CH625336A5 - Training cartridge for automatic weapon with inertial bolt mechanism - Google Patents

Description

La présente invention concerne une cartouche d'exercice pour arme automatique à culasse inertielle.

Dans les armes automatiques à culasse inertielle, le recul de la culasse après le tir d'une cartouche réelle est réalisé de façon automatique par le recul de l'étui de la cartouche, sous l'effet de la pression des gaz émis dans le canon de l'arme, celui-ci étant obturé par la balle en mouvement.

Dans le cas des cartouches à blanc sans balle, la pression développée lors du tir par les gaz est insuffisante pour assurer le fonctionnement automatique de l'arme, c'est-à-dire le recul de la culasse inertielle.

Pour permettre le fonctionnement des armes à culasse inertielle, on est de ce fait obligé de remplacer le canon de l'arme par un canon spécial pour cartouches à blanc. Ce canon spécial comporte une section de passage des gaz rétrécie, située sensiblement à égale distance entre les extrémités avant et arrière du canon. Le remplacement du canon de l'arme par un tel canon spécial se traduit dans la pratique par d'importantes servitudes, ce qui constitue un inconvénient considérable.

Dans le cas des armes automatiques dans lesquelles le mouvement de la culasse est assuré par emprunt des gaz émis dans le canon de l'arme, on utilise, pour le tir à blanc, un bouchon de tir qui obture partiellement la bouche du canon. Ce bouchon de tir permet d'obtenir à l'intérieur du canon des pressions suffisantes pour assurer le fonctionnement automatique de l'arme. Un tel bouchon de tir ne convient toutefois pas pour les armes à culasse inertielle.

En effet, dans le cas de telles armes, l'onde incidente de pression issue de la cartouche après le tir se propage dans le canon, se réfléchit sur le bouchon de tir et crée une surpression au niveau de la cartouche. Cette surpression déforme l'étui qui reste ainsi bloqué dans la chambre de l'arme, de sorte que le recul de la culasse n'est pas assuré. Dans certains cas, cette surpression peut entraîner la rupture de l'étui, cela conduisant à des projections dangereuses et à des enrayages du mécanisme de l'arme.

Un autre inconvénient du canon spécial et du bouchon de tir précités tient au fait que leur utilisation accidentelle avec des balles réelles entraîne l'éclatement de l'arme, ce qui est extrêmement dangereux pour l'utilisateur.

Le but de l'invention est de remédier aux inconvénients des dispositifs de tir à blanc connus en créant une cartouche d'exercice spéciale permettant d'assurer, dans d'excellentes conditions, le fonctionnement automatique des armes à culasse inertielle, et ce sans l'emploi d'un dispositif annexe.

La cartouche d'exercice visée par l'invention comprend une balle montée dans l'extrémité avant rétrécie de la douille de cette cartouche.

Suivant l'invention, cette cartouche est caractérisée en ce que la balle comprend une partie avant de forme ogivale, à l'arrière de laquelle est disposé un corps cylindrique comportant un canal axial coopérant avec au moins un évent radial communiquant avec le canal axial précité, cet évent étant avant le tir recouvert par ladite extrémité de la douille, et en ce que le corps cylindrique comprend des moyens pour lui permettre de coulisser, lors du tir, dans ladite extrémité de la douille, suivant une course suffisante pour dégager l'évent de cette extrémité.

Une telle cartouche ne nécessite aucune transformation de l'arme, ni adaptation sur cette dernière d'un dispositif de tir à blanc spécial.

Le canal axial qui traverse le corps cylindrique lamine les gaz de combustion engendrés lors du tir, en créant à l'arrière de ce corps cylindrique une surpression suffisante pour assurer le recul de la douille et de la culasse inertielle et, par suite, le fonctionnement automatique de l'arme.

L'évent radial qui est dégagé de l'extrémité avant de la douille après coulissement vers l'avant du corps cylindrique permet à une partie des gaz de combustion de refluer vers l'arrière en passant entre la douille et la paroi de la chambre de l'arme. Ces gaz s'opposent ainsi à la pression radiale qui s'exerce à l'intérieur de la douille et, de ce fait, évitent le collage de la douille contre la chambre.

