Dispositif d'identification de pièces de monnaie
L'utilisation de distributeurs automatiques divers a nécessité depuis de nombreuses années l'emploi de dispositifs d'identification de pièces de monnaie de manière que le distributeur rejette la fausse monnaie.
L'importance de l'analyse rapide des pièces de monnaie croît avec l'expansion des machinesl de vente automatiques, en particulier des machines conçues pour le change de l'argent. Les désagréments provoqués par l'insertion de fausse monnaie sont évidents dans ce dernier cas. Les systèmes actuels présentent toutefois le désavantage de ne pouvoir être réglés qu'en vue du tri d'une seule sorte de monnaie à la fois et les critères d'identification sont insuffisants.
I1 n'existe pas pour l'instant de dispositif satisfaisant par exemple aux exigences suivantes: insertion de pièces différentes par une seule et même fente, sélection de plusieurs pièces différentes, critère de sélection permettant le contrôle efficace des pièces de valeur élevée, possibilité de distinguer non seulement les fausses monnaies fabriquées avec plus ou moins de fidélité, mais également les monnaies étrangères présentant des ressemblances (diamètre, épaisseur et poids) avec les pièces utilisées, mais dont la valeur est nettement inférieure.
Des méthodes d'analyse telles que par courant de Foucault, d'analyse des dimensions mécaniques et du poids de la pièce combinée avec détection magnétique, d'analyse accoustique ou d'analyse par rayons X, ou par rayons béta permettent certes d'identifier, parfois avec une grande sélectivité, les matériaux constituant la pièce, mais ne sont pas appliquables qu'à des métaux ou alliages précis, c'est-à-dire finalement un seul genre de pièce.
L'invention a pour objet un dispositif d'identification de pièces de monnaie, caractérisé par le fait qu'il comprend des moyens pour engendrer un mouvement relatif de rotation entre une pièce de monnaie et au moins une paire de palpeurs palpant le relief de la pièce et fournissant deux séries de signaux dont la combinaison caractérisé la pièce, et dex moyens d'analyse de la combinaison obtenue.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
La fig. 1 représente une vue en coupe d'un palpeur pneumatique.
La fig. 2 représente le schéma bloc d'un circuit d'analyse.
La fig. 3 représente schématiquement les organes associés au dispositif d'identification.
Le palpeur pneumatique représenté à la fig. 1 comprend trois parois parallèles élastiques 1, 2 et 3 analogues à la paroi d'une enceinte de baromètre anéroïde, circulaires, fixées à un bâti 4 et limitant deux chambres 5 et 6 reliées par deux conduits 7 et 8 se réunissant en un seul conduit 9, à une source d'air comprimé. La pression dans les chambres 5 et 6 est réglable au moyen de ceux étranglements réglables 10 et 11, par exemple du type dash-pot. Les parois 1, 2 et 3 sont reliées entre-elles par une pièce rigide 12 présentant une partie tubulaire 13 formant buse de palpage, cette partie 13 communiquant en 14 avec la chambre 6. Le conduit 8 est en outre relié à un manomètre de détection 15 transformant la variation de pression dans la chambre 6 en une variation de tension électrique. 16 désigne le profil de la pièce de monnaie à identifier.
P5 et P6 étant respectivement les pressions dans les chambres 5 et 6, et S1, S2 et S3 les surfaces des parois 1, 2 et 3 sur lesquelles s'exercent ces pressions, les forces agissant de chaque côté de la paroi médiane 1 sont respectivement égales à P5. (S1-S2) et P6.
(S1-S3), de sorte que si S1S3 = 2 S142, l'équilibre est atteint lorsque P6 = 1/2 P5, condition qui peut être réalisée en réglant les étranglements et en dimensionnant de manière adéquate le diamètre de l'ouverture 14 et le diamètre de la tubulure 13, l'extrémité du palpeur étant située à faible distance de la pièce 16.
Lorsque cette distance varie lors du déplacement du profil de la pièce devant le palpeur, le débit de l'air comprimé à travers la buse varie et réduit la pression
P6.
On a représenté à la fig. 2 le schéma bloc d'un circuit électronique pour l'analyse de deux signaux fournis par deux palpeurs 17 et 18 devant lesquels se déplace la pièce de monnaie 16 à identifier entraînée par deux rouleaux 31 et 32. Les deux palpeurs travaillent sur une même trajectoire de la pièce.
