Dispositif pour le traitement d'un liquide La présente invention est relative à un dispositif pour le traitement d'un liquide au moyen d'un champ magné tique présentant au moins un passage pour le liquide à traiter et des moyens produisant sur une partie dudit passage un champ magnétique dont les lignes de force sont sensiblement perpendiculaires à la direction longi tudinale du passage.
De tels dispositifs sont utilisés pour le traitement de liquides dormant lieu à la formation d'incrustations cal- caires ainsi que pour diminuer l'effet corrosif de liquides en général.
Le conditionnement magnétique de liquides est d'ail leurs déjà connu :de longue date, notamment selon les procédés appliqués au moyen des dispositifs inventés par le titulaire et notamment au moyen des dispositifs selon les brevets suisses No 254544 du 24.9.1946 et No 286121 du 8.12.1949 au nom du titulaire.
Toutefois, dans les dispositifs connus, les champs magnétiques sont réalisés soit par des solénoïdes ali mentés en courant alternatif ou continu soit par des aimants permanents d'une conception plus au moins classique, .par exemple par des aimants droits, cylin driques ou semi-cylindriques.
Le présent brevet au contraire se rapporte en pre mier lieu à un .dispositif dune conception toute nou velle permettant une économie de matériel et de main- d'oeuvre tout en garantissant de meilleurs résultats.
A cet effet, les moyens produisant le champ magné tique sont constitués de deux aimants s'étendant paral lèlement dans le sens longitudinal du passage, présentant dans leur milieu des saillies dirigées l'une vers l'autre constituant des pôles de nom .opposé et à leurs deux extrémités des pôles qui, ;
pour un même aimant, sont de nom opposé à celui de la saillie de cet aimant.
Dans une forme de réalisation avantageuse de l'in vention, les aimants sont mutuellement en contact par des pattes constituant les pôles des extrémités. Une forme de réalisation du dispositif pour le traite ment d'un liquide selon l'invention est décrite ci-après à titre d'exemple, avec référence aux dessins annexés, dans lesquels La fig. 1 est une vue en coupe verticale longitu dinale d'une paire d'aimants appartenant à un dispositif pour le traitement d'un liquide selon l'invention.
La fig. 2 est une vue en plan d'un des aimants selon la fi-. 1.
La fig. 3 est une vue en coupe d'une série de paires d'aimants selon les figures précédentes, ces aimants étant représentés comme ils se présentent dans un dispositif pour le traitement d'un liquide selon l'invention ; la coupe correspond à la ligne III-III de la fig. 1.
Dans les différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
Un dispositif pour le traitement de liquides au moyen de lignes de force de champs magnétiques, dans le but de diminuer l'effet corrosif du liquide .et d'empêcher que ce dernier donne lieu à la formation d'incrustations calcaires, peut être constitué d'une paire d'aimants per manents du genre de la paire d'aimants représentés à la fig. 1.
Comme il sera décrit ci-après, un dispositif peut comporter tout un assemblage de paires d'aimants, comme il a été représenté à la fig. 3.
Chaque aimant de la paire représentée à la fig. 1 est constitué d'un corps magnétique s'étendant essen tiellement dans un sens longitudinal, parallèle à l'écou lement du liquide.
L'aimant supérieur a été désigné par la référence 1, tandis que l'aimant inférieur a été désigné par la réfé rence 2. Chaque aimant présente un pôle de même nom à ses deux extrémités ,et comporte entre ces deux extré mités une partie faisant saillie constituant pôle de nom opposé.
L'aimant inférieur 2 présente un pôle nord à ses deux extrémités .et un pâle sud au milieu sous forme d'une partie faisant saillie. L'aimant supérieur 1 pré- sente un pôle sud aux deux extrémités et un pôle nord au milieu sous forme d'une partie faisant saillie. Les pôles des extrémités des aimants 1 et 2 sont d'un nom différent, de sorte que les corps 1 et 2 s'attirent et que les deux aimants sont maintenus ensemble par l'attrac tion magnétique..
Cette attraction magnétique est exer cée non seulement par les extrémités des aimants mais également par les saillies vu que chaque extrémité d'un aimant est en contact avec une extrémité de l'autre aimant constituant pôle de nom différent et que la saillie d'un aimant se trouve en face d'une saillie de l'autre aimant constituant pôle de nom différent.
Les extrémités se présentent sous forme de pattes 3 et 4. Ces pattes se touchent par des surfaces planes. La hauteur des pattes 3 et 4 dépasse la hauteur des saillies 5 et 6. de sorte que, lorsque les aimants sont placés l'un contre l'autre, les pattes 3 et 4 se touchant, il reste un passage libre entre les saillies 5 et 6. La distance entre les saillies 5 et 6 est cependant sensiblement inférieure à la distance entre les aimants 1 et 2 aux autres endroits, à l'exception cependant des surfaces de contact des pattes 3 et 4.
