CH707628A2 - Couverture de gare de transport par câble. - Google Patents

Abstract

L’invention a pour objet une gare de transport de personnes par câble, par exemple gare de télésiège, comportant: un mécanisme d’entraînement (20) et/ou de guidage de câble; une armature métallique (21, 22) pour supporter ledit mécanisme; une toile textile (1) supportée par ladite armature et recouvrant ledit mécanisme. L’invention a également pour objet une couverture à toile textile pour une telle gare.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention concerne une gare de transport de personnes par câble, et une couverture pour une gare de transport de personnes par câble.

Etat de la technique

[0002] Dans le présent document, on entend par gare de transport de personnes par câble un bâtiment permanent permettant à des personnes de monter ou de descendre d’un véhicule de transport de personnes tracté et suspendu par câble. Par exemple, une gare de départ ou d’arrivée d’une installation de remontées mécaniques destinées aux skieurs, ou une gare de transport de personnes par câble en milieu urbain, tombe sous cette définition. Typiquement, de telles gares sont utilisées dans des installations de type télésiège, télécabine, assiettes, arbalètes etc. dans lesquels un câble effectue une boucle entre une poulie dans la gare de départ et une poulie dans la gare d’arrivée, de manière à porter plusieurs véhicules tels que des télésièges, des cabines, des assiettes etc.

[0003] Les gares de télésiège conventionnelles comportent souvent une armature métallique montée sur des pylônes et qui supporte notamment les éléments de guidage du câble de télésiège, notamment les poulies de renvoi ou d’entraînement, les galets, le moteur etc. Les sièges sont pendus sur le câble et passent sous cette armature. L’armature comporte le plus souvent une plateforme sur laquelle des opérateurs peuvent monter pour l’entretien de l’infrastructure, qui se trouve le plus souvent à environ 2,5 ou 3,5 mètres au-dessus du niveau du sol. Des arches sont fixées sur cette plateforme au-dessus des pylônes centraux. Le câble passe des deux côtés des arches en étant guidés par des galets montés dans des structures en col de cygne en porte-à-faux de chaque côté de la plateforme.

[0004] L’ensemble de la gare est le plus souvent protégée par une couverture rigide composée par des panneaux en bois, en métal ou en matériau synthétique par exemple, et supportés par des poutres liées aux arches d’une part et aux cols de cygne d’autre part.

[0005] Cette structure présente un certain nombre d’inconvénients techniques. Tout d’abord, le poids de la couverture rigide est extrêmement important. Comme cette couverture est en outre souvent exposée au vent, il est nécessaire de prévoir une armature métallique massive. Le coût d’une telle gare et de son installation en haute montage est donc important.

[0006] D’autre part, les déformations de la couverture liées par exemple au vent, aux dilatations ou au poids de la neige se répercutent non seulement sur l’armature centrale mais aussi via des poutrelles sur les cols de cygne qui tendent donc à se déformer. Il en résulte des dérèglements du mécanisme de guidage des câbles, et dans le pire des cas un déraillement ou en tout cas un fonctionnement bruyant et peu efficace du mécanisme de guidage.

[0007] Enfin, la couverture rigide exposée aux intempéries doit être remplacée périodiquement. Le coût du débarrassage de ces matériaux, et de leur remplacement par une nouvelle couverture, est important.

Bref résumé de l’invention

[0008] Il existe donc un besoin pour une gare de transport de personnes par câble améliorée.

[0009] Selon l’invention, ces buts sont atteints notamment au moyen d’une gare de transport de personnes par câble, comportant: un mécanisme d’entraînement et/ou de guidage de câble; une armature métallique pour supporter ledit mécanisme; une toile textile supportée et mise en tension par ladite armature et recouvrant ledit mécanisme.

[0010] Cette solution présente tout d’abord l’avantage d’être compatible avec la structure des gares de transport de personnes existantes. H est donc possible de remplacer la couverture rigide des gares existantes par une couverture textile montée sur l’armature métallique, pour bénéficier des avantages de l’invention sans remplacer toute la gare.

[0011] Cette solution présente aussi l’avantage de supporter la toile textile de manière extrêmement rigide sur l’armature métallique principale. Ainsi les contraintes mécaniques exercées par la toile sont directement reportées sur cette armature.

[0012] Le poids de la toile étant réduit, cette solution permet en outre de concevoir de nouvelles gares avec une armature plus légère et moins volumineuse que dans le cas d’une couverture en dur.

[0013] Cette solution simplifie en outre la mise en œuvre du montage, en réduisant les coûts de transport des éléments vers des lieux souvent difficiles d’accès.