Selon une forme d'exécution préférée de l'invention, le corps cylindrique et la partie ogivale constituent une balle d'une seule pièce et le canal axial traverse de part en part le corps cylindrique et la partie ogivale.

Selon une forme d'exécution avantageuse de l'invention, le corps cylindrique est engagé avec friction dans l'extrémité avant rétrécie de la douille, et l'arrière du corps cylindrique comprend une butée pour limiter son coulissement vers l'avant.

Grâce à cette butée, le corps cylindrique reste en place après le tir, dans l'extrémité avant de la douille, tout en permettant à ce corps cylindrique de coulisser suffisamment vers l'avant afin de dégager la sortie des gaz par l'évent radial.

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De préférence, le corps cylindrique comprend deux évents perpendiculaires communiquant avec le canal axial au niveau de leur intersection, ces évents débouchant dans une cannelure annulaire ménagée sur la périphérie du corps cylindrique.

Ces évents perpendiculaires et cette cannelure annulaire permettent une répartition régulière des gaz de combustion entre la douille et la paroi de la chambre, ce qui est favorable au recul de cette douille sous l'effet de la surpression engendrée à l'arrière du corps cylindrique.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples:

la fig. 1 est une coupe longitudinale de la balle d'une cartouche à blanc conforme à l'invention;

la fig. 2 est une vue de profil, avec arrachement et coupe longitudinale partielle de l'étui d'une cartouche comprenant la balle de la fig. 1;

la fig. 3 montre la cartouche de la fig. 2 en position dans la chambre d'une arme automatique, et après le tir de cette cartouche;

la fig. 4 est une vue analogue à la fig. 2, concernant une cartouche de tir réduit.

Dans la réalisation de la fig. 2, la cartouche à blanc conforme à l'invention comprend une douille, ou étui 1 comportant un culot arrière 2 et une extrémité avant rétrécie 3, dans laquelle est montée une balle dont la partie avant 4 est en forme d'ogive.

L'étui 1 et la balle sont réalisés en un métal ou en une matière plastique capables de résister sans déformation à la poussée des gaz émis lors du tir.

La partie 4 avant de la balle est prolongée à l'arrière (voir notamment fig. 1) par un corps cylindrique 5 comportant un canal axial 6. Dans l'exemple des fig. 1 et 2, le corps cylindrique 5 fait partie intégrante de la balle et le canal axial 6 traverse le corps cylindrique 5 et la balle de part en part.

Comme on le voit également sur la fig. 1, le corps cylindrique 5 comprend d'autre part deux évents radiaux 7 perpendiculaires qui communiquent au niveau de leur intersection avec le canal axial 6. Ces évents radiaux 7 débouchent à la périphérie du corps cylindrique 5 dans une cannelure annulaire 8. D'autre part, la sortie du canal axial 6 est obturée par une pastille 6a destructible ou combustible qui est éliminée lors du tir.

Avant le tir, comme indiqué sur la fig. 2, les évents radiaux 7 sont recouverts par l'extrémité avant rétrécie 3 de l'étui 1.

Sur la fig. 2, on voit d'autre part que le corps cylindrique 5 de la balle est monté dans l'extrémité rétrécie 3 de l'étui 1 d'une manière telle que ce corps cylindrique 5 peut coulisser, lors du tir, dans cette extrémité rétrécie 3, suivant une course d suffisante pour dégager les évents 7.

Cette course d est limitée par une butée ménagée à l'arrière du corps cylindrique 5 et qui est constituée dans l'exemple représenté par une collerette 9 présentant une surface tronconique correspondant à l'épaulement tronconique 10 situé à l'arrière de l'extrémité rétrécie 3 de l'étui 1. Cette collerette 9 présente, outre sa fonction de butée, l'avantage d'empêcher l'introduction du corps cylindrique 5 et de la partie ogivale 4 dans un étui terminé rempli par une charge de poudre propulsive correspondant à une munition de guerre. Une autre butée est constituée par la ceinture 4a de la partie avant 4, qui vient en appui contre l'extrémité rétrécie 3 de l'étui.

