La présente invention a pour objet une chaussure de ski en matière plastique comprenant essentiellement une coque entourant le pied et le talon, une tige en forme de collier articulé relativement à la coque, des moyens de serrage du collier autour de la jambe et une armature rigide destinée à assurer un bon transfert des mouvements de la jambe au ski.
Lors de la pratique du ski, il est important que les mouvements de la jambe soient transmis totalement et de façon précise aux skis et inversement, de manière à assurer un parfait contrôle du ski, notamment une bonne prise ou reprise de carre, la chaussure jouant en quelque sorte le rôle d'interface entre la jambe et le ski. Or, la matière plastique constituant la chaussure, en particulier le collier, ne présente pas une rigidité suffisante pour remplir parfaitement ce rôle d'interface.
Du document US 4 085 528, on connaît une chaussure en matière thermoplastique comportant une coque et un collier relié à la coque par une armature en U constitué d'une tige d'acier de section circulaire présentant deux branches s'étendant de part et d'autre de la partie postérieure du collier, ces branches étant ensuite coudées obliquement vers l'avant pour venir s'encastrer dans deux pièces solidaires de la coque.
Dans le document EP-A 0 430 821 du demandeur est par ailleurs décrite une chaussure de ski comportant une armature constituée d'un cavalier rigide en forme de gouttière ajourée s'étendant le long du dos du collier et présentant deux branches latérales par lesquelles le cavalier est articulé sur la coque avec le collier.
Le document FR-A 2 653 310 du demandeur décrit une chaussure de ski à entrée arrière, c'est-à-dire dont la tige est constituée d'une manchette avant et d'une manchette arrière toutes deux articulées sur la coque, comportant deux cavaliers rigides articulés sur la coque, de chaque côté de la chaussure, sur la semelle ou aux points d'articulation des manchettes, et s'étendant le long des manchettes, de chaque côté de la chaussure.
Du document EP-A-0 582 551 du demandeur, on connaît en outre une chaussure de ski munie d'une armature comportant une partie en forme d'arceau intégrée au talon, une partie médiane s'étendant le long du collier et un arceau s'étendant de la partie médiane de chaque côté du collier.
Grâce aux armatures, toutes ces chaussures présentent une bonne rigidité. La présence des armatures est toutefois accompagnée d'un inconvénient qui réside dans le fait que lors d'une prise de carre sur le côté extérieur du ski, comme ceci peut se produire sur le ski intérieur lors d'un virage pris à vitesse élevée et qui constitue une faute de carre, la rigidité de la chaussure tend à maintenir cette prise de carre en provoquant la sortie de la trajectoire voulue ce qui se traduit souvent par une chute, alors qu'une certaine souplesse de la chaussure dans cette direction aurait permis, en minimisant l'influence de cet appui, de rattraper la faute de carre.
La présente invention a pour but de réaliser une chaussure à armature obviant ces inconvénients.
La chaussure de ski selon l'invention est caractérisée en ce que l'armature est fixée exclusivement au col lier, qu'elle est asymétrique relativement au plan au moins approximativement vertical contenant l'axe du collier et s'étendant du talon à l'extrémité avant de la chaussure, qu'elle s'étend le long du dos du collier et, dans sa partie supérieure, principalement sur le côté interne de la chaussure.
Une telle chaussure présente une rigidité différenciée du côté intérieur et du côté extérieur, la rigidité du côté intérieur étant supérieure à la rigidité du côté extérieur. Une telle chaussure assure un parfait contrôle des skis lors d'une prise de carre correcte sur le côté intérieur du ski, mais permet, en raison de la souplesse relative du côté extérieur de la chaussure, de rattraper une faute de carre, c'est-à-dire une prise de carre sur le côté extérieur du ski.
Les armatures connues ont en outre pour effet d'augmenter la largeur hors toute de la chaussure, en particulier du côté intérieur de la chaussure. Une telle augmentation de la largeur des chaussures peut amener les chaussures à se toucher lors de la d'un virage, ce qui peut également provoquer une chute.
De manière à obvier cet inconvénient, l'armature de la chaussure selon l'invention s'étend, de préférence, en arrière des points d'articulation du collier de manière à ne pas augmenter la largeur hors toute de la chaussure. L'armature ne risque donc pas de gêner les déplacements relatifs des chaussures lors des changements de direction, ni de buter contre des piquets de slalom.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'invention.
La fig. 1 est une vue de trois quart, côté interne, d'une chaussure équipée d'une armature selon une première forme d'exécution.
La fig. 2 représente l'armature équipant la chaussure représentée à la fig. 1.
La fig. 3 représente une seconde forme d'exécution de l'armature.
La chaussure de ski représentée à la fig. 1 est constituée d'une coque 1 en matière plastique entourant le pied et le talon et d'une tige 2 en forme de collier articulé sur la coque 1, de chaque côté de celle-ci, au niveau de la malléole, au moyen de deux rivets tels que le rivet 3. La coque 1, à volume variable, et le collier 2 sont équipés d'au moins une boucle de fermeture et de serrage telle que la boucle 6 dont on voit la dentière sur le dessin.
Le collier 2 est muni d'une armature extérieure 4 en métal ou en plastique dur, qui présente une partie ascendante 41 s'étendant le long du dos du collier 2, légèrement recourbée en direction du côté intérieur de la chaussure et fixée sur ce côté intérieur de la chaussure, dans sa partie inférieure par une patte 42 fixée au collier 2 au moyen d'un rivet 5 et, dans sa partie supérieure, par une patte 43 jouxtant le bord supérieur du collier 2. La patte 43 est fixée par exemple par collage. L'armature 4 est en outre prolongée vers le haut par une languette 44 servant d'appui arrière pour la jambe. L'armature 4 est donc asymétrique relativement au plan au moins approximativement vertical contenant l'axe a du collier 2 et s'étendant du talon à l'extrémité avant de la chaussure.
La présence et la forme de l'armature 4 assurent une bonne transmission des efforts latéraux de la jambe sur la patte 43 en direction de l'articulation 3 du collier 2 sur la coque, c'est-à-dire en direction de la semelle de la chaussure. Il existe certes un espace entre l'extrémité de la patte 42 et l'articulation 3 qui est dépourvu d'armature, mais cet espace est court et présente très peu de flexibilité, d'autant plus qu'il se situe dans une zone où l'on peut avoir une forte épaisseur. Son effet est négligeable sur la transmission directe des efforts latéraux de la jambe à la semelle. L'interruption de la patte en arrière de l'articulation 3 a par contre pour avantage de ne pas créer une sur épaisseur à l'endroit de cette articulation, sur épaisseur qui augmenterait la largeur hors toute de la chaussure.
Le côté extérieur de la chaussure, qui est le côté caché sur le dessin, est exempt d'armature et conserve ainsi une certaine souplesse.
Il est toutefois possible d'assurer une meilleure fixation de la partie inférieure de l'armature en munissant cette partie inférieure d'une seconde patte fixée sur le côté extérieur de la chaussure. Une telle forme d'exécution est représentée à la fig. 3, dans laquelle on distingue la patte supplémentaire 45 min , les autres parties 41 min , 42 min , 43 min et 44 min de l'armature étant identiques aux parties correspondantes 41 à 44 de la première forme d'exécution.
L'armature peut être utilisée pour supporter la sangle dont est équipé généralement ce type de chaussure dans la partie supérieure du collier pour retenir le chausson intérieur en appui avant.
L'armature peut également supporter une boucle de fermeture et de serrage du collier.