CH707500B1 - Pièce d'horlogerie comprenant une lunette tournante bi-matière. - Google Patents

Abstract

L’invention concerne une pièce d’horlogerie comprenant une boîte sur laquelle une lunette est montée tournante, la lunette tournante comprenant un profilé annulaire réalisé en un premier matériau et une garniture (38) réalisée en un second matériau, la garniture (38) étant disposée dans une rainure ménagée dans une base du profilé annulaire, sur tout un pourtour de ce profilé annulaire, la garniture (38) se présentant sous la forme d’un cordon muni d’au moins une protubérance (40, 42, 44) qui fait saillie à travers une encoche correspondante du profilé annulaire pour former une zone en relief après mise en place du cordon (38) dans la rainure, la lunette tournante comprenant en outre une bague (48) fixée sur le profilé annulaire et dotée d’une première partie (50) d’un mécanisme de positionnement angulaire (52) de la lunette tournante, la première partie (50) du mécanisme de positionnement angulaire (52) coopérant avec une seconde partie (54) du mécanisme de positionnement angulaire (52) solidaire de la boîte de la pièce d’horlogerie.

Description

Description [0001] La présente invention concerne une pièce d’horlogerie comprenant une lunette tournante. Plus précisément, la présente invention concerne une pièce d’horlogerie comprenant une lunette tournante présentant sur tout ou partie de sa surface des zones en relief réalisées en un matériau synthétique, c’est-à-dire une lunette bi-matière métal/matériau synthétique.

[0002] Dans la construction des boîtes de montre se pose toujours le problème des matériaux devant être utilisés pour la conception de ces boîtes.

[0003] Les métaux, en particulier les métaux nobles tels que l’or, utilisés seuls confèrent au produit fini solidité et garantie de qualité, mais ont l’inconvénient d’alourdir le produit fini, de mal se prêter à l’usinage de formes complexes et d’avoir l’aspect «froid» du métal.

[0004] Les matériaux synthétiques, quant à eux, ont l’avantage de pouvoir être moulés ou injectés selon des formes complexes et avec des coloris variés et attrayants. Les matériaux synthétiques provoquent cependant chez les consommateurs la crainte de ne pas trouver dans de tels produits les qualités auxquelles ils peuvent prétendre avec les produits totalement en métal.

[0005] Certaines boîtes sont toutefois bi-matières et font appel à la fois à un métal et à une matière plastique. A titre d’exemple, le document de brevet EP 1 098 233 A1 décrit une lunette tournante comprenant un profilé annulaire en métal et une garniture en matériau synthétique. La garniture en matériau synthétique est engagée dans une rainure ménagée dans la base du profilé annulaire, sur tout le pourtour de ce profilé annulaire. Pour assurer le maintien de la garniture en matériau synthétique, la largeur de la rainure est un peu inférieure à celle de la garniture. Cette garniture se présente sous la forme d’un cordon le long duquel sont réparties des protubérances qui ont le même positionnement que des ouvertures ménagées dans le profilé métallique et qui débouchent dans la rainure. Après mise en place du cordon dans la rainure, les protubérances font saillie à travers les ouvertures du profilé métallique pour former des zones en relief.

[0006] Le mode de réalisation de la lunette tournante décrite ci-dessus présente cependant un inconvénient notable. En effet, le cordon le long duquel sont réparties les protubérances se compose en fait de deux demi-secteurs qui ne sont pas jointifs. Ces deux demi-secteurs présentent un décalage angulaire correspondant à deux zones du profilé métallique diamétralement opposées qui sont renforcées par deux tubes métalliques à l’intérieur desquels viennent s’engager les ailettes d’un ressort à cliquets. Les deux tubes métalliques et le ressort à cliquets forment un mécanisme de crantage pour permettre le déplacement par pas angulaires dans l’un et/ou l’autre sens de rotation de la lunette tournante.

[0007] On comprend de ce qui précède que le mécanisme de crantage de la lunette tournante force à réaliser la garniture en matériau synthétique en deux parties, ce qui n’est pas la solution préférée dans le domaine de la production industrielle. Cela pose notamment des problèmes d’ajustement, de résistance à l’usure et multiplie les opérations d’assemblage. Selon une variante de réalisation décrite dans le document EP 1 098 233 A1, il est proposé de réaliser la garniture en matériau synthétique d’un seul tenant et de prévoir une structure à crémaillère concourant au crantage de la lunette tournante à la base de la garniture. On comprendra qu’une structure à crémaillère réalisée en un matériau synthétique ne présente pas toutes les garanties de durabilité et de fiabilité de fonctionnement qu’un utilisateur peut attendre d’une montre de qualité.

[0008] La présente invention a pour but de pallier ces inconvénients en procurant une pièce d’horlogerie équipée d’une lunette tournante du type ci-dessus comprenant une garniture en matière synthétique faite d’une seule pièce.

