CH702056A1 - Dispositif de perfusion. - Google Patents

Abstract

Ce dispositif de perfusion comprend un corps cylindrique (1) dont une extrémité est fermée et l’autre est ouverte pour recevoir un piston (2) et qui comporte des moyens pour y introduire une poche souple (12) de liquide à perfuser qui comporte un passage de distribution à travers son extrémité fermée. Ce passage de distribution est contrôlé par une valve (15) dont l’ouverture est choisie pour répondre à une surpression déterminée à l’intérieur de la poche, engendrée par le piston, la paroi de la poche souple présentant une épaisseur inférieure à 150 µm, de manière que la paroi de la poche en contact avec la paroi latérale du corps cylindrique se replie en accordéon dans une zone annulaire adjacente à la paroi latérale, sous la pression exercée par le piston, de manière que le volume de la poche souple présente une corrélation déterminée avec la position axiale du piston dans le corps cylindrique.

Description

[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif de perfusion comprenant un cylindre dans lequel un piston est monté coulissant, ce cylindre comportant une ouverture pour recevoir une poche souple contenant le liquide à perfuser.

[0002] On connait des dispositifs de ce genre utilisés notamment en chimiothérapie pour des traitements oncologiques. Ces dispositifs sont des récipients contenant une poche à paroi élastomère munie d’une ouverture de remplissage et d’un conduit de distribution. La poche est remplie du volume de liquide à perfuser et le liquide est ensuite chassé à travers le conduit de distribution par la force de la paroi élastique de la poche. Ensuite le dispositif est jeté. Compte tenu qu’un traitement oncologique comporte en général la perfusion de 12 doses pour un malade, ce traitement nécessite 12 dispositifs jetables.

[0003] Par ailleurs, il n’est pas possible avec un tel dispositif de moduler dans le temps le débit de la perfusion, celui-ci étant donné par la force exercée sur le liquide par la paroi élastique de la poche et par la perte de charge dans une restriction en verre calibré.

[0004] L’utilisation de poches souples jetables pose notamment le problème pour distribuer la quasi-totalité du produit contenu dans la poche souple. En effet, le volume de la poche repliée est généralement non négligeable en raison de l’épaisseur de sa paroi et des volumes de liquide résiduel restant entre les plis.

[0005] On a tenté d’obtenir le repliement sur elle-même de la paroi latérale de la poche souple, ce qui permettrait de la vider quasi complètement. Malheureusement, les essais ont montré que ce repliement idéal n’est pas réalisable et que la paroi latérale se replie toujours plus ou moins en accordéon.

[0006] Ceci pose deux problèmes, celui du volume perfusé par rapport au volume de liquide contenu dans la poche. Si ce volume est significatif, par exemple plus de 1 à 2%, le malade n’a pas reçu une partie significative de son traitement. Le second problème est celui de l’élimination des poches souples, lorsque celles-ci contiennent encore une quantité significative de produit, compte tenu de la dangerosité des produits de traitement oncologiques, par exemple cytotoxiques.

[0007] On connait aussi des dispositifs appelés pousse-seringues utilisés pour réaliser des injections ou des perfusions à l’aide de seringues jetables actionnées par un dispositif d’entraînement moteur destiné à pousser le piston de la seringue à débit contrôlé par le moteur d’entraînement programmable.

[0008] De tels dispositifs sont notamment utilisés pour l’anesthésie, plusieurs dispositifs étant programmés pour actionner des seringues contenant différents produits d’anesthésie. De tels systèmes posent des problèmes d’encombrement. Une station d’anesthésie peut comporter plusieurs pousse-seringues reliés à un conduit de perfusion commun, en sorte qu’une telle station occupe une place non négligeable. En outre, le volume de déchet et la quantité de matière engendrés par les seringues vides sont importants.

[0009] Le but de la présente invention est de remédier, au moins en partie, à ces inconvénients.

[0010] A cet effet la présente invention a pour objet un dispositif de perfusion entérale ou parentérale tel que celui défini par la revendication 1.

[0011] Cette invention a également pour objet une poche souple destinée à être utilisée dans ce dispositif.

