CH715417A2 - Mouvement horloger comportant une pluralité de barillets. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un mouvement horloger, comportant au moins deux barillets (31, 32; 33, 34) agencés en parallèle, chaque barillet (31, 32, 33, 34) comportant un ressort moteur logé dans une cage de barillet et solidaire en une première extrémité d’un arbre de barillet mobile en rotation par rapport à la cage de barillet au centre de celle-ci, ladite cage comportant une denture périphérique, caractérisé en ce que les barillets sont accouplés notamment de manière symétrique par un rouage identique (60, 61; 60´, 61´) sur un mobile de seconde unique (70).

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l’horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, un mouvement horloger comportant une pluralité de barillets agencés par paires en parallèle pour délivrer un couple moteur équilibré à un rouage de finissage de mouvement horloger.

Etat de la technique

[0002] Il est connu d’utiliser une pluralité de barillets associés en série ou en parallèle pour former un moteur horloger apte à délivrer un couple moteur important et/ou une réserve de marche importante pour alimenter un mouvement horloger, notamment lorsque celui-ci comporte une ou plusieurs complications.

[0003] Ce type de moteur n’est cependant pas dépourvu d’inconvénients. En particulier, le couple total cumulé des deux barillets est délivré directement sur le rouage de finissage du mouvement horloger, ce qui exige un dimensionnement approprié des mobiles, notamment de moyenne, et de leurs axes pour supporter la charge imposée, ou de prévoir au moins un rouage démultiplicateur intermédiaire afin de diminuer la charge mécanique imposée aux mobiles du rouage de finissage. Il convient également de s’assurer, le cas échéant, que le couple délivré par chaque barillet soit uniformément distribué aux rouages avals, notamment le rouage de finissage, ce qui nécessite parfois la mise en œuvre de mécanismes différentiels plus ou moins complexes eux-aussi.

Divulgation de l’invention

[0004] Le but de la présente invention est de procurer un mouvement horloger comportant une pluralité de sources motrices, notamment de barillets, qui ne présente pas les inconvénients des mouvements équipés de barillets multiples connus de l’art antérieurs.

[0005] L’invention vise notamment à procurer un mouvement horloger à sources motrices multiples permettant de délivrer un couple élevé de manière homogène sur un rouage de finissage.

[0006] A cet effet, la présente invention propose un mouvement horloger tel que défini à la revendication 1. Ce mouvement horloger comporte ainsi au moins deux barillets agencés en parallèle, chaque barillet comportant un ressort moteur logé dans une cage de barillet et solidaire en une première extrémité d’un arbre de barillet mobile en rotation par rapport à la cage de barillet au centre de celle-ci, ladite cage comportant une denture périphérique. Il se caractérise par le fait que chaque barillet est accouplé par un rouage identique sur un mobile de seconde unique.

[0007] On procure ainsi une distribution parallèle équilibrée de couple moteur sur le mobile de seconde du rouage de finissage, avec une structure simple et compacte, dont les mobiles de rouage ne requièrent pas de dimensionnement particulier par rapport à un mouvement à source motrice unique.

Brève description des dessins

[0008] D’autres détails de l’invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence au dessin annexé représentant en perspective un mouvement horloger selon l’invention dans un mode préféré de réalisation.

Mode de réalisation de l’invention

[0009] La figure unique représente en perspective les éléments caractéristiques de construction d’un mouvement horloger 10 conforme à la présente invention.

[0010] Ce mouvement 10 se caractérise dans l’exemple présenté par la présence d’une pluralité de sources motrices constituées par des barillets, en l’espèce quatre barillets 31, 32, 33, 34 agencés par paires P1, P2 symétriquement sur une platine 20. L’invention ne se limite cependant pas à un mouvement à quatre barillets tel que représenté sur la figure.

[0011] Les barillets 31, 32, 33, 34 sont avantageusement identiques et présentent ainsi une puissance identique, par exemple de l’ordre chacun de 450 g. Chaque barillet 31, 32, 33, 34 comporte de manière classique un ressort moteur logé dans une cage de barillet et solidaire en une première extrémité d’un arbre de barillet mobile en rotation par rapport à la cage de barillet au centre de celle-ci. La cage de barillet comporte une denture périphérique de distribution de l’énergie mécanique accumulée par le ressort après que celui-ci ait été remonté au moyen d’un organe de remontage 80 tel une tige et couronne de remontoir et/ou une masse oscillante et un rouage de remontage détaillé par la suite.

[0012] Conformément à l’invention, lesdites paires P1, P2 de barillets sont accouplées chacune de manière symétrique par un rouage identique composé pour la paire P1 d’un pignon de grande moyenne 60 et un mobile de moyenne 61 et pour la paire P2 d’un pignon de grande moyenne 60 ́ et un mobile de moyenne 61 ́ sur un mobile de seconde unique 70.

[0013] Les quatre barillets 31, 32, 33, 34 montés de la sorte, permettent d’amener en parallèle un couple important, ici de 900g par paire, sur le mobile de secondes 70 tout en ménageant les rouages en amont, qui ne supportent que la moitié du couple total correspondant au couple délivré par chaque paire de barillets. Il est ainsi possible de conserver des dimensionnement de mobiles 60, 61, 60 ́, 61 ́de rouage usuellement employés dans des mouvements à un ou deux barillets alors que le couple total délivré au mobile de seconde 70 est quadruple du couple nominal de chaque barillet. En outre on s’affranchit de tout mécanisme différentiel de distribution en assurant une distribution de couple homogène et équilibré par construction sur le mobile de seconde 70.

