Domaine technique
[0001] La présente invention concerne un mouvement de chronographe pour effectuer une mesure d'un intervalle de temps comportant:
un rouage de finissage,
au moins un compteur de secondes comprenant un mobile de secondes de chronographe destiné à porter un organe d'affichage analogique de la seconde des temps mesurés,
un levier de commande destiné à être actionné par un premier organe de commande pour alternativement activer ou désactiver la mesure de temps.
[0002] De manière connue, ce mouvement de chronographe comporte en outre
des moyens d'embrayage pour relier ou non le mobile de secondes au rouage de finissage en réponse à une action sur le levier de commande, et
des moyens de blocage sélectif pour bloquer le compteur de secondes en réponse à une action sur le levier de commande.
[0003] De plus, des moyens de remise à zéro du compteur de secondes sont prévus, ces moyens de remise à zéro comprenant au moins un élément mobile de remise à zéro destiné à être déplacé par un deuxième organe de commande, au moins entre une première position, de repos, et une deuxième position, active, l'élément mobile de remise à zéro étant configuré pour agir sur le compteur de secondes dans la deuxième position active.
[0004] Plus précisément, l'élément mobile de remise à zéro est généralement réalisé sous la forme d'un marteau coopérant avec une came en forme de coeur solidaire du compteur de secondes.
Etat de la technique
[0005] De nombreux mouvements de chronographe répondant à la définition ci-dessus sont connus de l'art antérieur.
[0006] De manière conventionnelle, le mouvement de chronographe comporte un levier de commande déplacé sous l'impulsion d'un organe de commande extérieur et agissant sur un élément rotatif de commande pour démarrer ou arrêter la mesure du temps.
[0007] De même, le marteau de remise à zéro est déplacé au contact du coeur correspondant sous l'effet d'une action exercée sur un poussoir extérieur de remise à zéro. Le marteau de remise à zéro reste alors en appui contre le coeur, dans sa position de repos, tant qu'un nouveau départ du chronographe n'est pas commandé, dans le but de maintenir l'aiguille indicatrice du temps mesuré dans sa position initiale. Ainsi, il est prévu que le retour du marteau dans sa position relevée ou armée, pour libérer l'aiguille indicatrice, est provoqué par une action sur le levier de commande dont le but principal est de démarrer la mesure d'un temps.
En effet, l'élément rotatif de commande, du type came à deux niveaux ou roue à colonnes, présente typiquement une région en saillie amenée au contact d'une partie du marteau et entraînant la rotation de ce dernier pour le ramener dans sa position armée.
[0008] Toutefois, ces mouvements de chronographe conventionnels présentent certains aspects susceptibles d'être améliorés. Un de ces aspects repose sur le fait que, de manière générale, les moyens de blocage sont réalisés sous la forme d'un bloqueur monté à pivot sur le mouvement et actionné par l'élément rotatif de commande. Le bloqueur présente une surface d'appui agissant directement sur le compteur de secondes pour empêcher la rotation de ce dernier. Ainsi, lorsque le marteau de remise à zéro est actionné, il est nécessaire de dégager la surface d'appui du bloqueur du compteur de secondes lors du retour de ce dernier à sa position initiale. Typiquement, pour synchroniser les déplacements du marteau de remise à zéro et du bloqueur, le marteau comporte une goupille destinée à agir directement sur le bloqueur pour le soulever du compteur de secondes.
[0009] Le brevet CH 228 246, délivré le 15 août 1943 au nom de la Compagnie des Montres Longines Francillon S.A., décrit un exemple d'un tel système.
[0010] Les positions relatives de la surface d'appui du bloqueur et de la surface de contact du marteau avec la came doivent être ajustées très précisément pour que le temps au cours duquel le compteur de secondes est libre de tourner, en dehors des intervalles de mesures, soit le plus court possible. Une telle contrainte s'ajoute à la précision requise pour la réalisation de chacun de ces éléments ainsi que pour le montage sur le mouvement pour garantir un bon fonctionnement de ce dernier.
[0011] Des solutions ont également été proposées dans l'état de la technique pour rendre le mouvement du bloqueur indépendant de celui du marteau. La demande de brevet EP 1 310 840, publiée le 14 mai 2003 au nom de la Manufacture Roger Dubuis S.A., décrit un mouvement pour pièce d'horlogerie comportant un élément rotatif de commande, réalisé sous la forme d'une roue à colonnes à trois temps, et un organe de commande extérieur unique. Dans ce mouvement, lors des intervalles de mesure d'un temps, le bloqueur et le marteau sont soulevés par des colonnes de la roue à colonnes. Lorsque l'organe de commande extérieur est actionné, il entraîne la rotation de la roue à colonnes provoquant la chute du bloqueur contre le compteur de secondes ainsi que l'arrêt de l'entraînement de ce dernier au moyen d'une bascule d'embrayage.
Une pression supplémentaire sur l'organe de commande extérieur entraîne la rotation de la roue à colonnes qui provoque à la fois la chute du marteau et, quasi-simultanément, la levée du bloqueur pour permettre la libre rotation du compteur de secondes.
[0012] Toutefois, si ce mécanisme permet de simplifier l'ajustement relatif des formes et positions du marteau et du bloqueur, il peut encore être amélioré. En effet, lors du démarrage de la fonction chronographe, il est nécessaire d'ajuster avec beaucoup de soin la synchronisation entre la levée du marteau et l'établissement du contact entre la bascule d'embrayage et le compteur de secondes pour éviter une rotation intempestive de ce dernier.
Divulgation de l'invention
[0013] La présente invention a notamment pour but d'améliorer les solutions de l'art antérieur susmentionné en proposant un mouvement de chronographe dont la structure permet d'augmenter la précision des ajustements mis en jeu dans les positionnements relatifs des moyens de remise à zéro, des moyens d'embrayage et des moyens de blocage, tout en proposant une structure relativement simple.
[0014] A cet effet, l'invention a pour objet un mouvement de chronographe du type indiqué plus haut, caractérisé par le fait qu'il comporte en outre un levier de dégagement mobile destiné à être déplacé par le deuxième organe de commande depuis une première position de repos vers une seconde position active dans laquelle il agit sur les moyens de blocage sélectif pour libérer le compteur de secondes. Des moyens de rappel sont également prévus pour déplacer le levier de dégagement vers sa position de repos en réponse à la cessation de l'action du second organe de commande.
