Emballage pour articles susceptibles de s'oxyder au contact de l'air
La présente invention a pour objet un emballage pour articles susceptibles de s'oxyder au contact de l'air notamment pour montre, comprenant un boitier, une garniture intérieure destinée à maintenir lesdits articles dans des positions fixes à l'intérieur du boîtier et un organe de fermeture du boîtier.
Lorsque des objets métalliques, comme par exemple des montres, doivent être stockés durant de longues périodes, entre le moment de leur fabrication et celui de leur mise en vente, ils ont tendance à se ternir par oxydation de leurs faces extérieures au contact de l'air ambiant, de sorte que ces articles sont rapidement invendables ou doivent subir des opérations de polissage avant de pouvoir être vendus.
Pour remédier à cet inconvénient et permettre de stocker de tels articles sans qu'ils se ternissent, on a déjà propose de les placer dans des emballages fermés le façon étanche et dans lesquels on remplace l'air par un gaz neutre comme par exemple l'argon Lorsqu'il s'agit de montres, on ne peut appliquer cette méthode en utilisant un emballage usuel, que l'on introduit dans une enveloppe de matière plastique en procédant au rempla cement de l'air par le gaz neutre et en fermant ensuite l'enveloppe par soudage de façon étanche. En effet, les emballages utilisés usuellement pour les montres comportent un boitier auquel est relié un couvercle à charnière constituant t'organe de fermeture.
Ils ne conviennent pas pour l'opération décrite, car leur fermeture est en-général assez hermétique et l'air ne sortirait pas facilement du boitier au moment de la mise sous vide. On pourrait songer à pratiquer, dans les parois des boî- tiers usuels des ouvertures ou des échancrures permettant t'evacuation de J'air, mais cette mesure ne suffirait pas à réaliser un emballage satisfaisant pour Ic but auquel il est destiné et cela pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, la simple fait de pratiquer des ouvertures dans les parois du boîtier ne permettrait pas d'évacuer entièrement l'air qui est contenu dans les petits logements des bandes de caoutchouc mousse qui constituent généralenient les garnitures intérieures des emballages connus, et même si l'on parvenait à éliminer ce volume d'air emprisonné dans les garnitures, il resterait à éliminer l'air retenu par occlusion dans les parois généralement en carton, des boitiers usuels Ces parois devant être suffisamment rigides et par conséquent suffisamment épaisses pour supporter le vide auquel on les soumet, sans se détériorer, elles contiendraient un volume d'air relativement important.
Par ailleurs, les boitiers usuels présentent souvent des angles vifs et les dispositifs de fermeture compren- nent des éléments saillants qui risqueraient de déchirer et détériorer l'enveloppe de matière plastique dans laquelle on introduit l'emballaee au moment de la mise sous vide.
Si I'on renonçait a tout dispositif de fermeture, le couvercle pourrait alors se séparer de la boîte et les arti cles contenus dans le boitier pourraient se répandre à l'intérieur de l'enveloppe, ce qui ne serait pas non plus acceptable.
L'application du procédé de conservation sous gaz neutre mentionné plus haut impliquait donc la nécessité de créer un nouveau type d'emballage pour les articles destinés à être conservés dans ces conditions et notamment pour les montres, et le but de l'invention est de réaliser un emballage satisfaisant aux conditions que pose I'utilisation prévue et dont la fabrication soit simple et peu coûteuse.
Pour cela, 1'emballage selon l'invention est caracté- risé en ce que le boîtier, ta garniture et l'organe de fer meture sont constitués par des feuilles d'un matériau exempt d'occasion gazeuse, en ce que l'organe de fermeture est un fourreau ouvert au moins à l'une de ses extrémités, et s'engageant longitudinalement sur le boî- tier, et en ce que ce dernier présente des échancrures disposées de façon a permettre une évacuation quasi complète de l'air contenu dans l'emballage, lorsque celuici est placé dans une enceinte fermée.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de t'embanagc selon Finvention.
La a fig. 1 est une vue en perspective éclatée de la première forme d'exécution, le fourreau n'étant pas représenté.
La fig. 2 est une vue en coupe longitudinale de rem- ballage de la fig. 1 avec son fourreau.
La fig. 3 est une vue en coupe transversale selon la ligne III-III de la fig. 2.
La fig. 4 es, une vue en perspective partiellement arrachée de la seconde forme d'exécution de l'emballage.
La fig. 5 est une vue en coupe longitudinale partielle de cette seconde forme d'exécution montrant la garniturc séparée du boitier, et
la fig. 6 montre en élévation, l'cmballage de) a fig. 4 logé dans son enveloppe fermée de façon étanche.
