CH702856A2 - Mouvement de montre. - Google Patents

Abstract

Le mouvement d’horlogerie comprend un organe moteur et un rouage de finissage, comportant un mobile de centre (24, 25), reliant cet organe moteur à un échappement piloté par un régulateur. Ce mouvement se distingue par le fait que l’organe moteur comporte deux groupes de barillets (1, 2) et que chacun de ces groupes de barillets comporte au moins deux barillets coaxiaux montés en série. Les deux groupes de barillets (1, 2) sont montés en parallèle, la cage de sortie (10) de chacun des groupes de barillets (1, 2) engrenant avec une roue (24) du mobile de centre (24, 25). Aucun mobile du rouage de finissage n’est superposé, même partiellement, à l’un ou l’autre des groupes de barillets (1, 2).

Description

[0001] La présente invention a pour but la réalisation d’un mouvement de montre de faible épaisseur possédant une réserve de marche importante, par exemple de l’ordre de quarante-huit heures. De plus, le mouvement doit pouvoir être à remontage automatique à l’aide d’un rotor central ou à remontage manuel. Pour permettre un remontage automatique par rotor central tout en maintenant une faible épaisseur du mouvement, il faut dégager le centre de celui-ci pour que la fixation centrale du rotor ne se situe pas au-dessus de l’organe moteur du mouvement, le cumul des encombrements en hauteur de la fixation centrale du rotor et d’un barillet interdisant toute conception d’un mouvement mince ou plat. Mais le déplacement de l’organe moteur usuel vers la périphérie du mouvement ne permet pas d’atteindre la réserve de marche désirée ni le couple nécessaire au bon fonctionnement du mouvement.

[0002] C’est pourquoi la présente invention propose une implantation particulière de l’organe moteur du mouvement dans ce dernier et une réalisation particulière de ce moteur pour atteindre le but recherché de réaliser un mouvement plat ou mince présentant une réserve de marche et un couple suffisant et permettant de faire de la place au centre du mouvement pour le rouage de finissage notamment.

[0003] La présente invention a pour objet un mouvement d’horlogerie plat comprenant un organe moteur, un rouage de finissage comportant un mobile de centre reliant cet organe moteur à un échappement piloté par un régulateur, l’organe moteur comportant deux groupes de barillets, chacun de ces groupes de barillets comportant au moins deux barillets coaxiaux montés en série, les deux groupes de barillets étant montés en parallèle, la dernière cage de chacun des groupes de barillets engrenant avec une roue du mobile de centre, aucun mobile du rouage de finissage n’étant superposé, même partiellement, à l’un ou l’autre des groupes de barillets.

[0004] La présente invention a également pour objet une pièce d’horlogerie munie d’un mouvement tel que défini à la revendication 1.

[0005] Le mouvement d’horlogerie plat selon l’invention présente également des caractéristiques additionnelles telles que définies dans les revendications dépendantes.

[0006] Les dessins annexés illustrent schématiquement et à titre d’exemple un mouvement d’horlogerie selon l’invention. <tb>La fig. 1<sep>est une vue partielle du côté opposé au cadran. <tb>La fig. 2<sep>est une coupe suivant la ligne ll-ll de la fig. 1. <tb>Les fig. 3 et 4<sep>sont des vues schématiques partielles en perspective du mouvement illustrant l’implantation de son organe moteur, de la roue à cliquet et d’une partie de son rouage de finissage.

[0007] La présente invention a pour ambition la réalisation d’un mouvement d’horlogerie mince, plat, c’est-à-dire ne dépassant pas 3 mm, typiquement 2,6 mm d’épaisseur, comportant une masse de remontage automatique pivotée au centre et présentant une réserve de marche confortable, soit de l’ordre de quarante-huit heures, et un couple moteur suffisant pour entretenir un oscillateur d’une fréquence de 4 Hz et d’une inertie de 5 mg.cm<2>.

[0008] La difficulté pour la réalisation d’un tel mouvement provient du fait que pour abaisser l’épaisseur du mouvement à la valeur désirée le palier central de la masse de remontage pivotée au centre ne peut pas se superposer au barillet, l’épaisseur devenant ainsi prohibitive.

[0009] Pour éviter cette superposition et obtenir la minceur voulue du mouvement on doit donc réduire le diamètre du barillet et le placer à la périphérie du mouvement pour qu’il ne se superpose pas avec ledit palier central.

[0010] Ce faisant, pour obtenir le couple imposé, on prévoit deux barillets montés en parallèle ce qui présente également l’avantage de pouvoir utiliser deux barillets identiques.

