Procédé de préparation de lactames La présente invention est relative à la préparation de lactames à partir -d'oximes.
L'invention résout l'un des problèmes les plus diffi ciles rencontrés dans les procédés de transposition de Beckmann, à savoir la manière de contrôler la réaction violente qui se produit lors de la mise en aeuvre de la manière habituelle. On a fait de nombreuses tentatives pour maîtriser la réaction violemment exothermique mais ces tentatives n'ont pratiquement pas eu de succès.
Bien que certains procédés aient partiellement réduit la vio lence de la réaction, il est encore nécessaire d'utiliser un réfrigérant, tel que de l'eau glacée, pour empêcher la température de s'élever trop fortement et de provoquer d'impuretés nuisibles qu'il est difficile d'enlever.
On a maintenant trouvé que l'on peut produire des lactames sans formation de quantités excessives de cha leur, en mettant en contact une cétoxime cycloaliphati- que avec un complexe formé entre l'anhydride sulfuri. que et un composé organique contenant un radical phosphoryle ou un éther stable vis-à-vis de l'anhydride sulfurique, pendant une période de temps suffisante pour transposer l'oxime,
en hydrolysant l'oxime transposée et en récupérant le lactame produit. Dans la plupart des cas, la température du mélange de réaction n'excède pas 50 ou 600 C, lorsque la température de sulfatation ini tiale n'est pas supérieure à environ 300 C. Les complexes mentionnés ci-dessus sont particuliers en ce sens que tous les complexes d'anhydride sulfurique ne sont pas intéressants dans le procédé.
A titre d'exemples d'anhy dride sulfurique avec de la pyridine, du diméthy1forma- mide et des trialkylamines produisent des goudrons, au lieu des lactames intéressants.
Dans la mise en oeuvre du procédé, les cétoximes cycloaliphatiques sont mises en contact avec un com plexe composé d'anhydrides sulfureux et d'un composé de phosphoryle ou d'un éther stable vis-à-vis de l'anhy dride sulfurique généralement en phase liquide, sous une pression voisine de la pression atmosphérique, de préfé rence à des températures n'excédant pas la température ambiante et en présence d'un solvant inerte. La tempé rature du mélange de réaction s'élève habituellement sensiblement au-dessus de la température ambiante durant la transposition.
La proportion molaire de l'anhy dride sulfurique par rapport à l'oxime devrait être d'envi ron 1/1 ou plus, par exemple une valeur allant jus qu'à 2/1. On peut utiliser des rapports molaires infé rieurs à 1/1, mais ils sont beaucoup moins satisfaisants.
Une température initiale convenable est une tem pérature comprise entre 0 et 300 C. Il sera cependant entendu qu'on peut employer des températures de sulfa- tation plus élevées dans des réactions discontinues, mais évidemment de telles températures peuvent parfois avoir pour résultat la production de sous-produits indésira bles qui affectent le caractère marchand,du produit final. D'une manière générale,
la température du mélange de réaction peut aller de - 30o C jusqu'à 100o C, d'après la manière suivant laquelle les réactifs sont mélangés et, notamment aussi, suivant que des réfrigérants internes ou externes sont utilisés ou non.
Il y a trois réactions principales dans le procédé, à savoir la préparation du sulfate intermédiaire, la conver sion spontanée en sulfate d'imidyle et l'hydrolyse du sulfate d'imidyle en lactame. Le procédé peut être repré senté par les réactions suivantes
EMI0001.0068
EMI0002.0001
A la fin de la réaction au cours de laquelle le sul fate est formé, on laisse se dérouler la transposition spontanée,
le produit solide intermédiaire formé par le sulfate d'imidyle peut être séparé et mélangé avec au moins -une quantité stoechiométrique d'eau à une tempé rature inférieure à la température ambiante, par exem ple à 0-100 C pour libérer le lactame qui est ensuite séché et, dans certains cas, recristallisé dans un hydro carbure liquide convenable, par exemple de l'hexane normal.
D'une manière générale, on utilise une solution basique relativement concentrée, c'est-à-dire une solu- tion d'environ 10 à 40 % en poids, afin de neutraliser simultanément le produit d'hydrolyse acide.
Parmi les oximes--que l'on peut employer dans le présent procédé, on peut citer la cyclododécanone oxime et spécialement la cyclohexanone oxime.
