[0001] La présente invention est relative à une pièce d'horlogerie comprenant un mouvement monté dans un cercle d'encageage, un cadran surmontant le cercle, une glace surmontant le cadran et des moyens pour fixer la glace sur une boîte.
[0002] Plusieurs documents décrivent la façon de monter les éléments cités ci-dessus les uns par rapport aux autres.
[0003] Le document CH 499 813 a trait à un dispositif de fixation d'un mouvement de montre dans sa boîte. Ce document indique que pour réaliser la fixation du cadran, on peut maintenir celui-ci par son pourtour extérieur dans un cran du cercle d'encageage, par sertissage. Comme ce dispositif connu présente l'inconvénient d'être mal adapté aux procédés modernes de fabrication en chaîne, le document cité propose un cadran muni d'oreilles permettant le centrage du cadran, ce cadran étant introduit dans un cran ménagé dans la partie supérieure du cercle d'encageage. Pour permettre ce centrage, le cercle présente aussi, dans sa partie supérieure des évidements correspondant aux oreilles du cadran. On obtient donc, dans cette réalisation, un positionnement angulaire et un centrage précis du cadran par rapport au cercle.
Par contre aucun moyen n'est indiqué qui permette de positionner angulairement et de centrer la glace par rapport au cadran, puisque cette glace repose simplement dans un cran d'une carrure-lunette.
[0004] Le document EP 0 549 978 décrit une pièce d'horlogerie comprenant des moyens de positionnement angulaires d'une glace sur une boîte. Ces moyens de positionnement angulaires sont constitués, d'une part, par une encoche ménagée directement dans un bord de la glace et, d'autre part, par une protubérance qui est directement ménagée sur la carrure de la boîte et qui est engagée dans ladite encoche. En amenant la glace sur la carrure et en mettant en coïncidence par rotation l'encoche et la protubérance, on permet leur engagement angulaire relatif et on autorise finalement la fixation de la glace sur la boîte. Là aussi, bien qu'utilisant des moyens proches de ceux qui vont être décrits ci-après, il n'est pas question de positionnement angulaire de la glace par rapport au cadran.
[0005] On mentionnera encore qu'il est connu de certaines montres Swatch (marque déposée) de souder le cadran au moyen de trois tenons émergeant du cercle d'encageage. Là encore, il n'est pas question d'orienter et de centrer la glace par rapport au cadran.
[0006] La nécessité de centrer et de positionner angulairement la glace par rapport au cadran existe en de nombreuses circonstances dont deux seront retenues ici en exemple.
[0007] Si le mouvement possède un anneau de quantième dont les chiffres apparaissent à tour de rôle derrière un guichet ménagé dans le cadran et si la glace possède une lentille destinée à agrandir ces chiffres, on comprendra que la lentille doit impérativement être située bien en face du guichet. Ceci nécessite une position bien précise de la glace par rapport au cadran.
[0008] Si des index d'heures ou des chiffres indiquant les heures sont apposés par décalque sur la paroi intérieure de la glace on comprendra aussi que le cadran sur lequel tournent les aiguilles doit être bien positionné par rapport à la glace. Les décalques apposées sous la glace pourraient aussi être des signes divers ou une marque, d'où également une position bien précise de la glace par rapport au cadran est exigée.
[0009] Jusqu'à aujourd'hui aucun moyen n'a été proposé pour répondre par construction à de telles contraintes. Dans le cas du document CH 499 813 cité plus haut, il faudrait avoir recours à une intervention manuelle pour orienter correctement la glace par rapport au cadran. Dans le cas du document EP 0 549 978 également cité plus haut, comme la glace est orientée par rapport à la boîte, c'est le cadran qui devrait pouvoir être orienté manuellement par rapport à cette boîte. Or on conçoit bien que de telles orientations manuelles ne sont pas adaptées à un montage automatique de la pièce d'horlogerie.
[0010] Pour répondre à ces besoins, la pièce d'horlogerie selon la présente invention est caractérisée par le fait que le cadran et la glace sont pourvus de moyens s'emboîtant mutuellement, ces moyens permettant de positionner angulairement et de centrer la glace par rapport au cadran.
