La présente invention concerne une pièce décorative considérée au sens large du terme, ce qui fait que l'invention englobe aussi bien toute pièce de bijouterie, que toute pièce utilitaire, comme par exemple un pied de lampe de table ou un écrin, mais dont l'originalité et l'esthétique constituent les caractéristiques principales. Elle concerne plus particulièrement une pièce de ce type réalisé en matière synthétique, ainsi qu'un procédé de fabrication permettant d'obtenir une telle pièce.
Les pièces décoratives en matière synthétique sont bien connues, en particulier comme bijoux de fantaisie. Dans une forme de réalisation, ces pièces de bijouterie sont obtenues par injection d'une matière plastique dans un moule. Le plastique ayant un aspect peu attrayant et une couleur uniforme, les pièces comportent généralement des motifs décoratifs peints. Si ces pièces peuvent avoir un bel aspect, elles présentent par contre l'inconvénient de nécessiter une opération de fabrication supplémentaire, et de mal résister à l'usage puisque la couche de peinture constitue un revêtement superficiel et délicat. Dans une autre forme de réalisation, des éléments en plastique de forme et de couleur différentes sont préalablement injectés, puis ces éléments sont agglomérés ensemble pour former des pièces de bijouterie teintées dans leur masse.
La tenue dans le temps de ces pièces est bien entendu très bonne, en revanche elles manquent de finesse et le plastique apparaît directement en regard.
Le faible prix de la matière première fait que les bijoux en plastique, qui se prêtent par ailleurs bien à une fabrication de masse, sont des pièces bon marché manquant de cachet et d'élégance, et qui résistent en outre parfois mal à l'usure.
Le but de la présente invention est de fournir une pièce décorative, notamment de bijouterie, ne présentant pas ces inconvénients.
Pour atteindre cet objectif, la pièce décorative en matière synthétique selon l'invention est particulièrement remarquable en ce que cette matière est une substance synthétique binaire formée par le mélange d'une résine et d'un durcisseur, et en ce que cette substance présente dans au moins une partie de sa masse des variations d'une caractéristique optique spécifique produisant dans le volume ou/et à la surface de la pièce des motifs décoratifs inaltérables.
Un avantage de la pièce selon l'invention est qu'elle est réalisée en résine, cette substance étant plus noble et plus belle que le plastique.
Un autre avantage est que cette substance présente dans sa masse des variations d'une caractéristique optique, par exemple d'une couleur, ce qui garantit l'inaltérabilité des motifs décoratifs produits, et donc de l'aspect général de la pièce.
Un autre avantage est que le processus de durcissement très progressif de la substance donne à l'artiste une grande liberté de création, et aux objets ainsi réalisés un caractère artisanal.
Encore un autre avantage résulte du fait qu'une telle pièce, lorsque c'est un bijou, se place, aussi bien du point de vue du prix que de la qualité, entre les bijoux en plastique et les bijoux proprement dits en matière précieuse, comblant ainsi un vide existant en ce domaine.
L'invention a encore pour objectif de fournir un procédé de fabrication d'une telle pièce décorative.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui va suivre, faite en regard du dessin annexé et donnant, à titre explicatif mais nullement limitatif, une forme avantageuse de réalisation d'une telle pièce décorative. Sur ce dessin, où les mêmes références se rapportent à des éléments analogues:
- les fig. 1 à 4 montrent quatre réalisations différentes d'un pendentif selon l'invention, ce pendentif étant représenté de face en a) et de profil et en coupe en b);
- la fig. 4c est une vue en coupe agrandie d'une variante du pendentif représenté sur les fig. 4a et 4b, cette variante comportant une cavité remplie d'un liquide coloré; et
- la fig. 4d est une vue en coupe agrandie d'une autre variante du pendentif représenté sur les fig. 4a et 4b, cette variante comprenant une cavité dans laquelle est disposée une lampe électrique.
La présente invention, dont le domaine d'application privilégié est la bijouterie, sera décrite en prenant comme exemple un pendentif, une forme de réalisation de ce pendentif étant représenté de face sur la fig. 1a, et de profil et en coupe sur la fig. 1b.