[0012] L’avantage principal de ce dispositif réside dans le fait que la paroi latérale de la poche est repliée en accordéon en plis réguliers, occupant un très faible volume. Grâce à ce contrôle du repliement de la paroi de la poche souple, le volume de la poche souple présente une corrélation déterminée avec la position axiale du piston dans le corps cylindrique.

[0013] Ceci permet de contrôler le débit de façon aussi précise qu’avec une seringue à piston, à la différence qu’une fois vide, le volume de la poche souple est réduit à une très faible fraction du volume initial. Un tel dispositif permet également de réduire sensiblement l’encombrement.

[0014] De préférence, le volume de matière, formant la paroi de la poche souple, est inférieur à 1% du volume contenu dans ladite poche.

[0015] Avantageusement la poche souple est en polyéthylène PE ou en polypropylène PP d’une épaisseur de l’ordre de 35 \m. Cette poche pourrait aussi être réalisée en un stratifié comportant, de façon connue une couche métallisée pour empêcher l’évaporation de liquide.

[0016] Pour faciliter le glissement de la paroi latérale de la poche souple poussée par la lèvre souple sans fin contre la paroi latérale du cylindre, la paroi latérale de ce cylindre est avantageusement réalisée en PE ou en PP. Le choix de cette matière permet aussi de vraiment réaliser un cylindre sans aucune conicité, laquelle est nécessaire suivant les matières utilisées pour permettre le démoulage. Dans le cas où on désirerait faire un dispositif non jetable, celui-ci pourrait être en aluminium éloxé.

[0017] Pour éviter qu’une poche d’air ne se forme entre le piston et la poche souple, un évent est ménagé de préférence dans la paroi du piston. Avantageusement cet évent est formé par une matière poreuse hydrophobe, pour empêcher le passage de liquide en cas de fuite de la poche souple.

[0018] Avantageusement, le piston est entraîné par un moteur actionnant une vis. De préférence, il s’agit d’une vis télescopique en deux, trois, voire quatre sections pour réduire l’encombrement du mécanisme d’entraînement et réduire l’encombrement total du dispositif.

[0019] La section du cylindre peut comporter quatre segments de cercles alternés de deux rayons différents. Cette section aplatie facilite le rangement du dispositif dans une poche de blouse par exemple, dans le cas d’une application portable.

[0020] De préférence, le piston du dispositif est en polyéthylène ou en polypropylène.

[0021] Avantageusement, le couvercle fermant l’ouverture pour recevoir la poche souple est en deux parties assemblées l’une à l’autre et au cylindre par des moyens d’encliquetage ou d’une glissière.

[0022] Les dessins annexés illustrent, schématiquement et à titre d’exemple, deux formes d’exécution et une variante du dispositif objet de la présente invention. La fig. 1<sep>est une vue de dessus du dispositif; la fig. 2<sep>est une vue en élévation en coupe selon la ligne II-II de la fig. 1, dans une première position du piston; la fig. 3<sep>est une vue en élévation en coupe selon la ligne III-III de la fig. 1, dans une seconde position du piston; la fig. 4<sep>est une vue partielle agrandie de la figure 3; la fig. 5<sep>est une vue en perspective du dispositif, couvercle séparé du corps cylindrique; la fig. 6<sep>est une vue en élévation en coupe de la seconde forme d’exécution, dans une première position extrême du piston; la fig. 7<sep>est une vue en élévation en coupe de la seconde forme d’exécution, tournée de 90° dans le sens des aiguilles d’une montre par rapport à la fig. 6et dans l’autre position extrême du piston; la fig. 8<sep>est une vue partielle agrandie de la fig. 6; la fig. 9<sep>est une vue en plan d’une poche souple aplatie utilisée dans le dispositif de perfusion, avec l’indication de paramètres caractéristiques; la fig. 10<sep>est une vue en coupe longitudinale du logement du dispositif avec l’indication de paramètres caractéristiques; la fig. 11<sep>est un diagramme de la dimension des plis en fonction de l’épaisseur de la paroi de la poche souple; la fig. 12<sep>est une vue en perspective de l’extrémité supérieure de la seconde forme d’exécution en position d’ouverture du logement du dispositif; la fig. 13<sep>est une vue en couple axiale d’une valve montée sur le conduit de distribution du liquide; la fig. 14<sep>est une vue partielle en perspective d’un élément illustré par les fig. 12 et 15; la fig. 15<sep>est une vue en perspective de l’extrémité de la poche souple illustrée par la fig. 12.