[0011] Les caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée qui suit, faite en référence aux dessins annexés uniquement à titre d'exemple et dans lesquels:
<tb>la fig. 1<sep>est une coupe générale montrant la pièce d'horlogerie selon l'invention,
<tb>la fig. 2<sep>est une vue de dessus en perspective éclatée de l'ensemble formé par le mouvement, le cercle d'encageage, le cadran et la glace, cet ensemble étant assemblé selon la présente invention,
<tb>la fig. 3<sep>est une vue de dessous, en perspective éclatée du même ensemble que celui montré en fig. 2,
<tb>la fig. 4<sep>est une vue en plan du cercle d'encageage sur lequel est monté le cadran,
<tb>la fig. 5<sep>est un agrandissement de la zone V de la fig. 4,
<tb>la fig. 6<sep>est un agrandissement de la zone VI de la fig. 4,
<tb>la fig. 7<sep>est un agrandissement de la zone VII de la fig. 4, et
<tb>la fig. 8<sep>est une vue de profil de la glace selon la flèche VIII de la fig. 4, et
<tb>la fig. 9<sep>est un agrandissement de la zone IX de la fig. 8.
[0012] La pièce d'horlogerie de l'invention est montrée en coupe à la fig. 1. Elle comporte un mouvement 2 monté dans un cercle d'encageage 3, un cadran 4 surmontant le cercle 3 et une glace 5 surmontant le cadran 4. La glace 5 est fixée sur une boîte 6 par des moyens 36 qui seront décrits ci-après. Plus particulièrement, le mouvement 2 est muni d'aiguilles d'heures 30, de minutes 31 et de secondes 32 évoluant entre le cadran 4 et la glace 5. Le mouvement 2 comporte aussi une tige 33 de mise à l'heure sur laquelle est emmanchée une couronne 34. L'étanchéité de la tige 33 vis-à-vis de la boîte 6 est assurée par un joint torique 37. La boîte 6 est du type monocoque et comporte à sa périphérie supérieure un cran 35 dans lequel est engagée une lunette 36, cette dernière assurant la fixation de la glace 5 sur la boîte 6.
La glace 5 est rendue étanche par rapport à la boîte 6 grâce à l'utilisation d'un joint 38 coincé entre glace et boîte. Selon l'acception la plus générale de l'invention, le cadran 4 et la glace 5 sont pourvus de moyens s'emboîtant mutuellement pour positionner angulairement et centrer la glace 5 par rapport au cadran 4.
[0013] On va décrire maintenant des moyens préférés pour assurer ce positionnement angulaire et ce centrage.
[0014] Les fig. 2 et 3 sont respectivement des vues de dessus et de dessous du cercle 3, du cadran 4 et de la glace 5 montrés en perspective éclatée. Ces figures montrent le cercle d'encageage 3 dans lequel est logé le mouvement 2. Sur le cercle 3 est monté le cadran 4. A son tour la glace 5 est montée sur le cadran 4. Les figures montrent que le cadran 4 présente un flanc 7 d'où émerge au moins une oreille 8 qui dépasse le pourtour du cadran. Comme cela est apparent sur les fig. 1 et 3, la glace 5 est pourvue d'un talon annulaire 9 qui repose sur le cadran 4 et d'une collerette 10 qui entoure le flanc 7 du cadran. Cette collerette 10 est pourvue d'au moins une échancrure 11 arrangée pour venir coiffer l'oreille 8.
Ainsi les moyens s'emboîtant mutuellement pour positionner angulairement et centrer la glace 5 par rapport au cadran 4 consistent-ils, dans l'exécution préférée de l'invention, à imbriquer l'échancrure 11 de la glace avec l'oreille 8 du cadran 4.
[0015] Les fig. 2 et 3 montrent que le cadran 4 est muni d'un guichet 40 à travers lequel apparaîtront tour à tour les chiffres d'un anneau de quantième (non représenté) dont est pourvu le mouvement 2. Les mêmes figures montrent que la glace 5 est pourvue d'une lentille 41 destinée à agrandir les chiffres apparaissant au travers du guichet 40. On comprendra que grâce à la construction décrite au paragraphe ci-dessus, la lentille 41 se trouve exactement au droit du guichet 40. Grâce à cette construction, on comprendra également que si l'intérieur de la glace 5 possède des index 42 ou des chiffres d'heure décalqués, ces décalques se trouveront en exacte correspondance avec les aiguilles 30, 31 et 32 évoluant sur le cadran 4 (voir fig. 1).