Brève description des dessins
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée d'un mode de réalisation préféré qui suit, faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs et dans lesquels:
<tb>la fig. 1a<sep> représente une vue de dessus simplifiée du mouvement de chronographe selon un mode de réalisation préféré de la présente invention, dans une première configuration;
<tb>la fig. 1b<sep> représente une vue en perspective d'un élément constitutif particulier du mouvement représenté sur la fig. 1a;
<tb>la fig. 2<sep>est une vue similaire à celle de la fig. 1a, montrant le mouvement de chronographe dans une deuxième configuration;
<tb>la fig. 3<sep>est une vue similaire à celle de la fig. 1a, montrant le mouvement de chronographe dans une troisième configuration, et
<tb>la fig. 4<sep> est une vue similaire à celle de la fig. 1a, montrant le mouvement de chronographe dans une quatrième configuration.
Mode(s) de réalisation de l'invention
[0016] Le mouvement d'horlogerie à fonction chronographe selon la présente invention est destiné à être disposé dans une montre chronographe à affichage analogique (non représentée) de type conventionnel.
[0017] Une telle montre comporte notamment au moins un organe d'affichage d'une unité d'intervalles de temps mesurés, généralement des secondes. Dans le mode de réalisation préféré tel que représenté et décrit dans la suite du texte, le mouvement d'horlogerie comporte un compteur de minutes pour entraîner un organe d'affichage des minutes mesurées, de manière connue dans l'état de la technique, en plus d'un compteur de secondes pour l'entraînement de l'organe d'affichage des secondes mesurées.
[0018] Les fig. 1a à 4 représentent, de manière simplifiée, des éléments constitutifs du mouvement d'horlogerie selon la présente invention entrant en jeu dans la mise en oeuvre de la fonction chronographe. Seuls les éléments du mouvement d'horlogerie essentiels à la bonne compréhension de l'invention ont été représentés dans un souci de clarté.
[0019] D'autre part, dans la description qui suit, la position de certains composants est parfois définie en référence à une heure. Cette position correspond à celle qu'occupe, sur un cadran conventionnel, l'index affichant l'heure donnée. On notera que sur les figures représentant le mouvement, celui-ci a été représenté par son côté fond, c'est-à-dire avec le côté portant le cadran disposé à l'arrière, donc non visible. En outre, la position douze heures se trouve en bas sur les figures, tandis que la position six heures se retrouve en haut.
[0020] Sur la fig. 1a, une portion périphérique de la platine 1 du mouvement a été schématisée dans sa région destinée à être disposée dans le bas de la pièce d'horlogerie correspondante, sensiblement entre les positions 2 heures et 9 heures. On notera que le terme "platine" est utilisé dans la suite du texte à titre non limitatif, dans la mesure où la construction du mouvement peut être modulaire sans sortir du cadre de la présente invention. Ainsi, la "platine" peut être celle du mouvement de base, celle d'un module, voire un pont, éventuellement de type [3/4].
[0021] Une tige de mise à l'heure 2, de type conventionnel, a été schématisée dans la position 3 heures.
[0022] Par ailleurs, un levier de commande 3 est agencé pour être actionné par un organe de commande extérieur (non représenté). Plus précisément, le levier 3 présente une liaison de type pivot avec la platine 1 et suit un mouvement de rotation par rapport à la platine en réponse à une pression exercée sur l'organe de commande extérieur. La liaison de type pivot est assurée par une vis à portée 4 vissée dans un trou (non représenté) de la platine.
[0023] Le levier de commande 3 est destiné à activer ou désactiver la fonction chronographe du mouvement selon la présente invention. Dans ce but, le levier de commande porte un crochet 5 à son extrémité opposée à celle disposée en regard de l'organe de commande extérieur. Le crochet 5 est agencé de manière à coopérer avec un élément rotatif de commande, plus précisément avec le rochet 6 d'une roue à colonnes 7, montée à rotation sur la platine 1 par une vis à portée 8, aux environs de la position 7 heures. La roue à colonnes 7 est du type à deux temps, autrement dit chaque pression sur l'organe de commande extérieur agissant sur le levier de commande 3 provoque la rotation de la roue à colonnes d'un demi-pas. La position angulaire de la roue à colonnes 7 est stabilisée par l'action d'un sautoir 9 sur le rochet 6.
[0024] De manière conventionnelle, le mouvement représenté sur la fig. 1a comprend une roue entraîneuse de chronographe 10, un mobile de chronographe 11 et un mobile de compteur minutes 12. Le maintien et le positionnement de ces deux mobiles sont assurés par un pont de chronographe 13.
[0025] Un système de bascule d'embrayage 14 est également monté mobile sur la platine 1 pour assurer la transmission du mouvement de la roue entraîneuse 10 au mobile de chronographe 11 dans sa position embrayée. Le système d'embrayage est représenté dans sa position débrayée sur la fig. 1a.
[0026] Le système de bascule d'embrayage 14 comprend un premier bras 15, sensiblement rectiligne, monté à rotation sur la platine 1 au moyen d'un excentrique 16. Un deuxième bras 17, incurvé de manière à suivre approximativement le contour de la roue entraîneuse, à titre illustratif, est également monté à rotation sur la platine 1, au moyen d'un excentrique 18. Un pont 19 plus court que le deuxième bras 17 et le recouvrant partiellement est relié à celui-ci par une vis 20. En outre, le positionnement relatif en rotation du deuxième bras et du pont est assuré par une goupille (non visible), chassée dans leurs extrémités respectives situées du côté du premier bras 15, au travers d'une ouverture oblongue (non visible) de ce dernier.
[0027] La seconde extrémité du pont 19 porte une pierre 21 qui, en relation avec une pierre supplémentaire portée par le deuxième bras 17, assure la mise en place du pivot de la roue d'embrayage.
[0028] Par ailleurs, l'extrémité libre du premier bras 15 présente un bec 22 agencé de manière à coopérer avec les colonnes de la roue à colonnes 7, tandis qu'un ressort 23 solidaire de la platine exerce sur le premier bras une pression tendant à le rapprocher de la roue à colonnes 7.
[0029] On peut noter que deux clous 24 disposés sur la platine 1 permettent de guider le deuxième bras 17 du système de bascule d'embrayage 14 lors de ses mouvements, dans une direction sensiblement parallèle au plan général de la platine. En outre, de manière conventionnelle, les excentriques 16 et 18 sont agencés pour permettre un ajustement précis des positions des bras du système d'embrayage 14.