Lors de la fabrication de la cartouche à blanc, l'extrémité 3 de l'étui 1 est sertie sur le corps cylindrique 5 de façon à recouvrir d'une manière étanche les sorties des évents radiaux 7 et à obtenir une liaison avec friction entre la surface du corps cylindrique 5 et la surface intérieure de l'extrémité 3 de l'étui 1.

Pour définir avec précision la position du corps cylindrique 5 dans l'étui 1, ce dernier comprend une gorge annulaire 11 en saillie vers l'intérieur de l'étui. Cette gorge 11 constitue une butée contre laquelle prend appui la collerette 9 du corps cylindrique 5 avant le tir.

Le fonctionnement de la cartouche à blanc que l'on vient de décrire est le suivant (voir fig. 3):

La cartouche étant engagée dans la chambre 12 de l'arme, le tir est effectué, d'une manière connue en soi, par déplacement de la culasse inertielle 13 vers le culot 2 de la cartouche et mise à feu de l'amorce (non représentée) de cette dernière par le percuteur 14 qui vient en saillie à l'avant de la culasse 13, après verrouillage de cette dernière.

Sous la poussée exercée par les gaz, le corps cylindrique 5 et la partie avant 4 sont projetés vers l'avant. Ce déplacement est limité grâce à la collerette 9 du corps cylindrique 5 qui bute contre l'épaulement 10 de l'étui 1, comme indiqué sur la fig. 3.

Les gaz de combustion s'échappent par le canal axial 6 du corps cylindrique 5 et de la partie ogivale 4. Ces derniers se comportent alors comme un moteur-fusée, l'échappement des gaz par le canal 6 faisant office de tuyère en engendrant à l'arrière une surpression suffisante pour assurer le recul de l'étui 1 et, par suite, celui de la culasse inertielle 13.

Le déplacement vers l'avant du corps cylindrique 5 et de la partie ogivale 4 a pour effet de dégager les orifices des évents radiaux 7 de l'extrémité rétrécie 3 de l'étui 1. De ce fait, une partie des gaz s'échappe par ces évents 7 et reflue vers l'arrière de la chambre 12, comme indiqué par les flèches F. Ces gaz s'opposent ainsi à la pression développée à l'intérieur de l'étui 1 et évitent de ce fait le collage de ce dernier contre la paroi de la chambre 12, ce qui empêcherait le recul de l'étui 1.

Le recul de la culasse inertielle 13, comme indiqué par la flèche F,, provoque successivement l'éjection de la cartouche et la présentation d'une nouvelle cartouche dans la chambre 12 de l'arme. Le fonctionnement automatique de l'arme est ainsi assuré, en continu, sans aucune perturbation telle que le blocage d'une cartouche dans la chambre 12, ni risque de projection vers l'avant de matériaux provenant de la balle ou de l'étui 1.

Les diamètres du canal axial 6 et des évents radiaux 7 dépendent principalement de la nature de la poudre contenue dans la cartouche. En effet, la nature de cette poudre détermine la pression développée à l'arrière du corps cylindrique 5 ainsi que la pression engendrée entre l'étui 1 et la paroi de la chambre 12. Ces pressions sont d'autant plus grandes que les diamètres du canal 6 et des évents 7 sont petits et dépendent de la nature de la poudre utilisée. Par conséquent, pour une charge de poudre donnée, il existe pour les diamètres du canal 6 et des évents 7 une valeur minimale critique, en dessous de laquelle la pression des gaz est trop importante, de sorte que le recul de la culasse 13 est trop violent. Il existe également pour ces diamètres une valeur maximale au-dessus de laquelle les pressions développées par les gaz sont trop faibles pour assurer le recul de la culasse 13.

