CH642533A5 - Lit du type selon lequel un patient est supporte sur un tissu souple. - Google Patents

Description

La présente invention a pour objet un lit du type selon lequel un patient est supporté sur un tissu souple, tissé ou en forme de filet, tendu entre deux arbres parallèles sur lesquels les extrémités du tissu sont respectivement enroulées. De tels lits conviennent particulièrement à la prévention et au traitement des plaies dues au fait d'être couché et sont désignés, d'une façon générale, par l'appellation de lits-filets. Ces lits facilitent également le traitement des patients du fait que les arbres peuvent être tournés dans une même direction pour transférer le tissu d'un arbre à l'autre, ce qui amène le patient se trouvant sur le tissu à être enroulé pour être déplacé, comme ils peuvent également être tournés en sens inverse pour abaisser ou soulever le patient par rapport à un matelas ordinaire ou à toute autre surface de soutien située sous le tissu.

De tels lits-filets sont largement utilisés, mais la fixation des extrémités du tissu aux arbres pose des problèmes. Cette fixation doit être rapide et simple, mais être sûre; les dispositions qui ont été proposées jusqu'à présent assurent la sécurité au dépens de la facilité et de la simplicité.

Lors de l'enroulement du tissu après sa fixation à un arbre, il est important que le tissu passe sur le sommet de l'arbre et non pas sous ce dernier. Dans ce dernier cas, il y aurait un danger qu'une main du patient, par exemple, soit pincée entre le tissu et l'arbre lorsque le tissu est soulevé ou déplacé. Les moyens connus de fixation ne prévoient aucune protection vis-à-vis d'un enroulement incorrect du tissu sur les arbres, dans la direction fausse, par un opérateur non qualifié ou pressé.

Dans le brevet suisse N° 633442, des lits ont été décrits dont les arbres comportent un accouplement d'entraînement et de freinage, la partie saillante de l'arbre étant munie d'une manivelle d'enrou-lage. Ces dispositifs fonctionnent, lorsque la manivelle n'est pas tournée, pour bloquer l'arbre et l'empêcher de tourner dans un sens, c'est-à-dire dans le sens dans lequel le poids d'un patient suspendu correctement tendrait à faire tourner l'arbre. En revanche, l'arbre est libre de tourner dans l'autre sens de sorte que, si le tissu est enroulé incorrectement, un patient soulevé pourrait tomber librement en raison de son poids lorsque les manivelles sont relâchées. De ce fait, le dispositif à accouplement et freinage, par ailleurs avantageux, a pour corollaire que le tissu doit absolument être enroulé correctement sur les arbres.

Suivant la présente invention, chaque arbre d'un lit-filet présente une série de crochets de retenue espacés le long de la partie opérante de l'arbre et d'une dimension leur permettant de s'engager dans des ouvertures du tissu qui doit être enroulé sur eux, ces crochets étant situés près de la surface de l'arbre et dirigés d'un côté par rapport au rayon de l'arbre de telle manière que le tissu ne puisse être suspendu et enroulé sur l'arbre que dans une direction, les deux srbres du lit étant tous deux symétriques par rapport à la direction des crochets de telle manière qu'ils puissent être montés, respectivement, seulement dans les tasseaux gauche et droit d'un bâti du lit.

De préférence, les crochets de retenue sont répartis en groupes distants les uns des autres, chaque groupe étant formé d'une plaque de retenue fixée à la surface de l'arbre. Le groupe de crochets de chaque plaque sera réalisé, avantageusement, par une opération de pressage et d'emboutissage et la plaque pourra être fixée à l'arbre tabulaire par des rivets. Le tissu du lit sera avantageusement formé de trois bandes colorées disposées latéralement, c'est-à-dire longitudinalement par rapport au lit, à Savoir une bande d'une couleur au centre et deux bandes latérales de couleurs différentes situées respectivement à une faible distance des deux bords du tissu. La première bande permet à un opérateur de centrer le tissu entre les arbres,

