CH625008A5 - - Google Patents

Description

La présente invention se rapporte à une drague comportant un corps flottant, une élinde s'étendant vers l'avant et portant à son extrémité antérieure un outil désagrégateur, ladite élinde étant montée pivotante par son extrémité postérieure sur le corps flottant, de manière à pouvoir prendre une position de travail plus ou moins plongeante et une position de repos relevée, des moyens de suspension de l'élinde pour régler sa position.

En général, dans les dragues de ce genre, c'est le déplacement du corps flottant lui-même au moyen de pieux et de câbles, dits câbles de papillonnage, associés à des treuils et ayant des extrémités ancrées dans le sol marin, qui permet de réaliser le curage suivant un arc de cercle.

Lorsqu'on désire procéder à un dragage dans des ports, il est donc nécessaire d'évacuer les bateaux qui constitueraient une gêne. Cette évacuation est onéreuse et grève lourdement le prix de revient de l'opération de dragage.

Un autre inconvénient des dragues connues du genre indiqué ci-dessus, est qu'elles manquent de stabilité et d'efficacité lorsqu'on leur demande de curer un sol dur ou de dérocher, du fait de leur instabilité qui est provoquée par les réactions d'outils.

La présente invention a pour objet une drague qui est exempte de ces divers inconvénients et qui permet un curage avec un grand rayon d'action sous des obstacles flottants qu'il n'est pas nécessaire de dégager, cette drague permettant en outre de dérocher aussi bien que de curer des sols mous ou demi durs, cela avec une construction simple et robuste.

Suivant l'invention, la drague avec une élinde en deux parties est définie par la revendication 1.

Grâce à cette disposition, on amène l'extrémité de la première partie d'élinde au voisinage du sol et l'on assure le curage en donnant à la deuxième partie de l'élinde un mouvement de balayage, ce qui assure le papillonnage, sans qu'il soit nécessaire de déplacer le corps flottant; en effet, le papillonnage précité de la deuxième partie de l'élinde est obtenu par des moyens internes à la drague sans qu'il soit nécessaire de faire appel à des moyens extérieurs tels que câbles et ancres. On peut ainsi curer le sol sous des obstacles flottants, en particulier, dans un port, le corps flottant étant amené entre deux rangées de bateaux et c'est la deuxième partie de l'élinde, grâce à son mouvement de papillonnage, qui opère librement sous les bateaux.

De préférence, la deuxième partie de l'élinde est montée pivotante sur la plateforme par l'intermédiaire d'une pièce qui est montée à rotation sur la plateforme autour dudit axe vertical, tandis que la deuxième partie d'élinde est articulée sur ladite pièce intermédiaire autour d'un axe horizontal, des moyens de réglage, tels que vérins, étant prévus pour déterminer soit l'horizontalité, soit un angle de la deuxième partie d'élinde par rapport à la plateforme, en fonction du travail à réaliser.

De préférence, la deuxième partie d'élinde est prévue de telle façon que son poids spécifique global soit voisin de celui de l'eau, de manière à n'exercer dans l'eau aucune action notable, ni vers le bas, ni vers le haut, cette caractéristique étant particulièrement intéressante, car elle permet d'éviter tout changement d'assiette de l'ensemble de la drague au cours du papillonnage.

De préférence encore, le corps flottant comporte au moins deux pieux ancrés dans le sol pendant le travail de dragage qui permettent de fixer la position du corps flottant, tandis que la plateforme susindiquée est également associée à une plaque de répartition de charges qui peut avantageusement être dotée de pieux d'ancrage dans le sol.

Cette disposition permet de rendre la plateforme extrêmement stable par rapport au sol. Dès lors, la drague peut être utilisée pour dérocher sans risquer de nuire à la stabilité du corps flottant.

Une forme d'exécution de l'invention est ci-après décrite, à titre d'exemple, en référence aux dessins annexés dans lesquels:

la flg. 1 est une vue générale schématique en perspective d'une drague suivant l'invention.

la fig. 2 est une vue en élévation de cette drague avec l'élinde relevée:

la fig. 3 est une vue en plan correspondante;

la fig. 4 est une vue analogue à la fig. 2 mais dans laquelle l'élinde est abaissée en position de fonctionnement.

Dans le mode de réalisation représenté, une drague comporte un corps flottant 10 ayant en plan une forme générale de U dont la base 11 est située à l'arrière tandis que les deux branches 12 s'étendent vers l'avant et ménagent entre elles un espace médian libre 13.

