Les catastrophes survenues récemment dans les tunnels du Mont-Blanc et du Tauhern ont mis en évidence le fait que leurs concepteurs et leurs constructeurs n'avaient pas suffisamment pris en compte les dangers représentés par un incendie se déclarant dans les tunnels, suite notamment à des problèmes mécaniques (moteurs, freins surchauffés) de véhicules - poids lourds, wagons, etc.
En particulier, on a constaté, lors de ces catastrophes, que les moyens de lutte contre les incendies et les fumées n'arrivaient pas ou trop tardivement pour sauver les personnes bloquées dans leurs véhicules (voitures, cars, etc.).
L'objet de la présente invention est un dispositif anti-incendie pour des ouvrages souterrains, notamment pour des tunnels, visant à limiter les risques de pertes humaines et les dégâts matériels liés à de tels événements.
L'invention est définie par la revendication 1 du brevet.
Les dessins ci-annexés représentent, schématiquement et à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'objet de la présente invention.
La fig. 1 est une vue en coupe transversale du tunnel équipé du premier dispositif, les buses anti-incendie étant ouvertes.
La fig. 2 est une vue en élévation fragmentaire d'une paroi de ce premier dispositif.
La fig. 3 est une vue en coupe (section) par la ligne III-III de la fig. 2.
La fig. 4 est une vue partielle en coupe de la seconde forme d'exécution.
Le tunnel représenté aux fig. 1 à 3 est percé dans la roche naturelle. Une coque A en matériau isotherme et isolant recouvre la surface intérieure de la roche. Cette coque draine l'eau de ruissellement afin qu'elle ne dégrade pas le béton B projeté ou coffré latéralement de manière à supporter la dalle de circulation C ou le plafond D.
Les parois latérales du tunnel sont constituées par des panneaux légèrement cintrés 10 juxtaposés et fixés mécaniquement de manière amovible contre des appuis du gros Öuvre.
Les espaces vides F peuvent être utilisés pour le passage de gaines ou conduites techniques.
Chaque panneau 10 est formé (fig. 2 et 3) par deux plaques 11 et 12, en métal mécaniquement très résistant et inoxydable, par exemple en aluminium, soudées bord à bord, limitant un espace 13 rempli d'un certain volume d'eau froide sous pression.
Ces plaques 11 et 12 présentent des parties en creux et en relief leur conférant une très bonne résistance mécanique à la déformation de sorte que leur écartement ne varie pratiquement pas sous l'action de la pression de l'eau. Pour renforcer cette résistance, elles pourraient être reliées mécaniquement par des ponts de soudure ou des tirants.
Les espaces 13 sont alimentés en eau froide sous pression par des conduites 14 disposées dans des logements semi-cylindriques ménagés dans des portées du gros Öuvre supportant la dalle C et le plafond. Ces conduites 14, qui sont protégées par des grilles, font partie d'un réseau hydraulique sous pression (hydrants, pompes, conduites forcées, réservoirs d'altitude, etc.).
Un certain nombre de buses anti-incendie 15 sont réparties sur les surfaces externes des plaques 12. Elles sont alimentées par l'eau sous pression contenues dans les espaces 13.
Quand l'air ambiant atteint, dans une zone du tunnel, une température anormalement élevée, les buses 15 de cette zone s'ouvrent automatiquement et projettent de façon continue vers le centre du tunnel un puissant faisceau de jets d'eau froide et permet, sinon d'éliminer un foyer d'incendie, à tout le moins de limiter son extension.
Ces actions ont pour effet de réduire instantanément le dégagement de chaleur et de fumée et de permettre aux secouristes, pompiers et ambulanciers, de parvenir rapidement sur les lieux mêmes du sinistre.
Le dispositif est également opérationnel lorsque des panneaux 10 sont endommagés sous l'effet d'un choc provoqué par un véhicule, car l'eau s'échappant des ouvertures produites refroidit l'air ambiant et provoque l'extinction d'éventuels incendies.
Dans le dispositif représenté partiellement à la fig. 4, les panneaux 10 sont constitués par la paroi même du tunnel qui est formée par des plaques 11 en acier ou en aluminium reliées entre elles et fixées à la roche par des profilés métalliques 16. Des vis de scellement 17 assurent l'ancrage de ces profilés 16.
L'eau froide sous pression remplit des tubes 18 logés et maintenus dans les profilés 16. Des buses anti-incendie 15 sont réparties verticalement le long de ces tubes et s'ouvrent automatiquement en cas d'augmentation anormale de la température ambiante.
Cette réalisation présente l'avantage d'un prix de revient inférieur à la précédente.
