Afin de mettre l'infanterie en mesure de se défendre contre les blindés moyens de l'ennemi et de bombarder les positions adverses situées à une centaine de' mètres, on a doté celle-ci en son temps de petits canons antichar, de légers mortiers d'assaut ou de lance-fusées prévus à cet effet.
Au coût élevé de ces armes vient s'ajouter la nécessité de constituer
- au sein de l'infanterie - des-unités particulièrement exercées à leur emploi.
Les perfectionnements apportés aux charges creuses à,revêtement ont permis de réaliser de petites bombes perforantes, telles qu'elles puissent êtr'e lancées à une centaine de mètres, en utilisant le fusil normal dont est dotée l'infanterie. Parallèlement, on a réalisé des adaptateurs appropriés qui permettent le lancement des bombes défensives à l'aide d'un fusil.'Toutefois, le renforcement du blindage des chars, ainsi que la portée, la précision et la cadence du tir accrues des armes automatiques modernes, ont fortement compromis ou complètement neutralisé l'efficacité de telles bombes se tirant au fusil et dont le poids et la portée sont maintenus dans des limites peu étendues, déterminées par le bon état de l'arme et l'adresse du tireur.
Afin de rendre possible le lancement, à l'aide d'un fusil, de bombes d'un efficacité plus grande (n'étant plus assujettie aux limites de poids, ni de portée) on a imaginé le propulseur, objet de l'invention, qui entre en fonction lorsque la bombe est lancée par le fusil et qui est constitué par une chambre 'de combustion destinée à une matière propulsive contenue dans cette chambre, cette dernière étant directement en communication avec l'extérieur à l'aide de deux ou plusieurs ajutages indépendants de l'élément d'emboîtement sur le fusil. En appliquant une poussée qui vient s'ajouter à celle produite par le fusil, ce propulseur imprime à l'engin une vitesse notable, d'où augmentation de portée.
De plus, le racourcissement de la durée de la trajectoire - grâce à la vitesse accrue de la bombe - augmente la probabilité de toucher une cible mobile et réduit l'effet perturbateur du vent. A simple titre d'exemple non limitatif, deux modes d'exécution et d'application particulièrement favorables de l'objet de l'invention ont
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La fig. I est une coupe axiale d'une bombe suivant l'invention.
Les fig.2 et 3 représentent schématiquement deux positions caractéristiques du détonateur de la bombe,
La fig. 4 est une coupe axiale d'une autre exécution de la bombe.
La fig. 5 est une vue perspective d'un détail des ajutages du propulseur.
Il convient de remarquer d'abord que, pour des raisons de brièveté, la description à été limitée aux seuls éléments de la bombe qui ont un rapport avec l'invention, étant entendu que les autres organes sont de type classique et sont bien connus des techniciens de la branche.
Dans la Fig. I, on a désigné .par I le corps principal du propulseur, qui se termine à l'arrière par un appendice 2 pour l'emboîtement sur le fusil (ou sur le prolongement de celui-ci, non représenté dans la Fig), cet appendice étant muni d'ailettes de stabilisation appropriées 3, éventuellement inclinées. L'avant du propulseur est réuni à la partie active proprement dite de la bombe, constituée
essentiellement par la fusée 4, l'ogive 5, le corps 6, la charge explosive 7 avec le creux 21 dont les parois sont munies d'un revêtement désigné par 22, et le détonateur 8. Le corps I du propulseur forme une chambre 23 qui contient la substance propulsive 9, éventuellement suivie d'une charge d'amorçage 10. Le propulseur communique avec l'extérieur à travers les ajutages II disposés convenablement par rapport à T'axe longitudinal de la bombe et éventuellement inclinés, dans le but de faire diverger les jets de gaz et d'imprimer lorsque ces ajutages sont_disposés d'une façon hélicoïdale) (Fig 5), un mouvement rotatif
à l'ensemble de l'engin. La chambre 23 du propulseur communique en outre avec le fusil à travers le passage 12 pratiqué dans la paroi postérieure 25 de cette cham- bre; elle communique d'autre part'avec la chambre 13 - formée à l'extrémité avant du corps I, entre la paroi 24 qui ferme à l'avant la chambre 23, et une membrane
15 dont le bord marginal est serré entre les bords juxtaposés des corps 1 et 6 -
à travers l'ouverture 14 pratiquée dans la paroi 24. Au moment du départ du coup, une quantité réduite de gaz provenant du fusil pénètre dans la chambre 23 du pro-
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ve 9.
