La présente invention concerne une traverse de
chemin de fer, comportant au moins un bloc rigide,
notamment en béton, présentant une face inférieure
sensiblement plane destinée à reposer sur un support, une
face supérieure destinée à recevoir au moins un rail
longitudinal, et quatre faces périphériques qui
raccordent la face supérieure à la face inférieure et
dont chacune comporte une partie inférieure sensiblement
plane, à raison de deux faces périphériques
longitudinales dont les parties inférieures convergent
mutuellement vers le bas et de deux faces périphériques
transversales dont les parties inférieures convergent
mutuellement vers le bas, ledit bloc étant muni d'un
chausson étanche enveloppant sa face inférieure et les
parties inférieures de ses faces périphériques et
comportant à cet effet un fond plat présentant une face
supérieure sensiblement plane longeant la face inférieure
du bloc avec interposition d'une semelle élastique,
notamment en compression et au cisaillement, et un rebord
périphérique continu bordant ce fond et présentant un
bord supérieur au moins approximativement parallèle à ce
fond, à un niveau supérieur à celui des parties
inférieures des faces périphériques du bloc, ce rebord
présentant quatre faces internes sensiblement planes dont
chacune longe la partie inférieure d'une face
périphérique respective du bloc.
De telles traverses sont fréquemment utilisées
pour effectuer la pose d'une voie ferrée sans ballast,
par exemple dans ou sur un ouvrage tel qu'un tunnel ou un
viaduc, offrant comme support aux traverses un radier ou
une dalle. Les traverses sont amenées sur le site de pose
déjà munies de leurs chaussons, retenus provisoirement
par des liens, puis on les place dans leur position
définitive par rapport au support, notamment en les
posant par les chaussons sur un radier provisoire et en
réglant leur position au moyen de dispositifs appropriés,
et on comble enfin d'un béton ou analogue un jeu
subsistant entre les chaussons et le support ainsi que
d'un chausson à l'autre, en noyant l'armature et les
chaussons sans dépasser toutefois leur bord supérieur.
Après la prise du béton, les liens de retenue provisoire
des chaussons sont coupés à ras du béton et les chaussons
assurent seuls une liaison mécanique entre les blocs des
traverses et le support en autorisant, conjointement avec
la semelle élastique généralement prévue, une possibilité
de débattement élastique relatif.
A cet effet, dans la technique actuellement
connue, chaque chausson est réalisé en une pièce d'un
matériau présentant l'élasticité du caoutchouc, dans des
dimensions telles qu'il vienne s'appliquer fermement, par
les faces internes de son rebord, sur les parties
inférieures des périphériques du bloc, étant entendu que
la poussée rhéostatique appliquée par le béton raffermit
cet appui. Lorsqu'ensuite, il est éventuellement
nécessaire de procéder au changement de la traverse, le
bloc est dégagé du chausson que l'on laisse en place et
dans lequel on introduit un nouveau bloc.
Telle qu'elle est actuellement pratiquée, cette
technique de pose de voie sans ballast ne donne pas
totale satisfaction et, à cet égard, il est apparu que
les chaussons tels qu'ils étaient actuellement conçus, et
leur mode de coopération avec les traverses, pouvaient
être mis en cause.
Une première difficulté apparaít lors de la
fabrication des traverses et de la mise en place des
chaussons sur les blocs, en atelier. En effet, la
technique de fabrication des blocs, généralement par
moulage de béton, ne permet pas de respecter des
tolérances de fabrication très strictes alors que les
techniques de moulage des matières présentant
l'élasticité du caoutchouc permettent de communiquer aux
chaussons des dimensions précises. Il en résulte un
certain degré d'imprécision dans l'adaptation du chausson
au bloc auquel il doit s'adapter ; en particulier, les
faces internes du rebord du chausson s'adaptent plus ou
moins bien aux zones inférieures des faces périphériques
du bloc et la valeur de la pression d'appui mutuel
présente une grande incertitude alors qu'elle conditionne
d'une part la retenue du chausson par le bloc pendant les
phases de manutention de la traverse, ce qui peut amener
à retenir provisoirement les chaussons sur les traverses
au moyen de liens ou autres expédients, et d'autre part
la réaction de l'ensemble formé par le bloc, le chausson
et le support, par l'intermédiaire du béton de
remplissage, au passage des trains lorsque la traverse
est en service.
A l'arrivée sur le site de pose, le matériau
constituant les chaussons présente une grande
vulnérabilité au poinçonnement et au ripage sur le
support ou sur le radier provisoire, et des déchirures de
certains chaussons peuvent se produire.
Ensuite, lors de la mise en place du béton de
remplissage puis de la prise de celui-ci, la poussée
rhéostatique appliquée au chausson provoque une
déformation de celui-ci, qui vient se plaquer sous une
pression plus ou moins contrôlée, généralement forte, sur
le bloc, à un point tel qu'il peut s'ensuivre une totale
impossibilité, pour le bloc, de jouer élastiquement à
l'intérieur du chausson, aussi bien dans le sens de la
hauteur que dans un plan parallèle au support, ce qui
annule pratiquement les effets d'amortissement
généralement recherchés au moyen du chausson, et peut
entraíner une détérioration rapide de celui-ci.
Enfin, lorsqu'il est nécessaire de procéder au
remplacement de la traverse, les contraintes d'appui
existant ainsi entre les faces internes du chausson et
les parties inférieures des faces périphériques du bloc
peuvent gêner son extraction, au risque d'entraíner un
endommagement du chausson. Une fois le bloc extrait de ce
dernier, celui-ci conserve un dimensionnement intérieur
rigoureusement adapté à celui du bloc qui vient d'en être
extrait et la mise en place d'un autre bloc, c'est-à-dire
celui d'une nouvelle traverse, peut soit présenter de
grandes difficultés si, en raison des contraintes de
fabrication déjà mentionnées, ce bloc présente un
dimensionnement légèrement supérieur à celui du bloc
précédemment extrait alors que, si le nouveau bloc
présente un dimensionnement inférieur à celui du bloc
précédemment extrait, l'appui des parties inférieures des
faces périphériques du nouveau bloc sur les faces
internes du chausson peut être insuffisant, voire
inexistant en direction longitudinale et/ou transversale.
Un but de la présente invention est de remédier à
ces inconvénients et, à cet effet, la présente invention
propose une traverse du type indiqué en préambule, par
ailleurs caractérisée en ce que le chausson est formé
d'une coque sensiblement rigide portant, entre chaque
face interne du chausson et la partie inférieure de la
face périphérique respectivement correspondante du bloc,
un segment plat respectif, élastique notamment en
compression et au cisaillement, placé en précontrainte
élastique de compression et de cisaillement.
Un Homme du métier comprendra aisément les
avantages d'un tel mode de réalisation du chausson.
En effet, même si ce dernier peut être fabriqué,
par exemple par moulage d'une matière thermoplastique
rigide ou d'un béton de résine, avec la même précision
dimensionnelle que les chaussons élastiques jusqu'à
présent utilisés, son adaptation précise au bloc qu'il
est destiné à recevoir, en atelier, peut s'effectuer
aisément même si ce bloc présente de larges tolérances de
fabrication, en faisant le choix de segments d'épaisseur
et/ou de nature appropriées pour obtenir un appui mutuel
ferme, procurant une précontrainte élastique déterminée,
notamment en compression et au cisaillement, étant
entendu que cette précontrainte est assurée par les
segments seuls, entre deux composants rigides que
constituent le chausson d'une part et le bloc d'autre
part. De façon générale, dans une traverse selon
l'invention et contrairement au cas des traverses de la
technique antérieure, mettant en oeuvre des chaussons
élastiques, le bloc ne vient pas au contact du chausson,
qui peut être considéré comme formant un ensemble rigide
avec le béton de remplissage et avec le support, si bien
que toute l'élasticité de l'appui du bloc par rapport au
support et tous les effets d'amortissement des vibrations
subies par le bloc au passage des trains sont assurés par
les segments et la semelle seuls, c'est-à-dire sans que
le chausson joue à cet effet un rôle autre que celui
d'une contrepartie rigide, solidaire du support.
Lors de la pose, un chausson sensiblement rigide
offre une meilleure résistance au ripage ou au
poinçonnement sur un type quelconque de support, c'est-à-dire
conserve son étanchéité dans des conditions dans
lesquelles un chausson traditionnel, en matériau
élastique, risquerait la déchirure ou la perforation.
Lorsque, ensuite, on met en place le béton de
remplissage, le chausson sensiblement rigide résiste à la
poussée rhéostatique de ce béton si bien que l'ajustement
précis et le réglage des contraintes d'appui mutuel entre
les faces internes du chausson et les zones inférieures
des faces périphériques du bloc, par l'intermédiaire des
segments, est conservé et que, par la suite, le bloc peut
se déplacer élastiquement dans des conditions bien
déterminées, à l'intérieur du chausson, lors du passage
des trains.