Une élinde 14 est prévue en deux parties 14A et 14B. La première partie d'élinde 14A est montée pivotante par son extrémité postérieure sur le corps flottant 10 autour d'un axe horizontal transversal 15. Celui-ci est lui-même situé à l'arrière du corps flottant 10. La partie d'élinde 14A est engagée dans l'espace 13.

Une plateforme 16 est montée pivotante autour d'un axe horizontal 17 sur l'extrémité antérieure de la première partie d'élinde 14A. La plateforme 16 est maintenue constamment horizontale grâce à des moyens de liaison mécaniques en parallélogramme 18 ou suivant une variante par des vérins asservis non représentés sur les dessins.

Plus particulièrement, le parallélogramme de ces moyens de liaison a deux sommets confondus avec les axes 15,17 et l'on voit en 19 et 20 les autres sommets de ce parallélogramme. Le côté séparant les sommets 15 et 17 est constitué par la partie 14A elle-même. Le côté opposé réunissant les sommets 19 et 20 est constitué par une tige 21, tandis que les autres côtés sont constitués respectivement d'une part, par une tige 22 réunissant les sommets 15 et 19 et d'autre

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part, par un trépied 23 solidaire de la plateforme 16 et réunissant les sommets 19 et 20.

La deuxième partie d'élinde 14B est articulée sur une pièce intermédiaire 24 autour d'un axe horizontal 25. La pièce intermé-diàkç24 est elle-même montée pivotante sur la plateforme 16 autour d'un axe vertical 26. Des moyens de réglage, tels qu'un vérin 27, sont interposés entre un trépied 28 solidaire de la deuxième partie d'élinde 14B et le trépied 23 solidaire de la plateforme 16. Le vérin 27 est du type à double effet et il permet soit de maintenir la deuxième partie d'élinde 14B horizontale, soit de lui donner une inclinaison quelconque, ainsi que d'encaisser les réactions de l'outil désagrégateur.

Le trépied 23 est relié au corps flottant 10 par des moyens de suspension comportant un câble 29 et une bigue 29A. Ces moyens permettent de maintenir l'ensemble d'élinde 14A et 14B soit horizontalement, soit de le faire descendre vers le sol à curer, avec la partie 14A inclinée et la partie 14B sensiblement horizontale.

La pièce intermédiaire 24 qui est montée pivotante sur la plateforme 16 autour de l'axe vertical 26 est commandée en rotation par une paire de câbles 30 associée à des moyens d'actionnement tels que des vérins 31 à simple effet montés sur la première partie d'élinde 14A. Au lieu des vérins 31, on peut également utiliser des treuils (non représentés).

Un outil de désagrégation 32 est monté à l'extrémité de la deuxième partie d'élinde 14B et est entraîné en rotation par tous moyens appropriés.

Pour l'enlèvement de matière, un conduit de prélèvement 33 est prévu et a une entrée d'aspiration 34 proche de l'outil désagrégateur 32 et une sortie de refoulement 35 prévue à l'arrière du corps flottant 10. Le conduit 33 est muni d'une motopompe 33A montée sur la première partie d'élinde 14A.

Le corps flottant 10 comporte des pieux d'ancrage 36 (deux pieux dans l'exemple représenté) qui permettent de fixer la position du corps flottant 10 par rapport au sol. Chaque pieu d'ancrage 36 est monté coulissant de manière biocable dans un manchon 37 qui est lui-même monté pivotant de manière également blocable, autour d'un axe horizontal 38 au moyen de vérins 38A sur le corps flottant 10.

En outre, la plateforme 16 est associée à une plaque de répartition de charges 40 qui peut avantageusement être dotée de pieux d'ancrage 39 dans le sol.

Les deux parties 14A et 14B de l'élinde 14 sont prévues avec des caissons de flottaison et des moyens de lestage réglables (non représentés) de manière à permettre un montage de l'ensemble d'élinde 14A et 14B flottant en surface, et de donner à chacune des parties d'élinde 14A et 14B un poids spécifique global le plus

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approprié. En particulier, il est prévu de donner à la deuxième partie d'élinde 14B un poids spécifique voisin de celui de l'eau.

En vue du fonctionnement, la drague est amenée sur place par remorquage, puis on largue les deux pieux 36 qui s'ancrent dans le sol par leur propre poids; cette opération étant effectuée, on pose au sol la plaque de répartition de charges 40, puis on bloque les deux pieux 36 par rapport au corps flottant. La drague est alors prête à entrer dans une phase active, et pour ce faire, par l'action des vérins 31 on fait décrire à la deuxième partie de l'élinde 14B, qui constitue ainsi une partie papillonnante, un arc de cercle pour définir un front de curage par l'outil 32. Eventuellement plusieurs passes peuvent être effectuées pour enlever la couche à draguer.