Toutefois, entre les paires de pattes 3-4, un passage important demeure libre pour le liquide.
II va de soi que les lignes de force des champs magnétiques se situent pratiquement entièrement à l'inté rieur des aimants, à l'exception de la petite distance que ces lignes ont à parcourir entre les saillies 5 et 6. L'entrefer à cet endroit est donc très étroit, de sorte que le flux magnétique peut être très concentré dans cet entrefer. Le champ magnétique est ainsi utilisé à environ 1000/o, ce qui signifie un gain de l'ordre de 30% de matière magnétique par rapport aux constructions clas siques.
A l'endroit de l'entrefer, c'est-à-dire entre les sail lies 5 et 6. les lignes de force du champ magnétique désignées par 7 sont à peu près perpendiculaires aux filets liquides qui sont parallèles aux flèches 8 indiquant le sens d'écoulement du liquide.
Il est à remarquer qu'en pratique une paire d'ai mants, telle que représentée à la fig. 1, ou une série de paires identiques, est disposée à l'intérieur d'une con duite entourant les aimants disposés les uns contre les autres. Cette conduite sert uniquement à maintenir les aimants en place et ne joue aucun rôle en ce qui con cerne l'intensité des champs magnétiques. Cette con duite n'a pas été représentée aux figures. Elle est de pré férence en matière non ferromagnétique.
Le liquide traversant le dispositif dans le sens des flèches 8 trouve un passage d'une surface suffisante entre les paires de pattes 3-4 ; ce passage reste suffisant entre les aimants 1 et 2 après les paires de pattes et devient d'une surface beaucoup plus limitée entre les saillies 5 et 6.
Comme la paire d'aimants est symétrique par rap port au plan transversal passant par les saillies 5-6, le passage du liquide qui a passé entre les saillies 5 et 6 devient de nouveau d'une surface plus grande, de sorte que le passage complet entre les deux aimants présente la forme d'un venturi. la distance minimale se présentant à l'endroit de l'entrefer, où le champ magnétique est le plus puissant, c'est-à-dire entre les saillies 5 et 6.
La vitesse du liquide est donc maximale dans l'entrefer, ce qui est très avantageux, vu que l'efficacité du condition nement magnétique dépend d'une part de la. valeur du champ et d'autre part de la vitesse du liquide. La faible surface de passage à l'endroit de l'entrefer provoque une vitesse rapide et la faible distance entre les deux saillies formant pôles de nom opposé produit une forte concen- tration de flux magnétique. La forme de venturi réduit la résistance hydraulique au minimum.
Grâce à la vitesse de passage très grande, les impu retés, par exemple les oxydes de fer, sont entraînées par le liquide et sont donc en quelque sorte soufflées en dehors de l'appareil 1, de sorte qu'il y a moins de danger d'obstruction du dispositif dans l'entrefer magnétique.
Tous ces avantages permettent d'employer des ai mants standards pour le conditionnement de différents liquides, alors que précédemment, pour des raisons tech nologiques, il était nécessaire de choisir les aimants en fonction du champ magnétique nécessaire, lui-même choisi en fonction de la constitution électrolytique du liquide à traiter.
La fig. 3 démontre plus particulièrement comment ,n peut réaliser une batterie de paires d'aimants; cha que paire d'aimants joue le même rôle déjà décrit ci- dessus. Il résulte plus particulièrement de la fig. 3 que les aimants qui sont placés dos à dos et qui appartien nent à deux paires différentes, par exemple les aimants 9 et 10, ont des pôles de même nom à leurs extrémités et donc également au milieu.
C'est ainsi que les aimants 9 et 10 ont des pôles nord à leurs extrémités et un pôle sud au milieu. Les paires d'aimants étant ainsi montées dos à dos à polarité égale, le flux magnétique est davan tage dirigé vers les entrefers, puisqu'il ne peut s'échapper nulle part et qu'il est attiré dans l'entrefer.
Quoique les aimants décrits ci-dessus présentent en coupe transversale une forme rectangulaire, ils pour raient avoir n'importe quelle forme géométrique, de préférence cette forme doit se prêter à un assemblage parfait dans le sens de l'assemblage représenté à la fig. 3, mais cette condition n'est pas nécessaire lorsqu'il s'agit d'aimants qui sont disposés par paire individuelle à l'intérieur d'un tube.
Pour réaliser les pièces 1, 2, 9 et 10 du dispositif décrit, on peut utiliser n'importe quelle matière suscep tible de garder une aimantation permanente-et d'être façonnée à la forme voulue. On pourra, par exemple, utiliser des matières ferromagnétiques à haute réma nence façonnées par frittage, et, le cas échéant, section nées ensuite à la longueur voulue.
Dans ces pièces, les pôles nécessaires seront produits par une aimantation appropriée.