par exemple une poignée ou palette extérieure
de portière. Le câble C est solidaire d'un curseur 37 agencé de l'autre
côté de la fourchette 35, par rapport à l'embout 36. Le curseur 37 peut
être avantageusement surmoulé sur le câble C. Deux rails de guidage
parallèle 38, 39 sont agencés sur le fond du compartiment 15 pour
servir au guidage du curseur 37 lors du déplacement du câble C. Le
câble C s'étend à l'extérieur du boítier B, en traversant, de manière
étanche, un manchon 40.
Le compartiment de cinématique 15 comporte, en outre, un
levier de condamnation 41 qui est articulé sur un bout d'arbre 42 en
saillie du fond du compartiment 15. Le levier de condamnation 41
comporte un premier bras 43 muni à son extrémité libre d'un pion 43a
qui s'engage dans une rainure hélicoïdale 44a ménagée sur un tonneau
rotatif 44. Ce tonneau rotatif 44 est destiné à être relié à un barillet de
serrure, pour une portière avant. Le levier de condamnation 41
comporte un deuxième bras 45 s'étendant sensiblement radialement
vers l'extérieur du boítier B, à travers une ouverture 46.
Le levier de condamnation 41 comporte un troisième bras 47 qui
est destiné à coopérer avec l'embout 36 du câble C, pour le faire
échapper à la fourchette 35, comme visible sur la figure 7. Dans la
position de repos du câble C, l'embout 36 est situé dans un
renfoncement du levier de condamnation 41 défini entre le premier bras
43 et le troisième bras 47.
Le levier de condamnation 41 comporte, en outre, un secteur
denté 48 qui se prolonge à une extrémité par une butée saillante 49. Le
secteur denté 48 engrène avec un pignon 50 porté par l'arbre moteur 51
d'un deuxième moteur électrique 52 pour l'assistance électrique à la
condamnation/décondamnation. Le deuxième moteur électrique 52 est
porté par une pièce de support 53 sensiblement à profil en forme de C,
qui est montée sur le fond du compartiment 15.
La butée 49 du levier de condamnation 41 est destinée à coopérer
avec un deuxième levier comportant un bras 54 s'étendant radialement
à partir d'un arbre 55 qui est monté dans un manchon tubulaire 56 qui
fait saillie du fond du compartiment 15. L'arbre 55 traverse, de
manière étanche, le fond du compartiment 15 et présente à son
extrémité inférieure une section carrée pour être solidarisée en rotation
du levier 13 précité.
Le long du rail 39, est disposé un contacteur d'ouverture
extérieure 60 qui comporte un bouton 60a apte à être repoussé par un
pan incliné 37a du curseur 37, lors de la traction du câble C, pour
envoyer un signal de commande d'ouverture au premier moteur 16, par
une liaison électrique non représentée.
La serrure qui vient d'être décrite en liaison au dessin annexé
incorpore les quatre objets de l'invention pris en combinaison.
Toutefois, les différents objets de l'invention peuvent être pris seuls ou
en combinaison les uns avec les autres.
Par exemple, pour le premier objet de l'invention, on pourrait
prévoir en variante une poignée extérieure de portière liée par une
tringle à une biellette articulée dans le compartiment étanche de la
serrure, le contacteur d'ouverture extérieure étant agencé pour détecter
le pivotement de cette biellette.
Pour le quatrième objet de l'invention, on pourrait prévoir, pour
une serrure à ouverture mécanique, de remplacer le levier de secours
par un levier d'ouverture extérieure agissant directement ou
indirectement sur le cliquet.
On va maintenant décrire le fonctionnement de la serrure de
l'invention en référence aux figures 4 à 9.
Dans la position illustrée sur la figure 6, la serrure est dans son
état fermé et mécaniquement décondamné. En effet, le levier de
condamnation 41 est dans une position où son bras 47 a placé l'embout
36 du câble C en face de la fourchette 35 du levier de secours 32, ce
qui autorise une ouverture mécanique, en tirant sur le câble C, comme
expliqué plus loin.
Dans cette position de fermeture de la serrure, on voit sur la
figure 4 que l'une des branches de la fourche du pêne 4 est bloquée par
un bec du cliquet 5, pour retenir une gâche non représentée.
A partir de la position illustrée sur la figure 6, lorsque
l'utilisateur souhaite condamner la serrure, plusieurs possibilités
s'offrent à lui :
- soit il se trouve à l'intérieur de l'habitacle du véhicule et il
actionne un organe de manoeuvre situé sur l'intérieur de la portière
pour commander le déplacement du bras 45 du levier de condamnation
41 ;
- soit l'utilisateur se trouve à l'extérieur du véhicule et il
condamne la serrure avec sa clé en l'introduisant dans le barillet de
serrure d'une portière avant pour entraíner, par l'intermédiaire du
tonneau 44, le déplacement du bras 43 du levier de condamnation ;
- soit, enfin, de l'extérieur du véhicule, il actionne un boítier de
télécommande portatif pour envoyer un signal de commande de
condamnation au moteur électrique 52 d'assistance à la condamnation,
lequel moteur 52 entraíne le pivotement du levier de condamnation 41,
en agissant sur le secteur denté 48.
