Dispositif de transmission d'images
On connaît déjà des dispositifs de transmission d'images comprenant un lecteur explorant la surface de l'image à transmettre et fournissant un signal électrique en réponse aux différences de tons de l'image à transmettre, des moyens de transmission de ce signal et un récepteur pour le signal transmis, ce récepteur comprenant des moyens pour la reproduction sur un support de l'image explorée.
Dans les dispositifs connus, les moyens de reproduction sont en général basés sur l'émission d'un faisceau lumineux modulé en intensité en fonction du signal reçu et concentré pour former un point lumineux sur une surface photosensible se déplaçant par rapport à cette dernière de façon correspondant à la trace d'exploration du lecteur. La surface photosensible est en général du papier photographique qui doit être abrité de la lumière parasite avant et pendant la reproduction et qui doit ensuite être développé de façon habituelle.
La présente invention a pour but de permettre la transmission d'images de façon simple et rapide grâce au fait que lesdits moyens de reproduction comprennent un ajutage alimenté en matière teintée et fournissant un jet de cette matière en direction du support prévu pour la reproduction de l'image, le jet étant soumis à un champ électrique fonction du signal reçu pour modifier la quantité de matière teintée atteignant le support.
Le dessin annexé représente, schématiquement et à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif objet de l'invention.
Le dispositif de transmission représenté à la fig. 1 comprend un dispositif émetteur A et un dispositif récepteur B.
Le dispositif émetteur A comprend un cylindre 1 entraîné en rotation par un moteur M par l'intermédiaire d'un arbre d'entraînement 2. Une roue dentée 3 est rigidement fixée sur ledit arbre 2 et reliée par une chaîne 4 à une deuxième roue dentée 5 solidaire en rotation d'une vis sans fin 6. Un écrou 7 portant une tête de lecture 8 est monté sur la vis sans fin 6 et peut se déplacer le long de celle-ci dans une direction parallèle au cylindre 1.
La tête de lecture 8 comprend une source lumineuse 9 et un système optique convergent 10 pour diriger un pinceau lumineux sur l'image à transmettre, enroulée autour du cylindre 1.
La lumière 11 diffusée en direction d'un élément photoconducteur 13, varie en intensité suivant que le point 12 de l'image frappée par le pinceau lumineux est clair ou foncé. Les variations d'intensité de la lumière sont ainsi transformées en variations de tension électrique et amenées par une ligne 14 à un dispositif transmetteur 15 fournissant un signal correspondant à une ligne de départ 16.
Le dispositif émetteur A est relié à un dispositif récepteur B, par exemple par une ligne télégraphique 17.
Ce dispositif récepteur B comprend un cylindre 21 métallique entraîné en rotation par un moteur M2 par l'intermédiaire d'un arbre 22. Une roue dentée 23 solidaire en rotation dudit arbre 22 est reliée par une chaîne 24 à une roue dentée 25 solidaire en rotation d'une vis sans fin 26. Une pièce mobile 27 portant une tête d'écriture 28 est montée sur la vis sans fin 26 et peut se déplacer dans une direction parallèle au cylindre 21.
Les mouvements des cylindres 1 et 21 entraînés par les moteurs Mt, respectivement M2, sont synchrones grâce à une liaison de synchronisation schématisée par les lignes 29 et 30.
La tête d'écriture 28 du type de celle décrite dans les brevets suisses No 451212 du 13 février 1967 et No 452559 du 13 février 1967, au nom de la titulaire, est représentée en détail à la fig. 2 et comprend notamment un réservoir 31 contenant de l'encre 32 qui doit être projetée sur le papier enroulé autour du cylindre 21. L'encre 32 est amenée du réservoir 31 par une conduite 33 à une pompe 34 qui envoie cette encre sous une légère pression jus qu'à un ajutage 35 d'un émetteur 36. La pression fournie par la pompe 34 compense presque la tension superficielle de l'encre dans l'ajutage 35, mais elle est cependant trop faible pour provoquer à elle seule l'écoulement de l'encre par l'ajutage 35.
Par contre, dès qu'une différence de potentiel suffisante règne entre le cylindre 21 et l'ajutage 35, I'encre est arrachée de l'extrémité de l'ajutage 35 sous la forme de fines gouttelettes constituant le jet d'encre 42. Devant l'orifice d'ajutage 35 sont disposées une électrode accélératrice 44 et deux plaques de déflexion électrostatique 37 et 38.
Une unité de commande électrique 39 est destinée à fournir des tensions à l'ajutage 35. Une deuxième unité de commande électrique 43, comprise dans la tête de lecture 28 est destinée à fournir des tensions aux plaques de déflexion 37 et 38 pour provoquer une déviation électrostatique du jet d'encre 42. Ce jet d'encre 42 dévié aboutit sur une cible 40 présentant un conduit d'évacuation 41 de retour de l'encre au réservoir 31.
Comme on le sain, dans les têtes d'écriture du genre représenté à la fig. 2, le jet d'encre est constitué par une suite de gouttelettes d'encre. La succession de ces gouttelettes ou particules d'encre est très rapide et on obtient en général une fréquence d'émission d'au moins 3000 gouttelettes par seconde. En tenant compte des dimensions de chaque point formé par une gouttelette, il est possible de prévoir un déplacement latéral de la tête d'écriture de 0,2 mm par tour du cylindre 1. On obtient ainsi une définition de cinq points par millimètre linéairement, soit 25 points par mm2. Avec la fréquence indiquée pour l'émission des particules d'encre et une vitesse périphérique de 600 mm/sec, on voit qu'il est possible de reproduire environ 1,25 cm2 d'image par seconde.
Lorsque le dispositif décrit est destiné à la reproduction de textes ou de dessins techniques, on peut se contenter d'une reproduction par tout ou rien, c'est-à-dire sans demi-tons. Dans ce cas, les blancs sont obtenus par l'absence du jet 42 lorsqu'il est dévié sur la cible 40, tandis que pour les portions noires, le jet n'est pas dévié et atteint le papier placé sur le cylindre 21.
Dans la majorité des cas, on désire pouvoir transmettre des images présentant des demis-tons, notamment des photographies, la fig. 3 se rapporte à l'obtention des demis-tons par le dispositif récepteur B, représenté à la fig. 2.
La fig. 3 montre différentes allures du champ électrique appliqué aux électrodes 37 et 38 pour obtenir respectivement des noirs et des clairs, et encore des demi-tons.
La courbe a comprend deux portions al et a2. Pour la portion al, le champ électrique transversal dévie le jet sur la cible 40, de sorteque la surface du papier exposée reste blanche. Pour la portion a2, le champ transversal est nul, et le jet vient frapper la surface du papier pour produire une teinte foncée.
La courbe b de la fig. 3 montre que le champ appliqué aux électrodes 37 et 38 peut être alternatif et d'allure rectangulaire. Comme dans le cas précédent, la présence du champ donne une reproduction blanche, et l'absence une reproduction noire. Comme les périodes de noir et de blanc alternent rapidement et sont de même durée, on obtient en moyenne une reproduction grise.
La courbe c illustre la possibilité de rendre un gris très clair, car les périodes cl correspondant au blanc sont très longues par rapport aux périodes c2 correspondant au noir.
I1 est clair qu'on pourrait aussi obtenir une reproduction en couleur, par exemple, en utilisant plusieurs têtes émettant chacune un jet d'encre d'une teinte déterminée, chacune des têtes étant pilotée en fonction de la teinte à reproduire, ce qui peut être fait en utilisant plusieurs têtes de lecture choisies chacune en une couleur déterminée.