Les emballagcs représentés au dessin sont destinés à recevoir des montres et plus particulièrement des mon- tres-bracelels Dans la première forme d'exécution. les montres sont maintenues en position verticale dans des alvéoles disposés en rangées transversales Le boîtier peut contenir cinquante montres réparties en cinq rangées de dix. Dans ! a forme d'exécution des fie 4 à 6.
1'emballage est de forme plate et est destiné à contenir dix montres réparties à plat en deux rangées longitudina- les de cinq alvéoles chacune Cependant d'autres répar- titions sont également possibles. C'est ainsi que l'on peut réaliser un emballage pour dix montres du type représenté aux fiv.) à 3 en répartissant ces montres en cinq rangées transversales de deux montres chacune, les montres de chaque rangée étant disposées en biais et se recouvrant partiellement ce qui permet de réduire la hauteur du boîtier.
L'emballage représenté aux fig. 1, 2 et 3 est constitué par un boitier 1, une garniture intérieure 2 et un fourreau 3. Le boîtier 1 est formé d'une feuille rigide de pour- styrène dont l'épaisseur peut aller. selon les cas, de 0, 5 à 1, 25 nun d'épaisseur. Cette feuille est mise en forme par un procédé de thermoformage par aspiration qui consiste à utiliser un mou ! e ayant un relief inverse de celui de la face inférieure de la feuille formée, à poser la feuille de départ sur le moule et à faire le vide entre le moule et la feuillc pzur que cette dernière. ramollie oar chauffage.
vienne s'appliquer étroitement contre les parois du moule. On utilise généralement pour le moule. des pièces en aluminium usiné ou moulé restant rigide à la température à laquelle l'opération s'effectue
On obtient ainsi un boîtier ayant la forme représentée à la fig. 1, c'est-à-dire ayant de faèon générale, l'allure d'un parallélépipède rectangle dont les parois latérales sont doubles.
La garniture 2 est fabriquée par un procédé sembla- hle. Elle est formée d'une feuille de polystyrène plus mince que celle qui forme le boitier, son épaisseur pou- vant être. par exemple selon les cas de 0.1 à 0, 4 mm. Par thermoformage, on ménage dans ces feuilles des saillies 4 de forme triangulaire.
En outre, la feuille est pliée selon des lignes de pliage transversales 5, 6 et 7. de façon à déterminer des rangées transversales comprenant chacune dix alvéoles, ces alvéoles étant délimités euxmêmes par les saillies triangulaires 4 Une fois introduite dans le boîtier, la garniture 2 est maintenue en place par sa rigidité propre et permet de loger les arti- cles que l'on désire emballer et de les maintenir fermement en place.
La distance entre les saillies trianguiaircs et leur iargeur propre peuvent être choisies de façon que 1*in puisse utiliser la même garniture pour retenir des montres de différentes dimensions, les saillies triangulaires étant plus ou moins comprimées entre leurs faces latérale, selon les dimensions des montres. Entre les saillies 4 qui s'élèvent au-dessus du fond de la garniture, on peut, le cas échéant, placer de petits éléments de caoutchouc mousse destinés à protéger les montres.
Le boîtier ! pourvu de sa garniture 2 est fermé par le fourreau 3. Ce dernier est constitué par une feuille de matière plastique transparente, par exemple d'acétate, uvant une épaisseur de 0. 1 à 0. 3 mm. pliée aux dimen sions du botier et soudée sur elle-même le long de ses bords opposés. Les dimensions de ce fourreau sont telles qu'il peut être engagé sur le boîtier à frottement doux.
Sa iongucur est légèrement inférieure à la longueur du boitier. comme on le verra plus loin.
Le boîtier I est spécialement conformé de façon à permettre une évacuation compicte de tout l'air qu'il contient. Cet air est logé, d'une part à l'intérieur de la garniture entre ies pus 5, 6. 7 et les saillies triangulaires 4 d'autre part, sous la garniture, c'est-à-dire entre celle-ci et les faces internes du boîtier 1 et finalement entre le boîtier] et le fourreau, c'est-à-dire notamment sous le fond du boîtier et entre les pans intérieurs et extérieurs de ses parois latérales. Pour permettre cette évacuation, le e boîtier) présente une série de gorges, d'échancrures et d'encoches décrites ci-après.
Tout d'abord, les pans internes des parois iongitudi- nales du boîtier I présentent des gorges verticales 8 qui correspondent aux bords extrémes des cloisons que forment les plis 5, 6 et 7 de la garniture 2. Ces gorges sont au nombre de quatre dans chaque paroi longitudinale du boîtier.