Sur ces figures le pendentif est désigné par la référence 1, et il comprend essentiellement un corps mince 2 de forme ovale en matière synthétique, et une boucle 3, solidaire du corps, destinée à retenir une chaînette de suspension non représentée.
La matière dont est fait le corps 2 est une substance synthétique binaire formée par le mélange d'une résine et d'un durcisseur. De telles substances sont bien connues et elles sont disponibles sur le marché. Par exemple la Société Ciba-Geigy (Suisse) fournit une grande variété de ces substances sous le nom d'ARALDIT, mais des substances similaires existent aussi chez d'autres fabricants. Une fois la résine et le durcisseur mélangés, la substance, qui se présente d'abord sous la forme d'un liquide très visqueux, commence à durcir progressivement par un processus de polymérisation pouvant prendre plusieurs heures, pour donner finalement une substance plus ou moins transparente ou translucide, de dureté équivalente à celle d'un plastique, se prêtant très bien à l'usinage et au polissage.
Le durcissement lent et progressif de la substance donne, ainsi que cela apparaîtra par la suite, de grandes possibilités de création artistique, mais il implique aussi une production de caractère artisanal.
La substance, alors qu'elle se trouve à l'état liquide, peut être coulée dans un moule, par exemple en élastomère, pour lui donner la forme désirée, mais la forme définitive peut aussi résulter d'un usinage.
La création des motifs décoratifs est obtenue principalement par l'adjonction dans la substance, alors qu'elle se trouve à l'état liquide ou dans un état plus ou moins pâteux, d'au moins un colorant compatible avec cette substance. De tels colorants sont produits par de nombreux fabricants, en particulier par Ciba-Geigy qui fournit une gamme complète de coloris pour les ARALDIT. Il y a lieu de remarquer que la densité des colorants est généralement supérieure à celle de la substance, cette propriété pouvant être exploitée pour obtenir des effets particuliers.
La manière d'introduire le colorant dans la substance, la densité du colorant, l'état de polymérisation de la substance, sont des paramètres, parmi d'autres qui seront relevés par la suite, dont le choix permet d'obtenir dans le volume ou/et à la surface des bijoux des motifs décoratifs les plus variés.
Comme premier exemple, voici comment est réalisé le pendentif de la fig. 1a. La substance est d'abord préparée en mélangeant la résine et le durcisseur, puis elle est coulée, étant encore à l'état liquide, dans un moule en caoutchouc élastomère non représenté, posé à plat, ayant la forme du pendentif et dans lequel se trouve déjà la boucle 3 en métal. A ce stade, le corps 2 se trouve donc à l'état liquide dans le moule. Ensuite, pour obtenir les motifs décoratifs, un colorant 4, par exemple de couleur noire, est déposé sur la surface libre du liquide, celle-ci correspondant à une face du pendentif, de manière à former sur cette face le motif décoratif élaboré par le créateur du bijou.
Etant donné que la densité du colorant est supérieure à celle de la substance, le colorant 4 va pénétrer et traverser le corps 2, en se mélangeant à la substance, suivant une ligne plus ou moins sinueuse sous l'effet de la force due à la pesanteur, comme le montre la vue en coupe représenté sur la fig. 1b, pour former un motif similaire sur l'autre face du pendentif. Bien entendu il faut que le colorant soit appliqué à un stade de polymérisation bien précis, déterminé par l'expérience, pour que le colorant puisse traverser la substance sans s'étaler sur l'autre face. Comme le colorant 4 se mélange avec la substance du bijou, le corps 2 doit être considéré comme étant formé entièrement de cette substance, le colorant formant dans la masse de celle-ci des zones colorées 5, aux contours bien déterminés, formant dans le volume et sur les faces du pendentif les motifs décoratifs désirés.
Il ne reste plus qu'à démouler le corps 2 et polir ses faces pour obtenir, dans le cas présent, un pendentif translucide et incolore agrémenté de dessins formés de lignes noires.