[0023] La première forme d’exécution qui sera décrite se rapporte à un dispositif de perfusion entérale ou parentérale illustré par les fig. 1 et 2 qui comporte un corps cylindrique 1, de préférence non circulaire, dont la section comporte quatre segments de cercles alternés de deux rayons différents, comme illustré par la fig. 1. Cette forme de la section est préférée à celle d’un rectangle à angles arrondis dans la mesure où cette section ne comporte aucun segment droit, ce qui est un avantage dans le cas particulier pour, a raison que l’on expliquera par la suite.

[0024] Ce corps cylindrique 1 renferme un piston 2 dont le déplacement axial est commandé par une vis télescopique 3 comportant trois segments comme on le voit plus particulièrement sur la fig. 3. Cette vis est entraînée par un moteur électrique 4, de préférence un moteur pas à pas, ou sans balai, alimenté par une batterie 5 et commandé par un programmateur électronique 6.

[0025] Le corps cylindrique 1 est fermé à son extrémité avant par un couvercle formé de deux parties 7a, 7b munies chacune d’un élément d’encliquetage 8a, 8b destiné à s’encliqueter dans des ouvertures complémentaires 8c, respectivement 8d, pour maintenir les deux moitiés 7a, 7b assemblées. Le bord de chaque moitié 7a, 7b adjacent à l’extrémité avant du corps cylindrique comporte une rainure 9a, respectivement 9b, alors qu’une rainure 10 est ménagée à proximité de l’extrémité avant du corps cylindrique 1, à la même distance du bord avant de ce corps cylindrique que la distance séparant les rainures 9a, 9b des bords arrières des deux moitiés du couvercle 7a, 7b. Grâce à cette disposition, les portions pleines des parois du couvercle 7a, 7b et du corps cylindrique 1 situées entre les rainures et les bords respectifs du corps cylindrique et du couvercle s’emboîtent dans ces rainures 9a, 9b, 10 et solidarisent le couvercle 7a, 7b et le corps cylindrique 1.

[0026] Pour séparer ce couvercle 7a, 7b du corps cylindrique 1, il suffit de dégager les éléments d’encliquetage 8a, 8b des ouvertures complémentaires 8c, respectivement 8d et d’éloigner les deux parties 7a, 7b l’une de l’autre.

[0027] Le piston 2 comporte dans l’exemple des fig. 2 et 3une partie arrière 2a de plus grand diamètre montée coulissante contre la paroi latérale du corps cylindrique 1 et une partie avant 2b de plus petit diamètre. Une lèvre souple sans fin 11 s’étend sur toute la périphérie du piston 2 et s’évase vers l’extérieur et vers l’avant du piston 2. La section droite de l’extrémité avant de cette lèvre 11 à l’état libre est supérieure à celle de la section interne du corps cylindrique.

[0028] Le volume libre ménagé entre le piston 2 et le couvercle 7a, 7b fermant l’extrémité avant du corps cylindrique 1 est destiné à recevoir une poche souple étanche 12 munie d’une valve de remplissage 13 et d’un conduit de distribution 14, contrôlé à son extrémité par une valve de distribution 15 destinée à maintenir une pression à l’intérieur de la poche souple 12 tout au long de la distribution du liquide sous la pression exercée par le piston 2. La valve de distribution à l’extrémité du conduit sert à maintenir une pression dans la poche 12, donc contre la paroi latérale de la poche 12 en contact avec la paroi latérale du corps cylindrique 1 et sert à favoriser un repliement de cette paroi latérale en accordéon avec des plis réguliers aussi petits que possible. La valve de distribution sert aussi à éviter une perte de liquide à perfuser lors de la connexion au patient et à la fin de la perfusion.