Les tensions variables 19 et 20, de forme irrégulières correspondant au profil de la pièce le long de la trajectoire de palpage sont appliqués à deux discriminateurs 21 et 22 qui, par amplification et écrêtage les transforment en deux tensions variables carrées 23 et 24. Les signaux 23 sont différenciés par un circuit différentiateur et redresseur 25 qui délivre des impulsions 26 utilisées comme impulsions d'horloge qui sont appliquées avec les signaux 24 à un registre à décalage 35 qui affiche un état binaire correspondant à la combinaison des signaux 24 et 26. L'utilisation d'un deuxième palpeur pour la production du signal d'horloge permet de réaliser une mise en phase automatique des impulsions d'horloge et des impulsions de mesure du palpeur 17.
Dans une mémoire 36 sont affichés des paramètres définissant le genre de pièces, par exemple leur diamètre. L'analyse de l'information enregistrée dans les circuits 35 et 36 s'effectue au moyen de matrices de décodage, à raison de deux matrices 37 et 38 par type de pièces de monnaie, la matrice 37 analysant le côté pile et la matrice 38 le côté face, ainsi de suite pour les autres types de pièces. Si la pièce est reconnue bonne, l'une ou l'autre des matrices de décodage délivre un signal pour la commande d'un mécanisme de triage pour l'acceptation de la pièce. Dans le cas contraire la pièce est éjectée après avoir effectué un peu plus d'un tour. Douze bits environ sont suffisants pour obtenir une bonne sélectivité; si les matrices sont à diodes, celles-ci devront donc comporter 24 diodes.
La fig. 3 représente schématiquement un mécanisme d'amenée et d'entraînement des pièces. Ce dispositif comprend un canal d'introduction et d'attente 27 dans lequel les pièces de monnaie 28 pénètrent après leur introduction dans la fente de l'appareil, une porte 29 munie d'un détecteur de présence, une courroie d'entraînement 30 et deux rouleaux d'appui 31 et 32. Les buses 13 non représentées, sont disposées en face de la pièce calée sur ces deux rouleaux 31 et 32.
La pièce est maintenue latéralement par des prolongements du canal 27.
Lorsqu'une pièce arrive sur la porte 29 constituée par une bascule pivotant autour d'un axe 33, celle-ci enclenche un moteur qui met en mouvement la courroie 30 et les rouleaux 31 et 32 dans le sens des flèches F1, F2, F3. La porte 29 bascule alors vers la gauche et laisse échapper la première pièce tout en retenant les suivantes puis revient à sa position initiale pour recevoir la pièce suivante. La pièce libérée arrive sur les rouleaux 31 et 32 et se met à tourner tout en étant pressée contre les buses pour subir le test d'identification. Si la pièce s'avère bonne un signal électrique agit sur un mécanisme de tnage, non représenté, et commande l'arrêt du rouleau 31. La pièce est alors éjectée vers la gauche en direction de la flèche F4, entraînée par la courroie 30, pour tomber finalement dans un canal d'éjection.
Au cours de cette manoeuvre, la porte 29 laisse échapper une nouvelle pièce.
Si la pièce n'est pas reconnue bonne, le teste est terminé lorsque la pièce a tourné durant un temps légèrement supérieur à celui que demande la plus grande pièce pour tourner de 360 , temps mesuré par exemple par un compteur ou par tout dispositif électrique de temporisation, après qui elle est éjectée de la même manière qu'une pièce reconnue bonne vers le mécanisme de triage qui rejette la pièce.
Le cycle complet se répète tant que le canal 27 contient des pièces. Lorsque la dernière pièce a terminé son cycle l'ordre donné à la porte 29 est annulé par le détecteur de présence et les moteurs s'arrêtent.
Au lieu d'un palpeur pneumatique, il est possible d'utiliser un autre palpeur sans contact avec la pièce, par exemple un palpeur capacitif ou inductif. Des palpeurs en contact avec la pièce sont théoriquement également utilisables.
Au lieu d'entraîner la pièce de monnaie en rotation, comme décrit dans l'exemple d'exécution, il est bien entendu possible d'entraîner les buses en rotation, la pièce de monnaie restant fixe.