[0009] A cet effet, la présente invention concerne une pièce d’horlogerie comprenant une boîte sur laquelle une lunette est montée tournante, la lunette tournante comprenant un profilé annulaire réalisé en un premier matériau et une garniture réalisée en un second matériau, la garniture étant disposée dans une rainure ménagée dans une base du profilé annulaire, sur tout un pourtour de ce profilé annulaire, la garniture se présentant sous la forme d’un cordon muni d’au moins une protubérance qui fait saillie à travers une ouverture correspondante du profilé annulaire pour former une zone en relief après mise en place du cordon dans la rainure, la lunette tournante comprenant en outre une bague fixée sur le profilé annulaire et dotée d’une première partie d’un mécanisme de positionnement angulaire de la lunette tournante, la première partie du mécanisme de positionnement angulaire coopérant avec une seconde partie du mécanisme de positionnement angulaire solidaire de la boîte de montre.

[0010] Selon une forme de réalisation complémentaire de l’invention, le profilé annulaire est métallique et la garniture est réalisée en un matériau synthétique.

[0011] Selon une autre forme de réalisation de l’invention, la garniture est obtenue par injection d’un matériau synthétique.

[0012] Selon encore une autre forme de réalisation de l’invention, la garniture est conformée à la façon d’un insert.

[0013] Grâce à ces caractéristiques, la présente invention procure une lunette tournante pour une pièce d’horlogerie qui se compose d’un profilé annulaire et d’une bague fixée sur le profilé annulaire. Cette construction permet de déporter sur la bague la partie du mécanisme de positionnement angulaire propre à la lunette tournante, grâce à quoi les formes du profilé annulaire peuvent être simplifiées, ce qui facilite la réalisation du profilé annulaire de même que de la garniture. De plus, comme le mécanisme de positionnement angulaire est agencé sur la bague, il ne gêne pas la mise en place de la garniture, de sorte que la garniture peut être réalisée d’un seul tenant.

[0014] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront plus clairement de la description détaillée qui suit d’un mode de réalisation de la lunette tournante selon l’invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif et non limitatif seulement en liaison avec le dessin annexé sur lequel: la fig. 1 est une vue de dessus d’une montre comprenant une lunette tournante selon un mode de réalisation de l’invention; la fig. 2 est une vue en élévation à l’état dissocié de la lunette tournante selon un mode de réalisation de l’invention; la fig. 3 est une vue de dessus de la lunette tournante selon un mode de réalisation de l’invention à l’état dissocié dépourvue de la garniture en matériau synthétique; la fig. 4 est une section droite de la lunette tournante dépourvue de la garniture en matériau synthétique, et la fig. 5 est une section droite de la lunette tournante pourvue de la garniture en matériau synthétique et sur la quelle est fixée la bague qui porte une partie du mécanisme de crantage de la lunette tournante.

[0015] La présente invention procède de l’idée générale inventive qui consiste à simplifier la conception et la réalisation d’une lunette tournante pour une pièce d’horlogerie du type bi-matière. A cet effet, la lunette tournante se compose d’un profilé annulaire réalisé en un premier matériau et d’une garniture réalisée en un second matériau. A titre d’exemple, le profilé annulaire est métallique et la garniture est réalisée en un matériau synthétique. La garniture se présente sous la forme d’un cordon le long duquel sont réparties des protubérances qui viennent faire saillie dans des ouvertures correspondantes ménagées dans le profilé annulaire lorsque la garniture est mise en place dans le profilé annulaire. Selon l’invention, la lunette tournante comprend en outre une bague agencée pour être fixée sur le profilé annulaire. Cette bague porte une première partie du mécanisme de crantage de la lunette tournante, la seconde partie du mécanisme de crantage, complémentaire de la première partie, étant portée par la boîte de montre. Grâce à cette caractéristique, la première partie du mécanisme de crantage est déportée sur la bague qui est une pièce distincte du profilé annulaire, de sorte que la géométrie du profilé annulaire ainsi que de la garniture sont grandement simplifiées. En particulier, la présence de la première partie du mécanisme de crantage ne fait pas obstacle à la mise en place de la garniture qui peut être réalisée d’un seul tenant.

[0016] Désignée dans son ensemble par la référence numérique générale 1, la pièce d’horlogerie représentée en vue de dessus à la fig. 1 comprend de façon connue en soi une boîte 2 à l’intérieur de laquelle est placé un mouvement de montre (non représenté). Une couronne 4 permet de mettre à l’heure un affichage analogique de l’heure courante qui se compose d’une aiguille des heures 6, d’une aiguille des minutes 8 et d’une aiguille des secondes 10 au centre. Les aiguilles d’heures 6, de minutes 8 et de secondes 10 se déplacent au-dessus d’un cadran circulaire 12. La montre 1 comprend en outre une lunette tournante 14 qui peut être utile dans ce type de pièce d’horlogerie par exemple pour faire un comptage rétrograde du temps afin de donner des indications de sécurité relativement à un temps de plongée.