[0029] Avantageusement, la paroi de la poche souple 12 est aussi mince que possible. Dans un exemple préféré, la poche souple 12 est en polyéthylène ou en polypropylène avec une épaisseur de quelques dizaines de microns, typiquement 35 µm. Avec une telle épaisseur, le volume de la paroi latérale de la poche souple une fois complètement repliée en accordéon, correspond à moins de 1% du volume d’injection maximum de la poche souple 12, même à moins de 0,5% de ce volume. Les petits volumes interstitiels sont aussi limités au même ordre de grandeur.

[0030] La pression régnant dans la poche souple 12 et la faible épaisseur de la paroi de cette poche 12 permettent de maintenir une corrélation déterminée entre le volume de cette poche et la position axiale du piston 2 dans le corps cylindrique 1, garantissant une régularité de débit égale à celle d’un pousse seringue.

[0031] La fig. 3 montre le volume du dégagement ménagé entre la paroi de la partie avant 2a du piston 2 et la paroi du corps cylindrique 1, en l’occurrence celle du couvercle 7a, 7b, choisi pour recevoir la paroi latérale de la poche souple 12 entraînée et repliée par ladite lèvre souple 11 à la fin du déplacement du piston 2 vers l’avant.

[0032] Pour que la lèvre souple 11 puisse entraîner la paroi de la poche souple 12, il faut que celle-ci puisse glisser contre la paroi du corps cylindrique 1. On a déjà mentionné le polyéthylène ou le polypropylène pour former la poche souple. On peut avantageusement utiliser les mêmes matières pour former le corps cylindrique 1 et le piston 2. Ces matières sont aussi utiles pour permettre le démoulage du corps cylindrique 1 sans nécessiter une légère dépouille comme c’est le cas pour d’autres matières comme le polycarbonate. Or il est important que la paroi latérale du corps cylindrique soit effectivement cylindrique, en particulier pour l’entraînement de la paroi de la poche souple 12 par la lèvre souple 11. Une autre exécution non ambulatoire peut être réalisée en aluminium.

[0033] De préférence, la paroi du piston 2 présente un évent 2c (Fig. 2) formé par une matière poreuse hydrophobe pour permettre l’évacuation de l’air entre le piston 2 et la poche souple 12. Un tel évent 2c hydrophobe empêche le passage de liquide, ce qui constitue une garantie que du produit de traitement ne puisse s’échapper du dispositif de perfusion en cas de fuite de la poche souple 12.

[0034] Un conduit de distribution 14 est fixé à un connecteur 16, lui-même fixé à l’intérieur de la poche 2.

[0035] Dans une autre forme d’exécution, notamment lorsqu’il s’agit d’un dispositif réutilisable en aluminium, l’évent 2c peut être remplacé par un conduit qui sert à évacuer la fuite éventuelle de liquide vers l’extérieur du dispositif.

[0036] Dans la seconde forme d’exécution des figures 6 à 8, la lèvre souple 11 ́ est adjacente à l’extrémité avant du piston 2 ́ et à un dégagement annulaire 2 ́d ménagé dans la face avant du piston 2 ́ pour recevoir la paroi de la poche souple au fur et à mesure qu’elle se replie.

[0037] La seconde forme d’exécution de l’invention sert à remplacer les pousse-seringues électromécaniques utilisés en salle d’opération, en salle de réveil, en hôpital et en ambulatoire. Dans ces applications, la précision est importante, car les doses à perfuser sont très variables.

[0038] Les pousses-seringues existants utilisent des seringues de 5-10-20-50 ml. Le dispositif de cette invention permet d’utiliser un diamètre de piston-cylindre constant, typiquement de 028 mm commun pour 4 volumes de poches souples jetables en PE très fins de volume de 5-10-20 et 50 ml, correspondant à des dimensions axiales respectives de poches souples de 8,1-16,2-32,5-81,2 mm. Les avantages sont l’aspect pratique et économique d’une poche souple pré remplie (ou non) ainsi que la précision que l’on peut obtenir si l’on tient compte des éléments exposés ci-dessous.

[0039] L’avantage écologique est important si on compare la matière jetée d’une seringue de 50 ml (35 gr de PP) plus une fiole en verre contenant le médicament contre 1 à 2 gr pour la poche souple en PE utilisée dans le dispositif objet de l’invention.