Quel que soit le moyen de commande de la condamnation de la
serrure, le levier de condamnation 41 pivote dans le sens anti-horaire,
comme illustré sur la figure 7. Sur cette figure, la serrure est dans son
état fermé et mécaniquement condamné, car le bras 47 du levier de
condamnation 41 a poussé l'embout 36 du câble C dans une direction
sensiblement perpendiculaire à la course d'actionnement du câble C, de
façon à faire échapper l'embout 36 à la fourchette 35 du levier de
secours 32. Ainsi, si une personne non autorisée actionne à fond la
poignée extérieure de portière, pour entraíner le câble C, l'embout 36
glissera le long du bras 47 et de la rampe de guidage 35a de la
fourchette 35, sans entraíner le levier de secours 32, la serrure ne
pouvant ainsi être mécaniquement décondamnée de l'extérieur. Lors du
déplacement du câble C sous l'action de la poignée extérieure de
portière, le curseur 37 lié au câble C se déplacera le long des rails de
guidage 38 et 39 et viendra par son pan incliné 37a repousser le bouton
d'interrupteur 60a du contacteur d'ouverture extérieure 60, mais
comme l'alimentation générale du véhicule n'aura pas été activée, le
moteur électrique 16 pour l'assistance à l'ouverture restera inactif,
interdisant ainsi également l'ouverture électrique.
On constate, sur la figure 7, que dans la position condamnée de
la serrure, le pion de butée 49 du levier de condamnation 41 vient en
contact avec le bras 54 du moyen de décondamnation automatique à
l'ouverture.
Lorsque l'utilisateur souhaite revenir à la position de la figure 6,
il actionne l'un des moyens de commande précités pour faire pivoter le
levier de condamnation 41 dans le sens horaire de la figure 7 à la figure
6. Dans ce cas, l'embout 36 du câble C suit le pivotement du bras 47
du levier de condamnation 41, car il est rappelé par l'élasticité propre
du câble C dans sa position de repos illustrée sur la figure 6.
On va maintenant décrire le passage de la serrure de sa position
fermée décondamnée illustrée à la figure 6 à sa position ouverte, grâce
au dispositif électrique d'assistance à l'ouverture, sur la figure 8. Ainsi,
lorsque l'utilisateur saisit la poignée extérieure de portière et l'actionne
légèrement, le câble C se déplace sur une faible course, comme illustré
entre les figures 6 et 8. En fin de course d'actionnement du câble C,
l'embout 36 du câble vient au plus au contact avec la fourchette 35 du
levier de secours, sans actionner ce dernier. Le curseur 37 qui est
solidaire du câble C se déplace d'une course correspondante et vient
escamoter le bouton 60a du contacteur 60. Etant donné que
l'alimentation générale du véhicule aura été préalablement mise sous
tension par le système de reconnaissance, le contacteur 60 peut envoyer
un signal de commande d'ouverture au moteur électrique 16 qui
entraíne la rotation de la roue 22 dans le sens horaire. Au cours de la
rotation de la roue 22, le maneton 24 vient en appui contre le bras 11b
du levier de commande 11 et le repousse, de façon à faire pivoter le
levier de commande 11 dans le sens anti-horaire sur la figure 5. Le
maneton 24 repousse le bras 11b du levier de commande 11 jusqu'à ce
que le doigt 23a vienne en appui contre la butée élastique de fin de
course 27.
Le pivotement du levier de commande 11 entraíne le pivotement
du levier d'ouverture extérieure 9 dans le compartiment de rétention 3,
dans le sens horaire sur la figure 4. Lors de son pivotement, le levier
d'ouverture extérieure 9 vient repousser par son bras 9a le doigt 5a du
cliquet 5 pour faire pivoter dans le sens anti-horaire le cliquet 5 qui
libère ainsi le pêne 4 qui peut pivoter, à son tour, dans le sens anti-horaire
pour libérer la gâche.
Lorsque le doigt 23a vient en appui contre la butée 27, le cliquet
5 aura libéré le pêne 4.
Le couple d'entraínement exercé par moteur 16 sera maintenu
pendant une durée déterminée par une temporisation, pour assurer que
le maneton 24 entraíne bien le pivotement du levier de commande 11.
Dès que l'entraínement par le moteur 16 s'arrête, la vis sans fin 19 sera
rappelée en rotation en sens inverse, par un ressort en spirale (non
représenté), pour ramener la roue 22 et donc, les manetons 24 et 25
dans leurs positions initiales, pour permettre une ouverture ultérieure.