Si, ensuite, il est nécessaire de changer la
traverse, l'extraction du bloc ne présente pas de
difficulté puisque l'appui du chausson sur lui a peu
varié ou, en tout cas, ne s'est pas considérablement
affermi du fait de la poussée rhéostatique du béton et
lorsque, ensuite, on désire mettre en place un nouveau
bloc dans le chausson, soit ce nouveau bloc présente un
dimensionnement suffisamment proche de celui du bloc
précédent pour venir occuper la place de celui-ci sans
modifier de façon gênante les contraintes appliquées aux
segments ainsi qu'à la semelle élastique, soit, si le
nouveau bloc présente des dimensions sensiblement
différentes de celles du bloc précédent du fait des
tolérances, il est possible de changer tout ou partie des
segments et/ou la semelle élastique pour rétablir des
conditions connues d'appui du bloc dans le chausson.
A cet égard, selon un mode de mise en oeuvre
préféré de la présente invention, chaque segment est
retenu de façon amovible dans le chausson et indépendant
du bloc, par exemple du fait que chaque face interne
présente un épaulement périphérique de retenue du segment
respectif à l'encontre d'un glissement relatif, ledit
épaulement étant dimensionné suffisamment faiblement pour
ne pas entrer au contact du bloc, et/ou chaque face
interne et le segment respectif présentent des moyens
répartis d'encliquetage mutuel amovible, par exemple sous
la forme d'un rainurage parallèle à la face supérieure du
fond du chausson, aménagé sur chaque face interne, et de
cannelures aménagées complémentairement sur chaque
segment. De même, de préférence, la semelle est retenue
de façon amovible dans le chausson et indépendante du
bloc et on peut même prévoir que la traverse comporte une
cale d'épaisseur interposée entre la semelle et la face
supérieure du fond, retenue de façon amovible dans le
chausson et indépendante de la semelle, ce qui permet
d'intervenir à la fois sur l'épaisseur de la cale,
considérée comme sensiblement incompressible, et sur les
caractéristiques de la semelle pour choisir les
caractéristiques d'appui de la traverse vers le bas dans
le chausson. A cet effet, avantageusement, on prévoit que
chaque face interne forme à proximité immédiate de la
face supérieure du fond, à un niveau inférieur à celui
d'une limite inférieure du segment respectif, un
épaulement de retenue de la semelle et, le cas échéant,
de la cale d'épaisseur à l'encontre d'un glissement
relatif, ledit épaulement étant dimensionné suffisamment
faiblement pour ne pas entrer au contact du bloc.
Naturellement, le fait que les épaulements ainsi prévus
sur les faces internes du rebord du chausson n'entrent
pas au contact du bloc s'entend par référence à des
conditions normales d'utilisation de la traverse. De
plus, la cale d'épaisseur éventuelle présente
avantageusement au contact de la semelle une rugosité
obtenue par un relief tel que des stries, des pointes de
diamant ou des picots, ce qui empêche tout glissement de
la semelle sur la cale.
Incidemment, l'utilisation d'un matériau rigide
pour réaliser le chausson permet en outre de prévoir des
reliefs étroitement localisés à l'intérieur de celui-ci,
pour venir au contact du bloc lors de l'introduction de
celui-ci dans le chausson, afin de servir alors de guide
de positionnement, puis soit casser, soit s'user au
premier passage d'un train afin de ne pas entraver le
fonctionnement des segments élastiques et de la semelle
élastique.
Le fait de dissocier, conformément à la présente
invention, d'une part les segments élastiques notamment
en compression et au cisaillement et d'autre part le
chausson proprement dit, quant à lui sensiblement rigide,
offre en outre la possibilité de choisir à volonté les
caractéristiques mécaniques des segments, c'est-à-dire
leur nature, leur épaisseur, éventuellement leur
conformation au contact de la partie inférieure de la
face périphérique du bloc respectivement correspondant,
et notamment d'adapter ces caractéristiques à la position
des segments.
En particulier, on peut prévoir, selon un mode de
mise en oeuvre préféré de la présente invention, que les
segments correspondant aux faces longitudinales
présentent une raideur supérieure à celle des segments
correspondant aux faces transversales de telle sorte que
les segments correspondant aux faces longitudinales
assurent principalement un amortissement et que les
segments correspondant aux faces transversales assurent
simplement un appui résilient du bloc vis-à-vis du
chausson et, par l'intermédiaire de celui-ci et du béton
de remplissage, par rapport au support.
On peut également prévoir, comme il est connu en
soi en ce qui concerne les faces internes des chaussons
réalisés en matériau élastique, que chaque segment
présente une structure discontinue au contact de la
partie inférieure de la face périphérique respectivement
correspondante du bloc, par exemple sous forme d'un
rainurage parallèle à la face supérieure du fond, ce qui
permet de faciliter le travail du segment au cisaillement
élastique lors de débattements élastiques verticaux du
bloc, par ailleurs repris pour l'essentiel en travail de
compression élastique par la semelle, pour une contrainte
de compression élastique déterminée des segments entre le
bloc et le chausson.
On observera que, notamment du fait de la
possibilité de localiser au niveau des segments et de la
semelle, librement choisis, les appuis entre la traverse
et le béton de remplissage, dont le chausson peut être
considéré comme faisant partie intégrante du fait de sa
rigidité, on bénéficie d'une latitude plus grande que par
le passé pour dessiner le bloc et, corrélativement, le
chausson si bien qu'on peut jouer non seulement sur les
caractéristiques mécaniques des segments et de la semelle
mais également sur la pente des faces internes du rebord
du chausson par rapport à la face supérieure du fond de
celui-ci ou des parties inférieures des faces
périphériques du bloc par rapport à la face inférieure de
celui-ci pour déterminer le comportement du bloc, vis-à-vis
du support, et notamment les possibilités de
débattement élastique relatif et d'amortissement, au
passage des trains.
On peut également plus facilement déterminer les
conditions d'efficacité d'un joint d'étanchéité entre le
bord supérieur du rebord du chausson et le bloc, dans le
souci d'éviter les pénétrations d'eau et, lors de la
pose, de béton à l'intérieur du chausson, entre celui-ci
et le bloc.
A cet égard, on prévoit avantageusement qu'un
joint d'étanchéité soit retenu de façon amovible sur le
chausson, en prévoyant par exemple que le joint
d'étanchéité et le bord supérieur du rebord du chausson
présentent des moyens d'emboítement mutuel, mais le joint
peut également être réalisé par coulée d'un cordon d'un
matériau approprié entre le bord supérieur du rebord du
chausson et le bloc après mise en place du chausson sur
le bloc.
L'efficacité du joint est encore accrue si, selon
un perfectionnement de la traverse selon l'invention, le
chausson, intérieurement, entre les faces internes et le
bord supérieur de son rebord, et le bloc, extérieurement,
au-dessus des parties inférieures de ses faces
périphériques, présentent des facettes sensiblement
planes disposées en vis-à-vis, sans contact mutuel, et
formant un évasement respectif vers le haut, chaque face
périphérique du bloc présente, au-dessus de la facette
respectivement correspondante, une partie supérieure
sensiblement plane, et les parties supérieures des faces
périphériques longitudinales et les parties supérieures
des faces périphériques transversales, respectivement,
convergent mutuellement vers le haut et se raccordent à
la facette respective le long d'une arête périphérique du
bloc, au moins approximativement parallèle à la face
inférieure du bloc et située à un niveau inférieur à
celui du bord supérieur du rebord du chausson, de telle
sorte que le joint d'étanchéité prenne appui de façon
étanche sur les parties supérieures des faces
périphériques du bloc.
On évite ainsi toute accumulation d'eau au-dessus
du joint, entre celui-ci et le bloc, si bien que les eaux
de ruissellement sont guidées au mieux pour ne pas
risquer de pénétrer dans le chausson.
On évite ainsi la formation, à l'intérieur du
chausson, de poches d'eau stagnante qui, chassées au
passage des trains, créeraient notamment au fond du
chausson des poches d'air nuisant à l'appui de la semelle
ou de la cale d'épaisseur au fond du chausson, c'est-à-dire
à la répartition de l'appui sur le support, par
l'intermédiaire du béton de remplissage et du chausson
lui-même.
Pour éviter en outre la formation de poches d'air
sous le fond du chausson, c'est-à-dire entre celui-ci et
le béton de remplissage, ce qui nuirait également à la
répartition de l'appui entre le fond du chausson et le
béton, on prévoit avantageusement que le fond du chausson
présente une face inférieure convexe, ce qui aide à
évacuer l'air du dessous du chausson lors de la mise en
place et du vibrage du béton de remplissage. A cet effet,
par exemple, la face inférieure du fond présente une zone
centrale plane, parallèle à sa face supérieure, pour
autoriser un appui réglé sur le support ou sur une
armature recouvrant celui-ci, lors de la mise en place
des traverses avant la coulée du béton de remplissage, et
constituer en outre dans le fond du chausson une zone
d'épaisseur plus importante, résistant mieux au ripage et
au poinçonnement, et une zone périphérique ascendante
vers le rebord du chausson à partir de ladite zone
centrale pour assurer l'évacuation de l'air.
