Support transformable pour handicapés physiques
L'objet de la présente invention est un support transformable pour handicapés physiques, ce support étant de ce fait polyvalent, pouvant en l'occurrence être agencé en sorte de pouvoir servir par exemple de siège ou de lit d'exercice à l'usage desdites personnes.
On sait qu'il existe un certain nombre de fauteuils roulants pour handicapés physiques, cependant l'originalité du présent dispositif vient du fait: - qu'il peut être utilisé par des personnes d'âge et de
stature différents, - qu'il peut être employé dans différentes situations:
manger, écrire, se déplacer, etc., - qu'il permet un nombre appréciable d'exercices
musculaires des membres supérieurs et inférieurs.
A cet effet, le support selon l'invention se compose d'un socle quadrangulaire destiné à être posé horizontalement sur le sol par l'intermédiaire de roulettes orientables mais susceptibles d'être bloquées individuellement, et disposées au voisinage de chacun de ses angles, ce socle portant deux colonnes tubulaires s'élevant perpendiculairement à son plan, au voisinage de deux côtés opposés du socle présentant chacun un point de fixation desdites colonnes, ces points étant symétriquement opposés et au moins un accessoire amovible relié auxdites colonnes.
Le dessin annexé montre une forme d'exécution de l'objet de l'invention, donnée à titre d'exemple, ainsi que divers accessoires et leur mode de montage.
La fig. 1 en est une vue en perspective, dans le cas de l'emploi comme siège, et montre les accessoires correspondants.
La fig. 2 en est une vue en perspective, dans le cas de l'emploi comme lit d'exercice, et montre les accessoires correspondants.
Les fig. 3 et 4 montrent, également en perspective, deux accessoires non représentés aux deux figures précédentes.
Selon la vue en perspective de la fig. 1, le support représenté se compose d'un socle quadrangulaire 1, constitué de deux longerons latéraux parallèles 2, reliés rigidement entre eux par des croisillons 3.
Aux extrémités des longerons 2, c'est-à-dire aux quatre angles du support, sont fixées des roulettes 4, qui ont la propriété d'être orientables et de pouvoir être bloquées individuellement par des moyens non représentés.
Le socle ainsi constitué est destiné à reposer sur le sol par l'intermédiaire de ses quatre roulettes, il se trouve par conséquent dans un plan horizontal en position d'utilisation.
Perpendiculairement à ce plan s'élèvent deux colonnes tubulaires 5 et 6, disposées au voisinage de deux bords opposés du socle, en l'occurrence sur les longerons 2, en regard l'une de l'autre, étant implantées dans des trous 7 symétriquement opposés de ces longerons et se trouvant approximativement en leur centre.
Ces colonnes pourraient être amovibles.
Dans l'exemple représenté, les longerons présentent chacun dans l'une de ses moitiés et près de son extrémité une fente 8.
Le support ainsi constitué représente l'élément de base et est complété, selon l'usage auquel on veut le destiner par l'un ou l'autre des accessoires décrits ci-après.
Dans le cas de l'exemple de la fig. 1, il s'agit de l'utiliser comme siège.
A cet effet, un plateau quadrangulaire 9 est supporté par les colonnes 5 et 6, en sorte de s'étendre parallèlement au plan du support 1. Il est ajustable en hauteur, grâce aux gorges circulaires 10 des colonnes et aux vis de blocage 11 pénétrant dans ces gorges.
Ce plateau présente deux séries de trous 12, répartis sur des trajectoires parallèles s'étendant dans le sens de la longueur du plateau, qui a une direction perpendiculaire à celle joignant les deux colonnes 5 et 6 opposées, ces trous servant de moyens d'implantation de tiges 13 appartenant à un dossier 14, que l'on peut ainsi reculer ou avancer par rapport aux colonnes, et en particulier à un guidon 15, supporté par deux tiges 16 et 17, pénétrant télescopiquement dans les colonnes 5 et 6, en sorte d'obtenir un réglage possible en hauteur, des vis de blocage 18 étant prévues, coopérant avec les gorges circulaires 19 des tubes 16 et 17.
A l'opposé du dossier, le bord du plateau-siège 9 présente une échancrure circulaire centrale 20. Une même échancrure 21 étant prévue au milieu du bord supérieur du dossier 14.
