<Desc/Clms Page number 1>
Dispositif de liaison intermittente entre deux arbres parallèles, pour mécanisme d'horlogerie La présente invention a pour objet un dispositif de liaison intermittente entre deux arbres parallèles, pour mécanisme d'horlogerie, l'un de ces arbres entraînant l'autre, ces dits arbres portant des organes dentés susceptibles d'engrener l'un avec l'autre.
On rencontre des dispositifs de ce genre dans certains mécanismes connus, dans lesquels on désire, par exemple, découpler automatiquement l'arbre mené lorsqu'il se trouve dans une orientation déterminée.
Le brevet No 440146 notamment, décrit un dispositif de ce genre qui est incorporé à un mécanisme de sonnerie d'un réveil. Dans ce mécanisme, l'arbre mené est sollicité par un ressort de sonnerie qu'il arme en tournant d'environ un tour complot sur lui-même.
Aussitôt que les organes dentés portés par lesdits arbres sont dégaaés l'un de l'autre, la sonnerie est libérée, et l'arbre mené est entraîné dans le sens inverse de celui de l'armage sous l'action du ressort de sonnerie. Dans ce dispositif connu, les deux organes dentés, montés res- pectivement sur l'arbre menant et sur l'arbre mené, sont chacun coaxiaux à l'arbre qui les porte. On a constaté cependant que cette disposition pouvait présenter un inconvénient.
En effet, si pour une raison quelconque, le ressort de sonnerie ne se désarme pas au moment du dégagement des organes dentés, ceux-ci reviennent automatiquement en prise au bout d'un certain temps, de sorte que l'arbre mené est entraîné à nouveau dans le sens de l'armage en soumettant le ressort à des contraintes exagérées.
Le but de la présente invention est de perfectionner les dispositifs de liaison intermittente du type mentionné plus haut en évitant les inconvénients qui viennent d'être rappelés.
Dans ce but, le dispositif selon l'invention est caractérisé en ce que l'un des organes dentés est monté sur le premier arbre de façon à pouvoir se déplacer dans une direction perpendiculaire à l'axe de cet arbre, le dispositif comprenant des éléments de guidage par rapport auxquels ledit arbre est mobile en rotation et qui sont capables de provoquer des déplacements latéraux dudit organe denté lorsque celui-ci se trouve dans des orientations définies.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif selon l'invention.
La fia. 1 en est une vue en coupe axiale partielle, la fig. 2, une vue en perspective éclatée de certains éléments, la fig. 3, une vue en plan de dessus du dispositif représenté à la fig. 1, et la fig. 4, une vue en plan de dessus analogue à celle de la fig. 3 montrant le dispositif dans une autre position de fonctionnement.
Les organes représentés à la fig. 1 font partie d'un mécanisme de sonnerie incorporé à un réveil dont le mouvement comprend deux éléments de bâti 1 et 2 fixés rigidement l'un à l'autre par des moyens non représentés et un cadran 3 s'étendant au-dessus du mouvement. L'élément de bâti 2 présente dans un bossage 4 un logement 5 servant de palier inférieur à un organe mobile 6, dont l'arbre 7 traverse une ouverture 8 de l'élément de bâti 1, cette ouverture 8 servant de palier supérieur au mobile 6.
Le mobile 6 constitue un mobile d'armage. Un ressort 9 est fixé par son extrémité intérieure contre une portée 10 de ce mobile et par son extrémité extérieure contre le flanc d'une creusure 11, de forme cylindrique, pratiquée dans l'élément de bâti 1.
La partie inférieure 12 en forme de cloche que présente le mobile 6 est pourvue de dentures 13 et 14 qui entraînent le pignon d'une roue d'ancre (non représentée). Celle-ci actionne une ancre et par l'intermédiaire de cette dernière un marteau de sonnerie.
Le ressort 9 est agencé de façon à passer de son état de désarmage maximum à son état d'armage maximum en environ un tour du mobile 6.
<Desc/Clms Page number 2>
Celui-ci est entraîné par un organe 15 qui est normalement solidaire en rotation d'un arbre (non représenté) s'étendant parallèlement à l'arbre 7. L'organe 15 présente une denture 16 sur une partie de son pourtour (fila. 2) et, en dessus de la denture 16 une portée en spirale 17 dont les deux extrémités sont visibles à la fia. 1 et dont le rôle sera expliqué plus loin.
