La présente invention a pour objet une montre-bracelet comprenant des moyens d'éclairage ou d'affichage lumineux électriques alimentés par une source de courant et commandés par un dispositif à inertie comprenant une masse mobile guidée dans une direction au moins approximativement parallèle à l'axe 6-12h de la montre, les moyens d'éclairage étant alimentés lorsque la vitesse de la masse mobile atteint une valeur déterminée.
Une telle montre-bracelet est connue du brevet US 3 911 666. Cette montre comprend un interrupteur constitué d'une masse cylindrique guidée dans un trou de la platine. Lorsque la vitesse de cette masse est suffisante, elle parvient à repousser une lame de contact contre une pile et à fermer ainsi un circuit de commande de l'éclairage. Cet interrupteur à inertie permet d'obtenir une alimentation automatique de l'éclairage ou d'un affichage lors d'un mouvement de rotation suffisamment brusque du poignet.
On a également proposé d'utiliser un interrupteur à mercure. Une telle construction est décrite dans le brevet US 3 855 784.
Du brevet US 4 036 007, on connaît enfin une montre dotée d'un affichage à diode électroluminescente commandé par un interrupteur réagissant aux accélérations. L'interrupteur est constitué d'une tige fixée par l'une de ses extrémités et formant l'élément mobile d'un contact.
Les interrupteurs mécaniques à inertie sont relativement coûteux et encombrants. Il est très difficile de régler leur seuil de déclenchement. Un tel réglage est totalement impossible avec un interrupteur à mercure qui réagit simplement aux changements de position et qui provoque, par conséquent, un allumage intempestif de l'éclairage.
La présente invention a pour but de réaliser un dispositif de commande automatique à inertie peu coûteux, d'un faible encombrement, faisant appel à l'électronique moderne et permettant d'ajuster aisément le seuil de déclenchement.
La montre-bracelet selon l'invention est caractérisée en ce que la masse mobile est constituée d'un aimant permanent se déplaçant dans une bobine fixe dont les bornes sont reliées à une électronique de traitement comprenant des moyens de comparaison de la tension aux bornes de la bobine à une tension de référence et assurant l'alimentation des moyens d'éclairage ou d'affichage lumineux lorsque la tension aux bornes de la bobine dépasse la tension de référence.
Le dispositif selon l'invention utilise donc la tension induite dans une bobine lors du déplacement relatif de cette bobine dans un champ magnétique. La tension induite est proportionnelle à la vitesse de déplacement de la bobine relativement au champ magnétique. La course de l'aimant étant limitée, la vitesse de l'aimant atteindra une valeur d'autant plus grande que son accélération est grande, cette accélération étant d'autant plus grande que le mouvement de rotation du poignet est brusque.
Le traitement du signal obtenu, c'est-à-dire de la tension aux bornes de la bobine, s'effectue par des moyens classiques. Au moyen d'un comparateur, on compare l'amplitude de la tension induite à une tension de référence qui détermine le seuil de déclenchement. Le dépassement de ce seuil produit une impulsion qui déclenche une procédure d'allumage. L'éclairage s'éteint au bout d'un temps déterminé. Il est également possible de prévoir une extinction commandée par le dispositif à inertie.
La montre est avantageusement équipée d'une cellule photoélectrique mesurant l'intensité de la lumière ambiante et empêchant l'alimentation de l'éclairage lorsque cette lumière ambiante est suffisante pour lire l'affichage sans l'éclairage auxiliaire.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de l'invention.
La fig. 1 représente schématiquement la disposition des moyens de commande de l'éclairage dans une boîte de montre.
La fig. 2 est un schéma-bloc des moyens d'éclairage.
La fig. 1 montre schématiquement une boîte de montre 1 munie d'une couronne de mise à l'heure 2 et d'une paire de poussoirs 3, 4. En plus du mouvement, non représenté, la boîte 1 abrite un tube 5, de préférence en matière synthétique, orienté parallèlement à l'axe 6-12h, c'est-à-dire perpendiculairement au diamètre passant par la couronne de remontoir 2. Une partie du tube 5 est entourée d'une bobine 6 reliée à une électronique 7. A l'intérieur du tube est disposé un aimant permanent 8 pouvant se déplacer librement dans le tube. L'électronique 7 est alimenté par une pile 9 et elle est reliée, d'une part, à un éclairage 10 et, d'autre part, à une cellule photoélectrique 11.
L'éclairage 10 a été représenté symboliquement par une ampoule, mais il pourrait être constitué par tout moyen d'éclairage utilisable dans une montre, tel que diodes électroluminescentes (LED), feuilles électroluminescentes (EL) ou ampoule lumineuse.
En raison de l'orientation particulière du tube 5 et de la position normale de la montre sur le poignet du porteur, une rotation brusque du poignet dans un sens, éventuellement dans deux sens selon la position initiale de l'élément 8, a pour effet de faire pénétrer l'élément 8 dans la bobine 6 ou de le faire sortir de cette bobine. Dans tous les cas, la variation du champ magnétique de l'élément 8 dans la bobine 6 a pour effet d'engendrer une tension aux bornes de la bobine. C'est cette tension qui est utilisée par l'électronique 7 pour commander l'allumage de l'éclairage 10.
Le tube 5 constitue donc un capteur de déplacement rapide de l'élément 8.
Le fonctionnement électrique du dispositif est illustré schématiquement à la fig. 2.
La brusque rotation du poignet engendre aux bornes du capteur 5 une impulsion de tension u. Dans l'électronique 7, le signal u est comparé à une valeur de seuil Us. Si le signal u dépasse la valeur de seuil, l'électronique 7 assure l'alimentation de la source d'éclairage 10 à un signal Uc pendant un temps déterminé par une temporisation interne, par exemple trois secondes. Le seuil Us est paramétrable, de telle sorte que seule l'action volontaire de rotation brusque du poignet provoque l'éclairement. La temporisation est de préférence réglable.
Dans la vie courante, d'autres mouvements s'apparentent, du point de vue du capteur, à la rotation du poignet. Pour limiter un déclenchement intempestif de l'éclairage, une cellule photoélectrique 11 permet de n'activer la détection que pendant une période d'obscurité.
Dans le cas de l'utilisation sur un mouvement multifonctions, l'un des menus peut être la possibilité d'activer au non le déclenchement automatique.
La bobine ne doit pas être obligatoirement placée à une extrémité du tube 5, mais elle pourrait être placée en un point intermédiaire du tube.
Dans le cas d'une montre électronique multi-fonctions, l'électronique 7 pourrait être intégrée au circuit de la montre.