CH629551A5 - Bourreuse de voies ferrees. - Google Patents

Description

La présente invention a pour objet une bourreuse de voies ferrées du type introduit dans le préambule de la revendication 1, assurant simultanément pendant son avance le bourrage de la voie et la correction de sa position.

Sur ces machines, la répartition des outils et des postes de commandes a évolué dans le temps au fur et à mesure de raffinement des techniques de bourrage et de déplacement de la voie ainsi que des exigences des utilisateurs.

Sur les premières bourreuses assurant les fonctions susdites, les outils étaient disposés en avant de la machine sous une console en porte à faux. Un poste de commande de ces outils et un poste de conduite étaient disposés dans une cabine située en arrière des outils et donnant vue sur ceux-ci ainsi que sur la voie, en avant de la machine. Un poste de réglage et d'affichage de valeurs de déplacement était disposé à l'extérieur de la machine à proximité des outils de déplacement, afin que l'opérateur préposé à ce poste puisse voir aisément certaines valeurs prescrites inscrites sur la voie et les afficher avant que les outils de déplacement n'arrivent à leur niveau.

Ces machines présentaient l'inconvénient de ne pas permettre de déplacements importants de la voie, aussi bien en hauteur que latéralement, sans être déséquilibrées, du fait de la position en porte à faux des outils.

Des appuis latéraux sur le ballast des épaulements et des dispositifs d'arc-boutement à l'aide d'une poutre articulée contreventée par des vérins et appuyée par un bissel sur les rails de la voie en avant de la machine furent proposés successivement comme solutions à ce problème et donnèrent satisfaction. Mais, en contrepartie, les appuis latéraux étaient malcommodes à manipuler et avaient tendance à déconsolider les épaulements, et les dispositifs d'arc-boutement ne permettaient pas une avance rapide en marche haut-le-pied sans risques de déraillement du bissel.

Sur les machines actuelles du type de celle de la présente invention, la position des outils entre les deux appuis roulants autorise de plus importants déplacements de la voie sans aucun des inconvénients cités et offre, de ce fait, une meilleure solution à ce problème. Certaines de ces bourreuses sont équipées d'une cabine disposée en arrière des outils afin d'assurer la visibilité sur ces derniers depuis leur poste de commande. Sur ces bourreuses, en plus de ce poste de commande, un poste de conduite et éventuellement un poste de contrôle des déplacements de la voie obtenus après bourrage sont installés dans cette cabine arrière, cependant que le poste de réglage et d'affichage de valeurs prescrites de déplacements est toujours situé à proximité des outils de déplacement et à l'extérieur de la machine, pour les raisons déjà citées.

Ces bourreuses sont satisfaisantes, mais exigent cependant une structure spéciale relativement étroite du châssis roulant à partir de l'emplacement du poste de réglage et d'affichage jusqu'à l'avant de la machine, afin d'assurer une visibilité suffisante aux opérateurs.

D'autre part, certains réseaux de chemins de fer n'acceptent plus la position extérieure de ce poste et exigent une bonne visibilité sur la voie dans les deux sens, pour la conduite de la machine en marche haut-le-pied. Il est de fait que, sur les bourreuses dites lourdes à plusieurs têtes de bourrage, la cabine ainsi disposée à l'arrière se trouve trop éloignée de l'avant de la machine pour assurer une bonne visibilité dans ce sens.

Pour satisfaire à cette exigence, les constructeurs sont contraints d'installer sur les bourreuses de ce type appelées à travailler sur ces réseaux une seconde cabine disposée à l'avant de la machine pour y loger un second poste de conduite et le poste de réglage et d'affichage de valeurs de déplacements, cependant que, dans la cabine arrière, subsistent le premier poste de conduite, le poste de commande des outils et éventuellement celui de contrôle des valeurs de déplacements obtenues après bourrage.

Cette dernière solution, qui satisfait pleinement les exigences précitées, est cependant coûteuse, car elle nécessite l'installation de deux cabines avec leurs servitudes d'accès et de climatisation ainsi que celle de moyens de communication indispensables entre les deux équipes d'opérateurs.

En outre, la position arrière du poste de commande des outils par rapport au sens d'avance en travail ne donne pas une vue optimale sur les outils de déplacement, ceux-ci étant partiellement masqués par les outils de bourrage situés entre eux et la cabine.

Pour améliorer cette visibilité, certains constructeurs ont été amenés à installer une troisième cabine réservée au seul poste de commande des outils, disposée en avant de ceux-ci, solution satisfaisante techniquement, mais encore plus coûteuse.

La bourreuse selon l'invention, telle que caractérisée dans la revendication 1, apporte une autre solution aux problèmes signalés relatifs à la visibilité sur la voie et les outils sans nécessiter l'installation de plusieurs cabines et de leurs servitudes en permettant, par une conception globale différente de la machine, de centraliser les postes de commande dans une seule cabine et à leurs emplacements optimaux.

Le dessin annexé illustre l'évolution de la technique antérieure et représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.