[0040] Le dispositif selon la seconde forme d’exécution se différencie de celui de la première forme d’exécution essentiellement par le fait que le corps 1 ́ à logement cylindrique destiné à recevoir la poche souple 12 ́ est de section circulaire. La batterie 5 ́ et l’électronique 6 ́ sont logés à côté de la vis d’entraînement 3 ́ du piston 2 ́ et du corps 1 ́ à logement cylindrique contenant la poche souple 12 ́. Le motoréducteur 4 ́ sert à entraîner la vis 3 ́.

[0041] La précision de débit recherchée est d’au moins 10%, mais de préférence 1%. Pour arriver à une telle précision, il faut travailler sur deux sources d’erreur, l’une liée au mécanisme, l’autre à la poche souple:

[0042] La forme d’exécution représentée montre la vis d’entraînement 3 ́ montée dans l’axe du corps cylindrique. Ceci permet de limiter les jeux et surtout la flexion d’un poussoir désaxé des pousse-seringues habituels. Le volume d’un cylindre et ses erreurs sont définis par l’erreur de la dimension axiale et l’erreur de la dimension diamétrale. Pour l’erreur axiale on arrive à une précision mécanique de l’ordre de 0,1%. Pour l’erreur due à la tolérance sur le diamètre on arrive à environ ± 0,01 mm, ce qui donne, dans l’exemple décrit une erreur de volume relative de ± 0,01-2 /28 = 0,07 %. (Le facteur 2 est dû à l’effet du carré du diamètre sur l’erreur de volume). On obtient donc une erreur de volume totale due aux facteurs du mécanisme de ± 0,17%.

[0043] La deuxième source d’erreur est liée aux volumes d’air piégés entre la poche souple 12 ́ et le corps 1 ́ à logement cylindrique.

[0044] La poche souple doit être livrée sans aucune bulle, donc parfaitement pré purgée d’abord pour éviter les risques d’embolie et pour des raisons de précision. Nous verrons plus loin l’opération de purge supplémentaire de sécurité.

[0045] Pour arriver à la précision voulue, il faut en plus de minimiser les plis, surtout éviter les volumes d’air créés lorsqu’on passe de la poche souple à deux dimensions formée de deux feuilles de plastique soudées à la poche remplie à trois dimensions. La cartouche étant fabriquée soit à partir, de feuilles peu élastiques de PE ou PP (ou autre), soit à partir d’un élément tubulaire extrudé puis aplati, le passage à un volume de forme généralement cylindrique peut se faire avantageusement de la manière suivante:

[0046] Le piston 2 ́ à tête conique et l’extrémité du corps 1 ́ à logement cylindrique de même forme (même angle), comme illustré par la fig. 10, ont un angle compris entre 5 et 70°, avantageusement 30°. La poche 12 ́ est formée soit à partir de deux feuilles hexagonales soudées, soit à partir d’un élément tubulaire extrudé aplati pour former les extrémités coniques (fig. 9). Dans les deux cas, cette poche hexagonale comprend deux triangles isocèles formés chacun de deux faces adjacentes respectivement opposées de l’hexagone, destinés à former les parties coniques de la poche souple une fois celle-ci remplie de liquide et passant donc d’un élément à deux dimensions à un élément à trois dimensions, alors que les deux autres côtés opposés de l’hexagone formeront la paroi cylindrique de la poche souple une fois celle-ci remplie de liquide. Un conduit de distribution 14 est inséré entre les deux feuilles hexagonales au sommet de l’un des triangles isocèles.

[0047] Avantageusement, la poche souple est réalisée en stratifié comportant une couche métallisée pour empêcher l’évaporation du liquide.

[0048] Dans la deuxième forme d’exécution, le connecteur 16 ́ a une forme et une fonction particulière, comme illustré par les fig. 12, 14 et 15. Ce connecteur comporte une partie supérieure 16 ́a et une partie inférieure 16 ́b. La partie supérieure est profilée pour coopérer avec une glissière 17a d’un coulisseau 17 monté sur l’extrémité du corps 1 ́ dans lequel est ménagé le logement cylindrique de la poche 12 ́. La partie inférieure 16 ́b est destinée à être introduite dans la poche 12 ́ et se termine avec une face inclinée avec le même angle que l’extrémité conique du piston 2 ́.

