L'objet de la présente invention est un poussoir étanche pour montre de plongeur.
Les poussoirs connus de ce type, qui peuvent être bloqués par vissage, ont divers inconvénients. Parmi les principaux, il y a d'abord le nombre relativement élevé de pièces qui les composent et ensuite le fait que l'assemblage des composantes de ces poussoirs n'est pas pleinement assuré avant que le poussoir ne soit monté sur une boîte de montre.
Le but de l'invention est de créer un poussoir du type indiqué, qui soit exempt de ces inconvénients.
Le poussoir selon l'invention comprend, d'une part, un tigeron, qui est placé sous l'action d'un ressort de rappel tendant à le ramener vers sa position de repos et à l'y maintenir, et qui, par déplacement axial, actionne un mécanisme du mouvement de la montre, ce tigeron, mobile seulement en direction axiale, étant monté dans un tube traversant la paroi du boîtier de la montre et des éléments de butée du tube et du tigeron coopérant entre eux pour limiter les deplacements axiaux de ce dernier dans les deux sens par rapport au tube, et, d'autre part, un bouton de commande, qui est monté sur ledit tube de façon à pouvoir coulisser axialement entre deux positions extrêmes déterminées par des éléments de butée du tube et du bouton coopérant entre eux, et qui est vissé directement sur ledit tigeron,
les parties du bouton et du tigeron ainsi engagées l'une sur l'autre étant assez longues pour produire entre ces deux éléments, par rotation du bouton, un mouvement relatif en direction axiale dont l'amplitude est au moins égale Åa la course totale du bouton dans cette direction et pour permettre un blocage du tigeron en position de repos quand le bouton est vissé à fond sur celui-ci.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, quatre formes d'exécution du poussoir selon l'invention.
Les fig 1 à 4 sont des coupes axiales partielles de ces quatre formes d'exécution.
Le poussoir représenté à la fig. 1 comprend un tigeron 1 monté de façon étanche sur un tube 2, solidaire du boîtier de la montre (non représenté). L'étanchéité du tigeron 1 dans le tube 2 est assurée par une garniture 3 en matière élastique, qui est logée entre deux collerettes (4a, 4b) du tigeron 1 et qui est comprimée radialement entre ce tigeron 1 et la paroi interne du tube 2. Le tigeron 1 est mobile axialement dans le tube 2, mais il ne peut tourner dans ce dernier. A cet effet, il présente une rainure axiale 5, dans laquelle pénètre une saillie 6 du tube 2, ayant une forme correspondant à celle de la rainure 5. Un ressort de rappel 7, prenant appui, d'une part, sur un rebord interne du tube 2, et, d'autre part, sur la collerette 4a, tend à maintenir le tigeron 1 en position de repos.
Cette position est déterminée par une bague 8, engagée dans une gorge du tigeron 1 et constituant un élément de butée coopérant avec l'extrémité du tube 2.
A son extrémité supérieure, le tigeron 1 présente une ouverture taraudée 9, destinée à recevoir la partie filetée 10 du noyau d'un bouton de commande 11. Le bouton 11 porte, d'une part, une garniture d'étanchéité 12, en forme de rondelle, qui est logée dans une gorge 12a pratiquée dans la paroi du bouton 11, au fond de sa cavité annulaire, et, d'autre part, une bague 13 qui est sertie ou engagée à cran dans un logement prévu à l'extrémité de la paroi du bouton 1. La garniture 12 est comprimée par un rebord 14 du tube 2, lorsque le bouton 11 est vissé à fond. La bague 13 constitue quant à elle, un élément de butée coopérant avec le rebord 14 lors du dévissage du bouton 11.
Le poussoir est assemblé de la façon suivante:
La garniture 3 et le ressort 7 sont disposés sur le tigeron 1 Cet ensemble est alors introduit dans le tube 2 en faisant pénétrer la saillie 6 dans la rainure 5, puis la bague 8 est mise en place, ce qui a pour effet d'empêcher le tigeron 1 de se séparer du tube 2. Par tailleurs, la garniture 12 est placée dans la gorge 12a, après quoi le bouton 11 est vissé à fond dans le tigeron 1. La bague 13 est enfin mise en place. Le poussoir fonctionne de la façon suivante:
En position de repos, c'est-à-dire quand le bouton 11 est vissé à fond dans le tigeron 1, la garniture 12 appuie de façon étanche sur le rebord 14 du tube 2.
Dans cette position et quelle que soit la pression externe, le tigeron 1 ne peut se mouvoir et agir inopinément sur le mécanisme du mouvement de la montre (non représenté) qu'il est appelé à commander. Pour permettre un déplacement axial du tigeron 1, il suffit de dévisser le bouton 11 jus- qu'à ce que la bague 13 bute contre le rebord 14 du tube 1. Cela permet au tigeron 1 de se mouvoir sur une longueur correspondant à celle du dévissage effectué.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 2, le poussoir est composé des mêmes éléments. La garniture d'étanchéité est toutefois constituée par une membrane 3, dont les bords, interne et externe, sont fixés respectivement, au tigeron 1 et au tube 2 par des bagues de compression 3a, 3b.
Le fonctionnement de ce poussoir est exactement le même que celui de la première forme d'exécution.