En 22 se trouve enfin une traverse servant d'appuiepieds. Cette traverse est maintenue par des organes de serrage 23, coulissant dans les rainures 8 des longerons 2, ce qui permet d'en modifier la distance par rapport au siège constitué par la plaque 9 et le dossier 14.
Tous les accessoires décrits sont, non seulement indépendamment réglables en position, mais amovibles, comme cela ressort de ce qui vient d'être décrit.
L'échancrure 20 de la plaque 9 a pour effet de permettre au sujet assis sur le siège de mieux contrôler l'écartement de ses jambes, tandis que l'échancrure 21 du dossier permet au malade de caler sa tête et d'éviter de se cogner l'arrière de cette dernière, ce qui est particulièrement utile pour certains types de malade.
I1 est bien entendu que plateau 9 et dossier 14 ne sont pas durs, mais par exemple rembourrés.
De même, le guidon en arc de cercle 15, servant d'appui pour les bras, ou les mains, sera recouvert d'une matière douce, évitant au malade tout risque de choc.
On verra plus loin que d'autres accessoires peuvent venir se fixer sur ce guidon, par l'intermédiaire d'oeillets de fixation 24.
Le malade peut enfin être maintenu en place par l'intermédiaire de la sangle 25 venant se placer entre ses jambes, et d'une ceinture 26 l'entourant et passant par les encoches latérales 27 du dossier. Ces éléments sont, naturellement, ajustables en position, longueur et tension.
L'ensemble décrit jusqu'ici permet des exercices moteurs d'extension et de flexion des bras, le sujet étant assis, ce qui rend également possible d'effectuer des mouvements semblables, mais au niveau des membres inférieurs.
Sur les oeillets 24 du guidon peuvent enfin se placer des plaques permettant au sujet d'exercer une activité manuelle, comme par exemple écrire ou dessiner, ou encore de prendre ses repas.
La fig. 3 montre une telle plaque 28 destinée à l'exercice d'une activité manuelle et présentant des casiers 29.
La fig. 4 montre une plaque simple 30 avec rebord 31 pour la prise de repas. En 32, un arrachement permet de voir un moyen de fixation 33 coopérant avec un oeillet du guidon.
La fig. 2 représente le même support que celui de la fig. 1, mais sans plateau, ni dossier, ni appuie-pieds.
Les deux colonnes 5 et 6 supportent ici à nouveau le guidon 15, mais au-dessous ne se trouve qu'un plateau quadrangulaire 34, plus long que celui 9 ayant précédemment constitué le siège et en deux parties, dont l'une 34' est inclinable hors du plan de l'ensemble, qui est naturellement de nouveau réglable en hauteur.
Cette disposition se prête à constituer un lit d'exercice plus spécifiquement adapté à des malades souffrant de paraplégie et ne pouvant de ce fait utiliser leurs membres inférieurs pour se déplacer. Sur ce lit d'exercice, le malade est couché sur le ventre et sera maintenu par une ceinture 35, sa position étant variable au niveau de la tête, grâce à l'élément inclinable 34'. Le sujet peut alors se déplacer à l'aide de ses mains en prenant appui sur le sol.
L'objet de l'invention présente, en résumé, l'utilité suivante:
Le siège permet au malade, aidé d'une infirmière ou de toute personne s'occupant de lui, de faire graduellement des exercices d'extension et de flexion des membres supérieurs et des membres inférieurs, jusqu'à arriver, pour certains handicapés graves, à une station assise grâce à une flexion progressive des genoux.
Certains malades peuvent se déplacer dans une pièce, soit avec les pieds, lorsqu'ils sont assis, soit avec les mains lorsqu'ils sont couchés sur le ventre.
En position assise, le malade peut provoquer un léger mouvement de balançoire; par ailleurs il peut se lever et se rasseoir en prenant appui sur le guidon, avec les mains, et sur l'appuie-pieds. L'ensemble de ces exercices favorise un travail musculaire non négligeable.
I1 est à noter enfin que c'est à dessein que le siège n'épouse que très imparfaitement la forme anatomique du corps du malade, ceci afin d'inciter la personne à être active au maximum par les changements de positions que cela lui impose.