[0017] La lunette tournante 14, représentée de façon séparée à la fig. 2, est un exemple illustratif d’une construction bi-matière selon l’invention. Elle comprend un profilé annulaire 16 par exemple en métal doté de premiers repérages 18 pour un fractionnement du tour d’heure de cinq minutes en cinq minutes jusqu’à la vingtième minute, puis de dix minutes en dix minutes à partir de la vingt-cinquième minute. Les vingt premières minutes du tour d’heure sont en outre dotées de deuxièmes repérages 20 pour un fractionnement par pas d’une minute qui garantit une meilleure précision de lecture. Enfin, des troisièmes repérages 22 chiffrés sont prévus à partir de la vingtième minute par pas de 10 minutes.

[0018] Le profilé annulaire 16 comprend (voir fig. 3 et 4) une surface supérieure 24 qui va en s’inclinant vers un rebord périphérique extérieur 26 où elle se prolonge par une surface latérale 28 qui s’étend sensiblement verticalement. Conformément à l’invention, on pratique dans ces surfaces supérieure 24 et latérale 28 une pluralité de premières, deuxièmes et troisièmes encoches 30, 32 et 34 qui traversent toute l’épaisseur du profilé annulaire 16 et qui correspondent en nombre et en position aux divers repérages 18 à 22.

[0019] La surface supérieure 24 et la surface latérale 28 du profilé annulaire 16 définissent conjointement une rainure 36 qui s’étend sur tout le pourtour du profilé annulaire 16 et dans laquelle est disposée (voir fig. 5) une garniture 38 réalisée en un second matériau. La garniture est par exemple réalisée en polyuréthane par injection dans un moule dans lequel est disposé le profilé annulaire 16.

[0020] La garniture 38 se présente sous la forme d’un cordon le long duquel sont réparties des premières, secondes et troisièmes protubérances 40, 42 et 44 qui viennent faire saillie dans les encoches 30 à 34 correspondantes lorsque la garniture 38 est mise en place dans le profilé annulaire 16. Pour qu’une fois engagées dans les encoches 30 à 34, les protubérances 40, 42 et 44 résistent aux manipulations, il est nécessaire qu’elles soient fermement maintenues en place sur la lunette tournante 14. A cet effet, chaque protubérance 40, 42 ou 44 peut s’étendre sur la surface supérieure 24 légèrement au-delà de l’encoche 30, 32 ou 34 pour former un bec 46 permettant une immobilisation axiale.

Claims (4)

1. [0021] Selon l’invention, la lunette tournante 14 comprend en outre une bague 48 agencée pour être fixée sur le profilé annulaire 16. Cette bague 48 porte une première partie 50 d’un mécanisme de positionnement angulaire 52 de la lunette tournante 14, la seconde partie 54 du mécanisme de positionnement angulaire 52, complémentaire de la première partie 50, étant portée par la boîte 2 de la montre 1. A sa base, la bague 48 porte une denture à crémaillère 56 destinée à coopérer avec les lames élastiques 58 d’un anneau 60 en acier ressort logé dans une gorge 62 ménagée dans la surface de glissement 64 de la lunette tournante 14 sur la boîte 2. La bague 48 est métallique et est fixée par tout moyen approprié tel que sertissage ou soudage sur le profilé annulaire 16. [0022] Il va de soi que l’invention n’est pas limitée au mode de réalisation de l’invention qui vient d’être décrit et que diverses modifications etvariantes simples peuvent être envisagées par l’homme du métiersans sortir du cadre de l’invention tel que défini par les revendications annexées. On comprendra en particulier que, si les formes du profilé annulaire le permettent, la garniture peut se présenter sous la forme d’un insert muni de bossages que l’on encliquète dans les encoches correspondantes ménagées dans le profilé annulaire. Revendications

   1. Pièce d’horlogerie comprenant une boîte (2) sur laquelle une lunette (14) est montée tournante, la lunette tournante (14) comprenant un profilé annulaire (16) réalisé en un premier matériau et une garniture (38) réalisée en un second matériau, la garniture (38) étant disposée dans une rainure (36) ménagée dans une base du profilé annulaire (16), sur tout un pourtour de ce profilé annulaire (16), la garniture (38) se présentant sous la forme d’un cordon muni d’au moins une protubérance (40, 42, 44) qui fait saillie à travers une encoche (30, 32, 34) correspondante du profilé annulaire (16) pour former une zone en relief après mise en place du cordon dans la rainure (36), la lunette tournante (14) comprenant en outre une bague (48) fixée sur le profilé annulaire (16) et dotée d’une première partie (50) d’un mécanisme de positionnement angulaire (52) de la lunette tournante (14), la première partie (50) du mécanisme de positionnement angulaire (52) coopérant avec une seconde partie (54) du mécanisme de positionnement angulaire (52) solidaire de la boîte (2) de la pièce d’horlogerie (1).
2. 2. Pièce d’horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le profilé annulaire (16) est métallique et la garniture (38) est réalisée en un matériau synthétique.
3. 3. Pièce d’horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que la garniture (38) est conformée à la façon d’un insert.
4. 4. Pièce d’horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que la garniture (38) est obtenue par injection du matériau synthétique.