Elles correspondent également à des gorges 9 ména- gées dans le fond du boitier. Ces gorges 9 sont toutefois interrompues en deux emplacements par de petits renfle men ! s l0 dont la hauteur est inférieure à la profondeur des gorges 9 et dont) a fonction sera indiquée plus loin
Les pans internes des parois transversales du boî tier I présentent également des gorges verticales 11 qui s'etendent parallélement les unes des autres depuis le bord supérieur du boîtier jusqu'au niveau de son fond.
Ces gorges ont une section en demi-cercle, et deux d'entre elles débouchent à leur extrémité supérieure dans des échancrures 2 qui sont ménagées dans le bord supérieur desdites parois transversales.
Finalement, un déga*, ement] 3 qui communique avec les gorges S et 11 est formé dans la partie supérieure des parois latérales du boîtier sur tout le pourtour interne de celui-ci. Ce dégagement communique directement avec les échancrures 12, de sorte qu'il permet un dégazage complet de l'espace situé sous la garniture 2 lorsque celle-ci est en place, par les gorges 8 et 9. Quant à l'air contenu à l'intérieur de la garniture 2, il s'évacue auto matiqucmcnt par les échancrures 12.
Pour permettre le déta7aoe des cspaces situés entre le fourreau et le fond du boitier on a prévu dans les pans extérieurs des parois transversales du boîtier des encoches 14. On voit également Åa la fi ^ que les renflementi 10 ménagés à travers les gorges 9 constituent du côté inférieur des passages entre les espaces délimités sous le biîtier par les gorges 9 et que c'est grâce à ces passages que l'espace délimité entre le fond du boîtier et lc fourrcau peut être dégazé.
Pour éviter tout risque de détérioration de l'enve-
loppe de polyéthylène dans laquelle l'emballage est
enferme, il est avantageux de supprimer tout angte vif
dans la forme donnée au boîtier Ainsi, on voit en parti
culier à la fig 1 que tous les angles du boîtier 1 sont
arrondis. Le bottier présente enfin pour maintenir le
fourreau en place des becs 15 arrondis et saillants entre
lesquels les bords extrêmes du fourreau viennent s'enga-
ger lors de sa mise en place, comme on te voit a ia fig. 2.
Bien que l'emballage puisse être réalisé dans de multi-
ples formes et dispositions assez différentes les unes des
autres, on se bornera à décrire encore ci-après une
forme d'exécution d'un emballage destiné a recevoir dix
montres-bracelets disposés à plat à côté les unes des
autres en deux rangées de cinq.
Le boîtier 16 de cette seconde forme d'exécution est égafement constitué d'une fouine de polystyrène thermo-
formée par dépression. Ce boitier comporte cependant des parois latérales simples 17 formant entre elles des
arêtes arrondies. Dans la face supérieure du boîtier sont
ménagés des alvéoles ! 8 de forme générale carrée. Les
alvéoles d'une même rangée sont séparés par des cloi- sons transversales 19 alors que les deux rangées Iongi-
tudinales sont séparées par une cloison centrale continue 20. Ces cloisons sont à double paroi et sont formées par des nervures du moule de thermoformage sur lequel la
feuille de départ est posée.
Dans la cloison 20, de même que dans les bordures longitudinales 21 qui limitent extérieurement les deux rangées d'alvéoles, sont pratiquées des dépressions tibulaires 22 descendant approsi- mativement jusqu'au niveau du bord inférieur des parois
! 7 où eues se terminent par une ouverture.
En outre, les cloisons 19 présentent dans leurs bords supérieurs des échancrures'2 qui sont alignées avec des échancre-
res 24 pratiquées dans le bord supérieur des parois fron- rates du boitier i 6 et ces parois transversates présentent clans leurs bords inférieurs chacun une découpure 25 qui permet de déga/er le côté inférieur du bottier.
La garniture 26 dont est pourvu cet embanage est constituée par une feuille de poiystyrêne plus rigide que cette qui forme la garniture 2. Cette feuille aura par exemple une paissetir de l'ordre de 0, 1 à 0, 1- Dans cette feuille sont formés par emboutissage sous vide des dépressions annulaires 27 et des creusures 31 qui corres- pondent aux alvéoles 18 et qui sont reliées 1'une à l'autre longitudinalcmcnt par des passages en dépression 2S. Le long des deux bords longitudinaux de la feuille 26 sont é.
natement formées des rangées de dépressions circulai res'9 dont le fond est plein eì qui correspondent aux ouvertures 22. de sorte que lorsqu'on pose la fendille 36 sur le boitier 16. on peut enfoncer à force ! es éléments saillants situés an revers des dépressions 29 dans ! es ouvertures 22, ce qui assure la fixation de la feuille de garniture au boîtier par un système à boutonnage.