Avantageusement, on assure la rigidité du
chausson sans pour autant avoir recours à une grande
épaisseur de paroi pour celui-ci en prévoyant que le
chausson présente extérieurement des nervures de renfort.
Celles-ci peuvent avantageusement comporter des
moyens d'ancrage pour des moyens de retenue et/ou de
positionnement du chausson, et avec lui de la traverse,
par rapport au support notamment avant et pendant la mise
en place du béton de remplissage. Par exemple, on peut
ainsi assurer une liaison directe du chausson avec une
armature recouvrant le support, sans avoir recours à des
liens passant au-dessus du bloc et qu'il serait
nécessaire de sectionner ensuite : de tels liens peuvent
être prévus entre les moyens d'ancrage prévus sur les
nervures et l'armature, et rester noyés dans le béton de
remplissage.
Les nervures de renfort peuvent être orientées
longitudinalement et/ou transversalement, notamment
perpendiculairement au bord supérieur du rebord, le long
de celui-ci et, lorsque la face inférieure du fond
présente une zone centrale plane et une zone périphérique
ascendante vers le rebord du chausson à partir de cette
zone centrale, elles peuvent s'étendre aussi sous cette
zone périphérique ascendante, de façon à prolonger
coplanairement la zone centrale plane précitée et
augmenter ainsi la surface d'appui du chausson par
exemple sur une armature superposée au support, avant la
mise en place du béton de remplissage.
En outre, les nervures de renfort peuvent
s'étendre périphériquement autour du chausson et, en
particulier, on peut avantageusement prévoir que l'une
des nervures de renfort s'étende de façon continue autour
du rebord du chausson, sensiblement parallèlement à la
face supérieure du fond, à un niveau inférieur à celui du
bord supérieur du rebord et correspondant sensiblement à
celui d'une limite supérieure des segments, pour servir
de référence de niveau pour la coulée d'un matériau de
liaison du chausson avec le support, à savoir en pratique
un béton de remplissage.
Cette disposition permet de régler précisément le
niveau du béton de remplissage, ou autre matériau de
liaison du chausson avec le support, par rapport aux
segments, afin que la poussée rhéostatique du béton
n'applique pas au chausson d'effort en porte-à-faux par
rapport aux segments, au-dessus de ces derniers, ce qui
pourrait provoquer un fléchissement, voire une cassure,
de la paroi du chausson à ce niveau et un effet de
blocage du bloc dans le chausson, ou a contrario que le
béton de remplissage ne parvienne pas à un niveau
insuffisant en entraínant ainsi une répartition des
efforts entre le chausson et le béton de remplissage, et
indirectement entre le bloc et le chausson par
l'intermédiaire des segments, sur une surface
insuffisante au risque d'entraíner des excès de
contraintes. Une telle disposition permet en outre
d'éviter tout risque de débordement du béton de
remplissage au-dessus du bord supérieur du chausson, avec
risque de pénétration à l'intérieur de celui-ci, ce qui
créerait des points durs d'appui entre le bloc et le
chausson et nuirait à l'élasticité de l'appui mutuel par
l'intermédiaire des segments et de la semelle.
Alors qu'il est bien entendu que la présente
invention peut s'appliquer aussi bien à des traverses
dites "monobloc", comportant un bloc unique muni d'un
exemplaire dudit chausson, qu'à des traverses dites
"bibloc" comportant deux blocs transversalement extrêmes
ou "blochets" dont chacun est muni d'un exemplaire dudit
chausson et qui sont raccordés mutuellement de façon
solidaire par une entretoise transversale rigide,
généralement métallique, cette possibilité de régler avec
précision le niveau du béton de remplissage par rapport
au bord supérieur du chausson offre un avantage
supplémentaire dans le cas d'une telle traverse bibloc en
autorisant également le respect d'un écartement
prédéterminé, ou dépassant un seuil prédéterminé, entre
l'entretoise et le béton de remplissage. En effet, on
évite ainsi un risque de présence de béton entre
l'entretoise et la dalle constituée par le béton de
remplissage, à proximité immédiate du chausson, ce qui
pourrait provoquer d'une part une accumulation de déchets
divers et par conséquent d'humidité à ce niveau, au
risque d'autoriser le passage de courants vagabonds
nuisant au fonctionnement des circuits électroniques de
sécurité, qui nécessite une isolation mutuelle des rails,
et d'autre part des risques de fatigue de l'entretoise
par appui localisé sur le béton de remplissage au ras du
blochet, au passage des trains.
On observera que la présence de l'entretoise ne
constitue pas un obstacle au libre choix de la position
du bord supérieur de chaque chausson par rapport au bloc
respectif puisque, si le bord supérieur du rebord de
chaque chausson est situé à un niveau inférieur à celui
auquel l'entretoise se raccorde à chaque bloc par une
face périphérique longitudinale de celui-ci, le joint
d'étanchéité prévu avantageusement sur le bord supérieur
du rebord de chaque chausson peut se poursuivre sans
discontinuité ni déviation sous l'entretoise alors que,
si le bord supérieur du rebord de chaque chausson est
situé à un niveau intermédiaire de l'entretoise, on peut
avantageusement prévoir que ce bord supérieur comporte
une encoche localisée autour de celle-ci, auquel cas on
prévoit des moyens d'étanchéité entre chaque chausson, le
bloc correspondant et l'entretoise, à l'intérieur de
l'encoche respective, par exemple par bourrage de cette
dernière au moyen d'un matériau approprié qui, lorsque
l'étanchéité entre le bord supérieur du rebord du
chausson et le bloc correspondant est assurée par un
cordon d'un matériau coulé entre ces derniers, peut
avantageusement être ce même matériau qui assure ainsi,
également dans ce cas, une étanchéité sans discontinuité
entre le chausson et le bloc.
On est ainsi assuré, dans chaque cas, de ce que
l'eau de ruissellement venant de l'entretoise ne pénètre
pas dans le chausson.
On peut prévoir que la coque d'une traverse selon
l'invention soit réalisée en monobloc, par exemple par
moulage d'une matière thermoplastique, ou encore d'un
béton de résine, mais on peut avantageusement la
constituer d'un assemblage étanche, sensiblement rigide,
de plusieurs coques partielles étanches, sensiblement
rigides, par exemple réalisées par ce moyen.
Ainsi, selon un mode de réalisation, la coque
peut être constituée de deux demi-coques étanches,
sensiblement rigides, dont chacune correspond à une
moitié respective du bloc considéré en direction
transversale et qui sont assemblées mutuellement, de
façon étanche et sensiblement rigide, le long d'un plan
longitudinal, ce qui est particulièrement adapté au cas
d'un bloc court en direction transversale, c'est-à-dire
d'un bloc d'une traverse bibloc.
On peut également prévoir, de façon mieux adaptée
au cas de traverses monobloc, que la coque soit
constituée de deux demi-coques étanches, sensiblement
rigides, dont chacune correspond à une zone extrême
respective du bloc considéré en direction transversale,
et d'une goulotte étanche, sensiblement rigide, qui
correspond à une zone du bloc située entre lesdites zones
extrêmes de celui-ci et qui est assemblée à chacune des
demi-coques, de façon étanche et sensiblement rigide, le
long d'un plan longitudinal respectif.
On observera que les demi-coques utilisées dans
l'un et l'autre cas peuvent être identiques, ce qui
permet d'utiliser des demi-coques standard pour faire
face à toutes les situations, en les assemblant
mutuellement soit directement, soit par l'intermédiaire
d'une goulotte de dimension appropriée en fonction de la
dimension du bloc.
Avantageusement, les coques partielles sont
assemblées mutuellement par emboítement, à savoir de
préférence suivant une direction transversale, et bridage
mutuel, ce qui permet de disposer d'une possibilité de
réglage de la dimension transversale de la coque en
fonction des tolérances de fabrication du bloc auquel
elle est destinée, étant entendu que ces tolérances sont
au maximum de l'ordre du millimètre.
Naturellement, dans la mesure où le chausson
d'une traverse selon l'invention présente en lui-même des
caractéristiques originales, la présente invention ne se
limite pas à la traverse complète, comportant à la fois
au moins un bloc et un chausson, mais s'étend également à
un chausson étanche, destiné à la réalisation d'une
traverse de chemin de fer et comportant à cet effet un
fond plat présentant une face supérieure sensiblement
plane et un rebord périphérique continu bordant ce fond
et présentant un bord supérieur au moins
approximativement parallèle à ce fond, ce rebord
présentant quatre faces internes sensiblement planes, ce
chausson étant caractérisé en ce qu'il est formé d'une
coque sensiblement rigide, telle que définie en vue de la
réalisation d'une traverse selon l'invention.
D'autres caractéristiques et avantages de
l'invention ressortiront de la description ci-dessous,
relative à quelques exemples non limitatifs de mise en
oeuvre, ainsi que des dessins annexés qui font partie
intégrante de cette description.
- La figure 1 montre une vue en perspective d'une
traverse dite "bibloc" réalisée conformément à la
présente invention, si ce n'est que le joint assurant
l'étanchéité entre chaque chausson et chaque bloc ou
"blochet" n'a pas été représenté.