[0030] Le mobile de chronographe 11, ou de compteur de secondes, porte une came 25 de remise à zéro en forme de coeur, ainsi qu'un doigt 26 d'entraînement d'une roue de baladeur 27, ou roue inter-compteur.
[0031] La roue de baladeur 27 engrène avec la roue du compteur minutes 12, celle-ci étant, par exemple, solidaire d'une aiguille indicatrice des minutes mesurées (non représentée), et portant également une came 28 de remise à zéro en forme de coeur. Un sautoir 29 de compteur de minutes garantit la stabilité de la roue correspondante entre deux sauts successifs, de manière connue.
[0032] Un élément mobile de remise à zéro 30, présentant la forme d'un marteau, est monté à pivot sur un tenon 31 chassé dans la platine 1, à proximité de la roue à colonnes 7. Le marteau 30 comporte deux surfaces d'extrémité destinées à coopérer respectivement avec les coeurs 25 et 28 des compteurs de secondes et de minutes pour replacer ces derniers dans leurs positions correspondant à un temps mesuré nul.
[0033] Le marteau 30 présente un bec 32 destiné à interagir avec les colonnes de la roue à colonnes 7, pour retenir le marteau dans sa position levée, ou de repos, ou pour le soulever à partir de sa position basse, d'une manière connue dans l'état de la technique. La fig. 1areprésente le marteau dans sa position basse, lorsque ses surfaces d'extrémités sont disposées en appui contre les coeurs des compteurs de secondes et de minutes.
[0034] Par ailleurs, le marteau 30 présente une oreille 33 agencée de manière à être pressée par un levier de remise à zéro 34, comme cela sera exposé ultérieurement en relation avec la description détaillée des figures suivantes, en particulier de la fig. 4.
[0035] L'oreille 33 porte une goupille 35 adaptée pour coopérer avec un évidement 36 d'un ressort de marteau 37 monté sur le pont de chronographe 13 et, formant un crantage pour la fonction de remise à zéro et de maintien du marteau.
[0036] Un bloqueur 40, monté à rotation sur la platine 1 au moyen d'une vis à portée 41, présente un bec 42, dans la région de son extrémité située à proximité de la roue à colonnes 7 tandis que sa portion extrémale opposée porte une surface de contact 43 de forme complémentaire à celle de la roue du compteur de secondes 10. Le bec 42 est destiné à coopérer avec les colonnes de la roue à colonnes 7, notamment sous l'effet d'un ressort 44 exerçant une force sur le bloqueur 40 dirigée vers la roue à colonnes 7. Ainsi, en fonction de la position de cette roue 7 à un instant donné, le bec 42 est en appui - ou non - sur une colonne et, par conséquent, la surface d'appui 43 est éloignée de - ou disposée contre - la roue du compteur de secondes 11.
[0037] Le mouvement d'horlogerie selon le présent mode de réalisation préféré de l'invention comporte en outre un levier de dégagement 45 monté pivotant sur la platine 1, plus particulièrement sur le tenon 31.
[0038] La fig. 1b représente le levier de dégagement 45 dans une vue en perspective permettant d'en détailler les principales caractéristiques. A partir de sa base, comprenant une ouverture 46 par laquelle il pivote sur le tenon 31, le levier de dégagement 45 comporte deux bras 47 et 48 incurvés et, s'étendant dans un premier temps dans des directions sensiblement parallèles, avant de s'éloigner l'un de l'autre. Les extrémités libres respectives des deux bras s'étendent finalement dans des directions opposées.
[0039] L'extrémité libre du premier bras 47 présente une surface d'appui 49 dont la fonction sera exposée ultérieurement en relation avec la description détaillée de la fig. 4. L'extrémité libre du second bras 48 présente une forme arrondie définissant une zone de réception 50 destinée à coopérer avec le levier de remise à zéro 34 tel que cela ressort de la fig. 1a.
[0040] Le levier de dégagement 45 comprend également un bec de verrouillage 51, ménagé entre sa base et le premier bras 47, susceptible d'interagir avec les colonnes de la roue à colonnes 7.
[0041] [0046] En revenant à la fig. 1a, on constate qu'un ressort 52 est prévu pour exercer une pression contre le second bras 48 du levier de dégagement 45 tendant à maintenir ce dernier dans sa position rapprochée du levier de remise à zéro 34.
[0042] Le fonctionnement du mouvement à fonction chronographe qui vient d'être décrit va à présent être exposé en relation avec les fig. 1a et 2 à 4.
[0043] La fig. 1a représente la configuration du mouvement horloger selon un mode de réalisation préféré de la présente invention lorsque sa fonction chronographe n'est pas active. On remarque sur cette figure que, non seulement le marteau 30 est dans sa position abaissée contre les coeurs 25 et 28 des compteurs 11 et 12, de manière conventionnelle, mais le bloqueur 40 est également dans sa position abaissée, sa surface de contact 43 étant disposée contre la roue du compteur de secondes 11.
[0044] Partant de cette configuration, une pression d'un utilisateur sur l'organe de commande extérieur (non représenté) à 2 heures actionne le levier de commande 3 qui entraîne une rotation de la roue à colonnes d'un demi-pas dans le sens horaire (sur la figure). La configuration START correspondante du mouvement est celle représentée sur la fig. 2.
[0045] On constate sur cette figure que la colonne 7a a soulevé le marteau 30 par l'exercice d'une force sur son bec 32, tandis que la colonne 7d a soulevé le bloqueur 40 par son bec 42 et, que le bec 22 du système de bascule d'embrayage 14 est descendu dans le vide situé entre les colonnes 7d et 7e.
[0046] Par ces différents mouvements, dont les instants relatifs d'exécution peuvent être ajustés sans difficulté particulière par l'homme du métier, le système de bascule d'embrayage 14 transmet la rotation de la roue entraîneuse 10 au compteur de secondes 11 immédiatement après que le marteau 30 et le bloqueur 40 aient été soulevés.
[0047] Le marteau 30 est retenu à cran dans sa position levée par la coopération de sa goupille 35 avec l'évidement 36 du ressort 37 de marteau.
[0048] Suite à l'activation de la fonction chronographe, le compteur de secondes 11 commande un organe d'affichage agencé de manière à indiquer la seconde mesurée et entraîne le compteur de minutes 12, via le doigt 26 et la roue de baladeur 27, pour afficher la minute mesurée. Tant qu'aucune nouvelle action n'est mise en oeuvre sur le mouvement, son fonctionnement se poursuit de manière conventionnelle.