Dans la troisième forme d'exécution (fig. 3), le poussoir comprend un tigeron 21 monté dans le tube 22 solidaire du boîtier de la montre (non représenté). L'étanchéité du passage entre le tube 22 et le tigeron 21 est assurée au moyen d'une garniture 23 en matière élastique, qui est logée dans une gorge 23a du tube 22. Cette garniture 23 est comprimée radialement entre le fond de la gorge 23a et la paroi externe du noyau du bouton de commande 24. Le tigeron 21 est mobile axialement dans le tube 22, mais ne peut tourner dans ce dernier. A cet effet, il présente une portée 25, dans laquelle est fraisée une rainure 25a destinée à recevoir une saillie 22a du tube 22, dont la forme correspond à celle de la rainure 25a. Un ressort de rappel 26, armé entre la bague 27 et la portée 25, tend à maintenir le tigeron 1 en position de repos.
Cette position est déterminée par une bague 28, qui est engagée dans une gorge du tigeron 1 et qui coopère avec l'extrémité du tube 22.
Le tigeron 21 présente, à son extrémité supérieure, une portée filetée 21a, destinée à être vissée dans le noyau taraudé 24a du bouton 24. Ce bouton porte en outre une garniture d'étanchéité qui est logée au fond de la cavité 24b, dans laquelle pénètre l'extrémité du tube 22. Enfin, le noyau 24a du bouton 24 porte une ou plusieurs goupilles radiales d'arrêt 30, qui sont chassées dans ce noyau et font saillie du taraudage. Ces goupilles d'arrêt butent contre la portée 21a en fin de dévissage.
L'assemblage de ce poussoir s'effectue de la manière suivante: on visse sur le tigeron 21 le bouton 24, puis chasse les goupilles d'arrêt 30. On introduit alors l'ensemble ainsi obtenu dans le tube 22, dans lequel on a, au préalable, mis en place le ressort 26, la bague 27 et la garniture d'étanchéité 23. A cet effet, il faut faire pénétrer la saillie 22a dans la rainure 21 puis poser la bague 28.
Ce poussoir fonctionne comme les précédents: en position de repos, le bouton 24 est vissé à fond. La garni ture 29 appuie de façon étanche sur le bord supérieur du tube 22 et empêche tout mouvement inopiné du tigeron 21, quelle que soit la pression externe exercée sur lui.
Pour permettre le mouvement de ce tigeron 21, il suffit de dévisser le bouton 24 jusqu'à ce que les goupilles 30 butent contre la portée 21a.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 4, la garniture 29 n'est pas placée dans la cavité annulaire du bouton, mais elle est engagée dans une gorge 22b du tube 22, le bord du bouton appuyant de façon étanche sur fette garniture 29 en fin de vissage. n convient de remar quer que le mécanisme du mouvement de la montre sur lequel agit le tigeron des poussoirs décrits n'a pas été représenté parce qu'il est étranger à l'invention.
La présente invention n'est pas limitée aux formes d'exécution décrites et représentées; elle englobe aussi d'autres réalisations, dans lesquelles les garnitures d'étanchéité auraient des sections d'autres formes. De même, les éléments prévus pour empêcher la rotation relative du tube et du tigeron pourraient avoir d'autres formes. Ils pourraient comprendre des méplats, être en forme d'étoile ou de croix. La bague déterminant la position de repos du tigeron pourrait aussi être chassée ou vissée sur une partie correspondante de ce tigeron. On pourrait même la remplacer par une goupille ou une vis radiale. L'avantage d'une bague à ressort, d'une bague vissée ou d'une vis radiale est de permettre le démontage du tigeron sans enlever le tube de la boîte, ce qui facilite le remplacement éventuel des garnitures d'étanchéité.
Ces éléments de butée peuvent être prévus de façon à pouvoir manoeuvrer sans démonter le mouvement de la boîte. Cette dernière peut même présenter une ouverture donnant libre accès à ces éléments.
Dans les montres avec le cadran débordant le mouvement et un emboîtage prévu par le côté fond (par exemple dans les boîtes étanches à fond vissé), il est absolument nécessaire de retirer le tigeron du poussoir vers l'extérieur de la boîte pour laisser passer le cadran.
Or, le poussoir selon l'invention permet cette manoeuvre, tandis que les poussoirs connus devraient être enlevés de la boîte avec leur tube, ce qui les rend inutilisables dans ce genre de montres.
Les goupilles 30 représentées à la fig. 3 pourraient aussi être remplacées par une bague à ressort ou une bague chassée qui pénétrerait dans une gorge ménagée à cet effet dans la partie filetée du noyau du bouton 24.
La bague 13 limitant de dévissage du bouton 11 pourrait aussi être chassée dans un logement prévu à l'extrémité supérieure du taraudage 9, cette bague formant alors butée d'arrêt pour la partie filetée 10 du bouton 11.
Cette bague 13, élastique ou non, serait¯ alors chassée dans le tigeron par le vissage du bouton 1 1 dans ce tigeron 1. Dans cette variante, le noyau du bouton serait réalisé en deux pièces, l'une de ces pièces étant un anneau présentant le filetage 10, qui serait chassé sur le noyau proprement dit du bouton, après la mise en place de la bague de limitation 13.
En variante, le blocage étanche pourrait être réalisé sans interposition d'une garniture d'étanchéité. En lieu et place, le bouton et le tube pourraient présenter des surfaces coniques complémentaires. La fixation du tube au boîtier peut se-faire soit par chassage dur, soit par vissage, avec ou sans interposition de matière ou degarniture destinée à améliorer l'étanchéité entre ces pièces.
Lu résulte de ce qui précède que le poussoir selon l'invention apporte une solution au maintien en position de repos du poussoir sous n'importe quelle pression extérieure. Le poussoir est en outre de fabrication aisée et de dimensions réduites. En position de repos, il assure une étanchéité accrue.