- La figure 2 montre, à plus grande échelle, le
bloc qui se trouve à droite de la figure 1, avec son
chausson mais également sans le joint.
- La figure 3 montre une vue de cette traverse
après sa pose sur un support, la traverse étant vue en
élévation dans un sens longitudinal repéré en III à la
figure 3 et le support étant vu en coupe par un plan
perpendiculaire à la direction des rails, considérée
comme référence de longitudinalité.
- La figure 4 montre, en une vue identique à
celle de la figure 3 mais à plus grande échelle, le bloc
et le chausson apparaissant à gauche de cette figure 3,
c'est-à-dire le bloc et le chausson illustrés à la figure
2 et à droite de la figure 1, avec arrachement partiel et
joint d'étanchéité entre le chausson et le bloc.
- Les figures 5 et 6 montrent des vues du bloc,
du chausson et du joint, en coupe par des plans
longitudinaux repérés respectivement en V-V et VI-VI à la
figure 4.
- La figure 7 montre, en une vue analogue à celle
de la figure 2, deux demi-coques constituant le chausson
selon un mode de réalisation préféré, ces deux demi-coques
étant représentées dans une position préalable à
leur assemblage.
- La figure 8 montre une vue de l'une de ces deux
demi-coques en bout, dans un sens transversal repéré par
une flèche VIII à la figure 7.
- La figure 9 montre, en une vue analogue à celle
de la figure 7, le chausson formé des deux coquilles
assemblées et muni intérieurement des segments servant à
l'appui du bloc.
- La figure 10 montre, en une vue analogue à
celle de la figure 1, une traverse monobloc mettant en
oeuvre l'invention.
- La figure 11 montre, en une vue analogue à
celle de la figure 3, cette même traverse dans un sens
repéré par une flèche XI à la figure 10, après pose sur
un support.
- La figure 12 montre, en une vue en perspective,
analogue à celle de la figure 7, une goulotte destinée à
être intercalée entre deux demi-coques analogues à celles
qui ont été illustrées à la figure 7 pour constituer le
chausson de la traverse monobloc des figures 10 et 11.
- La figure 13 montre une vue du chausson ainsi
réalisé, avec les segments d'appui pour le bloc, en une
vue analogue à celle de la figure 9.
On se référera en premier lieu aux figures 1 à 9,
où l'on a illustré une traverse 1 bibloc, formée de deux
blocs ou "blochets" 2 en béton armé précontraint, l'un et
l'autre symétriques par rapport à un même plan 3 orienté
au moins approximativement verticalement lorsque la
traverse est en service, ces deux blocs étant
mutuellement juxtaposés suivant une direction 4 du plan
3, mutuellement symétriques par rapport à un plan 9
perpendiculaire au plan 3 et à la direction 4, et
raccordés mutuellement par une entretoise rigide 5,
rectiligne et orientée suivant la direction 4, et par
exemple constituée par une cornière métallique noyée
partiellement dans l'un et l'autre des blocs 2. La
direction 4 est horizontale si la traverse 1 correspond à
un tronçon de voie ferrée en ligne droite et présente un
dévers qui peut aller jusqu'à quelques degrés par rapport
à l'horizontale dans le cas d'une traverse 1
correspondant à un tronçon de voie en courbe. Chacun des
blocs 2 est destiné à porter un rail respectif 11 de la
voie ferrée, de façon non détaillée mais connue d'un
Homme du métier.
Par convention, les rails 11 définissent, par
leur direction commune, une référence de longitudinalité
si bien que le plan 9 et les plans de coupe V-V et VI-VI
qui lui sont parallèles sont longitudinaux alors que le
plan 3 et la direction 4 sont transversaux.
Si l'on se réfère à la position d'utilisation de
la traverse 1, qui servira de référence pour l'ensemble
de cette description, chaque bloc 2 est délimité vers le
bas par une face inférieure 6 plane aux tolérances de
fabrication près, perpendiculaire au plan 3 et parallèle
à la direction 4, laquelle face inférieure 6 est destinée
à reposer indirectement sur un support 7 constitué par
exemple par la face supérieure d'un radier ou d'une
dalle ; la face 6 est généralement parallèle, au moins
approximativement, à cette face 7.
Vers le haut, le bloc 2 est délimité par une face
supérieure 8 qui présente une forme générale plane,
perpendiculaire au plan 3 et parallèle à la direction 4,
de façon non illustrée, ou encore inclinée de quelques
degrés par rapport à la face inférieure 6 de façon à s'en
rapprocher dans le sens d'un rapprochement vis-à-vis du
plan 9 suivant la direction 4, c'est-à-dire vers
l'intérieur de la voie formée par les rails 11. Cette
face 8 est destinée à porter le rail 11 correspondant au
bloc 2 et peut présenter des creux et/ou reliefs
12 de réception et retenue de petits matériels
intermédiaires de montage du rail 11, non illustrés mais
bien connus d'un Homme du métier. En vue de la fixation
de ces petits matériels et/ou du rail 11, sur la face
supérieure 8 du bloc 2 peuvent faire saillie deux goujons
disposés suivant un axe respectif situé dans le plan 3 et
au moins approximativement perpendiculaire à la direction
4, de façon également non illustrée mais bien connue d'un
Homme du métier. Le montage de chaque rail 11 sur le bloc
2 associé n'est pas caractéristique de la présente
invention ; il est bien connu par ailleurs et ne sera pas
détaillé davantage.
Chacune des faces 6 et 8 présente une forme en
plan approximativement rectangulaire, les dimensions de
la face inférieure 6 étant légèrement supérieures à
celles de la face supérieure 8, et l'une et l'autre se
raccordent, par l'intermédiaire d'un biseau respectif 14,
15, à un ensemble de faces périphériques extérieures qui
les raccordent entre elles et se raccordent deux à deux,
à raison de deux faces périphériques transversales 16, 17
et de deux faces périphériques longitudinales 18, 19.
Notamment pour des raisons de fabrication du bloc
2 par moulage, chacune des faces périphériques 16, 17,
18, 19 présente deux parties ou pans, à raison d'un pan
inférieur portant la même référence numérique respective
affectée de l'indice a, et d'un pan supérieur portant la
même référence numérique respective affectée de l'indice
b, chacun de ces pans étant sensiblement plan, aux
tolérances de fabrication près.
Les faces périphériques transversales 16, 17 sont
mutuellement symétriques par rapport au plan 3 et leurs
pans inférieurs 16a, 17a convergent mutuellement vers le
bas en incluant un angle de quelques degrés, non
référencé, avec le plan 3 alors que leurs pans supérieurs
16bn 17b convergent mutuellement vers le haut en formant
un angle de quelques degrés, non référencé, vis-à-vis du
plan 3. Selon le mode de réalisation préféré qui a été
illustré, les pans respectivement supérieur et inférieur
de chaque face périphérique transversale 16, 17 ne se
raccordent pas directement, mais par l'intermédiaire
d'une facette respective 16c, 17c, sensiblement plane aux
tolérances de fabrication près. Les deux facettes 16c,
17c, mutuellement symétriques par rapport au plan
3,divergent mutuellement vers le haut en formant par
rapport à ce plan un angle non référencé légèrement
supérieur à celui que forment par rapport à ce plan les
pans inférieurs 16a, 17a, de telle sorte que les facettes
16c, 17c définissent un évasement du bloc 2 vers le haut,
à la transition entre les pans inférieurs 16a, 17a et les
pans supérieurs 16b, 17b. Ainsi, les pans 16a et 16b se
raccordent à la facette correspondante 16c le long d'une
arête rectiligne respective 16d, 16e parallèle à la face
6, et les pans 17a et 17b se raccordent à la facette
correspondante 17c le long d'une arête rectiligne
respective 17d, 17e également parallèle à la face 6, les
arêtes 16d et 17d apparaissant en creux et les arêtes 16e
et 17e en relief. Les arêtes 16d et 17d sont mutuellement
symétriques par rapport au plan 3 et situées à une même
distance ou à un même niveau par rapport à la face
inférieure 6 dont elles sont plus proches que la face
supérieure 8, de même que les arêtes 16e et 17e.