On notera que pendant toute l'opération des indicateurs à distance placés respectivement sur la deuxième partie d'élinde, sur l'axe vertical de rotation de la plateforme, ainsi que sur la première partie d'élinde, renseignent le conducteur dans sa cabine sur l'inclinaison et la position angulaire de la deuxième partie d'élinde ainsi que sur la profondeur de travail. Lorsque la profondeur de dragage est atteinte, il est nécessaire de procéder à un mouvement d'avancement de la drague. Pour ce faire, la deuxième partie d'élinde 14B est relevée au moyen du vérin 27, ce qui permet de dégager cette partie d'élinde du talus d'attaque, puis dans une phase suivante on remonte les deux parties d'élinde afin que la plaque de répartition de charges 40 ne soit plus ancrée dans le sol.

Les pieux d'ancrage 36 sont alors débloqués au niveau de leur liaison avec leurs manchons respectifs, et sont manœuvrés en inclinaison au moyen des vérins associés 38A, ce qui a pour effet de faire avancer la drague d'une certaine distance fonction de l'inclinaison donnée aux pieux 36.

On repose ensuite la plaque de répartition de charges 40 sur le sol, puis on bloque les pieux 36 et on peut à nouveau faire papillonner la partie de l'élinde 14B pour une nouvelle opération de dragage. Il convient de remarquer que lorsque les pieux d'ancrage 36 ont une inclinaison maximum permise par les vérins d'inclinaison, les pieux doivent être redressés pour occuper une position verticale ou sensiblement verticale; dans ce but les pieux sont débloqués puis relevés l'un après l'autre et ramenés en position verticale, cette opération pouvant avantageusement être exécutée alors que la plaque de répartition de charges 40 est ancrée.

Il est à noter que la deuxième partie d'élinde 14B peut fonctionner en dessous d'obstacles flottants tels que bateaux 41 dans un port, sans qu'il soit nécessaire d'évacuer ces bateaux.

On appréciera également que l'ancrage du corps flottant 10 par rapport au sol grâce aux pieux 36 et 39 permet de faire travailler l'outil 32 sur des sols très durs et en particulier de dérocter, sans risquer de compromettre la stabilité du corps flottant 10.

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4 feuilles dessins

Claims (6)

625 008 7 REVENDICATIONS

1. Drague comportant un corps flottant, une élinde s'étendant vers l'avant et portant à son extrémité antérieure un outil désagré-gateur, ladite élinde étant montée pivotante par son extrémité postérieure sur le corps flottant, de manière à pouvoir prendre une position de travail plus ou moins plongeante et une position de repos relevée, des moyens de suspension de l'élinde pour régler sa position, dans laquelle l'élinde est prévue en deux parties dont la première est montée pivotante par son extrémité postérieure autour d'un axe horizontal sur le corps flottant, une plateforme étant montée sur l'extrémité antérieure de ladite première partie d'élinde tandis que la deuxième partie de l'élinde est montée mobile sur ladite plateforme, caractérisée en ce que, d'une part des moyens sont prévus pour maintenir la plateforme horizontale et d'autre part le montage mobile de la deuxième partie d'élinde sur ladite plateforme consiste en un montage pivotant autour d'un axe vertical.

2. Drague selon la revendication 1, caractérisée en ce que la plateforme est montée pivotante autour d'un axe horizontal sur l'extrémité antérieure de ladite première partie d'élinde.

3. Drague selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite plateforme est maintenue constamment horizontale grâce à des moyens de liaison mécaniques en parallélogramme.

4. Drague selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite plateforme est maintenue constamment horizontale par l'intermédiaire de moyens de vérins asservis.

5. Drague suivant la revendication 1, caractérisée en ce que la deuxième partie de l'élinde est montée à rotation sur la plateforme par l'intermédiaire d'une pièce qui est montée pivotante sur la plateforme autour dudit axe vertical, tandis que la deuxième partie d'élinde est articulée sur ladite pièce intermédiaire autour d'un axe horizontal, des moyens de réglage étant prévus pour déterminer soit l'horizontalité soit un angle de la deuxième partie de l'élinde par rapport à la plateforme.

6. Drague selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la deuxième partie d'élinde est prévue de telle façon que son poids spécifique global soit voisin de celui de l'eau.