[0049] On peut noter à ce stade que si l'utilisateur essaye de presser l'organe extérieur de remise à zéro dans la configuration représentée sur la fig. 2, c'est-à-dire lorsque la mesure d'un temps est en cours, des moyens sont prévus pour l'en empêcher. Il ressort en effet de la fig. 2que, d'une part, l'extrémité arrondie 50 du levier de dégagement 45 est disposée en regard du levier de remise à zéro 34, tel que mentionné précédemment. D'autre part, la colonne 7a de la roue à colonnes est située en face du bec de verrouillage 51 du levier de dégagement dans cette configuration, ce bec étant masqué par celui 32 du marteau sur la fig. 2, empêchant ainsi le pivotement du levier de dégagement 45 par rapport au tenon 31.
[0050] Du fait que la distance séparant l'extrémité 50 du levier de dégagement du levier de remise à zéro 34 est inférieure à celle séparant ce dernier de l'oreille 33 du marteau, la limitation de la course du levier de remise à zéro est assurée par le levier de dégagement et non par le marteau comme cela est typiquement réalisé.
[0051] Cette particularité procure une plus grande souplesse dans la fabrication du marteau 30 que dans les mouvements de l'état de la technique, notamment en termes de tolérances. La question du blocage du levier de remise à zéro peut en effet être totalement découplée de la réalisation du marteau et être réglée directement au niveau de la conception du levier de dégagement.
[0052] Une nouvelle pression sur l'organe de commande extérieur à 2 heures actionne le levier de commande 3 qui entraîne une rotation de la roue à colonnes d'un demi-pas supplémentaire dans le sens horaire. La configuration correspondante du mouvement est celle représentée sur la fig. 3.
[0053] La colonne 7d a soulevé le bec 22 du système d'embrayage 14, entraînant le débrayage de la transmission de la rotation de la roue entraîneuse 10 au compteur de secondes 11. Dans un même temps, la colonne 7d a libéré le bec 42 du bloqueur 40 provoquant la rotation de ce dernier dans le sens horaire, sous l'effet de son ressort 44, et de ce fait, la chute de la surface de contact 43 contre la roue du compteur de secondes 11.
[0054] La mesure de temps est alors interrompue et le mouvement horloger se trouve dans une configuration STOP.
[0055] Partant de cette configuration, la mesure de temps peut être reprise, par une pression sur l'organe de commande extérieur, à 2 heures, agissant sur le levier de commande 3. Une telle action entraîne en effet une nouvelle rotation de la roue à colonnes 7 d'un demi-pas dans le sens horaire pour replacer le mouvement horloger dans une configuration START similaire à celle précédemment décrite, en relation avec la fig. 2, à la différence près que les dents de la roue à colonnes sont décalées d'un pas dans le sens horaire.
[0056] Par ailleurs, il est également possible de remettre les compteurs de secondes et de minutes à zéro à partir de la configuration STOP de la fig. 3. Dans ce but, il est nécessaire d'exercer une pression sur l'organe extérieur de remise à zéro, à 2 heures, agissant sur le levier de remise à zéro 34.
[0057] Lorsque cette pression est exercée avec une force suffisante, la goupille 35 du marteau 30 de remise à zéro est extraite du crantage 36, entraînant la chute du marteau sur les coeurs 25 et 28, tel que représenté sur la fig. 4.
[0058] En outre, comme cela a déjà été mentionné plus haut, l'extrémité arrondie 50 du levier de dégagement 45 est disposée en regard du levier de remise à zéro 34. Ainsi, lorsque le levier de remise à zéro 34 est enfoncé en direction de l'intérieur du mouvement horloger, il exerce également une pression sur l'extrémité 50 du levier de dégagement 45 entraînant la rotation de ce dernier autour du tenon 31. Le mouvement du levier de dégagement s'oppose à la force de rappel du ressort 52 qui tend à le ramener dans sa position représentée sur la fig. 3, tel qu'exposé précédemment. On comprend ainsi que la représentation de la fig. 4 correspond à une situation dans laquelle la pression sur l'organe extérieur de remise à zéro est maintenue, le levier de remise à zéro 34 restant dans sa position enfoncée vers l'intérieur du mouvement horloger.
[0059] Au cours de la rotation du levier de dégagement 45, sa surface d'appui 49 décrit une trajectoire qui rencontre une protubérance 60 du bloqueur 40 provoquant un pivotement forcé de ce dernier dans le sens anti-horaire. Au cours de ce mouvement, la surface de contact 43 du bloqueur est soulevée du compteur de secondes 11 pour le rendre libre de pivoter et en permettre la remise à zéro par le marteau 30. Tant que la pression est maintenue sur l'organe extérieur de remise à zéro, la surface d'appui 49 du levier de dégagement exerce une pression sur la protubérance 60 du bloqueur pour maintenir ce dernier dans sa position soulevée.
[0060] Si on se réfère à la position du bec 42 du bloqueur par rapport à la roue à colonnes 7, on constate que celui-ci est plus loin des colonnes de cette roue que dans la configuration START (fig. 2), sous l'impulsion du levier de dégagement 45.
[0061] Cette caractéristique particulière permet d'attribuer une fonction supplémentaire au bloqueur par rapport aux dispositifs de l'art antérieur. En effet, le bloqueur présente un léger évidement 61 ménagé dans son flanc opposé à sa surface de contact 43, à proximité de l'extrémité opposée au bec 42. Par ailleurs, la roue de baladeur 27 est montée sur un pont de baladeur 62, de manière conventionnelle, ce dernier étant monté rotatif sur la platine et subissant la force d'un ressort (non référencé) tendant à maintenir la roue de baladeur 27 à portée de son doigt d'entraînement 26.
Il ressort des figures que l'évidement 61 est disposé en regard de l'extrémité libre du pont de baladeur 62 et, plus particulièrement, de la fig. 4 que, lorsque le levier de dégagement soulève le bloqueur 40, celui-ci agit sur le pont de baladeur 62, par le biais de son évidement 61, pour dégager la roue de baladeur de la trajectoire de son doigt d'entraînement.
[0062] Il est à noter que cette disposition est propre à la configuration de la fig. 4 et, correspond à l'opération de remise à zéro des compteurs de chronographe. En effet, un retour sur la représentation de la fig. 2, correspondant à une configuration START, permet de constater que l'angle de rotation parcouru par le bloqueur lorsqu'il est soulevé par la roue à colonnes 7 n'est pas suffisant pour dégager la roue de baladeur 27 de la trajectoire de son doigt d'entraînement 26, pour garantir la transmission des mouvements du compteur de secondes 11 au compteur des minutes 12.