De même, les faces périphériques longitudinales
18 et 19 sont mutuellement symétriques par rapport à un
plan 10 perpendiculaire à l'axe 4, étant entendu que la
face 18 se prolonge vers le haut au-dessus d'une zone
symétrique de la face 19 par rapport au plan 10 compte
tenu de l'inclinaison précitée de la face supérieure 8 du
bloc par rapport à sa face inférieure 6. Les pans
inférieurs 18a et 19a de ces faces périphériques
longitudinales 18, 19 convergent mutuellement vers le bas
en formant par rapport au plan 10 un angle non référencé
et sensiblement identique, dans l'exemple illustré, à
celui que les pans inférieurs 16a et 17a des faces
périphériques 16 et 17 forment par rapport au plan 3 et
les pans supérieurs 18b et 19b de ces faces périphériques
longitudinales 18 et 19 convergent mutuellement vers le
haut en formant par rapport au plan 10 un angle non
référencé et sensiblement identique, dans l'exemple
illustré, à celui que les pans supérieurs 16b et 17b des
faces périphériques 16 et 17 forment par rapport au plan
3. Selon le mode de réalisation préféré qui a été
illustré, les pans respectivement supérieur et inférieur
de chaque face périphérique transversale 18, 19 ne se
raccordent pas directement, mais par l'intermédiaire
d'une facette respective 18c, 19c, sensiblement plane aux
tolérances de fabrication près. Les deux facettes 18c,
19c, mutuellement symétriques par rapport au plan 3,
divergent mutuellement vers le haut en formant par
rapport à ce plan un angle non référencé légèrement
supérieur à celui que forment par rapport à ce plan les
pans inférieurs 18a, 19a, de telle sorte que les facettes
18c, 19c définissent un évasement du bloc 2 vers le haut,
à la transition entre les pans inférieurs 18a, 19a et les
pans supérieurs 18b, 19b. Ainsi, les pans 18a et 19b se
raccordent à la facette correspondante 18c suivant une
arête rectiligne respective 18d, 18e et les pans 19a et
19b se raccordent à la facette correspondance 19c suivant
une arête rectiligne respective 19d, 19e, les arêtes 18d
et 19d apparaissant en creux et les arêtes 18e et 19e
apparaissant en relief. Les arêtes 18d et 19d sont
mutuellement symétriques par rapport au plan 10,
parallèles à la face 6 et disposées à une même distance
de celle-ci, cette distance étant identique à celle qui
sépare de la face 6 les arêtes 16d et 17d si bien que les
arêtes 16d, 17d, 18d, 19d se raccordent mutuellement pour
former autour du bloc 2 une arête ou ceinture plane
rectangulaire, rentrante, parallèle à la face inférieure
6, alors que les arêtes 18e et 19e, également
mutuellement symétriques par rapport au plan 10 et
parallèles à la face 6, sont disposées à la même distance
de cette face 6 que les arêtes 16e et 17e si bien que les
arêtes 16e, 17e, 18e, 19e se raccordent mutuellement pour
former autour du bloc 8 une arête ou ceinture plane
rectangulaire, saillante, également parallèle à la face 6
mais plus éloignée de celle-ci.
En vue d'une pose sans ballast sur la face
supérieure 7 de support, le bloc 2 est enveloppé
solidairement, à sa partie inférieure définie par sa face
inférieure 6, le biseau 14, les pans inférieurs 16a, 17a
18a, 19a des faces périphériques 16, 17, 18, 19, les
facettes 16c, 17c, 18c, 19c ainsi que des zones des pans
supérieurs 16b, 17b, 18b, 19b immédiatement adjacentes à
ces facettes 16c, 17c, 18c, 19c, par un chausson étanche
20 qui, conformément à la présente invention, présente la
forme d'une coque sensiblement rigide notamment en
flexion et en compression ; à titre d'exemple non
limitatif, ce chausson 20 peut être réalisé en matière
thermoplastique moulée ou en béton de résine.
A cet effet, le chausson 20 comporte un fond plat
21, de forme générale rectangulaire, qui présente une
face supérieure sensiblement plane 22 longeant
parallèlement la face 6 et est bordé de toutes parts par
un rebord périphérique continu, ascendant 23 s'évasant de
bas en haut, en relation avec l'évasement de la partie
inférieure du bloc 2 de bas en haut, entre la face
inférieure 6 de celui-ci et l'ensemble des arêtes 16e,
17e, 18e, 19e.
Plus précisément, le rebord 23 est formé de
quatre panneaux pour l'essentiel plats 24, 25, 26, 27
dont chacun est associé à l'une, respective, des faces
périphériques 16, 17, 18, 19 du bloc 2 et qui se
raccordent d'une part deux à deux et d'autre part au fond
21.
Entre la face supérieure 22 du fond 21 du
chausson 20 et la face inférieure 6 du bloc 2 est
interposée une semelle amortisseuse 33 qui, de façon
connue, est réalisée en un matériau présentant
l'élasticité du caoutchouc, notamment en compression et
au cisaillement, et par exemple en élastomère cellulaire
et qui, selon un mode de mise en oeuvre préféré de
l'invention, repose librement, c'est-à-dire de façon
aisément amovible, sur une cale d'épaisseur 34 quant à
elle sensiblement incompressible, reposant également
librement, c'est-à-dire de façon aisément amovible sur la
face supérieure 22 du fond 21. Avantageusement, de façon
non représentée mais aisément compréhensible par un Homme
du métier, on évite un risque de glissement de la semelle
sur la cale d'épaisseur en rendant celle-ci rugueuse au
contact de la semelle, par exemple par aménagement de
reliefs appropriés tels que des stries, des pointes de
diamant, des picots.
Le bloc 2 repose ainsi sur le fond 21 du chausson
par l'intermédiaire de la semelle 33 et de la cale
d'épaisseur 34 qui, à cet effet, présentent une forme en
plan sensiblement identique à celle de la face inférieure
6 du bloc 2, c'est-à-dire sensiblement rectangulaire,
avec des dimensions de préférence supérieures de quelques
millimètres à celles de cette face 6.
A l'intérieur du chausson 20, c'est-à-dire vers
le bloc 2, chacun des panneaux 24, 25, 26, 27 présente
une face interne 28, 29, 30, 31 essentiellement
constituée par un pan plan respectif 28a, 29a, 30a, 31a,
s'étendant d'un niveau correspondant sensiblement à celui
de la jonction entre le biseau 14 du bloc 2 et les faces
périphériques extérieures 16, 17, 18, 19 de celui-ci
jusqu'à un niveau correspondant sensiblement à celui de
l'arête de jonction 16d, 17d, 18d, 19d entre le pan
inférieur 16a, 17a, 18a, 19a de la face périphérique 16,
17, 18, 19 correspondante du bloc 2 et la facette
respectivement correspondante 16c, 17c, 18c, 19c, en
présentant une obliquité identique à celle du pan
inférieur 16a, 17a, 18a, 19a correspondant de façon à
être parallèle à ce dernier sans entrer en contact avec
lui, c'est-à-dire en respectant à son égard un intervalle
continu non référencé.
Chacun des pans 28a, 29a, 30a, 31a présente une
périphérie rectangulaire aussi grande que possible,
définie par un épaulement périphérique continu 28b, 29b,
30b, 31b dont la saillie par rapport au pan respectif est
suffisamment faible pour qu'il respecte également vis-à-vis
du bloc 2 un intervalle continu non référencé. Cet
épaulement présente deux côtés rectilignes,
respectivement supérieur et inférieur, parallèles à la
face supérieure 22 du fond 21 et situés à des niveaux
respectifs correspondant sensiblement à celui de la
jonction entre le biseau 14 du bloc 2 et les faces
périphériques extérieures 16, 17, 18, 19 de celui-ci et à
celui des arêtes 16d, 17d, 18d, 19d, et deux côtés
rectilignes perpendiculaires à ses côtés supérieur et
inférieur et aussi proches que possible des raccordements
mutuels des faces internes 28a, 29a, 30a, 31a. Les côtés
inférieurs des épaulements 28b, 29b, 30b, 31b forment en
outre autour de la face supérieure 22 du fond 21, au-dessus
de cette face, un épaulement périphérique bordant
celle-ci de toutes parts et s'opposant à un cheminement
de la semelle 33 et de la cale d'épaisseur 32 par
glissement sur cette face 21.
Chaque face interne 28, 29, 30, 31 comporte en
outre au-dessus du côté supérieur de l'épaulement
périphérique 28b, 29b, 30b, 31b de chaque pan 28a, 29a,
30a, 31a une facette plane respective 28c, 29c, 30c, 31c
qui se raccorde vers le bas à ce côté supérieur et
s'étend jusqu'à un niveau correspondant sensiblement à
celui des arêtes 16e, 17e, 18e, 19e des faces
périphériques 16, 17, 18, 19 du bloc 2 en présentant une
obliquité voisine de celle des facettes 16c, 17c, 18c,
19c, ou légèrement plus prononcée que celle-ci, de façon
à définir à l'intérieur du chausson 20 un évasement vers
le haut, en regard de l'évasement du bloc 2, sans risque
de contact entre ce dernier, notamment par ses facettes
16c, 17c, 18c, 19c, et le chausson 20, notamment par ses
facettes 28c, 29c, 30c, 31c.