Bien entendu la substance de départ peut être préalablement colorée, uniformément ou localement, tout en restant translucide ou de manière à devenir opaque. Le colorant, de son côté, peut être mélangé avec la substance par un brassage local, par exemple à l'aide d'un outil pointu, ce qui n'exclut pas l'action conjuguée de la pesanteur ou celle d'une centrifugeuse. Il est enfin évident qu'il n'y a aucune restriction quant au nombre des colorants. Si l'on ajoute à cela qu'il est encore possible, entre autre, de faire intervenir le degré de polymérisation, la densité des divers colorants, ou la possibilité de mélanger ou de superposer des substances de différentes couleurs, on voit que les possibilités de création sont infinies, permettant de réaliser aussi bien des motifs de fantaisie, que d'imiter par exemple le marbre ou les vitraux.
Ainsi par exemple les fig. 2a et 2b sont des vues, respectivement de face et en coupe, d'un pendentif 10 comportant un corps 11 formé de couches superposées, chacune ayant un aspect différent de la couche voisine. Pour cela il y a lieu de placer le moule, non représenté, en position verticale la boucle 3 se trouvant en bas, de préparer un premier échantillon de la substance ayant une première couleur, de verser la substance du premier échantillon dans le moule pour former en bas du moule une première couche 12, de laisser durcir la première couche, de préparer un deuxième échantillon de la substance ayant une deuxième couleur, de verser la substance du deuxième échantillon dans le moule, éventuellement après l'avoir légèrement basculé, pour former une deuxième couche 13, oblique par rapport à la première, et ainsi de suite jusqu'à ce que le moule soit rempli.
La succession des couches aux différents coloris constitue le motif décoratif recherché. Suivant le degré de polymérisation de la couche 12 avant le dépôt de la couche 13, la ligne séparant ces deux couches sera sinueuse, une couche pénétrant plus ou moins dans l'autre, ou droite si la couche 12 a été complètement polymérisée. Bien entendu les couches pourraient se différencier les unes des autres aussi par leur degré de transparence ou de translucidité.
Un autre pendentif, référencé 15, comportant un motif décoratif formé de lignes sinueuses très fines, est représenté de face et en coupe sur les fig. 3a et 3b. A cet effet il faut préparer un premier échantillon de la substance, le laisser durcir et former à partir de cet échantillon des copeaux 16, préparer un deuxième échantillon de la substance ayant une couleur différente du premier échantillon, et introduire, séparément ou ensemble, la substance du deuxième échantillon et les copeaux dans un moule. Après polymérisation de la substance, il suffit de sortir le pendentif du moule et de polir ses faces pour faire apparaître les copeaux 16 par leur tranche et obtenir un dessin d'une grande finesse de trait.
Afin de rehausser encore l'aspect du pendentif 15, il peut avantageusement comporter en outre au moins un signe décoratif 17, ce signe, par exemple une pièce en métal noble, en bois ou une pierre précieuse, étant insérée dans la masse du pendentif au moulage.
Les fig. 4a et 4b montrent encore, de face et en coupe, un pendentif 20 dont le motif décoratif résulte d'un défaut de la substance dont il est fait. A cet effet il faut mentionner que le processus de polymérisation entraîne une élévation de température, cette élévation de température produisant dans la masse de la substance, si aucune précaution n'est prise, des bulles gazeuses 22 indésirables. Le pendentif 20 a ainsi d'abord été moulé de manière à comporter un corps opaque 21 contenant des bulles 22, certaines de ces bulles debouchant à la surface du corps en formant des cavités 23. Une fois le pendentif demoulé, les cavités sont remplies d'une substance 24 préalablement préparée, semblable à celle du corps 21 mais de couleur différente et se trouvant encore à l'état liquide.
Ceci peut être obtenu en trempant le pendentif dans cette substance, de préférence sous vide pour assurer un bon remplissage des cavités. Après durcissement de la substance 24 introduite dans la cavité 23, il suffit de polir les faces du pendentif pour faire apparaître un motif décoratif fait de points de couleur différente de celle du reste du corps 21. Le motif décoratif ainsi formé pénètre par les cavités 23 à une certaine profondeur dans le corps 21. Le pendentif 20 doit donc être considéré comme étant fait de la même substance, celle-ci présentant dans sa masse des variations de couleur.