[0049] Comme illustré par la fig. 15, l’extrémité conique de la poche souple 12 ́ est conformée pour recouvrir la partie inférieure du connecteur 16 ́ et est fixée à lui par une soudure ou un collage 18.

[0050] Dans le cas où la poche est formée à partir d’un tube extrudé, les triangles isocèles destinés à former les extrémités coniques sont formés par soudage et découpage le long des soudures. Dans le cas de la poche 12 ́, l’extrémité qui doit recevoir le connecteur 16 ́, doit être conformée pour permettre d’envelopper ce connecteur sans perdre sa forme générale conique.

[0051] Une fois remplie de liquide, cette poche 12 ́ forme donc un cylindre avec deux extrémités coniques. Lors du déplacement du piston 2 ́ de la position illustrée par la fig. 6 à celle illustrée par la fig. 7, l’extrémité conique de la poche 12 ́ adjacente au piston conique 2 ́ se transformera progressivement en un cône rentrant, à partir de son centre vers sa paroi latérale cylindrique jusqu’à ce qu’elle prenne la forme du piston 2 ́. Cette disposition, ne nécessite plus un remplissage excessif de la poche souple et permet de minimiser les plis lorsque la poche souple passe de sa forme hexagonale à deux dimensions à sa forme cylindrique avec extrémités coniques après remplissage, en réduisant au minimum les zones plissées.

[0052] En faisant correspondre la hauteur A de chaque triangle isocèle des extrémités de la poche souple (voir fig. 9 et 10) à la longueur A de la génératrice de la surface conique de l’extrémité du boîtier, on minimise les vides entre la poche souple 12 ́ ́ et le corps cylindrique 1 ́ ́ et on limite les plis sur la paroi de la poche souple.

[0053] Si l’on se réfère aux fig. 7et 8, on voit que:

par exemple, pour β = 30°, α = 36°

[0054] Pour encore diminuer les risques de volume d’air entre la poche souple 12 ́ et le corps cylindrique, un rayon r compris entre 0,5 et 15 mm, de préférence entre 3 mm et 7 mm, avantageusement de 5 mm est prévu à la liaison entre les côtés de l’hexagone formant la poche souple.

[0055] Pour minimiser le volume résiduel en fin de perfusion, la tête de piston 2 ́ doit avoir le même angle que l’extrémité du corps cylindrique 1 ́.

[0056] Pour minimiser le volume d’air entre le corps cylindrique 1 ́ et la poche souple 12 ́, le diamètre de la poche souple doit correspondre au minimum à 90% du diamètre du corps cylindrique 1 ́, mais avantageusement correspondre à 99% de ce diamètre.

[0057] Pour minimiser les plis et obtenir des plis réguliers, il faut que le diamètre de la poche souple corresponde au maximum à 110 % du diamètre du cylindre, mais avantageusement à 101%.

[0058] Par conséquent en observant les deux conditions ci-dessus, il apparaît que le diamètre de la poche souple doit se situer de préférence entre 99% et 101% du diamètre du corps cylindrique.

[0059] L’épaisseur de la paroi de la poche souple joue aussi un rôle important sur la dimension et la régularité des plis. La fig. 11 indique la variation de rayon de la partie cylindrique de la poche souple repliée en fonction de l’épaisseur de sa paroi. On peut constater que la variation de rayon, correspondant à la largeur des plis ne dépasse pas 1 mm jusqu’à une épaisseur de 40 µm. Au-delà, la largeur des plis croit rapidement.

[0060] Le dernier facteur important pour obtenir une bonne précision est de distribuer le liquide de la poche souple en maintenant une pression interne à un minimum de 10<3> Pa à 5.10<4> Pa avantageusement 10<4> Pa - 2.10<4>Pa.