Le ressort en spirale est lié à la vis sans fin 19 et s'enroule lors de
l'entraínement par le moteur 16. Avantageusement, le ressort de rappel
en spirale pour la vis sans fin 19 est agencé dans le palier 20. Dans
cette configuration, le levier de commande 11 revient dans sa position
de repos sous l'action d'un ressort de rappel non représenté.
En se référant à nouveau à la figure 4, lorsque le pêne 4 pivote
dans le sens anti-horaire pour libérer la gâche, le pion suiveur de came
13a du levier 13 suit le profil de came 4a du pêne 4, ce qui provoque le
pivotement du levier 13 dans le sens horaire sur la figure 4.
Sensiblement en fin de course de pivotement du pêne 4, le pion 13a du
levier 13 vient repousser le bouton 14a du contacteur de portière
ouverte 14 pour signaler à une unité centrale de traitement l'ouverture
de la portière. Le pivotement du levier 13 entraíne le pivotement
simultané du bras 54 dans le compartiment de cinématique 15 dans le
sens anti-horaire, comme représenté sur la figure 8, pour amener le
bras 54 de ce levier en contact avec la butée 49 du levier de
condamnation 41.
Ainsi, il n'est pas possible de condamner la serrure, alors que la
portière est ouverte, car tout pivotement du levier de condamnation 41
dans le sens anti-horaire est empêché par le bras 54 qui est bloqué en
position par le levier 13 dont le pion suiveur de came 13a est en appui
contre le profil de came 4a du pêne 4.
Le dispositif électrique d'assistance à l'ouverture fonctionne de la
même façon à partir de la position de la figure 7, dans laquelle la
serrure est dans son état fermé et mécaniquement condamné. A cet
effet, l'utilisateur autorisé portant un badge muni d'un émetteur pour
émettre un signal codé déterminé, s'approche du véhicule qui est muni
d'un système de reconnaissance comportant un récepteur apte à décoder
le signal et à mettre sous tension l'alimentation électrique du véhicule,
lorsque l'utilisateur autorisé a été dûment identifié. Lorsque l'utilisateur
tire sur le câble C sur une faible course pour déclencher l'émission
d'un signal de commande d'ouverture par le contacteur 60, le moteur
électrique 16 provoque l'ouverture de la serrure, et le pêne 4 par son
profil de came 4a provoque le pivotement dans le sens anti-horaire du
bras 54 pour repousser le pion de butée 49 du levier de condamnation
41, en faisant pivoter ce dernier dans le sens horaire, pour l'amener
dans une position décondamnée. Autrement dit, à partir de la figure 6
ou de la figure 7, on aboutit à une même position représentée sur la
figure 8, lorsque le dispositif d'assistance à l'ouverture est activé. On
obtient ainsi une décondamnation automatique à l'ouverture, lors de
l'actionnement du moyen de commande extérieure. Ceci est rendu
possible par le fait que l'on a dissocié les deux chaínes cinématiques du
mécanisme d'ouverture et du mécanisme de condamnation.
Le contacteur 60 envoie un signal de commande simultanément
au moteur 16 et au moteur 52, pour provoquer simultanément
l'assistance à l'ouverture de la porte et la décondamnation des autres
portes.
Enfin, si le dispositif d'assistance à l'ouverture ne fonctionne
pas, en raison d'une panne électrique ou d'une alimentation insuffisante
de la batterie du véhicule, l'utilisateur peut ouvrir mécaniquement la
serrure après l'avoir décondamnée mécaniquement, par exemple, par le
barillet de serrure, en tirant sur le câble C sur une surcourse, pour
entraíner grâce à l'embout 36 la fourchette 35 du levier de secours 32
qui pivote dans le sens horaire sur la figure 9 et vient repousser par la
patte recourbée 31 de son bras opposé le pion 30 du levier de
commande 11, pour le faire pivoter dans le sens anti-horaire, ce qui
entraíne le pivotement du levier d'ouverture extérieure 9, et par suite,
la libération du pêne. De la même manière, le bras 54 vient en contact
avec la butée 49 du levier de condamnation 41, en raison de la
coopération entre le profil de came 4a du pêne 4 et du pion suiveur de
came 13a du levier 13.
Il est à noter que le maneton 25 représenté sur la figure 5 ne
présente pas ici d'utilité particulière.
Le moteur électrique 52 est réversible, afin de faire pivoter le
levier de condamnation 41 dans les deux sens, pour l'amener
respectivement dans sa position condamnée ou décondamnée.
L'arbre moteur 51 du moteur électrique 52 a son axe de rotation
parallèle à l'axe de pivotement du levier de condamnation 41, alors que
l'arbre moteur du moteur électrique 16 a son axe de rotation
perpendiculaire à l'axe du levier d'ouverture 9.
Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec un mode de
réalisation particulier, il est bien évident qu'elle n'y est nullement
limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens
décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de
l'invention.