[0014] La gare selon l’invention est donc notamment adaptée à des installations comportant une armature métallique avec deux cols de cygne pour le guidage du câble dans les deux directions de chaque côté de ladite gare, au moins une poutre verticale métallique liée à chaque col de cygne, et une poutre horizontale métallique pour lier entre elles le haut des deux poutres verticale de chaque paire, la toile textile étant supportée par la poutre horizontale et/ou par le haut des poutres verticales.

[0015] La couverture est notamment adaptée à une gare dans laquelle le câble se déplace dans un premier sens d’un côté de la gare et revient dans l’autre sens de l’autre côté de la gare.

[0016] De manière avantageuse, un espace subsiste entre la toile textile (ou plus précisément entre les deux bords latéraux de cette toile) et les cols de cygne, de manière à ce que les efforts mécaniques sur la toile textile ne se reportent pas sur les cols de cygne.

[0017] La toile peut être tendue par une pluralité d’arceaux dans des plans perpendiculaires au câble. Les arceaux sont montés sur l’armature métallique et supportent la toile textile. Ils permettent aussi de la mettre en tension, par exemple en déplaçant les arceaux de manière manuelle ou motorisée par rapport à l’armature, ou en ajustant la longueur des arceaux.

[0018] Des moyens de déplacement des arceaux peuvent être prévus pour les déplacer dans leur plan vertical et pour mettre en tension la toile.

[0019] Dans un mode de réalisation, les deux extrémités inférieures de chaque côté de ladite toile textile sont munies d’un jonc glissé dans une gorge, la gorge étant déplaçable pour mettre en tension la toile textile.

[0020] Dans un mode de réalisation, la longueur des arceaux peut être ajustée pour modifier la tension de la toile textile. Par exemple, les arceaux peuvent comprendre deux demi-arceaux coulissant dans des structures tubulaires qui peuvent par exemple être solidaires de la charpente. Les deux demi-arceaux peuvent être liés en leur sommet par un système élastique exerçant une poussée contre les deux demi-arceaux pour modifier leur écartement dans le plan horizontal et mettre en tension la toile. Des arceaux en trois parties ou en plus de trois parties reliées par des écarteurs élastiques peuvent aussi être prévus.

[0021] Avantageusement, les arceaux sont uniquement supportés par la poutre horizontale métallique ou par les poutres métalliques verticales. Il est aussi possible de prévoir des wishbones pour lier deux à deux les arceaux.

[0022] L’invention concerne aussi la couverture en tant que telle, constituée par une toile textile et des arceaux pour tendre la toile textile. La largeur de la toile textile est supérieure à 5 mètres, de préférence supérieure à 10 mètres, de manière à permettre de recouvrir complètement une gare de transport de personnes dans laquelle le câble se déplace dans un premier sens d’un côté de la gare et revient dans l’autre sens de l’autre côté de la gare.

[0023] Les arceaux peuvent être en forme de n. Chaque arceau peut comporter deux pieds pour le fixer sur une armature.

Brève description des figures

[0024] Des exemples de mise en œuvre de l’invention sont indiqués dans la description illustrée par les figures annexées dans lesquelles: <tb>Les fig. 1 et 2<SEP>illustrent une gare selon deux modes de réalisation de l’invention. <tb>La fig. 3<SEP>est une vue de côté d’une gare selon l’invention. <tb>La fig. 4<SEP>est une vue en coupe d’une gare selon l’invention. <tb>La fig. 5<SEP>illustre un exemple d’arceau. <tb>La fig. 6<SEP>illustre un groupe d’arceaux pour mettre en tension la toile.

Exemple(s) de mode de réalisation de l’invention

[0025] La fig. 1 illustre une vue en perspective d’une gare de télésiège selon un mode de réalisation dans lequel la toile textile 1 est tendue par des arceaux 2 sous la toile, en forme d’arc et espacés les uns des autres. La distance entre chaque arceau peut être par exemple comprise entre 2,5 et 4 mètres. La référence 24 illustre les pylônes sur lesquelles la gare repose, de manière à permettre aux sièges ou aux cabines 10 tractés par le câble de passer sous le bâtiment.

[0026] La toile textile 1 est confectionnée à partir de morceaux de toile découpés et assemblés entre eux de manière à lui donner la forme désirée. La référence 27 illustre l’emplacement vers le bord latéral de chaque côté de la toile, où subsiste un espace entre la toile et des cols de cygne 20 prévus pour le guidage du câble dans les deux directions de chaque côté de la gare. Cet espace permet d’éviter que la toile n’exerce des contraintes mécaniques sur les cols de cygne, par exemple en cas de prise au vent, et ne perturbe ainsi le guidage du câble du télésiège.