[0011] Toutefois, pour obtenir une réserve de marche suffisante de quarante-huit heures environ, les barillets étant décalés vers l’extérieur et leur diamètre réduit, le rapport d’engrenage barillet - centre étant de ce fait réduit, il faudrait équiper chaque barillet d’un ressort capable de fournir au moins vingt-quatre tours de développement. Un tel ressort est pratiquement impossible à réaliser avec les techniques actuelles.

[0012] C’est pourquoi la présente invention propose une conception nouvelle et originale pour le moteur du mouvement plat à masse de remontage pivotée au centre qui consiste à prévoir pour chacun des barillets de l’organe moteur un double barillet comprenant une cage d’entrée munie d’une denture extérieure et une cage de sortie également munie d’une denture extérieure, ces deux cages étant pivotées sur un axe central.

[0013] Ce double barillet comporte un premier ressort logé dans la cage d’entrée dont la spire extérieure est reliée à cette cage d’entrée et dont la spire intérieure est fixée sur l’arbre central. Un second ressort logé dans la cage de sortie a sa spire intérieure fixée sur l’arbre central et sa spire extérieure fixée à la cage de sortie. Ainsi, le double barillet comporte deux ressorts en série qui peuvent être facilement réalisés, leur nombre de tour de développement étant pour chacun d’environ douze, les deux ressorts superposés étant en série.

[0014] En référence aux dessins, on voit que le mouvement objet de la présente invention comporte un organe moteur constitué de deux doubles barillets 1, 2 décalés ver la périphérie du mouvement de manière à libérer l’espace central de celui-ci pour permettre d’y loger le palier central de la masse de remontage automatique pivotée au centre du mouvement.

[0015] Comme on le voit sur la coupe de la fig. 2, chaque double barillet 1, 2 comporte un axe central 3 pivoté entre une platine 4 du mouvement et un pont de barillet 5. Cet axe 3 sert de pivot à une cage d’entrée 6 munie d’une denture externe 7. Cette cage d’entrée 6 renferme un premier ressort 8 dont la spire extérieure est fixée à la paroi intérieure de cette cage d’entrée 6 et dont la spire interne est fixée à l’axe central 3. Un second ressort 9 est logé dans la cage de sortie 10 du double barillet et est fixé par sa spire extérieure à la paroi interne de cette cage de sortie 10 tandis que sa spire interne est fixée à l’axe central 3. Cette cage de sortie 10 comporte une denture extérieure 11. Une plaque de séparation 12 peut être disposée entre les deux cages 6, 10 et les ressorts 8, 9 de ce double barillet. Les ressorts 8, 9 sont ainsi montés en série et confèrent aux doubles barillets 1, 2 la réserve de marche désirée de l’ordre de quarante-huit heures.

[0016] Les deux doubles barillets 1, 2 sont identiques ce qui optimise la fabrication du mouvement et sont disposés de telles façons que le centre du mouvement soit libre et que les dentures externes 7 des cages 6 de chacun des doubles barillets 1, 2 engrènent avec un pignon 13 d’une roue à cliquet 14 pivotée entre la platine 4 et un pont de roue à cliquet 15.

[0017] La roue à cliquet 14 est entraînée en rotation dans un seul sens de façon classique par le rotor central 16 de la masse de remontage au centre. Ce rotor central 16 est monté à l’aide d’un roulement à bille sur un palier central 17 fixé à l’aide de vis de fixation 18 sur le pont de rouage 19. Ce palier central 17 est coaxial avec l’axe 20 de l’aiguillage horaire du mouvement. Ce rotor central 16 porte la masse oscillante 21, un flan 22 reliant cette masse 21 audit rotor 16. Un mécanisme bien connu relie le rotor central 16 à la roue à rochet 14 transformant les oscillations de la masse de remontage 21 en une rotation continue de la roue à rochet 14 permettant le remontage simultané des deux doubles barillets 1, 2.

[0018] Les dentures extérieures 11 des deux cages de sortie 10 des deux doubles barillets 1, 2 engrènent simultanément avec la roue 24 d’un mobile de centre.

[0019] Ce mobile de centre est constitué d’une chaussée 23, d’une roue sur chaussée 24 et d’un pignon de chaussée 25 et est coaxial à l’axe central 20 du mouvement.

[0020] Une roue des heures 26 est solidaire d’un canon pivoté sur la chaussée 23 et un mobile de minuterie pivoté sur la platine 4 comporte un pignon de minuterie 27 en prise avec la roue des heures 26 et une roue de minuterie 28 en prise avec le pignon de chaussée 25.

[0021] Le mouvement d’horlogerie comporte encore un organe régulateur constitué par un balancier spiral 29 contrôlant un organe distributeur comprenant une roue d’échappement 30 et son pignon d’échappement 31.