[0014] Avantageusement, chaque rouage constitué d’un pignon de grande moyenne 60, 60 ́ et un mobile de moyenne 61, 61 ́ forme un demi-rouage de finissage engrenant avec les dentures des barillets 31, 32; 33, 34 de chaque paire de barillets P1, P2 et un pignon de seconde solidaire du mobile de seconde unique 70 d’autre part.

[0015] De plus, le mouvement horloger 10 comporte un rouage de remontage composé d’un rouage de remontage primaire et de deux rouages de remontage secondaires. Le rouage de remontage primaire comporte un pignon de remontage 50 accouplé à l’organe de remontage 80 par tout moyen approprié. Ce pignon de remontage 50 distribue le couple de remontage simultanément et symétriquement vers un premier barillet 31, 33 de chacune des paire P1, P2 de barillets par un train d’engrenages primaire 51, 52 sur un rochet 41 solidaire de l’arbre du barillet 31 pour la paire P1 et un train d’engrenage primaire 51 ́, 52 ́ sur un rochet 43 solidaire de l’arbre du barillet 33 pour la paire P2.

[0016] Les arbres des barillets de chaque paire sont en outre accouplés entre eux deux à deux par un rouage de remontage secondaire. Ainsi, pour la paire P1, le rochet 41 engrène avec le rochet 42 du second barillet 32 de la paire par un train d’engrenages 53, 54, 55. De manière identique et symétrique, pour la paire P2, le rochet 43 engrène avec le rochet 44 du second barillet 34 de la paire par un train d’engrenages 53 ́, 54 ́, 55 ́.

[0017] On assure ainsi par ses rouages de remontage primaire et secondaires un remontage simultané de tous les barillets 31, 32, 33, 34 de chaque paire P1, P2 lors d’une action sur l’organe de remontage 80.

[0018] Bien que le mouvement horloger 10 de l’invention soit représenté avec quatre barillets sur la figure unique annexée, l’invention n’est cependant pas limitée à une configuration si «complexe» mais s’applique de manière analogue à des configurations de mouvements plus classiques à deux barillets montés en parallèle. En pratique dans un tel cas à deux sources motrices en parallèle, chaque source est alors accouplée par un rouage identique sur le mobile de seconde unique 70, de préférence de manière symétrique par rapport au mobile de seconde. Chaque rouage symétrique forme un demi-rouage de finissage engrenant avec les dentures des barillets et peut comme sur l’exemple représenté être constitué d’un pignon de grande moyenne 60, 60 ́ et un mobile de moyenne 61, 61 ́.

[0019] Dans la configuration à quatre barillets 31, 32, 33, 34 représentée comme dans une configuration simplifiée à deux barillets en parallèle le mouvement de l’invention permet une disposition à plat équilibrée et compacte des barillets et rouages, ce qui permet de ne pas créer de surépaisseur importante du mouvement tout en offrant un équilibre structurel et de distribution de couple moteur au rouage de finissage quelle que soit le couple total fourni par les multiples sources motrices.

Claims (9)

1. Mouvement horloger, comportant au moins deux barillets (31, 32; 33, 34) agencés en parallèle, chaque barillet (31, 32, 33, 34) comportant un ressort moteur logé dans une cage de barillet et solidaire en une première extrémité d’un arbre de barillet mobile en rotation par rapport à la cage de barillet au centre de celle-ci, ladite cage comportant une denture périphérique, caractérisé en ce que chaque barillet est accouplé par un rouage identique (60, 61; 60 ́, 61 ́) sur un mobile de seconde unique (70).

2. Mouvement selon la revendication 1, caractérisé en ce que les barillets et les rouages sont agencés de manière symétriques par rapport au mobile de seconde (70).

3. Mouvement horloger selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que chaque rouage comporte au moins un pignon de grande moyenne (60, 60 ́) accouplé aux dentures des barillets (31, 32; 33, 34) de chaque barillet et un mobile de moyenne (61, 61 ́) agencé en liaison cinématique avec le pignon de grande moyenne (60, 60 ́) et le mobile de seconde unique (70).

4. Mouvement horloger selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu’il comporte au moins deux paires (P1, P2) de barillets (31, 32; 33, 34) agencés dans chaque paire en parallèle, lesdites paires de barillets étant accouplées de manière symétrique par ledit rouage identique (60, 61; 60 ́, 61 ́) sur le mobile de seconde unique (70).

5. Mouvement horloger selon la revendication 4, caractérisé en ce qu’il comporte un rouage de remontage primaire (50, 51, 51 ́, 52, 52 ́) agencé en liaison cinématique avec un organe de remontage d’une part et avec l’arbre d’un barillet de chacune des paires de barillets d’autre part, les arbres des barillets de chaque paire étant en outre accouplés entre eux deux à deux par un rouage de remontage secondaire (53, 54, 55; 53 ́, 54 ́, 55 ́) de manière à remonter simultanément tous les barillets de chaque paire lors d’une action sur l’organe de remontage (80).

6. Mouvement horloger selon la revendication 5, caractérisé en ce que le rouage de remontage secondaire de chaque paire de barillets est identique.

7. Mouvement horloger selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que chaque barillet est identique.

8. Mouvement horloger selon l’une des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que l’arbre de chaque barillet (31, 32, 33, 34) est solidaire d’un rochet de remontage (41, 42, 43, 44) identique, le rouage de remontage secondaire (53, 54, 55; 53 ́, 54 ́, 55 ́) de chaque paire de barillets étant agencé en liaison cinématique avec lesdits rochets des barillets (31, 32; 33, 34) formant chaque dite paire de barillets.

9. Montre comportant un mouvement selon l’une des revendications 1 à 6.