[0063] De manière avantageuse, le doigt d'entraînement 26 peut ainsi être réalisé très simplement et ne nécessite pas d'être rétractable, aux fins de l'opération de remise à zéro, comme dans certains dispositifs connus dans l'état de la technique. En outre, on peut signaler que d'autres dispositifs connus prévoient, en solution alternative au doigt rétractable, que le marteau comprend un bras, agencé de manière à coopérer avec une goupille du baladeur, pour soulever ce dernier lors de sa descente vers les coeurs de remise à zéro. La solution proposée conformément au présent mode de réalisation préféré de l'invention prévoit un découplage des fonctions de remise à zéro, d'une part, propre au marteau, et de débrayage de la roue de baladeur 27, d'autre part, assurée ici par le bloqueur.
[0064] Comme cela a déjà été mentionné, ceci permet de garantir une précision élevée dans la réalisation du marteau tout en réduisant ses coûts de fabrication. Par ailleurs, le fonctionnement du marteau n'étant pas lié directement au contrôle de la roue de baladeur 27, le constructeur dispose d'une plus grande souplesse dans la répartition des éléments constitutifs du mouvement horloger selon l'invention.
[0065] Une fois la remise à zéro effectuée et l'organe extérieur de remise à zéro libéré, le levier de remise à zéro 34 reprend sa position de repos, qui est celle représentée sur la fig. 1, du fait de la force exercée par le ressort de rappel 52, par l'intermédiaire du levier de dégagement 45.
[0066] Le marteau 30 reste dans sa position basse, avec ses surfaces d'appui disposées au contact des coeurs 25 et 28, pour assurer le positionnement des compteurs de secondes 11 et de minutes 12 à zéro pendant les périodes d'inactivité du chronographe. Typiquement, le ressort de marteau 37 est également agencé pour exercer une pression sur le marteau, tendant à le maintenir au contact des coeurs.
[0067] Comme exposé plus haut, le ressort 52 agit sur le levier de dégagement 45 pour le ramener dans sa position levée, tel que représenté sur la fig. 1. Lorsque sa surface d'appui 49 libère la protubérance 60 du bloqueur, ce dernier subit une rotation dans le sens horaire sous l'effet de son ressort 44, jusqu'à ce que sa surface de contact 43 se trouve en butée contre la roue du compteur de secondes 11, son bec 42 étant alors logé dans un espace entre deux colonnes de la roue 7. Une telle configuration du bloqueur correspond également à la représentation de la fig. 1.
[0068] On comprend bien de ce qui précède que tous les éléments constitutifs du mouvement horloger selon ce mode de réalisation préféré de l'invention peuvent être fabriqués et assemblés avec un haut niveau de précision, pour permettre un réglage optimal de leurs instants d'actionnement respectifs, sans entraîner d'augmentation notable du budget du fabricant lié aux incertitudes de fabrication. Grâce à cette caractéristique, l'homme du métier pourra ajuster les dimensions et positions de ces éléments de telle manière que lors du démarrage du chronographe, à partir de la configuration de la fig. 1, le marteau se soulève un très bref instant avant le bloqueur 40, tandis que la roue du système d'embrayage 14 engrène avec la roue du compteur de secondes 11 quasi-simultanément au soulèvement du bloqueur.
[0069] De ce fait, la conservation du positionnement initial des compteurs de secondes et de minutes peut être assurée avec une plus grande fiabilité pendant la phase de démarrage d'une mesure de temps qu'avec les dispositifs de l'art antérieur.
[0070] La description qui précède s'attache à décrire un mode de réalisation particulier à titre d'illustration non limitative et, l'invention n'est pas limitée, par exemple, à la forme particulière représentée pour le levier de dégagement, pour le bloqueur, ou encore celle du système d'embrayage. Par ailleurs, les principes décrits ici sont également applicables à un mouvement horloger de type électromécanique, avec ou sans compteurs de minutes et d'heures. De même, l'élément rotatif de commande peut alternativement être réalisé sous la forme d'une came. L'homme du métier ne rencontrera pas de difficulté particulière pour adapter les éléments de construction décrits dans le présent exposé à ses propres besoins sans sortir du cadre de la présente invention.
Technical area
The present invention relates to a chronograph movement for measuring a time interval comprising:
a finishing gear,
at least one seconds counter comprising a chronograph seconds mobile intended to carry an analog display member of the second of the measured times,
a control lever to be actuated by a first controller to alternately enable or disable the time measurement.
In known manner, this chronograph movement further comprises
clutch means for connecting or not the seconds mobile to the work train in response to an action on the control lever, and
selective blocking means for blocking the seconds counter in response to an action on the control lever.
In addition, resetting means of the seconds counter are provided, these resetting means comprising at least one mobile resetting element intended to be moved by a second control member, at least between a first position, rest, and a second position, active, the movable reset element being configured to act on the second counter in the second active position.
More specifically, the mobile resetting element is generally made in the form of a hammer cooperating with a heart-shaped cam integral with the seconds counter.
State of the art
Many chronograph movements as defined above are known from the prior art.
Conventionally, the chronograph movement comprises a control lever moved under the influence of an external control member and acting on a rotary control element to start or stop the measurement of time.
Similarly, the reset hammer is moved in contact with the corresponding core under the effect of an action exerted on an external push reset. The reset hammer then remains in abutment against the heart, in its rest position, as long as a new start of the chronograph is not controlled, in order to maintain the indicator needle of the measured time in its initial position. . Thus, it is expected that the return of the hammer in its raised or armed position, to release the indicator needle, is caused by an action on the control lever whose main purpose is to start the measurement of a time.
Indeed, the rotary control element, of the two-level cam or column wheel type, typically has a projecting region brought into contact with a portion of the hammer and causing the rotation of the latter to bring it back to its armed position. .
However, these conventional chronograph movements have certain aspects that can be improved. One of these aspects is based on the fact that, in general, the locking means are in the form of a blocker pivotally mounted on the movement and actuated by the rotary control element. The blocker has a bearing surface acting directly on the seconds counter to prevent rotation of the latter. Thus, when the reset hammer is actuated, it is necessary to clear the bearing surface of the blocker seconds counter when returning the latter to its initial position. Typically, to synchronize the movements of the reset hammer and the blocker, the hammer has a pin for acting directly on the blocker to lift the counter seconds.
