EP0524117A1

EP0524117A1 - Perfectionnements aux ratières à double lève du type Hattersley pour machines à tisser

Info

Publication number: EP0524117A1
Application number: EP92420236A
Authority: EP
Inventors: Jean-Pierre Pages
Original assignee: Staubli Faverges SCA
Current assignee: Staubli Faverges SCA
Priority date: 1991-07-15
Filing date: 1992-07-10
Publication date: 1993-01-20
Anticipated expiration: 2012-07-10
Also published as: KR930002566A; US5236019A; KR100228287B1; FR2679263A1; DE69200237T2; FR2679263B1; JPH0784687B2; EP0524117B1; JPH06235139A; DE69200237D1

Abstract

Le guidage de chacune des bielles (8) qui portent les balances (10) de la ratière est assuré par un galet fou (17) monté à poste fixe dans le bâti (19) et engagé à l'intérieur d'une lumière (8a) ménagée dans la bielle considérée. Les bords de cette lumière définissent deux pistes opposées qui guident individuellement la trajectoire de la bielle (8) jusqu'aux extrémités de sa course. <IMAGE>

Description

On sait que dans les ratières du type HATTERSLEY, chacun des cadres de lisses de la machine à tisser est relié à un levier oscillant qui est équipé d'une balance pivotante dont chacune des extrémités porte un organe d'attelage en forme de crochet de tirage, Chaque crochet est susceptible de venir en prise avec un organe de traction constitué par un couteau à mouvement alternatif, propre à déplacer la balance et son cadre de lisses en fonction du programme de tissage incorporé au système de sélection, Dans la construction classique, ce système agit sur les crochets de tirage qui sont déplacés de manière soit à coopérer avec l'organe de traction correspondant, soit à échapper au contraire à celui-ci.
En vue d'assouplir le fonctionnement des ratières de ce type et d'atteindre ainsi des vitesses de fonctionnement plus élevées, on a proposé, notamment dans le document DE-A-34 19 719 (KAISER), de monter la balance, non plus directement sur l'extrémité du levier oscillant relié au cadre de lisses correspondant, mais sur une bielle liée au levier précité.
Pour que les organes d'attelage portés par chaque balance pivotante soient en mesure de coopérer à coup sûr avec l'un ou l'autre des couteaux ou autres organes de traction, il est bien entendu indispensable que la bielle intermédiaire qui supporte la balance envisagée soit convenablement guidée dans le sens longitudinal. Il convient toutefois d'observer que ce guidage se révèle particulièrement délicat à assurer par suite du déplacement louvoyant de la bielle engendré par le déport latéral de l'axe de pivotement du levier oscillant auquel ladite bielle est attelée.
Dans le document DE-A-34 19 719 (KAISER) sus-indiqué, il est prévu que la bielle se prolonge au-delà du pivot de la balance et c'est au niveau de cette extrémité qu'est opéré le guidage longitudinal, On conçoit sans peine que le mouvement de louvoiement sus-mentionné oblige à ménager un jeu fonctionnel important, lequel jeu implique des effets de frottement qui engendrent des vibrations néfastes ; par ailleurs, le guidage par frottement provoque l'usure des surfaces en contact et un échauffement nuisible au bon fonctionnement de l'ensemble.
C'est à ces inconvénients que la présente invention entend plus particulièrement remédier.
La ratière suivant l'invention est définie à la revendication 1.
En fait l'invention consiste à opérer le guidage longitudinal de chaque bielle porte-balance est opéré à l'aide d'un galet fou qui est monté à poste fixe sur le bâti de la ratière et qui est engagé à l'intérieur d'une lumière pratiquée longitudinalement dans ladite bielle, laquelle lumière définit pour ledit galet deux pistes distinctes d'appui et de roulement qui sont individuellement aptes à contrôler la trajectoire de la bielle et qui se rejoignent l'une à l'autre au niveau de chacune des extrémités arrondies de la lumière pour positionner de manière parfaitement précise ladite bielle aux extrémités de sa course, c'est-à-dire aux moments où les organes d'attelage portés par la balance doivent précisément coopérer avec les organes de traction.
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer :

Fig. 1 est une coupe transversale montrant l'agencement général d'une ratière suivant l'invention.
Fig. 2 reproduit fig. 1 à une autre position des pièces mobiles de la ratière.
Fig. 3 est une vue en plan d'une bielle porte-balance représentée à l'état isolé.
Fig. 4 et 5 illustrent de manière schématique le fonctionnement de la ratière.
Fig. 6 et 7 sont des schémas similaires représentant deux formes de mise en oeuvre de l'invention.

Pour exposer en détail l'invention, on a supposé que la ratière HATTERSLEY décrite était du type négatif à balances tirées, du genre de celle qui apparaît dans le document FR-A-2 651 803 (STAUBLI) et dans laquelle le système de sélection renfermant le programme d'armure agit sur les organes de traction et non sur les crochets ou autres organes d'attelage portés par les balances.
En fig. 1 et 2, la référence 1 désigne l'un des leviers oscillants de la ratière, dont l'une des extrémités pivote sur un axe 2 commun à tous les leviers 1, tandis que son extrémité libre opposée forme point d'amarrage pour le système de tirage 3 à câbles ou à bielles lié au cadre de lisses CL correspondant. Chaque levier oscillant 1 est attelé par une biellette 4 à un levier 5 à profil en équerre, monté sur un pivot 6 commun à tous les leviers 5 ; à l'opposé de la biellette 4, chaque levier pivotant 5 porte un pivot 7 sur lequel est montée une bielle porte-balance 8.
Chaque bielle 8 est pourvue d'un axe transversal 9 formant point d'articulation pour une balance 10 équipée à ses extrémités de deux organes d'attelage ou crochets 11 et 11′ dont le pivot a été référencé 12, 12′ . A chaque crochet 11 ou 11′ est associé un organe de traction 13, 13′, les deux séries d'organes 13 et 13' de la ratière étant portées par deux platines latérales 14 animées d'un déplacement alternatif autour d'un axe transversal 15 qui, à la position illustrée en fig. 1, coïncide avec le pivot ou axe 9 de la balance 10 considérée. Les deux organes de traction 13 et 13' associés à chaque balance 8 sont commandés par un système de sélection 16 représenté sous la forme d'une roue à picots apte à actionner un mécanisme de liaison attelé à chaque organe 13 et 13′ .
Au niveau de son extrémité opposée à celle qui porte le pivot 7 pour le montage articulé du levier 5, chaque bielle porte-balance 8 est découpée d'une lumière 8a substantiellement orientée suivant l'axe longitudinal de la bielle. A l'intérieur de la lumière 8a de chaque bielle 8 est engagé un galet 17, les différents galets 17 de la ratière étant montés fous sur un même axe 18 rigidement fixé au bâti 19 de la ratière.
On conçoit que les bords longitudinaux de cette lumière 8a définissent pour le galet 17 correspondant deux pistes de guidage opposées, qui ont été référencées 8b et 8c en fig. 3 et qui se rejoignent au niveau de leurs extrémités par deux parties en arc de cercle 8d dont le rayon correspond sensiblement à celui dudit galet 17.
En fig. 4, on a supposé que compte-tenu de la commande de l'organe de traction 13′, c'est le crochet 11′ qui est manoeuvré en faisant ainsi pivoter la balance 10 autour du pivot 12 du crochet opposé 11, ce dernier prenant appui contre une traverse fixe 20 prévue à cet effet. La bielle 8 est ainsi tirée en direction du système 16 et l'équilibre des forces au niveau des points 7, 13′ et 12 crée une résultante (flèche F1) qui maintient la piste 8c de la lumière 8a en appui contre le galet 17. Cette piste 8c est profilée de façon à ce que compte-tenu des trajectoires circulaires des points 7 et 13′, la balance 10 décrive elle-même une trajectoire circulaire substantiellement centrée sur le point 12, ce qui a pour effet de réduire, ou même d'anihiler le glissement du crochet 12 contre la traverse fixe 20.
Fig. 5 illustre la situation inverse, c'est-à-dire en cas de coopération de l'organe de traction 13 avec le crochet 11, et l'on peut vérifier que les mêmes phénomènes interviennent de manière symétrique, la résultante (flèche F2) appliquant la piste 8b contre le galet 17 moyennant appui du crochet 12′ contre une traverse fixe 20′ .
On comprend dans ces conditions que si la bielle porte-balance 8 reste ainsi libre d'effectuer son mouvement de louvoiement lorsqu'elle se déplace suivant son axe longitudinal, elle se trouve par contre positionnée de façon parfaite lorsqu'elle arrive à l'une ou l'autre des deux extrémités de sa course correspondant aux deux parties extrêmes 8d de fig. 3, c'est-à-dire au moment où les organes ou crochets 11 ou 11′ doivent coopérer avec les organes de traction 13 ou 13′ sous l'effet de la commande reçue du système de sélection 16. On évite de la sorte tout risque de défaut d'actionnement, et ce même aux très grandes vitesses de fonctionnement, en même temps qu'on réduit l'usure par suppression de pratiquement tout effet de friction et d'échauffement.
L'invention est susceptible de faire l'objet de différents modes de mise en oeuvre, Lorsque la ratière doit présenter une hauteur réduite de façon à faciliter son montage sur la superstructure de la machine à tisser, on adoptera l'agencement illustré en fig. 6 où le levier en équerre 5 de fig. 1 et 2 est remplacé par un levier 50 à profil rectiligne. Par contre, la construction représentée en fig. 1 et 2 et schématiquement rappelée en fig. 7 à la même échelle qu'en fig. 6, comporte une plus grande hauteur qui convient pour des ratières destinées à être directement fixées latéralement au bas de la machine à tisser, la réduction de la surface occupée au niveau du sol présentant alors un plus grand intérêt.
Il va en outre de soi que l'invention est susceptible d'être avantageusement appliquée aux ratières du type HATTERSLEY dans lesquelles le système de sélection à programme agit, non pas sur les organes de traction 13 et 13′, mais sur les organes d'attelage ou crochets 11 et 11′ de la balance.