[0016] Pour des raisons pratiques de construction et de montage, on a préféré munir le cadran 4 de trois oreilles au lieu d'une seule. Ainsi en plus de la première oreille 8 dont il a été question plus haut, le cadran 4 est pourvu d'une deuxième oreille 12 et d'une troisième oreille 13, ces trois oreilles étant réparties à égales distances sur le pourtour du cadran. Aux deux oreilles supplémentaires 12 et 13 du cadran 4 vont correspondre bien naturellement deux échancrures correspondantes 14 et 15 pratiquées dans la glace 5 (voir fig. 2 et 3), les nouvelles échancrures venant coiffer les nouvelles oreilles. Pour éviter tout jeu de la glace par rapport au cadran et pour faciliter la mise en place de ladite glace sur ledit cadran, la largeur d'au moins une échancrure doit correspondre sensiblement à la largeur de l'oreille qu'elle coiffe.
Les fig. 4à 7 illustrent ce qui vient d'être dit. La fig. 4est une vue de dessous de la glace 5 dans laquelle est monté le cadran 4. La zone V de cette figure, agrandie en fig. 5, montre qu'il n'y a pour ainsi dire aucun jeu entre la largeur B de l'oreille 8 du cadran 4 et la distance A qui sépare l'interruption de la collerette 10 qui forme l'échancrure 11 de la glace 5, la largeur de cette interruption correspondant à la largeur de l'échancrure 11 pratiquée dans la glace. Si l'on observe maintenant les fig. 6et 7qui sont des agrandissements des zones VI et VII de la fig. 4, on voit que le jeu entre la largeur des oreilles 12 et 13 et la distance qui sépare l'interruption de la collerette 10 dans laquelle prennent place respectivement les oreilles 12 et 13 est plus important.
Ceci permet une mise en place plus aisée de la glace sans nuire à son centrage parfait par rapport au cadran.
[0017] On a vu plus haut que les oreilles 8, 12 et 13 ont pour but essentiel de permettre l'orientation angulaire et le centrage parfaits de la glace 5 par rapport au cadran 4. On peut cependant profiter de la présence de ces oreilles pour leur faire remplir une autre fonction qui est celle de fixer et de positionner angulairement le cadran 4 par rapport au cercle d'encageage 3.
[0018] Dans ce but, les fig. 2à 8 montrent que les oreilles 8, 12 et 13 possèdent chacune une encoche référencée 50, 51 et 52 respectivement. Ces encoches sont arrangées pour recevoir chacune un tenon correspondant dressé sur la face supérieure 22 du cercle d'encageage 3. Ainsi le tenon 53 correspond à l'encoche 50, le tenon 54 à l'encoche 51 et le tenon 55 à l'encoche 52. Quand le cadran est plaqué sur le cercle, les tenons du cercle pénètrent dans les encoches respectives des oreilles du cadran. Pour fixer définitivement le cadran sur le cercle, on écrase thermiquement les tenons et les extrémités supérieures de ces dernières débordent sur des chanfreins pratiqués dans les encoches. La fig. 8 montre la glace 5 vue de profil.
Comme le montre bien la fig. 9qui est un agrandissement de la zone IX de la fig. 8, l'encoche 50 de l'oreille 8 présente des chanfreins 56 dans lesquels viendra se loger la matière du tenon 53 pour bien ancrer le cadran sur le cercle. On a compris ici que les oreilles du cadran remplissent alors deux fonctions: celle d'orienter la glace par rapport au cadran et celle de fixer et d'orienter le cadran par rapport au cercle.
[0019] La fixation du cadran 4 en trois points équidistants se comprend par le fait que s'il n'y avait qu'un seul point de fixation, le cadran pourrait lever et ne pas appliquer parfaitement sur le cercle d'encageage 3.