alors que chacune des deux autres fournit un signal indiquant que le tissu ne peut plus être déroulé de l'arbre correspondant. Si de telles bandes ne sont pas prévues ou si une bande finale est omise, il est possible de dérouler complètement le tissu, ce qui risque d'occasionner la chute du patient. Afin d'éviter ce risque, le tissu du lit-filet suivant la présente invention pourra présenter un ourlet terminal à travers lequel l'arbre correspondant s'étend pour maintenir le tissu captif. Cela est particulièrement avantageux avec le dispositif à crochets de la présente invention du fait que, lorsque le tissu a été complètement déroulé, un mouvement de déroulage de l'arbre peut continuer sans que le patient risque de tomber, les crochets se dégageant pour permettre à l'arbre de tourner librement dans l'ourlet.

Chaque extrémité du tissu pourra présenter un ourlet permanent cousu dans lequel l'arbre doit être engagé lorsque le tissu est monté mais, afin d'éviter une telle nécessité, un ourlet temporaire ou une pluralité de courtes sections d'ourlets temporaires pourront être formées après que l'extrémité a été attachée. A cet effet, le tissu peut

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être accroché à l'arbre muni de crochets suivant l'invention à quelque distance de son extrémité, la partie terminale étant fixée à la partie principale du tissu par des tiges ou épingles engagées dans le tissu. Un certain nombre de courtes sections de tiges, par exemple de tiges en Nylon de 3 mm de diamètre, peuvent être engagées dans le tissu de cette façon, formant un certain nombre de sections d'ourlets espacées les unes des autres le long de chaque extrémité du tissu.

Le dessin représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention:

la fig. 1 est une vue en perspective d'un lit-filet complet,

la fig. 2 est une vue partielle d'un arbre du lit de la fig. 1 illustrant également les moyens de retenue, en particulier une manière de fixer le tissu,

la fig. 3 est une vue représentant le tissu fixé à l'arbre,

la fig. 4 est une vue en détail d'une plaque de retenue représentée aux fig. 2 et 3, et la fig. 5 est une coupe suivant la ligne A-A de la fig. 4.

Le lit-filet représenté comprend un tissu souple 1, de tissu ou de filet, désigné ci-sprès comme étant un filet, tendu entre deux dispositifs d'enroulement parallèles 2 et 3 sur lesquels les extrémités du filet

1 sont respectivement enroulées comme le montre la fig. 1. Un support pliable 4, qui est principalement tubulaire, supporte des tasseaux 5 et 6 à une extrémité du châssis et des tasseaux semblable-ment espacés 7 et 8 à l'autre extrémité, dans lesquels les extrémités adjacentes d'un des dispositifs 2 et 3 sont respectivement supportées. La construction du châssis correspond à celle décrite dans le brevet suisse N° 633442 et ne sera pas décrite ici de façon plus détaillée.

Les dispositifs enrouleurs 2 et 3, qui sont illustrés en détail aux fig. 2 et 3, comprennent chacun un arbre tubulaire 9 autour duquel l'extrémité correspondante du filet 1 est enroulée et qui s'étend entre des montures terminales 10 et 11. Chaque monture terminale 10 comporte une manivelle d'enroulement 12 à l'aide de laquelle l'arbre peut être entraîné en rotation par l'intermédiaire d'une unité d'entraînement à accouplement et freinage 13. Les unités 13 présentent un boîtier de profil extérieur carré de manière à s'engager non rotati-vement dans les tasseaux de supports correspondants 5 et 6 qui reçoivent ces unités dans des dégagements rectangulaires.

Les dispositifs 2 et 3 sont symétriques en ce sens qu'ils ne peuvent être montés, respectivement, que sur les parties gauche et droite du châssis 4. A cet effet, le tasseau 7 et l'une des montures terminales 11 sont de dimensions différentes de l'autre tasseau 8 qui s'adapte à l'autre monture terminale 11. Chaque monture terminale 11 présente un palier annulaire à étages qui repose dans le tasseau correspondant 7 ou 8 et assure une portée convenable permettant la libre rotation de l'arbre lorsqu'il est tourné à l'aide de la manivelle correspondante 12. Les montures terminales 10 et 11 des dispositifs

2 et 3 sont également décrites en détail dans le brevet suisse

N° 633442, auquel on pourra se référer pour en avoir une description plus détaillée.