Claims

Ratière à double lève du type HATTERSLEY pour machines à tisser, dans laquelle chacune des balances (10) portant les organes d'attelage (11, 11′) destinés à coopérer, sous l'effet du système de sélection à programme (16), avec des organes de traction (13, 13′) animés d'un mouvement oscillant, est supportée par une bielle longitudinale (8) dont une extrémité est attelée au levier oscillant (1) lié au cadre de lisses (CL) correspondant, caractérisée en ce que l'extrémité opposée de chaque bielle porte-balance (8) est découpée d'une lumière longitudinale (8a) à l'intérieur de laquelle est engagé un galet fou de guidage (17) monté à poste fixe sur le bâti (19), laquelle lumière définit pour ledit galet (17) deux pistes distinctes (8b, 8c) d'appui et de roulement qui sont individuellement aptes à contrôler la trajectoire de la bielle (8) et qui se rejoignent au niveau des extrémités arrondies (8d) de la lumière pour positionner ladite bielle de manière parfaitement précise aux extrémités de sa course.
Ratière suivant la revendication 1, caractérisée en ce que chacune des pistes (8b, 8c) est profilée pour obtenir, au niveau de la balance (10) envisagée, une trajectoire substantiellement symétrique en fonction de l'organe d'attelage (11, 11′) qui est tiré.
Ratière suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la biellette (4) interposée entre le levier oscillant (1) et la bielle porte-balance (8) est directement attelée (en 7) au levier (50) qui assure le guidage oscillant de l'extrémité de ladite bielle opposée à celle qui coopère avec le galet fou (17).