[0061] La pression dans la chambre peut fluctuer entre 0, soit de la pression veineuse de 5.10<3> Pa moins 5.10<3>Pa dû à une tubulure de 0,5 m avec le patient situé à 0,5 m en dessous du dispositif, et 1,2.10<5> Pa au maximum si l’utilisateur injecte par exemple du liquide de contraste au travers des capillaires très fins. Elle peut même devenir négative au risque de vider la cartouche dans le patient.

[0062] Le maintien à une pression minimum peut se faire à l’aide d’une valve de type dôme en silicone 15 par exemple, logée avantageusement dans le connecteur (par exemple un connecteur Luer) situé à l’extrémité du conduit de distribution 14 (voir fig. 12 et 13). Cette valve 15 aura l’autre avantage de supprimer le risque de fuite de médicaments en cas de déconnexion et fait office de sécurité, au cas où le conduit de distribution 14 serait mis en dépression par d’autres dispositifs connectés au système.

[0063] Une purge vigoureuse générant un choc de fin de course du piston lorsqu’il rencontre la poche souple permet d’éliminer l’air résiduel piégé entre la poche souple et le corps tubulaire dans lequel elle est logée. Des évents 2c d’environ 0,5 mm de diamètre (fig. 2), situés dans le piston 2 et l’extrémité du corps cylindrique permettent l’évacuation de l’air. Une surface «en peau d’orange» ou de fines stries sur la paroi du corps cylindrique permettent aussi d’éliminer l’air piégé lors de l’introduction de la poche souple.

[0064] La pression atteinte à la purge est la pression maximum générée par la motorisation dimensionnée pour atteindre 10<5><>Pa à 2.10<5> Pa qui correspond au besoin maximum de l’utilisateur, plus l’effet de choc vu que le piston 2 ́ arrive contre la poche souple 12 ́ à la vitesse maximum du piston.

[0065] Cette pression est bien plus grande que la pression de maintien assurée par la valve de distribution 15, avantageusement elle se situe entre 10<4> Pa et 2.10<4> Pa.

[0066] Une autre qualité requise pour un dispositif d’injection consiste à ne retenir qu’un volume résiduel très faible. En effet, certains médicaments injectés sont très chers ou très toxiques.

[0067] A cet effet la partie avant 2b de plus petit diamètre de la tête du piston 2 ménage entre le piston et le corps cylindrique 1 un volume proche du volume occupé par la paroi latérale de la poche souple 12 repliée en accordéon. Là aussi, une épaisseur de cartouche de l’ordre de 30 µm permet de limiter le volume résiduel à environ 1% du volume initial de la poche souple 12, ce qui est de l’ordre de grandeur du volume de liquide perdu dans le tuyau d’injection.

Claims (17)

1. Dispositif de perfusion comprenant un corps cylindrique (1) dont une extrémité est fermée et l’autre est ouverte pour recevoir un piston (2) monté coulissant, ce corps cylindrique (1) comportant des moyens pour y introduire une poche souple (12) destinée à contenir le liquide à perfuser et comportant un passage de distribution pour ce liquide, à travers ladite extrémité fermée, caractérisé en ce que ce passage de distribution est contrôlé par une valve dont l’ouverture est choisie pour répondre à une surpression déterminée à l’intérieur de ladite poche engendrée par ledit piston, la paroi de ladite poche souple présentant une épaisseur inférieure à 150 µm, le tout de manière que la paroi de ladite poche en contact avec la paroi latérale dudit corps cylindrique se replie en accordéon dans une zone annulaire adjacente à ladite paroi latérale, sous la pression exercée par ledit piston, de manière que le volume de la poche souple présente une corrélation déterminée avec la position axiale du piston dans le corps cylindrique.

2. Dispositif selon la revendication 1 dans lequel un évent est disposé pour empêcher la rétention d’air entre la poche souple et le corps cylindrique.

3. Dispositif selon l’une des revendications précédentes dans lequel ladite extrémité fermée du corps cylindrique et l’extrémité avant dudit piston ont des faces convergentes de mêmes inclinaisons.

4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel ladite poche souple résulte de l’assemblage étanche de deux feuilles ou de deux couches d’un élément tubulaire extrudé aplati, formant en plan un hexagone comprenant deux triangles isocèles formés chacun de deux faces adjacentes respectivement opposées de l’hexagone, dont les angles a avec leur troisième côté correspond à la relation:

dans laquelle β est l’angle correspondant entre les faces convergentes de l’extrémité fermée dudit cylindre, respectivement de l’extrémité avant dudit piston.

5. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la section transversale de ladite poche après remplissage par le liquide à perfuser est équivalente de celle du logement à l’intérieur dudit corps cylindrique.

6. Dispositif selon la revendication 4, dans lequel la liaison entre les côtés de l’hexagone est formée par des arcs de cercles tangents aux côtés respectifs dont le rayon est compris entre 0,5 mm et 15 mm, de préférence entre 3 mm et 7 mm.

7. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la face latérale du piston (2, 2 ́) comporte une lèvre souple (11) sans fin s’étendant sur toute sa périphérie et s’évasant vers l’extérieur et vers l’avant du piston, la section droite de l’extrémité avant de cette lèvre (11) à l’état libre étant supérieure à celle de la section interne du corps cylindrique (1), cette lèvre (11) étant adjacente à un dégagement (2b, 2 ́d) ménagé dans la paroi du piston (2) et dont le volume délimité par la paroi du corps cylindrique (1) est choisi pour recevoir la paroi latérale de ladite poche (12) entraînée et repliée par ladite lèvre souple (11) au fur et à mesure du déplacement du piston (2) vers l’avant.

8. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le piston (2) comporte une partie arrière (2a) de plus grand diamètre et une partie avant (2b) de plus petit diamètre, la lèvre souple (11) étant disposée entre ces deux parties avant (2b) et arrière (2a), la réduction de diamètre de la partie avant (2b) étant choisie pour ménager entre elle et la paroi du corps cylindrique (1) le volume pour recevoir la paroi latérale de ladite poche souple (12) entraînée par ladite lèvre souple (11) au fur et à mesure du déplacement du piston (2) vers l’avant.

9. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le corps cylindrique (1), le piston (2) et la poche souple sont en polyéthylène ou en polypropylène.

10. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le piston est entraîné par une vis sans fin télescopique (3) en prise avec un moteur (5).

11. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la section dudit corps cylindrique comporte quatre segments de cercles alternés de deux rayons différents.

12. Dispositif selon l’une des revendications précédentes, dans lequel les moyens pour introduire une poche souple dans ledit corps cylindrique comportent une ouverture fermée par un couvercle en deux parties (7a, 7b) assemblées l’une à l’autre par des moyens d’encliquetage (8a, 8b) et au corps cylindrique (1) par des rainures complémentaires (9a, 9b, 10).

13. Poche souple pour dispositif de perfusion à logement cylindrique (1) avec extrémité fermée conique et piston (2) coulissant, caractérisée en ce qu’elle comporte deux couches d’un matériau en feuille formant en plan un hexagone comprenant deux triangles isocèles formés chacun de deux faces adjacentes respectivement opposées de l’hexagone, un conduit de distribution 14 ́ ́ étant inséré entre les deux feuilles hexagonale au sommet de l’un des triangles isocèles dont les angles a avec le troisième côté des triangles isocèles respectifs correspond à la relation:

dans laquelle β est l’angle correspondant entre les faces convergentes de l’extrémité fermée du logement cylindrique auquel ladite poche souple est destinée, pour que, une fois remplie de liquide, la poche souple épouse sensiblement le volume de ce logement cylindrique et de son extrémité fermée conique.

14. Poche souple selon la revendication 13, dans laquelle les deux couches de matériau en feuille comportent deux feuilles de matière plastique assemblées de manière étanche l’une à l’autre.

15. Poche souple selon la revendication 13, dans laquelle les deux couches de matériau en feuille sont constituées de deux moitiés d’un élément tubulaire aplati.

16. Poche souple selon l’une des revendications 13 à 15, dans laquelle la liaison entre les côtés de l’hexagone est formée par des arcs de cercles tangents aux côtés respectifs dont le rayon est compris entre 0,5 mm et 15 mm, de préférence entre 3 mm et 7 mm.

17. Poche souple selon l’une des revendications 13 à 16, réalisée en stratifié comportant une couche métallisée pour empêcher l’évaporation du liquide.