Les fig. 1,2, 3 et 4 sont des vues en élévation des quatre types de bourreuse connus.

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La fig. 5 est une vue en élévation de la forme d'exécution donnée en exemple.

La fig. 6 en est une variante d'un détail de structure.

Sur ces six figures, le sens de l'avance en travail des machines représentées est signifié par la flèche.

La bourreuse représentée à la fig. 1 est du type des premières bourreuses-niveleuses-dresseuses mentionnées précédemment assurant simultanément le bourrage, le nivellement et le dressage des voies ferrées.

On voit la disposition des outils de bourrage 1 et de déplacement 2 de la voie 3 en avant des deux essieux 4 et 5 du châssis roulant 6 de la machine et qui étaient fixés en porte à faux sous une console 7 prolongeant ce châssis. Le poste de conduite 8 et le poste de commande 9 des outils sont représentés en traits interrompus à l'intérieur de la cabine 10 de cette machine et le poste de réglage et d'affichage 11 en traits continus à l'extérieur, en avant des outils de bourrage 1. Une fenêtre intérieure 12 donnait vue sur l'ensemble des outils depuis le poste de commande 9. La centrale énergétique 13 de cette bourreuse était installée à l'arrière du second essieu 5 pour équilibrer au mieux la machine.

La bourreuse représentée à la fig. 2 est de celles du type actuel également mentionné comportant des outils de bourrage 1 et de déplacement 2 de la voie 3 disposés entre les deux essieux 4 et 5 sous une partie en pont 14 de son châssis roulant 15, afin de permettre de plus importants déplacements de la voie sans déséquilibrer la machine. Comme sur la bourreuse précédente, un poste de conduite 8 et un poste de commande 9 sont installés dans une cabine 16 en arrière des outils, une fenêtre 12 donnant vue sur ces derniers, et le poste de réglage et d'affichage 11 est installé à l'extérieur, en avant desdits outils. C'est sur cette bourreuse, comme expliqué précédemment, que la partie avant 150 du châssis roulant 15 est spécialement conçue étroite pour assurer une visibilité suffisante vers l'avant aux opérateurs.

La bourreuse représentée à la fig. 3 est du type des bourreuses actuelles dites lourdes, également mentionnées. Elle comporte des outils de bourrage à doubles têtes 17 et des outils de déplacement 18 disposés entre deux boggies 19 et 20 sous une partie en pont 21 de son châssis roulant 22. C'est sur ce type de bourreuse que, en plus d'une cabine arrière 23 équipée d'un poste de conduite 8 et d'un poste de commande 9 des outils, est installée une seconde cabine 24, à l'avant de la machine, dans laquelle se trouvent un deuxième poste de conduite 80 et le poste de réglage et d'affichage 11. Cela afin d'assurer au conducteur une visibilité totalement dégagée sur la voie en avant comme en arrière de la machine pour la marche haut-le-pied à la demande de certains réseaux de chemins de fer, et pour loger l'opérateur. La centrale énergétique 13 est installée sur le châssis roulant 22 en arrière de la seconde cabine 24 de cette bourreuse.

La bourreuse représentée à la fig. 4 est du dernier type cité, sur laquelle une troisième cabine 230 est disposée en avant de l'ensemble des outils et dans laquelle est transféré leur poste de commande 9,

afin d'assurer, depuis ce poste, une meilleure visibilité sur les outils de déplacement 18, ce qui est avantageux en particulier pour les bourreuses de branchement.

La bourreuse selon l'invention, dont une forme d'exécution du type dit lourd est représenté à la fig. 5, comporte, comme les deux précédentes, des outils de bourrage à doubles têtes 31 et des outils de déplacement 32 fixés sous une partie en pont 33 de son châssis roulant 34 et disposés entre deux boggies 35 et 36. Elle ne comporte

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par contre qu'une seule cabine 26 dans laquelle sont groupés tous les postes de travail.

Cette cabine 26 est installée sur le châssis roulant 34 en avant de la machine par rapport au sens de l'avance en travail figuré par la flèche et se prolonge par l'arrière jusqu'à sensiblement l'aplomb des outils de déplacement 32 où elle comporte une fenêtre intérieure 29 donnant vue sur ces outils ainsi que sur ceux de bourrage 31.

La partie en pont 33 du châssis roulant comporte une prolongation 330 étendue le long de la partie arrière de la cabine 26 et la centrale énergétique 37 de cette bourreuse est disposée sous cette prolongation, ici au-dessous du plancher de la cabine 26 figuré par un trait interrompu 41. En fait, l'arrière de la cabine 26 se trouve ici dans un dégagement intérieur de la prolongation 330 de la partie en pont, entre les longerons de rives de cette dernière, mais tout autre système d'interpénétration libérant le passage de l'avant à l'arrière dans la cabine pourra être appliqué.