Le fourreau 30 est constitué comme le fourreau 3 d'une feuille d'acétate pliée et soudée sur elle-même dimcnsionnée de façon à s'emboîter sur le boîtier 16.
Cette feuille d'acétate aura. par exemple, une épaisseur de lordre dc 0, 1 mm
Grâce aux passages 23 et 24 tout l'air contenu clans les alvéoles entre le boitier et la garniture peut être éva cué par aspirati n lorsque le fourreau 30 est en place.
De même t'air compris dans les gorges 27 et dans les dépressions 31 ménagées au centre de ces gorges entre) a garniture et le fourreau peut être évacué par les passages 2S depuis l'une des extrémités de l'emballage.
Finalement, [, à 25, l'air qui est empri- sonne entre tes pans des cloisons doubles 19, 20, 21 et
17 peut egalement être éliminé. On obtient ainsi un emballage de forme plate qui peut être évacue facilement.
On voit à la fia 6, une vue en élévation par le côté ! ongitudinat de t'embattage de ! a fig. 4 avec son four reau. On a représenté schématiquement en 32 une enve loppe de polyéthylène dans laquelle l'emballage est engage. Cette enveloppe épouse la forme de l'emballage et grâce au fait que tous les angles du boitier sont arrondis, et que le fourreau est de longueur inférieure au boilier, cette enveloppe ne se trouve en aucun endroit en contact avec des angles vifs qui seraient susceptibles de la détériorer. Les fonds des gorges annulaires 27 et des dépressions 31 sont en contact avec tes montres logées dans les alvéoles ! 8 et tes maintiennent par conséquent en place.
En revanche, la présence du fourreau 30 qui entoure le boitier et la garniture donne à l'emballage des faces externes lisses et sensiblement planes sans aspérités ni dépressions.
L'emballage ptat destiné à contenir dix montres réparties en deux rangées de cinq. qui est représenté à la fig.4,pourraitégalementêtreréalisé d'une manière analogue à ce qui est représenté aux fig. 1 à 3, en ce sens que le boîtier pourrait ne comprendre qu'un fond et quatre parois latérales à double pan, la garniture étant constituée d'une feuille mince pliée de façon à délimiter des alvéoles carrés de faible profondeur répartis comme les atvéotes) 8. Cependant, pour qu'elle remplisse les mêmes fonctions que la garniture 26, cette garniture devrait être agencée de façon à fixer tes montres a.
p ! at dans les alvéoles qu'elle délimiterait, ce qui pourrait être obtenu par un emboutissage et un moulage judicieux de cette feuille
On a ainsi réalisé des emballages de fabrication simple donc d'un prix de revient peu élevé, qui permettent d'atteindre le but visé.
Les éléments de ces emballages sont constitués de feuilles minces en matière thermoplastique, qui, au lieu d'être du polystyrène peuvent également @ être d'une autre composition, cette composition devant toutefois être suffisamment compacte pour ne pas admettre l'occlusion des gaz comme ce serait le cas, par exemple avec du cartion L'emballage décrit présente en outre t'avantage d'être rigide, de maintenir tes montres dans une enceinte qui reste fermée par elle-même sans qu'il soit nécessaire de prévoir de moyens de fermeture saillants susceptibles de blesser t'enveloppe de l'embal- la-c. En outre, ces emballages sont de forme pratique,
ils sont peu encombrants et permettent de stocker faci lement des réserves de montres destinées à n'être vendues qu'au bout cl'un certain temps après leur fabrication. On notera que tes emballages peuvent facilement être réali- sés pour 10 ou 50 montres, ou même, le cas échéant, pour un nombre supérieur.
L'expérience a montré que les moyens de dégazage prévus permettent d'effectuer cette opération d'une façon très satisfaisante. L'air ayant été remplacé par un gaz neutre, les montres emballées se conservent sans perdre leur brillant pendant des périodes de très longues durées et même dans des atmosphères corrodantes, par exemple au bord de la mer, dans des pays tropicaux.
L'acétate présente ta propriété d'être transparent de sorte que si t'enveloppe étanche qui entoure l'emballage est cité-même transparente, tes montres contenues dans le boitier peuvent être observées en tout temps, ce qui présente un avantage supplémentaire par rapport aux emballages opaques utilisés antérieurement.