Bien entendu les bulles intérieures 22 restent vides, mais l'opacité du corps 21 les rend invisibles.
Les bulles 22 et les cavités 23, surtout lorsqu'elles doivent présenter un volume important pour produire un effet particulier, peuvent être obtenues au moyen d'un agent de moussage additionné à la substance du corps 21 alors que cette substance est encore liquide.
La fig. 4c montre par exemple, dans une vue en coupe agrandie du pendentif 20, une cavité 25 de grande dimension fermée, du côté arrière du bijou, par une plaque 26. Cette cavité est partiellement remplie d'un liquide 27, tel que du silicone liquide coloré, pour apporter une animation au pendentif lorsqu'il est porté. Dans une autre réalisation du pendentif 20, représenté en coupe sur la fig. 4d, une grande cavité 30, fermé par une plaque 31, contient une lampe 32 destinée à éclairer le bijou, cette lampe étant alimentée par une pile 33 conventionnelle ou solaire. Pour présenter de l'intérêt, les cavités 25 et 30, qui pourraient aussi être produites par usinage, doivent évidemment se trouver dans une région du corps 21 où il est transparent ou translucide.
Bien entendu la présente invention ne se limite pas aux seuls pendentifs qui viennent d'être décrits en détail, mais elle englobe toute pièce décorative de petit ou moyen volume, comme par exemple les pièces ornementales murales, de table etc, ou encore les parures dont font partie les bijoux. Par ailleurs il est évident que les différents procédés qui ont été employés pour réaliser les divers pendentifs décrits, ou tout autre procédé évident à l'homme du métier, ne s'excluent pas, ce qui fait que rien n'empêche d'utiliser conjointement ces procédés durant la fabrication d'une pièce pour obtenir, avec chacun de ces procédés, une partie de cette pièce.
The present invention relates to a decorative piece considered in the broad sense of the term, which means that the invention encompasses any piece of jewelry as well as any useful piece, such as for example a table lamp base or a case, but whose l originality and aesthetics are the main features. It relates more particularly to a part of this type made of synthetic material, as well as a manufacturing process making it possible to obtain such a part.
Decorative pieces made of synthetic material are well known, in particular as costume jewelry. In one embodiment, these pieces of jewelry are obtained by injecting a plastic material into a mold. Because plastic has an unattractive appearance and a uniform color, the pieces usually have painted decorative patterns. If these parts can have a nice appearance, they have the disadvantage against requiring an additional manufacturing operation, and poorly resist use since the paint layer constitutes a surface coating and delicate. In another embodiment, plastic elements of different shape and color are previously injected, then these elements are agglomerated together to form pieces of jewelry dyed in their mass.
The durability of these parts is of course very good, however they lack finesse and the plastic appears directly opposite.
The low price of the raw material means that plastic jewelry, which also lends itself well to mass production, are inexpensive pieces lacking cachet and elegance, and which sometimes resist wear well. .
The object of the present invention is to provide a decorative piece, in particular of jewelry, which does not have these drawbacks.
To achieve this objective, the decorative piece of synthetic material according to the invention is particularly remarkable in that this material is a binary synthetic substance formed by the mixture of a resin and a hardener, and in that this substance present in at least part of its mass of variations in a specific optical characteristic producing in the volume and / or on the surface of the part unalterable decorative patterns.
An advantage of the part according to the invention is that it is made of resin, this substance being more noble and more beautiful than plastic.
Another advantage is that this substance presents in its mass variations of an optical characteristic, for example of a color, which guarantees the inalterability of the decorative patterns produced, and therefore of the general appearance of the piece.
Another advantage is that the very gradual hardening process of the substance gives the artist great freedom of creation, and the objects thus produced have an artisanal character.
Yet another advantage results from the fact that such a piece, when it is a piece of jewelry, is placed, both from the point of view of price and of quality, between plastic jewelry and jewelry itself made of precious material, thus filling an existing vacuum in this area.
The invention also aims to provide a method of manufacturing such a decorative piece.