[0027] La fig. 2 illustre un autre mode de réalisation dans lesquels les arceaux 2 sous la toile textiles 1 sont reliés deux par deux par des wishbones 3 sensiblement horizontaux, permettant de lui donner une forme plus travaillée et d’augmenter la rigidité. Les wishbones sont constitués par des arceaux métalliques courbés - on devrait parler de demi-wishbones. Deux wishbones sont avantageusement prévus entre chaque paire d’arceaux voisins.

[0028] Les fig. 3 et 4 illustrent la structure d’une gare selon l’invention. La gare illustrée est montée suspendue sur des pylônes 24 suffisamment haut pour permettre aux véhicules 10 et aux personnes tirées par le câble 26 de passer sous la structure principale du bâtiment et sous la plateforme 23. La gare comporte principalement une armature métallique avec une ou généralement plusieurs paires de poutres verticales 21 dont le sommet est lié par une poutre horizontale 22. Le moteur et d’autres éléments du mécanisme d’entraînement sont typiquement logés sous l’arche qui est ainsi formée. La hauteur des poutres verticales 21 est typiquement de plus de deux mètres, par exemple entre 2,5 et 3,5 mètres, de manière à permettre à un opérateur de passer aisément sous l’arche ou sur un chemin de maintenance de chaque côté des arches.

[0029] Le câble 26 est guidé par une série de galets 201 de guidage portés par un structure métallique appelée col-de-cygne de chaque côté de cette arche. Les cols-de-cygne ont une forme en n afin de guider le câble de chaque côté et sur le dessus. Ils sont liés aux poutres verticales 21 par des éléments métalliques 210. Jusque-là, la structure est conventionnelle.

[0030] Selon l’invention, la couverture de la gare est constituée par une toile textile 1 portée par des arceaux 2. Sur la fig. 3 , les arceaux 2 sont de forme généralement arrondie en arc. Sur la fig. 4 , les arceaux 2 sont de forme polygonale et constitués par plusieurs poutres assemblées.

[0031] La structure avec les anneaux 2 et la toile 1 et les wishbones optionnels 3 repose sur une armature identique ou similaire à celle des gares conventionnelles. Il est aussi possible d’alléger l’armature et de prévoir des poutres 21, 22 de plus petite section que dans l’art antérieur, puisqu’elles seront soumises à des contraintes plus faibles. De manière générale, les arceaux reposent cependant sur la ou les poutres horizontales métalliques 22, et/ou éventuellement sur le haut des poutres verticales 21, ou sur d’autres poutres transversales ou longitudinales liées à cette structure.

[0032] La fig. 5 illustre un exemple d’arceau 2 pour tendre la toile textile 1. Un croisillon en métal ou en bois soutient et tend la toile textile sur l’arceau. Il est muni de deux pieds 25 qui lui permettent de le monter sur l’armature 20, 21.

[0033] Les pieds 27 sont optionnels et permettent d’appuyer l’arceau sur une autre partie de l’armature, par exemple sur des poutres verticales; avantageusement, ces pieds supplémentaires sont supprimés et tout le poids de l’arceau et de la toile 1 repose sur l’armature 20, 21 au travers des pieds 25.

[0034] La fig. 6 montre un ensemble de quatre arceaux pour tendre la toile textile. Ils comportent des pieds 25 pour les monter sur l’arche de l’armature 20, 21.

[0035] La toile textile 1 peut être mise en tension par exemple en déplaçant les arceaux dans leur propre plan, par exemple en ajustant la longueur des pieds 25 ou leur point de fixation sur l’armature. Un filetage et/ou un vérin peut être prévu à cet effet.

[0036] La toile textile peut aussi être mise en tension en ajustant la longueur d’un ou plusieurs arceaux, par exemple d’arceaux en plusieurs parties pouvant se déplacer l’un par rapport à l’autre, par exemple de façon téléscopique ou grâce à des éléments d’écartement élastiques. Par exemple, les arceaux peuvent comprendre deux demi-arceaux coulissant dans des structures tubulaires qui peuvent par exemple être solidaires de la charpente. Les deux demi-arceaux peuvent être liés en leur sommet par un système élastique exerçant une poussée contre les deux demi-arceaux pour modifier leur écartement dans le plan horizontal et mettre en tension la toile. Des arceaux en trois parties ou en plus de trois parties reliées par des écarteurs élastiques peuvent aussi être prévus.

[0037] La toile textile peut être mise en tension grâce à des éléments de déplacement des arceaux mécaniques, par exemple actionnables avec une clé dynamométrique, ou motorisés, afin de déplacer les arceaux par rapport à un point d’appui fixe sur la charpente.