Il tourne normalement à raison d'un tour par 24 heures entraîné par le mouvement dans le sens de la flèche 44.
Le dispositif décrit comprend en outre un organe denté 18 dont la denture 19 comprend le même nombre de, dents que la denture 16. Lorsqu'il est en prise avec le secteur denté 15, l'organe 18 .entraîne le mobile 6 dans le sens de l'armage du ressort 9. Toutefois, lorsque ce mobile atteint une position déterminée (fila. 4) correspondant au taux d'armage maximum du ressort 9, l'organe 18 se déplace latéralement.
Un mécanisme de retenue, qui bloque la roue d'encre du dispositif décrit empêche le ressort 9 de se désarmer, mais dès que ce mécanisme, actionné par un levier de commande a libéré la roue d'encre, l'arbre 7 peut tourner dans le sens du désarmage. A ce moment seulement, l'organe 18 est ramené dans une position qui permet l'engrènement entre les organes 15 et 18 et l'armage du ressort 9 lorsque la denture 16 accroche à nouveau la denture 19.
Si le désarmage n'a pas lieu, l'organe 18 reste en position de dégagement et le secteur 15 tourne sans que sa denture 16 ne vienne en prise avec la denture 19.
On voit à la fila. 2 comment sont conformés l'arbre 7, le mobile 18 et un organe mobile 21 pour assurer ces fonctions. La portée 8a de l'arbre 7 présente une rainure axiale 22 à flancs parallèles qui s'étend depuis un épaulement 23 jusqu'au niveau supérieur de la cloche 12.
La portion de l'arbre 7 qui fait saillie au- dessus de l'épaulement 23 comprend une première portée 24 de diamètre inférieur à la portée 8a, qui présente deux méplats parallèles 25 et qui est limitée par un épaulement 26 au-dessus duquel l'arbre 7 forme une portée cylindrique 27.
L'organe denté 18 présente dans sa partie centrale une fente allongée et excentrée 28 dont la largeur correspond à la distance entre les méplats 25 mais dont la longueur est supérieure au diamètre de la portée 24, ce qui rend le mobile 18 solidaire en rotation de l'arbre 7 tout en lui permettant des déplacements latéraux. Dans sa face inférieure, le mobile 18 présente un tenon 29 dont la largeur correspond à celle de la rainure 22 et qui, lorsque l'organe denté 18 est dans une position coaxiale à l'arbre 7 (fila. 3) est engagé dans la rainure 22.
L'organe denté 18 présente enfin. un second tenon saillant 30 qui s'étend au-dessus de sa face supérieure et qui coopère avec la bague 21. En s'engageant dans une encoche à flancs obliques 31 que présente cette bague, il déporte l'organe 18 latéralement et l'amène dans la position excentrée représentée à la fila. 4.
La bague 21 est percée d'une ouverture axiale 32 par laquelle elle est engagée sur la portée 27 de l'arbre 7 tout en pouvant tourner librement par rapport à cet arbre. Dans sa partie supérieure, elle présente deux faces radiales 33 et 34 .diamétralement opposées et entre lesquelles s'étendent des portions de surface cylindrique de diamètres différents 35 et 36. Les surfaces 33 et 34 constituent des butées comme on le verra plus loin.
Dans sa partie inférieure, la bague 21 comprend une bride limitée par une surface latérale cylindrique 37 s'étendant sur approximativement les 3/4 de son pourtour, une oreille 38 et l'encoche 31.
Bien que la bague 21 soit montée folle sur la portée 27, ses mouvements de rotation sont limités par un plot 39 qui fait saillie vers le bas depuis la face inférieure du cadran 3 et présente deux surfaces planes 40 et 41 orientées radialement (fila. 4). Chacune des surfaces de butée 33 et 34 vient buter contre une des faces 40 et 41 de sorte que la bague 21 ne peut tourner que d'un peu moins d'un demi-tour autour de l'arbre 7.
Outre les éléments de guidage 31 et 37, le dispo- sitif décrit comprend encore un élément de guidage fixe qui est constitué par une rampe concave 42 pratiquée dans une partie saillante 43 de l'élément de bâti 1 en regard de la partie supérieure de la portée Sa. Cette rampe 42 est destinée à ramener le mobile 18 en position coaxiale lorsque l'arbre 7 tourne sous l'action du ressort 9.