Les unités 13 opèrent de telle manière que les manivelles 12 puissent être tournées dans les deux directions selon que le filet doit être roulé ou déroulé des dispositifs 2 et 3. Dans une direction, chaque unité 12 amène un dispositif d'entraînement à accouplement à enrouler le filet 1 alors que le dispositif est normalement freiné vis-à-vis de toute rotation dans l'autre direction pour compenser les effets de la charge gravitationnelle exercée sur le filet par le patient qui s'y trouve. En tournant la manivelle 12 dans le sens correspondant, c'est-à-dire pour abaisser le patient, on libère le frein de l'unité cor-

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respondante 13 pour permettre à une rotation gravitationnelle de se produire, avec une action de suite. Les directions de freinage et d'entraînement étant différentes pour les deux unités 13, il est essentiel que les dispositifs 2 et 3 soient conformés comme décrit de telle manière qu'ils ne puissent être montés chacun que du côté correct; on relèvera qu'il est en outre essentiel que le filet soit enroulé sur le sommet de chaque arbre, comme représenté à la fig. 1, de telle manière que l'action de freinage de chaque unité 13 s'oppose à la charge gravitationnelle.

Le filet 1 présente une bande 14 d'une couleur qui est située au centre et s'étend sur la longueur du filet pour constituer un guide pour l'opérateur qui centre le filet entre les dispositifs 2 et 3. A une faible distance de chaque bord, le filet présente une bande similaire 14, mais d'une autre couleur, pour signaler que, lorsque l'une de ces bandes apparaît, le filet ne doit pas être déroulé plus avant de l'arbre concerné.

Pour la retenue du filet, chaque arbre tubulaire, tel l'arbre 9 de la fig. 2, présente, fixée sur lui et dans un alignement axial, une rangée de plaques de retenue 15 dont chacune est fixée à l'arbre tubulaire par des rivets 16 qui s'engagent dans des trous de rivets 17 des plaques dont l'une est représentée en détail aux fig. 4 et 5. Chaque plaque 15 est réalisée par une opération de pressage et d'étampage produisant un profil courbe 18 de même rayon que celui de la surface extérieure des arbres tubulaires 9, et une rangée de quatre crochets étampés 19 qui, lorsque la plaque est fixée aux arbres, s'étendent près de la surface de l'arbre correspondant 9 et sont dirigés latéralement par rapport à un rayon de l'arbre. Ainsi le filet 1 peut être accroché à l'arbre de manière à être retenu par les crochets 19 de la façon représentée à la fig. 3. La nécessité, pour les dispositifs 2 et 3, d'être distincts gauche et droit et pour le filet 1 d'être enroulé sur le sommet des arbres a déjà été expliquée; il est à remarquer que les plaques 15 doivent, en conséquence, être fixées aux arbres de telle manière que les crochets 19 s'étendent dans la direction correcte, c'est-à-dire dans le sens de l'enroulement.

La fig. 3 représente le filet 1 attaché à une extrémité des crochets de retenue correspondants 19. En vue de l'entraînement unidirectionnel assuré par ces crochets, il est désirable que l'extrémité du filet 1 soit maintenue sur l'arbre au cas où le filet serait entièrement déroulé par un opérateur non expérimenté ou inattentif. Il est à noter que c'est seulement une mesure de sécurité, mais non essentielle, du fait que le ruban coloré 14 adjacent au bord du filet devrait normalement alerter l'opérateur. Lorsque le filet est attaché comme représenté à la fig. 3, il peut être muni d'un certain nombre d'ourlets, non représentés, par exemple trois ourlets distants les uns des autres, à travers lesquels l'arbre correspondant passe pour empêcher le filet de tomber.