L'invention n'est évidemment pas limitée à ce qui est représenté au dessin et décrit ci-dessus, mais est susceptible de nombreuses variantes. En particulier la résistance mécanique des plaques 11 et 12 pourrait être obtenue avec d'autres profils.
Par ailleurs, l'eau froide sous pression pourrait aussi être mélangée avec des ingrédients présentant des propriétés particulières tels qu'un anti-gel, un produit moussant, etc.
Enfin, le dispositif selon l'invention pourrait être utilisé dans d'autres ouvrages souterrains que dans des tunnels routiers, par exemple dans des tunnels ferroviaires, des voies de métro, des passages souterrains, des installations militaires, des cavernes, des galeries, des abris de toutes natures, des parkings, etc.
The recent disasters in the Mont-Blanc and Tauhern tunnels have highlighted the fact that their designers and builders had not sufficiently taken into account the dangers represented by a fire breaking out in the tunnels, particularly following mechanical problems (engines, overheated brakes) of vehicles - trucks, wagons, etc.
In particular, it was noted during these disasters that the means of fighting fires and fumes did not arrive, or too late, to save people stranded in their vehicles (cars, coaches, etc.).
The object of the present invention is a fire protection device for underground structures, in particular for tunnels, aiming to limit the risks of human loss and material damage linked to such events.
The invention is defined by claim 1 of the patent.
The attached drawings show, schematically and by way of example, two embodiments of the subject of the present invention.
Fig. 1 is a cross-sectional view of the tunnel equipped with the first device, the fire-fighting nozzles being open.
Fig. 2 is a fragmentary elevation view of a wall of this first device.
Fig. 3 is a sectional view (section) by line III-III of FIG. 2.
Fig. 4 is a partial sectional view of the second embodiment.
The tunnel shown in fig. 1 to 3 is drilled in natural rock. A shell A of insulating and insulating material covers the interior surface of the rock. This hull drains the runoff water so that it does not degrade the sprayed concrete or cased laterally so as to support the circulation slab C or the ceiling D.
The side walls of the tunnel are formed by slightly curved panels 10 juxtaposed and mechanically fixed in a removable manner against supports of the large structure.
The empty spaces F can be used for the passage of ducts or technical pipes.
Each panel 10 is formed (fig. 2 and 3) by two plates 11 and 12, made of mechanically very resistant and stainless metal, for example aluminum, welded edge to edge, limiting a space 13 filled with a certain volume of water. cold under pressure.
These plates 11 and 12 have hollow and raised parts giving them very good mechanical resistance to deformation so that their spacing practically does not vary under the action of the pressure of the water. To reinforce this resistance, they could be mechanically connected by welding bridges or tie rods.
The spaces 13 are supplied with pressurized cold water by pipes 14 arranged in semi-cylindrical housings formed in spans of the large structure supporting the slab C and the ceiling. These pipes 14, which are protected by grids, are part of a pressurized hydraulic network (hydrants, pumps, penstocks, elevation tanks, etc.).
A number of fire-fighting nozzles 15 are distributed over the external surfaces of the plates 12. They are supplied with pressurized water contained in the spaces 13.
When the ambient air reaches, in a zone of the tunnel, an abnormally high temperature, the nozzles 15 of this zone open automatically and project continuously towards the center of the tunnel a powerful beam of jets of cold water and allows, if not eliminate a fire source, at the very least limit its extension.
These actions have the effect of instantly reducing the release of heat and smoke and allowing rescuers, firefighters and paramedics to quickly reach the scene of the incident.
The device is also operational when panels 10 are damaged under the effect of a shock caused by a vehicle, since the water escaping from the openings produced cools the ambient air and causes the extinction of any fires.
In the device partially shown in FIG. 4, the panels 10 are formed by the very wall of the tunnel which is formed by plates 11 of steel or aluminum connected together and fixed to the rock by metal profiles 16. Sealing screws 17 ensure the anchoring of these profiles 16.
Pressurized cold water fills tubes 18 housed and held in the profiles 16. Fire-fighting nozzles 15 are distributed vertically along these tubes and open automatically in the event of an abnormal increase in ambient temperature.
This realization has the advantage of a cost price lower than the previous one.
The invention is obviously not limited to what is shown in the drawing and described above, but is susceptible of numerous variants. In particular, the mechanical strength of the plates 11 and 12 could be obtained with other profiles.
Furthermore, cold pressurized water could also be mixed with ingredients having particular properties such as an anti-freeze, a foaming product, etc.
Finally, the device according to the invention could be used in other underground works than in road tunnels, for example in railway tunnels, metro tracks, underground passages, military installations, caves, galleries, shelters of all kinds, parking lots, etc.