Patent CH 228 246, issued August 15, 1943 in the name of the Longines Watch Company Francillon S.A., describes an example of such a system.
The relative positions of the bearing surface of the blocker and the contact surface of the hammer with the cam must be adjusted very precisely so that the time during which the seconds counter is free to turn, outside the intervals measures, as short as possible. Such a constraint adds to the precision required for the realization of each of these elements as well as for mounting on the movement to ensure proper operation of the latter.
Solutions have also been proposed in the state of the art to make the movement of the blocker independent of that of the hammer. Patent Application EP 1 310 840, published on May 14, 2003 in the name of Roger Dubuis Manufactory SA, describes a movement for a timepiece comprising a rotary control element, produced in the form of a three-column column wheel. time, and a single external control member. In this movement, during measurement intervals of a time, the blocker and the hammer are lifted by columns of the column wheel. When the external control member is actuated, it causes the rotation of the column wheel causing the jammer to fall against the seconds counter and the latter to be stopped by means of a clutch rocker. .
An additional pressure on the outer control member causes rotation of the column wheel which causes both the fall of the hammer and, almost simultaneously, the lifting of the blocker to allow the free rotation of the seconds counter.
However, if this mechanism makes it possible to simplify the relative adjustment of the shapes and positions of the hammer and the blocker, it can still be improved. Indeed, when starting the chronograph function, it is necessary to very carefully adjust the synchronization between the lifting of the hammer and the establishment of the contact between the clutch rocker and the seconds counter to avoid untimely rotation of the last.
Disclosure of the invention
The present invention is intended in particular to improve the solutions of the aforementioned prior art by proposing a chronograph movement whose structure allows to increase the accuracy of the adjustments involved in the relative positioning of the means of delivery to zero, clutch means and locking means, while providing a relatively simple structure.
For this purpose, the invention relates to a chronograph movement of the type indicated above, characterized in that it further comprises a movable release lever to be moved by the second control member from a first rest position to a second active position in which it acts on the selective blocking means to release the seconds counter. Returning means are also provided for moving the release lever to its rest position in response to the cessation of the action of the second control member.
Brief description of the drawings
Other features and advantages of the present invention will appear more clearly on reading the detailed description of a preferred embodiment which follows, made with reference to the accompanying drawings given by way of non-limiting examples and in which :
<tb> fig. 1a <sep> represents a simplified top view of the chronograph movement according to a preferred embodiment of the present invention, in a first configuration;
<tb> fig. 1b <sep> represents a perspective view of a particular constitutive element of the movement shown in FIG. 1a;
<tb> fig. 2 <sep> is a view similar to that of fig. 1a, showing the chronograph movement in a second configuration;
<tb> fig. 3 <sep> is a view similar to that of fig. 1a, showing the chronograph movement in a third configuration, and
<tb> fig. 4 <sep> is a view similar to that of fig. 1a, showing the chronograph movement in a fourth configuration.
Mode (s) of realization of the invention
The chronograph function watch movement according to the present invention is intended to be arranged in a chronograph watch with analog display (not shown) of conventional type.
Such a watch includes in particular at least one display member of a unit of measured time intervals, usually seconds. In the preferred embodiment as shown and described in the rest of the text, the watch movement comprises a minute counter for driving a display member minutes measured, as known in the state of the art, in more than one seconds counter for driving the display member of the measured seconds.
Figs. 1a to 4 represent, in a simplified manner, constituent elements of the watch movement according to the present invention involved in the implementation of the chronograph function. Only the elements of the watch movement essential to understanding the invention have been represented for the sake of clarity.
On the other hand, in the following description, the position of some components is sometimes defined with reference to one hour. This position corresponds to the position of the index displaying the given time on a conventional dial. Note that in the figures representing the movement, it has been represented by its bottom side, that is to say with the side with the dial disposed at the back, so not visible. In addition, the twelve o'clock position is at the bottom of the figures, while the six o'clock position is at the top.
In FIG. 1a, a peripheral portion of the plate 1 of the movement has been schematized in its region intended to be disposed in the bottom of the corresponding timepiece, substantially between the 2 o'clock and 9 o'clock positions. Note that the term "platinum" is used in the remainder of the text without limitation, since the construction of the movement can be modular without departing from the scope of the present invention. Thus, the "platinum" can be that of the basic movement, that of a module or a bridge, possibly of type [3/4].
A time setting rod 2, of conventional type, has been schematically in the 3 o'clock position.
Furthermore, a control lever 3 is arranged to be actuated by an external control member (not shown). More specifically, the lever 3 has a pivot-type connection with the plate 1 and follows a rotational movement relative to the plate in response to a pressure exerted on the external control member. The pivot type connection is provided by a span screw 4 screwed into a hole (not shown) of the plate.
The control lever 3 is intended to activate or deactivate the chronograph function of the movement according to the present invention. For this purpose, the control lever carries a hook 5 at its end opposite to that disposed opposite the external control member. The hook 5 is arranged to cooperate with a rotary control element, more precisely with the ratchet 6 of a column wheel 7, rotatably mounted on the plate 1 by a screw bearing 8, around the position 7 hours. The column wheel 7 is of the two-stroke type, ie each pressure on the external control member acting on the control lever 3 causes the column wheel to rotate by half a step. The angular position of the column wheel 7 is stabilized by the action of a jumper 9 on the ratchet 6.
In a conventional manner, the movement shown in FIG. 1a includes a chronograph driving wheel 10, a chronograph mobile 11 and a minute counter mobile 12. The holding and positioning of these two mobiles are provided by a chronograph bridge 13.
A clutch rocker system 14 is also movably mounted on the plate 1 to ensure the transmission of the movement of the driving wheel 10 to the chronograph mobile 11 in its engaged position. The clutch system is shown in its disengaged position in FIG. 1a.
The clutch rocker system 14 comprises a first arm 15 substantially rectilinear, rotatably mounted on the plate 1 by means of an eccentric 16. A second arm 17, curved so as to follow approximately the contour of the driving wheel, for illustrative purposes, is also rotatably mounted on the plate 1, by means of an eccentric 18. A bridge 19 shorter than the second arm 17 and covering partially is connected thereto by a screw 20. In addition, the relative positioning in rotation of the second arm and the bridge is provided by a pin (not visible), driven into their respective ends located on the side of the first arm 15, through an oblong opening (not visible) of this latest.
The second end of the bridge 19 carries a stone 21 which, in connection with an additional stone carried by the second arm 17, ensures the establishment of the pivot of the clutch wheel.