Ces diamètres varient en général entre 1 et 2 mm dans le cas d'une cartouche de calibre 5,56 mm chargée de poudre propulsive classique pour le tir à blanc.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple que l'on vient de décrire et on peut apporter à celui-ci de nombreuses modifications sans sortir du cadre de l'invention.

Ainsi, l'invention peut également s'appliquer aux cartouches de tir réduit comprenant une balle en matière plastique dont le forcement dans le canon est insuffisant pour engendrer la pression nécessaire au recul de la culasse inertielle.

La fig. 4 montre à titre d'exemple une cartouche de ce type.

Dans cette réalisation, la balle est constituée par un corps cylindrique arrière 15 séparé d'une pièce avant 16 en matière plastique.

Le fonctionnement de cette cartouche est identique à celui de la cartouche représentée sur les fig. 2 et 3, excepté que, lors du tir, la pièce avant 16 est projetée vers l'avantdu fait qu'elle n'est pas retenue par le corps cylindrique 15 et l'extrémité rétrécie 3 de l'étui 1.

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   REVENDICATIONS

   1. Cartouche d'exercice pour arme automatique à culasse inertielle, comprenant une balle montée dans l'extrémité avant rétrécie de la douille de cette cartouche, caractérisée en ce que la balle comprend une partie avant (4) de forme ogivale, à l'arriére de laquelle est disposé un corps cylindrique (5) comportant un canal axial (6) coopérant avec au moins un évent radial (7) communiquant avec le canal axial (6) précité, cet évent (7) étant avant le tir recouvert par ladite extrémité de la douille (3), et en ce que le corps cylindrique (5) comprend des moyens pour lui permettre de coulisser, lors du tir, dans ladite extrémité de la douille (3), suivant une course suffisante pour dégager l'évent de cette extrémité.
2. 2. Cartouche d'exercice selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps cylindrique (5) et la partie ogivale (4) constituent une seule pièce.
3. 3. Cartouche d'exercice selon la revendication 2, caractérisée en ce que le canal axial (6) traverse de part en part le corps cylindrique (5) et la partie ogivale (4).
4. 4. Cartouche d'exercice selon la revendication 1, caractérisée en ce que la sortie avant du canal axial (6) est obturée par une pastille (6a) d'un matériau destructible lors du tir.
5. 5. Cartouche d'exercice selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps cylindrique (5) est engagé avec friction dans l'extrémité avant rétrécie (3) de la douille (1) et en ce que l'arrière de ce corps cylindrique (5) comprend une butée (9) pour limiter son coulissement vers l'avant.
6. 6. Cartouche d'exercice selon la revendication 5, caractérisée en ce que ladite butée est constituée par une collerette (9) présentant une surface tronconique correspondant à l'épaulement tronconique(lO) de la douille (1) situé à l'arrière de l'extrémité rétrécie de celle-ci.
7. 7. Cartouche d'exercice selon la revendication 1, caractérisée en ce que la douille (1) comprend une butée (11) contre laquelle prend appui l'arrière du corps cylindrique (5) avant le tir.
8. 8. Cartouche d'exercice selon la revendication 7, caractérisée en ce que ladite butée est constituée par une gorge annulaire (11) en saillie vers l'intérieur de la douille (1).
9. 9. Cartouche d'exercice selon la revendication 1, caractérisée en ce que le corps cylindrique (5) comprend deux évents perpendiculaires (7) communiquant avec le canal axial (6) au niveau de leur intersection.
10. 10. Cartouche d'exercice selon la revendication 9, caractérisée en ce que les évents (7) débouchent dans une cannelure annulaire (8) ménagée sur la périphérie du corps cylindrique (5).
11. 11. Cartouche d'exercice selon la revendication 1, destinée au tir réduit, caractérisée en ce que le corps cylindrique (15) est séparé de la partie avant ogivale (16), cette dernière étant en matière plastique, ces deux éléments étant solidarisés par la partie antérieure de la douille (1).