[0038] La tension de la toile textile peut aussi être ajustée automatiquement grâce à des éléments élastiques qui repoussent les arceaux par rapport à la charpente métallique, ou qui écartent des portions d’arceaux les unes des autres, de manière à maintenir une tension constante même lorsque la toile se détend.

[0039] Il est aussi possible d’utiliser des vérins ou d’autres éléments motorisés pour faire vibrer les arceaux et la toile, par des vibrations rapides et/ou des secousses plus brusques, afin de retirer la neige de la toile.

[0040] Dans un autre mode de réalisation, la chaleur dégagée par le moteur des remontées mécaniques est canalisée vers la toile afin de l’élever en température et d’occasionner la fonte d’une partie de la neige pouvant s’être déposée sur cette dernière.

[0041] Alternativement, la toile peut être tendue par ses bords latéraux, qui peuvent être équipés de joncs engagés dans une gorge métallique (non illustrée. En déplaçant la gorge métallique, on adapte la tension sur la toile.

[0042] La toile textile 1 peut être décorée par exemple avec une sérigraphie. Elle peut être micro-perforée pour la rendre translucide et améliorer l’illumination de la zone recouverte. Elle peut être remplacée rapidement après montage en cas d’usure ou pour changer le design ou la publicité sérigraphiée par exemple.

[0043] Un éclairage à leds depuis l’intérieur et/ou l’extérieur peut être prévu.

Claims (15)

1. Gare de transport de personnes par câble, comportant: un mécanisme d’entraînement (20) et/ou de guidage de câble; une armature métallique (21, 22) pour supporter ledit mécanisme; une toile textile (1) supportée et mise en tension par ladite armature et recouvrant ledit mécanisme.

2. Gare selon la revendication 1, ladite armature métallique comportant deux cols de cygne (20) pour le guidage dudit câble (26) dans les deux directions de chaque côté de ladite gare, au moins une poutre verticale métallique (21) liée à chaque col de cygne, et une poutre horizontale métallique (22) pour lier entre elles le haut des deux poutres verticales de chaque paire, ladite toile textile (1) étant supportée par ladite poutre horizontale et/ou par le haut desdites poutres verticales et recouvrant lesdits cols-de-cygne.

3. Gare selon la revendication 2, dans laquelle un espace (27) subsiste entre ladite toile textile (1) et lesdits cols de cygne (20), de manière à ce que les efforts mécaniques sur ladite toile textile ne se reportent pas sur lesdits cols de cygne.

4. Gare selon l’une des revendications 1 à 3, comportant une pluralité d’arceaux (2) dans des plans perpendiculaires audit câble (26), lesdits arceaux étant liés à ladite armature métallique et supportant ladite toile textile.

5. Gare selon la revendication 4, comportant des moyens de déplacement desdits arceaux (2) dans leur plan vertical pour mettre en tension ladite toile.

6. Gare selon l’une des revendications 4 ou 5, les deux extrémités inférieures de chaque côté de ladite toile textile (1) étant munies d’un jonc glissé dans une gorge, ladite gorge étant déplaçable pour mettre en tension ladite toile textile.

7. Gare selon l’une des revendications 4 à 6, lesdits arceaux (2) étant uniquement supportés par ladite poutre horizontale métallique (22).

8. Gare selon l’une des revendications 4 à 7, comportant des wishbones (3) pour lier deux à deux les arceaux.

9. Gare selon l’une des revendications 4 à 8, dans laquelle le câble (26) se déplace dans un premier sens d’un côté de la gare et revient dans l’autre sens de l’autre côté de la gare.

10. Gare selon l’une des revendications 1 à 9, lesdits arceaux comportant plusieurs portions d’arceaux reliées l’une à l’autre par des moyens d’écartement élastiques.

11. Couverture (1, 2) pour couvrir une gare de transport de personnes par câble, caractérisée en ce qu’elle est constituée par une toile textile (1) et d’arceaux (2) pour tendre ladite toile textile.

12. Couverture selon la revendication 11,1a largeur de ladite toile (1 ) étant supérieure à 5 mètres de manière à permettre de recouvrir complètement une gare de transport de personnes dans laquelle le câble (26) se déplace dans un premier sens d’un côté de la gare et revient dans l’autre sens de l’autre côté de la gare.

13. Couverture selon l’une des revendications 11 à 12, comportant une pluralité d’arceaux (2) en forme de n parallèles entre eux.

14. Couverture selon la revendication 13, comportant des wishbones pour lier deux arceaux (2) voisins l’un à l’autre.

15. Couverture selon l’une revendication 13 ou 14, chaque arceau comportant deux pieds (25) pour le fixer sur une armature.