Furthermore, the free end of the first arm 15 has a spout 22 arranged to cooperate with the columns of the column wheel 7, while a spring 23 integral with the plate exerts on the first arm a pressure tending to bring it closer to the column wheel 7.
It may be noted that two nails 24 arranged on the plate 1 to guide the second arm 17 of the clutch rocker system 14 during its movements in a direction substantially parallel to the general plane of the plate. In addition, conventionally, the eccentrics 16 and 18 are arranged to allow a precise adjustment of the positions of the arms of the clutch system 14.
The chronograph mobile 11, or seconds counter, carries a heart-shaped reset cam 25, and a drive finger 26 of a wheel 27, or wheel inter-meter .
The wheel of the player 27 meshes with the wheel of the minute counter 12, the latter being, for example, integral with a pointer indicator minutes measured (not shown), and also carrying a cam 28 reset to zero. heart shape. A jumper 29 minutes counter guarantees the stability of the corresponding wheel between two successive jumps, in a known manner.
A movable resetting element 30, having the shape of a hammer, is pivotally mounted on a pin 31 driven into the plate 1, near the column wheel 7. The hammer 30 has two surfaces of end intended to cooperate respectively with the hearts 25 and 28 of the seconds and minutes counters to replace them in their positions corresponding to a zero measured time.
The hammer 30 has a spout 32 for interacting with the columns of the column wheel 7, to retain the hammer in its raised position, or rest, or to lift it from its lower position, a known manner in the state of the art. Fig. 1arepresent the hammer in its low position, when its end surfaces are arranged in support against the hearts of the seconds and minutes counters.
Furthermore, the hammer 30 has an ear 33 arranged to be pressed by a reset lever 34, as will be discussed later in connection with the detailed description of the following figures, in particular of FIG. 4.
The ear 33 carries a pin 35 adapted to cooperate with a recess 36 of a hammer spring 37 mounted on the chronograph bridge 13 and forming a notch for the function of reset and maintenance of the hammer.
A blocker 40, rotatably mounted on the plate 1 by means of a span screw 41, has a spout 42, in the region of its end located near the column wheel 7 while its opposite end portion. carries a contact surface 43 of complementary shape to that of the wheel of the seconds counter 10. The spout 42 is intended to cooperate with the columns of the column wheel 7, in particular under the effect of a spring 44 exerting a force on the blocker 40 directed towards the column wheel 7. Thus, depending on the position of this wheel 7 at a given instant, the spout 42 is supported - or not - on a column and, consequently, the surface of support 43 is away from - or arranged against - the wheel of the seconds counter 11.
The clock movement according to the present preferred embodiment of the invention further comprises a release lever 45 pivotally mounted on the plate 1, more particularly on the pin 31.
FIG. 1b shows the release lever 45 in a perspective view to detail the main features. From its base, comprising an opening 46 by which it pivots on the pin 31, the release lever 45 comprises two arms 47 and 48 curved and, extending in a first time in substantially parallel directions, before s' to move away from each other. The respective free ends of the two arms finally extend in opposite directions.
The free end of the first arm 47 has a bearing surface 49 whose function will be explained later in connection with the detailed description of FIG. 4. The free end of the second arm 48 has a rounded shape defining a receiving zone 50 intended to cooperate with the reset lever 34 as shown in FIG. 1a.
The release lever 45 also comprises a locking nose 51 formed between its base and the first arm 47, capable of interacting with the columns of the column wheel 7.
Returning to FIG. 1a, it can be seen that a spring 52 is provided for exerting a pressure against the second arm 48 of the release lever 45 tending to keep the latter in its position close to the reset lever 34.
The operation of the chronograph function movement that has just been described will now be exposed in relation to FIGS. 1a and 2 to 4.
FIG. 1a shows the configuration of the watch movement according to a preferred embodiment of the present invention when its chronograph function is not active. Note in this figure that not only is the hammer 30 in its lowered position against the counters 25 and 28 of the counters 11 and 12 in a conventional manner, but the blocker 40 is also in its lowered position, its contact surface 43 being arranged against the wheel of the seconds counter 11.
Starting from this configuration, a pressure of a user on the external control member (not shown) at 2 o'clock actuates the control lever 3 which causes a rotation of the column wheel a half-step in clockwise (in the figure). The corresponding START configuration of the movement is that shown in FIG. 2.
It is noted in this figure that the column 7a has raised the hammer 30 by the exercise of a force on its spout 32, while the 7d column lifted the blocker 40 by its spout 42 and that the spout 22 of the clutch rocker system 14 is lowered into the vacuum between the columns 7d and 7e.
By these different movements, the relative times of execution can be adjusted without particular difficulty by the skilled person, the clutch rocker system 14 transmits the rotation of the driving wheel 10 seconds counter 11 immediately after the hammer 30 and the blocker 40 have been raised.
The hammer 30 is retained notched in its raised position by the cooperation of its pin 35 with the recess 36 of the spring 37 hammer.
Following the activation of the chronograph function, the seconds counter 11 controls a display member arranged to indicate the second measured and causes the minute counter 12, via the finger 26 and the wheel of the player 27 , to display the measured minute. As long as no new action is implemented on the movement, its operation continues in a conventional way.
It may be noted at this stage that if the user tries to press the external resetting member in the configuration shown in FIG. 2, that is to say when the measurement of a time is in progress, means are provided to prevent it. It is clear from fig. 2que, on the one hand, the rounded end 50 of the release lever 45 is disposed opposite the reset lever 34, as mentioned above. On the other hand, the column 7a of the column wheel is located opposite the locking nose 51 of the release lever in this configuration, this nozzle being masked by the one 32 of the hammer in FIG. 2, thus preventing pivoting of the release lever 45 relative to the pin 31.
Because the distance separating the end 50 of the release lever of the reset lever 34 is less than that separating the latter from the ear 33 of the hammer, the limitation of the travel of the reset lever. is provided by the release lever and not by the hammer as is typically done.
This feature provides greater flexibility in the manufacture of the hammer 30 in the movements of the state of the art, especially in terms of tolerances. The question of locking the reset lever can indeed be completely decoupled from the realization of the hammer and be adjusted directly to the design of the release lever.
A new pressure on the external control member at 2 o'clock actuates the control lever 3 which causes a rotation of the column wheel an additional half-step in the clockwise direction. The corresponding configuration of the movement is that shown in FIG. 3.