Vers le haut, sauf éventuellement en un
emplacement étroitement localisé comme il apparaítra plus
loin, les faces internes 28, 29, 30, 31 du panneau 24, et
plus précisément les facettes 28c, 29c, 30c, 31c de ses
faces internes, se raccordent à un bord supérieur 32 du
rebord 23, lequel bord supérieur 32 est parallèle à la
face supérieure 22 du fond 21 du chausson 20 et à la face
inférieure 6 du bloc 2 et présente à un niveau légèrement
supérieur à celui des arêtes saillantes 16e, 17e, 18e,
19e des faces périphériques 16,17, 18, 19 du bloc 2 une
section courante en T ou analogue, propre à permettre la
fixation sur lui, par complémentarité de forme, d'un
joint d'étanchéité 34 continu, élastiquement flexible
et/ou compressible, par exemple en caoutchouc naturel ou
synthétique, qui s'appuie en précontrainte de déformation
élastique sur les zones des pans supérieurs 16b, 17b,
18b, 19b des faces périphériques 16, 17, 18, 19 du bloc 2
les plus proches des arêtes 16e, 17e, 18e, 19e pour créer
à ce niveau une étanchéité entre le bloc 2 et le chausson
20 sans nuire aux possibilités de débattement élastique
du bloc 2 dans le chausson.
si de façon non illustrée, l'entretoise 5 pénètre
dans la face périphérique 19 du bloc 2 exclusivement au
niveau du pan supérieur 19b de celle-ci, et plus
précisément au-dessus du bord supérieur 32 du chausson
23, ce rebord 32 peut s'étendre de façon continue de même
que le joint d'étanchéité 34 sur la totalité de pourtour
du rebord 23, d'une façon non illustrée mais aisément
compréhensible par un Homme du métier.
Si par contre, comme il est illustré,
l'entretoise 5 pénètre dans la face périphérique 19 du
bloc 2 à cheval sur le pan supérieur 19b et sur la
facette 19c de celle-ci, ou de façon plus générale en
partie à un niveau inférieur à celui du bord supérieur 32
du chausson 20, ce dernier présente de façon localisée
sous l'entretoise 5, à la partie supérieure de son
panneau correspondant 27, une encoche 35 au niveau de
laquelle le joint 34 présente une interruption 36.
L'encoche 35, limitée au bord supérieur 34 et à une zone
supérieure de la facette 31c, sans atteindre le niveau du
c8té supérieur de l'épaulement 31b de la face interne 31
du panneau 27, présente par exemple une forme
rectangulaire, symétrique par rapport au plan 3, avec des
dimensions suffisantes pour respecter vis-à-vis de
l'entretoise 5 un intervalle continu, c'est-à-dire pour
ne pas venir au contact de cette entretoise 5. A ce
niveau, l'étanchéité entre le chausson 20 et le bloc 2
peut être assurée par comblement de l'interruption du
joint 36, à l'intérieur de l'encoche 35 et autour de
l'entretoise 5, au moyen d'un matériau approprié, non
représenté, tel qu'un matériau synthétique alvéolaire.
Selon une variante non illustrée mais aisément
compréhensible par un Homme du Métier, on pourrait
également réaliser le joint 34, lorsqu'il s'étend de
façon continue sur la totalité du pourtour du rebord 23
en l'absence d'encoche 35 lorsque la position de
l'entretoise 5 le permet, ou le joint 34 et son
complément d'étanchéification entre le chausson 20 et le
bloc 2 à l'intérieur de l'encoche 35 lorsque la position
de l'entretoise 5 nécessite la présence d'une telle
encoche, par coulée d'un matériau propre à assurer
l'étanchéité recherchée en offrant une certaine
flexibilité et une certaine élasticité, tel qu'un
silicone ou un polyuréthanne, sous forme d'un cordon
continu entre le bord supérieur 32 du rebord 23 du
chausson 20 et le bloc 2 et le cas échéant dans l'encoche
35, après mise en place du chausson 20 sur le bloc 2. La
forme de la section courante du bord supérieur 32 du
rebord 23 pourrait alors être différente de la forme en T
ou analogue précédemment décrite, bien qu'une telle forme
se prête également bien à l'ancrage d'un joint 34 ainsi
réalisé en définissant vers le bloc 2 une gorge
susceptible de recevoir ce joint.
De façon générale, conformément à la présente
invention, on évite tout contact direct entre le bloc 2
ou l'entretoise S et le chausson 20, du moins dans des
conditions normales de fonctionnement.
Pour établir entre les pans inférieurs 16a, 17a,
18a, 19a des faces périphériques 16, 17, 18, 19 du bloc 2
et les faces internes 128, 29, 30, 31 du chausson 20 un
appui élastique en compression et au cisaillement, du
type de celui que la semelle 33 assure entre la face
inférieure 6 du bloc 2 et la face supérieure 22 du fond
21, par l'intermédiaire de la cale d'épaisseur 34, sur
chaque pan 28a, 29a, 30a, 31a est retenu par simple appui
contre celui-ci et emboítement à l'intérieur de
l'épaulement respectif 28b, 29b, 30b, 31b, un segment
plat respectif 37, 38, 39, 40, élastique notamment en
compression et au cisaillement et placé en précontrainte
élastique de compression et de cisaillement entre le pan
inférieur 16a, 17a, 18a, 19a de la face périphérique 16,
17, 18, 19 respectivement associée et le pan 28a, 29a,
30a, 31a de la face interne 28, 29, 30, 31 respectivement
associée du chausson 20. La retenue de chaque segment 37,
38, 39, 40 sur le pan respectivement associé 28a, 29a,
30a, 31a peut également être assurée par encliquetage
mutuel réparti, de façon non illustrée mais aisément
compréhensible par un Homme du métier, par exemple au
moyen de rainures aménagées dans chaque pan 28a, 29a,
30a, 31a parallèlement à la face supérieure 22 du fond 21
et de cannelures aménagées complémentairement sur chaque
segment 37, 38, 39, 40.
Chacun des segments 37, 38, 39, 40 présente une
forme en plan sensiblement identique à celle que définit
l'épaulement périphérique 28b, 29b, 30b, 31b du pan
respectivement correspondant 28a, 29a, 30a, 31a et une
épaisseur au repos, comme en précontrainte vis-à-vis du
bloc 2, supérieure de la saillie que cet épaulement forme
par rapport au pan respectivement correspondant de façon
à maintenir en permanence, dans des conditions normales
de fonctionnement, le bloc 2 à distance des faces
internes 28, 29, 30, 31 du chausson 20.
Les segments 37, 38, 39, 40 sont de préférence
retenus de façon amovible dans le chausson 20 et
indépendants du bloc 2, au même titre que la semelle 33
et la cale d'épaisseur 34, de façon à être aisément
interchangeables. Ils peuvent être avantageusement
réalisés en un matériau présentant l'élasticité du
caoutchouc et, si nécessaire, leur élasticité en
compression et au cisaillement peut être accrue, au
niveau de leur contact avec le pan inférieur 16a, 17a,
18a, 19a de la face périphérique 16, 17, 18, 19 du bloc 2
respectivement correspondante, par aménagement de
discontinuités localisées, par exemple sous forme d'un
rainurage 41, 42, 43, 44, parallèle à la face supérieure
22 du fond 21 du chausson.
On observera que, dans la mesure où ils sont
indépendants du chausson 20 et réalisés en un matériau
différent du matériau constitutif de celui-ci, les
segments 37, 38, 39, 40 peuvent être librement choisis
quant à leur nature, leur épaisseur, leurs
caractéristiques mécaniques notamment d'élasticité en
compression et au cisaillement ; en particulier, les
segments 39 et 40 correspondant aux faces périphériques
longitudinales 18, 19 du bloc 2 peuvent être ainsi
choisis de façon à présenter une raideur supérieure à
celle des segments 37, 38 correspondant aux faces
périphériques transversales 16, 17 du bloc 2, de telle
sorte que les segments 39, 40 assurent principalement une
fonction d'amortissement entre le bloc 2 et le chausson
20 et, par l'intermédiaire de celui-ci, la face de
support 7 alors que les segments 37, 38 assurent
simplement un appui résilient du bloc 2 par rapport au
chausson 20 et, par l'intermédiaire de celui-ci, par
rapport à la face de support 7. Ce choix ne constitue
toutefois qu'un exemple non limitatif et d'autres choix
peuvent être effectués sans que l'on sorte pour autant du
cadre de la présente invention, et notamment des choix
selon lesquels les quatre segments 37, 38, 39,40
présentent les mêmes caractéristiques.
De même, bien que l'on ait décrit et illustré des
segments 37, 38, 39, 40 dont chacun couvre de façon
continue la quasi-totalité du pan 28a, 29a, 30a, 31a
respectivement correspondant, on pourrait prévoir une
couverture seulement partielle de tout ou partie de ces
pans par les segments correspondants, par exemple divisés
à cet effet en plusieurs segments élémentaires répartis
sur le pan respectivement correspondant et retenus
individuellement sur celui-ci, de façon amovible, par
exemple par l'un et/ou l'autre des moyens précédemment
décrit, comme le comprendra aisément un Homme du Métier.
Le bord supérieur 32 du chausson 20 raccorde les
faces internes 28, 29, 30, 31 du rebord 23 de celui-ci à
des faces périphériques extérieures respectives 45, 46,
47, 48 de celui-ci, lesquelles délimitent les panneaux
24, 25, 26, 27 vers l'extérieur du chausson 20, jusqu'à
leur raccordement avec le fond 21. L'épaisseur des
panneaux 24, 25, 26, 27 étant sensiblement constante, ces
faces extérieures 45, 46, 47, 48 ont une forme voisine de
celle de la face interne respectivement correspondante
28, 29, 30, 31, mais cette forme est indifférente au
regard de la présente invention dès lors qu'elle assure
une bonne rigidité au chausson 20.