Le dispositif de liaison représenté au dessin fonctionne de la façon suivante: Lorsque le mobile 18 se trouve dans la position représentée à la fila. 3 et que la première dent de la denture 16 vient en prise avec la denture 19 en tournant dans le sens de la flèche 44 (fila. 2), il est entraîné en rotation dans le sens de la flèche 45 et arme le ressort 9. La bague 21 est entraînée par le frottement de la portée 27 jusqu'à ce que sa face de butée 34 vienne buter contre la face d'arrêt 40 du plat 39 (fila. 4).
Le mobile 18 a alors effectué un peu moins d'une demi-rotation. Puis le tenon 30 se déplace le long de la surface 37, la bague 21 étant immobilisée. Après un peu plus d'une rotation complète du mobile 18, c'est-à-dire un peu avant que la dent 20 ne quitte la denture 19, le tenon 30 parvient en regard de l'encoche 31. Il glisse contre son flanc et déplace radialement le mobile 18 de sorte que la denture 19 se trouve entièrement -en dehors du chemin de la denture 16. Si, à ce moment, la roue d'encre est libérée, le ressort 9 en se désarmant, provoque la rotation de l'arbre 7 dans le sens inverse de la flèche 45 en entraînant la sonnerie.
Le tenon 29 qui est sorti de l'encoche 22 au moment du déplacement latéral du mobile 18 et qui se trouve à l'entrée de la rampe 42 vient immédiatement en contact avec cette rampe et pénètre à nouveau dans l'encoche 22 en ramenant l'organe 18 dans sa position coaxiale à l'arbre 7. D'autre part, la bague 21 est également entraînée par l'arbre 7 jusqu'à ce que sa face de butée 33 entre en contact avec la face d'arrêt 41 (fila. 3). Le tenon 30 s'enaage alors devant la surface 37 et continue à tourner le long de cette portée jusqu'à ce qu'il bute contre l'oreille 38 qui limite le mouvement du mobile 6 dans le sens du désarmage.
Lorsque la - première dent de la denture 16 revient en prise avec la denture 19, le mouvement d'armage recommence. Bien entendu, un accouplement unidirectionnel, par exemple un accouplement Breguet, est prévu entre le pignon de la roue d'encre et cette roue elle-même de façon. à permettre le remontage du ressort 9 pendant que la roue d'encre est bloquée.
Si cette roue reste bloquée lorsque le mobile 18 a été excentré, ce mobile reste en position excentrée et la denture 16 ne peut plus venir en contact avec lui. Seul le déblocage de la roue d'encre et une rotation de l'arbre 7 dans le sens du désarmage ramène le mobile 18 en position coaxiale.
<Desc/Clms Page number 3>
Si on bloque la roue d'ancre au cours du désarmage du ressort 9, c'est-à-dire avant que le mobile 6 ait effectué un tour complet sur lui-même, le dégagement des mobiles 18 et 16, au cours du mouvement de remontage suivant, se produira prématurément, dès que l'orientation du mobile 6 pour laquelle l'armage est complet sera atteinte et cela même si à ce moment la denture 16 ne présente pas encore la dent 20 en regard de la denture 19.
Cependant, l'enclenchement de la sonnerie doit se produire pendant que la partie non dentée du mobile 15 se trouve en regard de la denture 19. Pour cela, le levier de commande (non représenté) du mécanisme de retenue de la roue d'ancre est appuyé contre la came 17.
La sonnerie n'est donc libérée que lorsque le levier de commande saute dans le décrochement de cette came et il suffit que les positions de ce décrochement et du levier de commande soient judicieusement choisies par rapport au secteur non denté du mobile 15 pour que le mobile 18 ne puisse entrer en contact avec la denture 16 en tournant dans le sens du désarmage.
Le dispositif décrit pourrait aussi, comme dans le brevet mentionné précédemment, être complété par une seconde came coaxiale au mobile 15, coopérant avec un troisième tenon solidaire du mobile 18 de façon à permettre le déroulement de la sonnerie en deux temps.
En outre, bien que le dispositif de liaison intermittente représenté au dessin ait été décrit en relation avec un mécanisme de sonnerie, d'un type particulier, il est bien évident que le même dispositif de liaison ou un dispositif sensiblement analogue pourrait âtre utilisé avec un mécanisme de sonnerie de construction différente ou même dans un mécanisme autre qu'un mécanisme de sonnerie mass dans lequel il est nécessaire de provoquer une interruption de la liaison entre deux arbres normalement en prise lorsque l'un de ceux-ci atteint une orientation déterminée par rapport à un repère.