Column 7d raised the spout 22 of the clutch system 14, causing the disengagement of the transmission of the rotation of the driving wheel 10 to the seconds counter 11. At the same time, the column 7d released the spout 42 of the blocker 40 causing the rotation of the latter in the clockwise direction, under the effect of its spring 44, and thereby the fall of the contact surface 43 against the wheel of the seconds counter 11.
The time measurement is then interrupted and the watch movement is in a STOP configuration.
Starting from this configuration, the time measurement can be resumed, by a pressure on the external control member, at 2 o'clock, acting on the control lever 3. Such action indeed causes a new rotation of the column wheel 7 with a half-step clockwise to replace the watch movement in a START configuration similar to that previously described, in relation to FIG. 2, with the difference that the teeth of the column wheel are shifted one step clockwise.
Furthermore, it is also possible to reset the seconds and minutes counters to zero from the STOP configuration of FIG. 3. For this purpose, it is necessary to exert pressure on the external reset element, at 2 o'clock, acting on the reset lever 34.
When this pressure is exerted with sufficient force, the pin 35 of the hammer 30 reset is extracted from the notch 36, causing the fall of the hammer on the cores 25 and 28, as shown in FIG. 4.
In addition, as already mentioned above, the rounded end 50 of the release lever 45 is arranged facing the reset lever 34. Thus, when the reset lever 34 is depressed in direction of the interior of the watch movement, it also exerts pressure on the end 50 of the release lever 45 causing the rotation thereof around the post 31. The movement of the release lever opposes the restoring force of the spring 52 which tends to bring it back to its position shown in FIG. 3, as previously stated. It is thus understood that the representation of FIG. 4 corresponds to a situation in which the pressure on the external reset member is maintained, the reset lever 34 remaining in its depressed position towards the inside of the watch movement.
During the rotation of the release lever 45, its bearing surface 49 describes a path that encounters a protrusion 60 of the blocker 40 causing a forced pivoting of the latter in the counterclockwise direction. During this movement, the contact surface 43 of the blocker is raised from the seconds counter 11 to make it free to pivot and allow the reset by the hammer 30. As long as the pressure is maintained on the outer member of reset, the bearing surface 49 of the release lever exerts pressure on the protrusion 60 of the blocker to maintain the latter in its raised position.
If we refer to the position of the nozzle 42 of the blocker relative to the column wheel 7, we see that it is further from the columns of this wheel in the START configuration (Figure 2), under the pulse of the release lever 45.
This particular feature allows to assign an additional function to the blocker with respect to the devices of the prior art. Indeed, the blocker has a slight recess 61 formed in its flank opposite its contact surface 43, near the end opposite the spout 42. Moreover, the wheel of the player 27 is mounted on a bridge 62, conventionally, the latter being rotatably mounted on the plate and undergoing the force of a spring (not referenced) tending to keep the wheel of the player 27 within range of his drive finger 26.
It can be seen from the figures that the recess 61 is arranged facing the free end of the traveling bridge 62 and, more particularly, of FIG. 4 that, when the release lever raises the blocker 40, it acts on the bridge 62 player, through its recess 61, to clear the wheel of the player of the trajectory of his drive finger.
It should be noted that this arrangement is specific to the configuration of FIG. 4 and, corresponds to the reset operation of the chronograph counters. Indeed, a return on the representation of FIG. 2, corresponding to a START configuration, shows that the angle of rotation traversed by the blocker when raised by the column wheel 7 is not sufficient to clear the wheel of the player 27 of the trajectory of his finger 26, to guarantee the transmission of the movements of the seconds counter 11 to the minute counter 12.
Advantageously, the drive finger 26 can thus be made very simply and does not need to be retractable, for the purposes of the reset operation, as in some devices known in the state of the technical. In addition, it can be pointed out that other known devices provide, in alternative solution to the retractable finger, the hammer comprises an arm, arranged to cooperate with a pin of the player, to lift the latter during its descent to the hearts reset. The proposed solution according to this preferred embodiment of the invention provides a decoupling of the reset functions, on the one hand, specific to the hammer, and disengagement of the wheel of the player 27, on the other hand, provided here by the blocker.
As already mentioned, this ensures high accuracy in the realization of the hammer while reducing its manufacturing costs. Furthermore, since the operation of the hammer is not directly related to the control of the wheel 27, the manufacturer has greater flexibility in the distribution of the constituent elements of the watch movement according to the invention.
Once the reset is performed and the external resetting member released, the reset lever 34 resumes its rest position, which is that shown in FIG. 1, due to the force exerted by the return spring 52, via the release lever 45.
The hammer 30 remains in its lower position, with its bearing surfaces disposed in contact with the cores 25 and 28, to ensure the positioning of the seconds counters 11 and minutes 12 to zero during the periods of inactivity of the chronograph . Typically, the hammer spring 37 is also arranged to exert pressure on the hammer, tending to keep it in contact with the hearts.
As explained above, the spring 52 acts on the release lever 45 to bring it back to its raised position, as shown in FIG. 1. When its bearing surface 49 releases the protrusion 60 of the blocker, the latter is rotated clockwise under the effect of its spring 44, until its contact surface 43 is in abutment against the wheel of the seconds counter 11, its spout 42 then being housed in a space between two columns of the wheel 7. Such a configuration of the blocker also corresponds to the representation of FIG. 1.
It is well understood from the foregoing that all the constituent elements of the watch movement according to this preferred embodiment of the invention can be manufactured and assembled with a high level of precision, to allow an optimal adjustment of their instants of time. actuation, without causing a significant increase in the manufacturer's budget due to manufacturing uncertainties. Thanks to this characteristic, the skilled person can adjust the dimensions and positions of these elements so that when starting the chronograph, from the configuration of FIG. 1, the hammer lifts a very brief moment before the blocker 40, while the wheel of the clutch system 14 meshes with the wheel of the seconds counter 11 almost simultaneously with the lifting of the blocker.
As a result, the preservation of the initial positioning of the seconds and minutes counters can be ensured with greater reliability during the starting phase of a time measurement than with the devices of the prior art.
The foregoing description attempts to describe a particular embodiment by way of non-limiting illustration and, the invention is not limited, for example, to the particular shape shown for the release lever, for the blocker, or that of the clutch system. Moreover, the principles described here are also applicable to an electromechanical watch movement, with or without minutes and hours counters. Similarly, the rotary control element may alternatively be designed as a cam. Those skilled in the art will not encounter any particular difficulty in adapting the building elements described in this presentation to their own needs without departing from the scope of the present invention.