L'échappement des gaz de la combustion, à travers les ajutages II, détermine l'effet de réaction utile à la propulsion, cependant-que la pression qui s'établit graduellement dans la chambre 13 détermine le fléchissement de la membrane 15 vers l'extérieur et, par conséquent, l'ouverture de la communication entre la capsule de la fusée, d'une part et le détonateur, d'autre part, mettant ainsi la bombe à feu.
A ce propos, les Figs 2 et 3 montrent la manière dont le détonateur-
8, muni d'un petit tube 27 à extrémité tranchante 16, est accueilli dans une enveloppe 26 qui, à l'état de sûreté, est obturée en 17 (Fig 2). Sur la membrane
15 prend appui le petit piston 18, qui est refoulé par la déformation de la membrane sous l'effet des gaz de combustion qui se développent dans la chambre 23 et qui agissent, à travers le forage 14, dans la chambre 13. Le petit piston refoulé vers l'avant le détonateur 8, dont le tube tranchant 16 rompt l'élément d'obturation 17, en mettant ainsi en communication le détonateur 8 avec la fusée 4.
La Fig 4 représente une autre forme d'application du propulseur faisant l'objet de l'invention à une bombe ayant un rayon d'action efficace, plutôt qu'un effet de perforation local. Dans cette Fig, on a désigné les organes correspondants par des indices déjà employés à propos de la Fig. I; ainsi, on a désigné par I le corps principal du propulseur, qui comprend un appendice 2 muni d'ailettes de stabilisation 3, éventuellement inclinées. En avant de cet appendice
se trouve la partie efficace proprement dite de la bombe, constituée essentiellement par la fusée 4, l'ogive 5, le corps 6 avec, éventuellement, une spirale de fragmentation 19, la charge explosive 7 et le détonateur 8. On remarque finalement la charge propulsive 9, éventuellement dotée d'une pastille d'amorçage 10.
Le fonctionnement du propulseur est identique à celui de la Fig précédente, sauf que, lorsque le fléchissement de la membrane 15 vers l'extérieur oblige la fusée 4 d'avancer, il en résulte l'armement de celle-ci, soit parce que cette dernière est amenée à émerger de l'ogive, soit parce qu'elle permet l'écartement des sphères ou masselottes interposées entre le percuteur et la capsule
(non représenté dans la Fig). Dans ce cas, la fusée 4 et le détonateur 8, sur lesquels agit le petit piston 18 - lui-même déplacé sous l'effet du mouvement de
la membrane vers l'extérieur, comme dans le cas précédent-, sont fixés rigidement au tube 20.
Bien que, aux fins de la description, la présente invention ait été basée sur ce qui a été décrit plus haut et représenté dans les dessins annexés,
il est entendu que de nombreuses variantes et additions peuvent être apportées à l'objet de celle-ci, qui consistent par exemple : à interposer, entre le fusil et le bloc propulseur, un élément de retard approprié, agissant sur l'inflammation
de la charge propulsive; à munir l'ouverture 12 d'une soupape de retenue; à recouvrir d'une substance appropriée une partie de la surface de la charge propulsive, afin d'en empêcher partiellement la combustion; à insérer dans l'ouverture 14 un grain de retard, afin de différer ultérieurement la mise à feu de la bombe. Cependant, dans ce cas, la membrane 15, qui agit sur le piston, pourrait être remplacée par un dispositif comportant un seul piston. Ces variantes, ainsi que d'autres, de même que les additions, sont cependant basées sur les principes fondamentaux
de l'invention.
REVENDICATIONS.
1
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lement en ce qu'il est constitué par une chambre de combustion qui communique directement avec l'extérieur à l'aide d'un ou de plusieurs orifices (ajutages), indépendants de l'élément d'emboîtement sur le fusil.
2.- Propulseur pour bombe se tirant au fusil, suivant la revendica=-
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sés obliquement par rapport à l'axe longitudinal du propulseur, afin de déterminer la divergence des jets et/ou la rotation de l'ensemble de la bombe.
3.- Propulseur pour bombe se tirant au fusil, suivant les-revendications 1 et 2, muni d'un orifice de communication approprié, entre le propulseur et le fusil, qui permet aux gaz de ce dernier de déterminer directement l'inflammation de la charge de propulsion ou bien, avec interposition éventuelle d'une petite charge d'amorçage auxiliaire.
4.- Propulseur pour bombe se tirant au fusil, suivant les revendications 1 et 2, caractérisé en'ce que l'orifice entre le propulseur et le fusil
est obturé par un élément de retard d'inflammation, agissant de manière à retarder l'allumage du propulseur"
5.- Propulseur pour bombe se tirant au fusil, suivant les revendica-
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avec une chambre auxiliaire ayant au moins une paroi mobile (membrane et/ou piston) agissant de manière à déterminer - par l'effet des gaz du propulseur - la mise à feu de la bombe.