Cette rigidité est cependant renforcée par des
nervures 50, 52, 53, 54 aménagées en relief sur les faces
périphériques extérieures 45, 46, 47, 48 et, pour partie,
sous le fond 21 et venues de matière avec le chausson 20.
Ces nervures peuvent présenter toute forme
appropriée et toute disposition appropriée par rapport au
chausson 20.
Cependant, de façon préférée, l'une d'entre elles
ceinture extérieurement le chausson 20 à un niveau
correspondant sensiblement à celui du côté supérieur des
épaulements périphériques 28b, 29b, 30b, 31b des pans
28a, 29a, 30a, 31a des faces périphériques intérieures
28, 29, 30, 31 du chausson 20, pour indiquer la limite
jusqu'à laquelle ce dernier peut et doit être noyé dans
un béton de remplissage 49 coulé entre les chaussons 20
des deux blocs 2, d'une part, et entre chacun de ces
chaussons 20 et la face de support 7, d'autre part, pour
assurer la solidarisation des chaussons 20 avec celui-ci
après que l'on ait réglé la position des rails 11 par
rapport à cette face 7, d'une façon connue en elle-même
d'un Homme du métier. Avantageusement, cette nervure 50,
ainsi disposée parallèlement à la face supérieure 22 du
fond 21 du chausson 20 et au bord supérieur 32 de celui-ci,
à un niveau inférieur à celui de ce bord 32, s'étend
de façon continue autour du chausson 20 pour servir en
outre de guide de talochage pour la face supérieure 51 du
béton 49. Naturellement, l'entretoise 5 devant être
placée au-dessus de cette face 51 en respectant vis-à-vis
d'elle un jeu 52, l'encoche éventuelle 35 est
intégralement située au-dessus de la nervure 50 afin de
simplifier l'étanchéification de la liaison entre le
chausson 20 et le bloc 2 vis-à-vis d'un passage de béton
lors de la mise en place du béton de remplissage 49.
Une nervure périphérique similaire 52, également
parallèle au bord supérieur 32, peut être placée
immédiatement en dessous de celui-ci pour servir de
contre-appui au joint 34 à l'opposé de l'appui de celui-ci
sur les faces périphériques extérieures 16, 17, 18, 19
du bloc 2, et les deux nervures 50 et 51 sont
avantageusement raccordées mutuellement, d'une façon
répartie afin d'assurer la rigidité du chausson 20 dans
la zone des panneaux 24, 25, 26, 27 située au-dessus des
segments 37, 38, 39, 40, par des nervures 53 quant à
elles orientées perpendiculairement au bord 32, c'est-à-dire
à la face supérieure 22 du fond 21, sur chacune des
faces périphériques extérieures 45, 46, 47, 48.
D'autres nervures 54, également perpendiculaires
au rebord 34 et à la face supérieure 22 du fond 21 du
chausson 20, s'étendent vers le bas, à partir de la
nervure périphérique 50, sur chacune des faces
périphériques extérieures 45, 46, 47, 47, jusqu'au fond
21 et partiellement en dessous de celui-ci, et plus
précisément sous une zone périphérique 55 de sa face
inférieure 56 qui, par ailleurs, présente une zone
centrale plane 57, parallèle à la face supérieure 22. La
zone périphérique 55 de la face inférieure 56 est
ascendante à partir de sa zone centrale 57, vers le
rebord 23 du chausson 20, et plus précisément vers chacun
des panneaux 24, 25, 26, 27 formant ce rebord 23, ce qui
donne à la face inférieure 56 une forme convexe
facilitant l'évacuation de l'air qui pourrait avoir
tendance à rester occlus entre le béton 49 et le fond 21
du chausson 20, ou encore de l'eau qui aurait tendance à
s'y accumuler du fait du vibrage du béton.
Naturellement, d'autres conformations, également
convexes, de la face 56 pourraient être choisies sans que
l'on sorte pour autant du cadre de la présente invention.
Cependant, une conformation plane de la zone centrale 57
de la face 56 permet de poser le chausson 20, c'est-à-dire
la traverse 1 dans son ensemble, en position stable
sur tout support plan, et notamment sur un treillis
d'armature 58 disposé au-dessus de la face de support 7,
à distance de cette dernière, préalablement à la mise en
place des traverses 1 et à la coulée du béton de
remplissage 49, qui noie cette armature 58.
Avantageusement, certaines au moins des nervures
54 présentent des moyens, tels que des encoches 59,
permettant d'ancrer le chausson 20 sur l'armature 58, au
moyen de liens ensuite noyés dans le béton de remplissage
49, ou encore sur d'autres armatures prévues à
l'intérieur de ce béton, ou encore sur des moyens de
positionnement des traverses 1 les unes par rapport aux
autres et par rapport à la face de support 7.
Naturellement, d'autres moyens pourraient être
prévus à cet effet, notamment sur les nervures 54, et par
exemple des trous ou indentations de ces dernières.
Compte tenu de la conformation de la face
inférieure 56 du fond 21, les nervures 54 contournent le
raccordement du rebord 23 du chausson 20 au fond 21 de
celui-ci et s'étendent sous la zone périphérique 55 en
présentant vers le bas une arête respective 60, plane,
prolongeant coplanairement la zone centrale 57 de la face
inférieure 56. Au contournement de la jonction entre le
fond 21 et le rebord 23, cette arête 60 s'infléchit en
quart de cercle vers le haut et, le long des panneaux 24,
25, 26, 27 du rebord 23, les nervures 54 sont délimitées
par une arête située dans un plan géométrique respectif
parallèle au plan 3 en ce qui concerne les nervures des
panneaux 24 et 25, ou au plan 10 en ce qui concerne les
nervures des panneaux 26 et 27. Ce plan respectif
délimite également la nervure périphérique 50 et, sur les
panneaux 26 et 27, la nervure périphérique 52 et les
nervures 53 ; par contre, sur les panneaux 24 et 25, les
nervures périphériques 52 et les nervures 53 sont
délimitées, dans le sens d'un éloignement par rapport au
plan 3, par une arête située dans un plan décalé vers le
plan 3 par rapport au plan de délimitation des nervures
54 et 50.
Toutefois, d'autres configurations des nervures
50, 52, 53, 54 pourraient être choisies sans que l'on
sorte pour autant du cadre de la présente invention.
La coque rigide formant le chausson 20
conformément à la présente invention peut être réalisée
d'une pièce, de façon non illustrée, ou, de préférence,
être réalisée par assemblage étanche, sensiblement
rigide, de plusieurs coques partielles elles-mêmes
étanches et sensiblement rigides, comme on l'a illustré.
Avantageusement, dans le cas d'un chausson 20
destiné à l'un des blocs 2 d'une traverse bibloc, la
coque formant le chausson est constituée de deux demi-coques
étanches, sensiblement rigides 61, 62, dont
chacune correspond à une moitié respective du bloc 2
considéré en direction transversale, c'est-à-dire à l'une
des moitiés du bloc 2 séparées par le plan 10 par rapport
auquel les deux demi-coques 61, 62 sont mutuellement
symétriques, si l'on excepte la présence de l'encoche 35
sur l'une des deux, à savoir la demi-cogue 62 dans
l'exemple illustré, et le long duquel ces deux demi-coques
61 et 62 sont mutuellement jointives et assemblées
mutuellement.
Par exemple, à cet effet, chacune des demi-coques
61, 62 présente suivant le plan 10 une face frontale
plane respective 63, 64, avantageusement définie non
seulement par un chant de la partie du panneau 24, 25
respectivement correspondante et de la partie du fond 21
respectivement correspondante, mais également par une
nervure 54 respective jouxtant directement le plan 10
lorsque les deux demi-coques 61, 62 sont assemblées
mutuellement. Selon un mode de réalisation préféré, les
faces frontales 63, 64 comportent des moyens
d'emboítement mutuel suivant la direction 4, sous forme
d'une nervure 65 continue aménagée sur l'une des faces
frontales 63, et plus précisément d'un côté du bord
supérieur 32 par rapport au plan 3 à l'autre côté de ce
bord supérieur par rapport à ce plan, à savoir sur le
chant de la partie correspondante du panneau 24, le chant
de la partie correspondante du fond 21 et le chant de la
partie correspondante du panneau 25. Complémentairement,
l'autre face frontale 64 présente une rainure ou gorge 66
s'étendant de façon continue sur le chant des parties
correspondantes respectives des panneaux 24 et 25 et du
fond 21, d'un côté du bord supérieur 32 en référence au
plan 3 à l'autre côté de ce bord supérieur 32 en
référence à ce plan.