[0022] On le voit grâce aux doubles barillets de diamètres réduits dont les cages de sortie 10 engrènent avec une roue sur chaussée 24 du mobile de centre ayant un grand diamètre on libère tout l’espace central du mouvement qui reçoit du côté opposé au cadran le palier central 17 de la masse de remontage qui n’est donc pas superposé aux doubles barillets 1, 2.

[0023] Le mouvement d’horlogerie comporte encore un rouage de finissage reliant cinématiquement les cages de sortie 10 des doubles barillets 1, 2 au pignon d’échappement 3. Ce rouage de finissage comporte la roue sur chaussée 24 un renvoi 32 engrenant avec le pignon 34 d’un mobile de grande moyenne dont la roue 35 engrène avec un pignon 36 d’un mobile de double moyenne dont la première roue 37 engrène avec un pignon de seconde au centre 38, celui-ci étant en prise avec la seconde roue 39 de ce mobile de double moyenne qui engrène avec le pignon 40 d’un mobile de seconde rapide dont la roue 41 engrène avec le pignon d’échappement 31.

[0024] On constate que, comme l’espace central du mouvement a été libéré, tout le rouage de finissage peut être disposé dans cet espace et qu’aucun de ses mobile, roue ou pignon, ne se superpose aux doubles barillets 1, 2 ce qui permet également de réduire la hauteur totale du mouvement.

[0025] Dans une variante du mouvement ne comportant pas de seconde au centre, on peut prévoir une petite seconde à six heures entraînée par un pignon de petite seconde qui engrènerait avec la première roue 37 du mobile de double moyenne.

[0026] Dans des variantes du mouvement, les doubles barillets 1, 2 pourraient être remplacés par des groupes de barillets comportant chacun plus de deux barillets en série.

[0027] Dans une variante du mouvement, celui-ci pourrait être à remontage manuel, les deux groupes de barillets étant remontés manuellement à l’aide d’une couronne de remontoir.

Claims (7)

1. Mouvement d’horlogerie comprenant un organe moteur et un rouage de finissage, comportant un mobile de centre (23, 24, 25), reliant cet organe moteur à un échappement piloté par un régulateur, caractérisé par le fait que l’organe moteur comporte deux groupes de barillets (1, 2), chacun de ces groupes de barillets comportant au moins deux barillets coaxiaux montés en série; par le fait que les deux groupes de barillets (1, 2) sont montés en parallèle, la cage de sortie (10) de chacun des groupes de barillets (1, 2) engrenant avec une roue (24) du mobile de centre (23, 24, 25); et par le fait qu’aucun mobile du rouage de finissage n’est superposé, même partiellement, à l’un ou l’autre des groupes de barillets (1, 2).

2. Mouvement d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisé par le fait que chaque groupe de barillet (1, 2) comporte une cage d’entrée (6) portant une denture extérieure (7) et une cage de sortie (10) portant une denture extérieure (11); un axe central (3) sur lequel sont pivotées lesdites cages d’entrée et de sortie (6, 10); un premier ressort (8) logé dans la cage d’entrée (6) fixé par sa spire extérieure sur ladite cage d’entrée (6) et par sa spire externe sur l’axe central (3); et un second ressort (9) logé dans la cage de sortie (10) dont la spire intérieure est fixée sur l’axe central (3) et dont la spire extérieure est fixée sur la cage de sortie (10).

3. Mouvement d’horlogerie selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé par le fait qu’il comporte une masse de remontage automatique (21) pivotée au centre, le palier central (17, 18) de cette masse de remontage, coaxial au mobile de centre (23, 24, 25) n’étant pas, même partiellement, superposé à l’un ou l’autre des groupes de barillets (1, 2).

4. Mouvement d’horlogerie selon l’une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le rouage de finissage comporte une roue (24) du mobile du centre engrenant avec les deux cages de sortie (10) des groupes de barillets (1, 2) et avec un renvoi (32) en prise avec le pignon (34) d’un mobile de grande moyenne dont la roue (35) engrène avec un pignon (36) d’un mobile de double moyenne dont la première roue (37) engrène avec un pignon de seconde (38), celui-ci étant en prise avec la seconde roue (39) de ce mobile de double moyenne qui engrène avec le pignon (40) d’un mobile de seconde rapide dont la roue (41) engrène avec un pignon d’échappement (31) de l’échappement.

5. Mouvement selon la revendication 4, caractérisé par le fait que le pignon de seconde est un pignon de seconde au centre.

6. Mouvement selon la revendication 4, caractérisé par le fait que le pignon de seconde est un pignon de petite seconde.

7. Pièce d’horlogerie comportant un mouvement selon l’une des revendications 1 à 6.