Other characteristics and advantages of the invention will emerge from the description which follows, given with reference to the appended drawing and giving, by way of explanation but in no way limiting, an advantageous embodiment of such a decorative piece. In this drawing, where the same references relate to similar elements:
- figs. 1 to 4 show four different embodiments of a pendant according to the invention, this pendant being shown from the front in a) and in profile and in section in b);
- fig. 4c is an enlarged sectional view of a variant of the pendant shown in FIGS. 4a and 4b, this variant comprising a cavity filled with a colored liquid; and
- fig. 4d is an enlarged sectional view of another variant of the pendant shown in FIGS. 4a and 4b, this variant comprising a cavity in which an electric lamp is arranged.
The present invention, the preferred field of application of which is jewelry, will be described by taking as an example a pendant, an embodiment of this pendant being shown from the front in FIG. 1a, and in profile and in section in FIG. 1b.
In these figures, the pendant is designated by the reference 1, and it essentially comprises a thin body 2 of oval shape made of synthetic material, and a loop 3, integral with the body, intended to retain a chain of suspension not shown.
The material of which the body 2 is made is a binary synthetic substance formed by the mixture of a resin and a hardener. Such substances are well known and are available on the market. For example, the Ciba-Geigy Company (Switzerland) supplies a wide variety of these substances under the name of ARALDIT, but similar substances also exist from other manufacturers. Once the resin and hardener have been mixed, the substance, which first comes in the form of a very viscous liquid, begins to harden gradually through a polymerization process which can take several hours, to finally give a more or less substance transparent or translucent, of hardness equivalent to that of a plastic, suitable for machining and polishing.
The slow and gradual hardening of the substance gives, as will appear later, great possibilities for artistic creation, but it also implies a production of an artisanal character.
The substance, while it is in the liquid state, can be poured into a mold, for example made of elastomer, to give it the desired shape, but the final shape can also result from machining.
The creation of decorative patterns is obtained mainly by adding to the substance, while it is in the liquid state or in a more or less pasty state, at least one dye compatible with this substance. Such dyes are produced by many manufacturers, in particular by Ciba-Geigy which provides a full range of colors for ARALDIT. It should be noted that the density of the dyes is generally higher than that of the substance, this property being able to be exploited to obtain particular effects.
The manner of introducing the dye into the substance, the density of the dye, the state of polymerization of the substance, are parameters, among others which will be noted later, the choice of which makes it possible to obtain in the volume or / and on the surface of jewelry the most varied decorative patterns.
As a first example, here is how the pendant in fig. 1a. The substance is first prepared by mixing the resin and the hardener, then it is poured, still in the liquid state, into an elastomer rubber mold not shown, laid flat, having the shape of the pendant and in which is already finds the metal buckle 3. At this stage, the body 2 is therefore in the liquid state in the mold. Then, to obtain the decorative patterns, a dye 4, for example of black color, is deposited on the free surface of the liquid, the latter corresponding to one face of the pendant, so as to form on this face the decorative pattern produced by the creator of the jewel.
Since the density of the dye is higher than that of the substance, the dye 4 will penetrate and pass through the body 2, mixing with the substance, along a more or less sinuous line under the effect of the force due to the gravity, as shown in the sectional view shown in fig. 1b, to form a similar pattern on the other side of the pendant. Of course, the dye must be applied at a very precise polymerization stage, determined by experience, so that the dye can pass through the substance without spreading over the other face. As the dye 4 mixes with the substance of the jewel, the body 2 must be considered as being formed entirely of this substance, the dye forming in the mass thereof colored zones 5, with clearly defined contours, forming in the volume and on the faces of the pendant the desired decorative patterns.
It only remains to unmold the body 2 and polish its faces to obtain, in this case, a translucent and colorless pendant embellished with designs formed by black lines.
Of course the starting substance can be previously colored, uniformly or locally, while remaining translucent or so as to become opaque. The dye, for its part, can be mixed with the substance by local mixing, for example using a pointed tool, which does not exclude the combined action of gravity or that of a centrifuge. It is finally obvious that there is no restriction as to the number of dyes. If we add to this that it is still possible, among other things, to involve the degree of polymerization, the density of the various dyes, or the possibility of mixing or superimposing substances of different colors, we see that the possibilities There are endless possibilities for creating fantasy patterns as well as for example imitating marble or stained glass.