La dimension de la nervure 65 et de la gorge ou
rainure 66 suivant la direction 4 est choisie suffisante
pour permettre une légère tolérance dans le
positionnement relatif des deux demi-coques 61 et 62
suivant cette direction, en fonction des tolérances
admises pour le bloc 2, de telle sorte que l'on puisse
non seulement assembler les chaussons 61 et 62 dans une
position dans laquelle leurs faces frontales 63 et 64
sont mutuellement jointives le long du plan 10, notamment
au niveau des nervures 54 respectives, respectivement
adjacentes à ce plan, mais également dans une position
dans laquelle un interstice subsiste entre les faces
frontales 63 et 64 tout en conservant un emboítement
étanche de la nervure 65 dans la rainure ou gorge 66.
Dans l'un et l'autre cas, les demi-coques 61 et 62
peuvent être assemblées par différents moyens, notamment
par bridage au niveau des nervures 54 jouxtant
immédiatement le plan 10, par exemple par pincement de
ces deux nervures 54 l'une vers l'autre au moyen de
pinces élastiques de type connu, chevauchant les arêtes
de ces nervures, ou encore par vissage ou rivetage de ces
nervures entre elles. On pourrait cependant également
prévoir d'autres moyens de solidarisation mutuelle des
deux demi-coques 61 et 62, et par exemple un collage
lorsque le matériau qui les constitue s'y prête.
Les segments 28, 29 correspondant aux panneaux
24, 25 ainsi subdivisés du fait de la réalisation du
chausson 20 sous forme de deux demi-coques peuvent être
réalisés, chacun, d'une pièce, ou être également
subdivisés en deux moitiés, mutuellement jointives le
long du plan 10, comme on l'a illustré aux figures.
Le chausson peut également être constitué de plus
de deux coques partielles, mais on préfère réserver une
telle solution au cas d'un chausson destiné à une
traverse monobloc, munie d'un seul exemplaire de ce
chausson, comme on l'a illustré aux figures 10 à 13
auxquelles on se référera à présent, étant bien entendu
que l'on pourrait également adopter dans un tel cas un
chausson formé de deux demi-coques, ou encore un chausson
monobloc.
Dans la mesure où le bloc unique constituant dans
ce cas la traverse présente de grandes similitudes avec
l'un des blocs 2 d'une traverse bibloc 1, on retrouve aux
figures 10 à 13, pour autant qu'elles soient pertinentes,
les mêmes références qu'aux figures 1 à 9, toutefois
incrémentées de 100, pour les composants ou parties de
composants qui se correspondent.
La principale différence entre la traverse
monobloc 101 et la traverse bibloc 1 réside dans le fait
qu'un seul bloc 102, par exemple en béton armé
précontraint, reçoit les deux rails 111 et présente par
conséquent à cet effet une dimension appropriée suivant
la direction transversale 104, notamment au niveau de sa
face supérieure 108 convenablement conformée. Plus
précisément, entre deux parties extrêmes mutuellement
symétriques par rapport au plan 109 et correspondant aux
faces supérieures 8 des deux blocs 2 de la traverse
bibloc 1, cette face supérieure 108 présente une zone
plane quant à elle perpendiculaire au plan 109 et
parallèle à la face inférieure plane non référencée de la
traverse 101, en tout point comparable à la face
inférieure 6 d'un bloc 2 si ce n'est qu'elle s'étend sur
la totalité de la dimension de la traverse 101
perpendiculairement au plan 109. La face supérieure 108
du bloc 102 est raccordée à sa face inférieure non
référencée par quatre faces périphériques 116, 117, 118,
119, dont chacune présente la même subdivision en pan
supérieur, pan inférieur et facette intermédiaire que les
faces périphériques extérieures 16, 17, 18, 19 d'un bloc
2 et qui correspondent sensiblement à ces dernières si ce
n'est que les faces 118 et 119 sont identiques,
mutuellement symétriques par rapport au plan 109, et que
les faces 116 et 117 chevauchent le plan 109 auquel elles
sont perpendiculaires et par rapport auxquelles elles
sont respectivement symétriques.
On ne décrira donc pas davantage la forme du bloc
2 et l'on déduira aisément de la conception du chausson
20 celle du chausson 120, sensiblement rigide, qui
enveloppe le bloc 102 vers le bas. En effet, les seules
différences entre ce chausson 120 et un chausson 20
consistent en sa dimension perpendiculairement au plan
109, adaptée à la dimension que le bloc 2 présente entre
ses faces périphériques extérieures 118 et 119, et la
réalisation de ce chausson 120, dans l'exemple illustré,
par assemblage de trois coques partielles étanches et
sensiblement rigides, à savoir :
- deux demi-coques 161, 162, dont chacune peut
avantageusement être identique à l'une, respective, des
coques 61 et 62 si ce n'est que la coque 162
correspondant à la coque 62 ne comporte pas d'encoche
comparable à l'encoche 35, chacune de ces demi-coques
161, 162 équipant une zone extrême respective du bloc
102, en référence à la direction 104, et ceci jusqu'à un
plan respectif 110 perpendiculaire à cette direction 104
et correspondant au plan 10 de l'un des blocs 2,
- et une goulotte étanche sensiblement rigide 167 qui
correspond à une zone du bloc 102 intermédiaire entre les
deux plans 110 et qui est assemblée à chacune des deux
demi-coques 161, 162, de façon étanche et sensiblement
rigide, le long de ce plan 110 respectif, par exemple de
la façon décrite à propos de l'assemblage mutuel des deux
demi-coques 61 et 62 constituant le chausson 30.
Naturellement, au niveau de la goulotte 120 comme
au niveau des demi-coques 161 et 162, le chausson 120
présente l'ensemble des dispositions qui ont été décrites
à propos du chausson 20, et en particulier des nervures
périphériques extérieures 150, 152 qui correspondent aux
nervures 50 et 52, respectivement, des nervures 153 et
154 qui correspondent aux nervures 53 et 54,
respectivement, et une face inférieure de fond
centralement plane et périphériguement convexe ; vers le
haut, il présente un bord supérieur périphérique 132
continu, apte à recevoir un joint d'étanchéité également
continu, non représenté, correspondant au joint 34 et,
intérieurement, il présente l'ensemble des dispositions
décrites à propos du chausson 20 et en particulier les
segments élastiques en compression et au cisaillement,
dont seuls sont visibles aux figures les segments 138 et
139 correspondant aux segments 38 et 39 et garnissant
intérieurement les panneaux 125 et 126 correspondant aux
panneaux 25 et 26, étant entendu que les panneaux 124 et
127 correspondant aux panneaux 24 et 25 portent
également, intérieurement, de tels segments. Comme les
segments 37 et 38, les segments tels que 138
correspondant aux panneaux 124, 125 subdivisés du fait de
la réalisation de la coque 120 par assemblage de trois
coques partielles 161, 162, 167 peuvent être réalisées
respectivement d'une pièce sur l'ensemble des trois
coques partielles, ou présenter la même subdivision
suivant les plans 110. De même, comme les segments 37,
38, 39, 40, les segments tels que 138 et 139 peuvent
couvrir quasiment intégralement le pan respectivement
correspondant, comme il est illustré, ou encore ne
couvrir celui-ci que partiellement, de façon répartie,
sous forme de plusieurs segments élémentaires respectifs
mutuellement disjoints, répartis sur ce pan et retenus de
façon amovible sur celui-ci par exemple par l'un
quelconque des procédés indiqués à propos des segments
37, 38, 39, 40.
Naturellement, dans le cas de la traverse
monobloc 101 comme dans celui de la traverse bibloc, le
chausson 120 comporte en outre intérieurement, sur la
face supérieure de son fond 121, également subdivisé
suivant les plans 110, une semelle 133 en tout point
similaire à la semelle 33 et reposant avantageusement sur
la face supérieure du fond par l'intermédiaire d'une cale
d'épaisseur non référencée, mais cette semelle 133 est
avantageusement réalisée d'une pièce pour les trois
coques partielles 161, 162 et 167.
Comme le chausson 20, le chausson 120 est
dimensionné de façon à ne jamais entrer en contact direct
avec le bloc, 102 dans ce cas, dans des conditions
normales de fonctionnement, c'est-à-dire de telle sorte
que les appuis du bloc 102 sur le chausson et, à travers
lui, sur le béton de remplissage 149 assurant sa liaison
rigide avec la face de support 107 s'effectuent
exclusivement par l'intermédiaire de la semelle 133, vis-à-vis
de laquelle la cale d'épaisseur se comporte
mécaniquement comme se comporterait directement le fond
du chausson lui-même, et par l'intermédiaire des segments
tels que 138 et 139, dans des conditions autorisant un
certain débattement élastique dans toutes les directions,
avec possibilité de choisir les caractéristiques des
segments tels que 138 et 139 de façon à procurer un effet
d'amortissement au moyen des segments qui, comme le
segment 139, garnissent les panneaux longitudinaux 126 et
127 en assurant un simple effet d'appui élastique au
moyen des segments tels que les segments 138, qui
garnissent les panneaux transversaux 124, 125.
Un Homme du métier comprendra aisément que le
mode de mise en oeuvre de l'invention qui vient d'être
décrit ne constitue qu'un exemple non limitatif, par
rapport auquel on pourra prévoir de nombreuses variantes
sans sortir pour autant du cadre de cette invention.