La fig. 2 représente schématiquement une autre manière d'atteindre le même résultat: dans ce cas, le filet est attaché aux crochets à une certaine distance de son extrémité et est enroulé autour de l'arbre et retourné sur lui-même pour que soit réalisé un ourlet temporaire qui est maintenu par de courts tronçons de tiges en Nylon telles que 20 qui sont engagés dans le tissu des deux couches de celui-ci en un certain nombre de positions réparties sur la largeur du tissu. Cela évite la nécessité d'introduire l'arbre dans un ourlet cousu ou formé de façon permanente, bien que ce dernier type d'ourlet ou tout autre arrangement qui assure l'emprisonnement de l'extrémité du filet tout en permettant à la rotation de l'arbre de se poursuivre dans la direction du déroulement puisse être envisagé.

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2 feuilles dessins

Claims (9)

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1. Lit du type selon lequel un patient est supporté sur un tissu souple, tissé ou en forme de filet, comprenant deux arbres parallèles sur chacun desquels l'une des extrémités du tissu est enroulée et un châssis présentant, à chaque extrémité du lit, des tasseaux gauche et droit recevant lesdits arbres, caractérisé par le fait que chaque arbre (9) présente une série de crochets de retenue (19) espacés le long de la partie opérante de l'arbre (9) et dont la dimension leur permet de s'engager dans des ouvertures du tissu (1), lesdits crochets (19) étant situés près de la surface de l'arbre (9) et dirigés d'un côté du rayon de celui-ci de telle manière que le tissu (1) ne puisse être suspendu et enroulé sur l'arbre (9) que dans une direction, et par le fait que les deux arbres (9) sont tous deux symétriques par rapport à la direction des crochets (19) de telle manière qu'ils puissent tous deux être montés, respectivement, seulement dans l'un desdits tasseaux,

gauche et droit (5, 6).

2. Lit suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que les crochets de retenue (19) sont disposés en groupes distants les uns des autres, chacun desdits groupes étant formé d'une plaque de retenue (16) fixée à la surface correspondante de l'arbre (9).

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REVENDICATIONS

3. Lit suivant la revendication 2, caractérisé par le fait que le groupe des crochets (19) de chaque plaque de retenue (15) est produit par découpage et étampage.

4. Lit suivant la revendication 3, caractérisé par le fait que les arbres (9) sont tubulaires, chacune des plaques de retenue (15) étant fixée à l'arbre correspondant par des rivets (16).

5. Lit suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que ledit tissu souple (1) présente trois bandes colorées (14, 14') disposées latéralement par rapport au tissu, c'est-à-dire s'étendant longitudinalement par rapport au lit, à savoir une bande centrale (14) d'une couleur et deux bandes (14') d'une couleur différente situées au voisinage, respectivement, des deux bords du tissu (1).

6. Lit suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le tissu (1) présente des ourlets terminaux à travers lesquels les arbres (9) s'étendent respectivement de telle manière que le tissu (1), lorsqu'il est déroulé, soit retenu sur lesdits arbres.

7. Lit suivant la revendication 6, caractérisé par le fait qu'un ourlet temporaire ou une pluralité de petites sections d'ourlets sont ménagées à chaque extrémité du tissu (1) après sa fixation à l'arbre correspondant (9).

8. Lit suivant la revendication 7, caractérisé par le fait que chaque ourlet temporaire ou petite section d'ourlet est formé en fixant l'extrémité libre du tissu (1) à sa partie principale au moyen de tiges flexibles (20) engagées dans le tissu (1).

9. Lit suivant l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les arbres présentent des montures terminales au moyen desquelles ils s'adaptent aux tasseaux et qui constituent des paliers dans lesquels les arbres tournent pour enrouler et dérouler le tissu, caractérisé par le fait que les montures terminales (10) des deux arbres et les tasseaux gauche et droit (5, 6) sont de dimensions différentes.