Thus for example figs. 2a and 2b are views, respectively from the front and in section, of a pendant 10 comprising a body 11 formed of superimposed layers, each having a different appearance from the neighboring layer. For this it is necessary to place the mold, not shown, in a vertical position with the loop 3 located at the bottom, to prepare a first sample of the substance having a first color, to pour the substance of the first sample into the mold to form at the bottom of the mold a first layer 12, to allow the first layer to harden, to prepare a second sample of the substance having a second color, to pour the substance of the second sample into the mold, possibly after having slightly tilted it, to form a second layer 13, oblique to the first, and so on until the mold is filled.
The succession of layers in different colors constitutes the desired decorative motif. Depending on the degree of polymerization of the layer 12 before the deposition of the layer 13, the line separating these two layers will be sinuous, one layer penetrating more or less into the other, or straight if the layer 12 has been completely polymerized. Of course, the layers could also differ from one another by their degree of transparency or translucency.
Another pendant, referenced 15, comprising a decorative pattern formed by very fine sinuous lines, is shown from the front and in section in FIGS. 3a and 3b. For this purpose it is necessary to prepare a first sample of the substance, allow it to harden and form from this sample chips 16, prepare a second sample of the substance having a color different from the first sample, and introduce, separately or together, the second sample substance and chips in a mold. After polymerization of the substance, it suffices to remove the pendant from the mold and to polish its faces to reveal the shavings 16 by their edges and obtain a drawing of great fineness of line.
In order to further enhance the appearance of the pendant 15, it may advantageously further include at least one decorative sign 17, this sign, for example a piece of noble metal, wood or a precious stone, being inserted into the mass of the pendant at molding.
Figs. 4a and 4b also show, front and in section, a pendant 20 whose decorative pattern results from a defect in the substance of which it is made. To this end it should be mentioned that the polymerization process causes a rise in temperature, this rise in temperature producing in the mass of the substance, if no precautions are taken, undesirable gas bubbles 22. The pendant 20 has thus first been molded so as to comprise an opaque body 21 containing bubbles 22, some of these bubbles emerging at the surface of the body forming cavities 23. Once the pendant has been removed from the mold, the cavities are filled with 'A substance 24 previously prepared, similar to that of the body 21 but of a different color and still in the liquid state.
This can be achieved by dipping the pendant in this substance, preferably under vacuum to ensure proper filling of the cavities. After hardening of the substance 24 introduced into the cavity 23, it suffices to polish the faces of the pendant to reveal a decorative pattern made of dots of color different from that of the rest of the body 21. The decorative pattern thus formed penetrates through the cavities 23 at a certain depth in the body 21. The pendant 20 must therefore be considered to be made of the same substance, the latter having variations in color in its mass.
Of course the interior bubbles 22 remain empty, but the opacity of the body 21 makes them invisible.
The bubbles 22 and the cavities 23, especially when they must have a large volume to produce a particular effect, can be obtained by means of a foaming agent added to the substance of the body 21 while this substance is still liquid.
Fig. 4c shows for example, in an enlarged sectional view of the pendant 20, a large cavity 25 closed, on the rear side of the jewel, by a plate 26. This cavity is partially filled with a liquid 27, such as liquid silicone colored, to bring animation to the pendant when it is worn. In another embodiment of the pendant 20, shown in section in FIG. 4d, a large cavity 30, closed by a plate 31, contains a lamp 32 intended to illuminate the jewel, this lamp being powered by a conventional or solar battery 33. To be of interest, the cavities 25 and 30, which could also be produced by machining, must obviously be in a region of the body 21 where it is transparent or translucent.
Of course the present invention is not limited to the only pendants which have just been described in detail, but it encompasses any decorative piece of small or medium volume, such as for example the ornamental wall pieces, table etc, or even the ornaments of which jewelry is one of them. Furthermore, it is obvious that the different processes which have been used to make the various pendants described, or any other process obvious to those skilled in the art, are not mutually exclusive, which means that nothing prevents the joint use these processes during the manufacture of a part to obtain, with each of these methods, a part of this part.