De la sorte, dans cette unique cabine 26 peuvent être installés à leurs emplacements optimaux:

— à l'avant, un poste de conduite 27, un poste de réglage et d'affichage de valeurs prescrites de déplacements 28 et éventuellement un poste de mesure et de contrôle 40 des valeurs effectives de déplacements obtenues après bourrage, lorsque la bourreuse est équipée d'un tel dispositif;

— à l'arrière, un poste de commande 25 des outils donnant vue sur ceux-ci par la fenêtre 29 et un second poste de conduite 270 donnant vue sur la voie vers l'arrière.

Le conducteur peut ainsi conduire la machine en marche haut-le-pied successivement dans un sens et dans l'autre sans descendre de la machine pour aller d'une cabine à l'autre, comme sur les machines -actuelles à deux cabines.

De plus, deux opérateurs seulement peuvent ainsi assurer toutes les fonctions de commande:

— un bourreur-conducteur assurant la surveillance et la commande des outils ainsi que la conduite de la machine en travail et en marche haut-le-pied, au poste de commande 25 et à l'un des deux postes de conduite 27 ou 270;

— un opérateur-contrôleur assurant l'affichage des valeurs de déplacements prescrites au poste d'affichage 28, valeurs qu'il peut régler en fonction des valeurs obtenues après bourrage qu'il peut lire sur le poste de contrôle 40.

La partie arrière du châssis roulant 34, ainsi dégagée de toute superstructure, est aménagée en plate-forme de chargement 38 et peut recevoir, comme représenté, un chariot de mesure 39 faisant partie d'un dispositif de mesure des déplacements de la voie obtenus après bourrage, lorsque la bourreuse en est équipée, et qui en travail est attelé à l'arrière de la machine.

Ainsi réalisée, la bourreuse selon l'invention permet de satisfaire d'une manière économique les exigences des réseaux de chemins de fer, aussi bien au stade de sa construction qu'à ceux de son entretien et de son exploitation, du fait de la centralisation des fonctions dans une seule cabine allongée.

Dans ce même but d'économie, et en particulier dans le cas de la construction d'une bourreuse destinée à être déplacée vers les lieux de travail par insertion dans un convoi ferroviaire normal, les deux parties avant et arrière du châssis roulant 34 reliées par la partie en pont 33-330 peuvent être constituées par les deux parties correspondantes 42 et 43 d'un wagon-plate-forme standard de série, représenté à la fig. 6, découpé entre ses deux appuis roulants.

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1 feuille dessins

Claims (5)

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1. Bourreuse de voie ferrée comportant un châssis roulant (34) équipé d'outils de bourrage (31) et de déplacement (32) de la voie disposés entre deux appuis roulants (35,36) sous une partie en forme de pont (33) dudit châssis roulant, une centrale énergétique (37), un dispositif d'asservissement et de contrôle de l'amplitude des déplacements de la voie obtenus au niveau des outils de déplacement comprenant un poste de réglage et d'affichage (28) des valeurs prescrites et un poste de commande (25) des mouvements des outils de bourrage et de déplacement donnant vue sur lesdits outils, au moins un poste de conduite (27), caractérisée en ce qu'elle comporte une cabine unique (26) disposée à l'avant du châssis roulant par rapport au sens d'avance en travail, en ce que les postes de commande, de conduite dans les deux sens et de réglage-affichage (25,27-270,28) sont disposés dans cette cabine unique, en ce que cette cabine unique est prolongée par l'arrière jusqu'à au moins l'avant des outils de déplacement (32) et donne vue sur l'ensemble des outils de bourrage et de déplacement (31, 32), en ce que la partie en pont (33) du châssis roulant (34) comporte une prolongation (330) étendue au moins le long de la partie arrière prolongée de la cabine (26), et en ce que la centrale énergétique (37) est disposée sous cette prolongation de sorte que, depuis la cabine (26), la visibilité sur la voie est dégagée dans les deux sens.

2. Bourreuse selon la revendication 1, caractérisée en ce que la partie arrière du châssis roulant (34) faisant suite à sa partie en pont (33) est aménagée en plate-forme de chargement.

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REVENDICATIONS

3. Bourreuse selon la revendication 1, équipée d'un dispositif de mesure et de contrôle des déplacements effectifs de la voie obtenus après bourrage comprenant un poste de contrôle (40) des valeurs mesurées, caractérisée en ce que ce poste de contrôle est également disposé dans la cabine (26) au voisinage du poste de réglage et d'affichage (28) de valeurs prescrites de déplacements.

4. Bourreuse selon les revendications précédentes, dans laquelle le dispositif de mesure et de contrôle des déplacements effectifs de la voie obtenus après bourrage comprend au moins un chariot de mesure (39) attelé à l'arrière du châssis roulant (34) pendant le travail, caractérisée en ce que ce chariot de mesure (39) est disposé sur la plate-forme de chargement (38) en périodes hors service.

5. Bourreuse selon les revendications 1 et 2, destinée à être déplacée par insertion dans un convoi ferroviaire, caractérisée en ce que les deux parties avant et arrière du châssis roulant (34) reliées par la partie en pont (33,330) sont constituées par les deux parties correspondantes (42,43) d'un wagon-plate-forme.