Le rapport molaire de l'anhydride sulfurique à l'agent complexant est de préférence de 1/1, bien qu'on puisse utiliser d'autres rapports, par exemple 0,75 à 2/1. L'un des avantages atteints par l'utilisation de l'anhydride sulfurique transformé en complexe avec un éther ou un composé de phosphore dans un rapport d'environ 1/1 est que des composés aromatiques conte nant des fonctions d'oxime peuvent être transposés sans substitution du noyau aromatique.
Ceci est vrai pour les aromatiques, tel que le benzène, le toluène, le xylène, ou tout aromatique possédant une plus faible réactivité de sulfonation que le mésitylène. Un complexe d'anhydride sulfurique et de phosphate de trialkyle d'un rapport de 1/1 ne réagit pas avec le benzène, le toluène ou le xylène à des températures allant jusqu'à 750C. Ceci n'est pas vrai pour le H2S0i ou l'anhydride sulfurique non transformé en complexe.
Les composés que l'on utilise pour réaliser les com plexes contenant de l'anhydride sulfurique appartiennent à deux groupes, à savoir les composés de phosphore et les éthers qui ne sont pas dégradés par l'anhydride sul furique à la température de réaction qui est habituelle ment inférieure à environ 750 C.
La portion organique des composés de phosphore (à l'exclusion des atomes d'oxygène attachés aux atomes de phosphore) est géné ralement hydrocarburée et elle est avantageusement for mée par des groupes cycloparaffiniques ou alkyliques Cl à C12. Bien que n'importe quel composé contenant un radical phosphoryle, c'est-à-dire un pyrophosphate, un phosphate, un phosphonate ou un phosphinate, puisse être utilisé pour préparer le complexe,
les com posés pentavalents préférés sont les phosphates, spécia lement les phosphates de trialkyles dans lequel le nom bre d'atomes de carbone est compris entre 1 et 4 dans chaque groupe alkylique.
Les composés de phosphore hydrocarbonyles penta- valents convenables sont le phosphate -de triéthyle, le phosphate de tributyle, le phosphate de tricyclohexyle, le phosphonate de méthyl diéthyle, le phosphinate de diméthyl éthyle, le pyrophosphate de tétrabutyle,
le phos phate hydrogéné d'éthyle et le phosphate hydrogéné de diméthyle. Comme l'anhydride sulfurique forme un complexe avec le radical phosphoryle, le reste de la molécule sert de diluant et sa composition n'est pas importante à moins qu'elle ne gêne la formation du complexe.
Un grand nombre de complexes que l'on peut utiliser dans la réaction de transposition sont représen tés par la formule suivante
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dans laquelle Rl, R2 et R3 sont des groupes d'alkyles Cl à C12, un groupe alkoxy ou de l'hydrogène. Dans le cas où R est de l'hydrogène, il est nécessaire d'utiliser une mole supplémentaire de S03 pour la réaction avec cette position avant la formation d'un complexe.
Parmi les éthers stables saturés que l'on peut employer pour préparer des complexes intéressants, on peut citer le dioxane, le tétrahydrofurane, le tétrahydro- pyrane, l'éther bis-(3-chloroéthylique, et les éthers alipha- tiques de poids moléculaire supérieur, c'est-à-dire conte nant 6 à 10 atomes de carbone ou plus, tels que les éthers dipropylique, didécilique, etc.
Les éthers alipha tiques halogènes sont plus stables que leurs analogues d'oxydes d'alkyles et, par conséquent, on peut les utili- ser avec moins de difficulté. Parmi les éthers cycliques saturés qui ne .contiennent que du carbone, de l'hydro gène et de l'oxygène, on préfère le dioxane. Les éthers monocycliques peuvent avoir des groupes d'alkyles de bas poids moléculaire, par exemple des radicaux d'éthyle,
attachés aux atomes de carbone du noyau et ils contiennent habituellement un total de 4 à 10 atomes de carbone.
Le complexe peut être préparé par un simple mélange de quantités à peu près équimolaires d'anhy dride sulfurique et de l'agent complexant dans un sol vant inerte convenable, tel que du dichloroéthane, à des températures allant jusqu'à 500 C et à la pression atmo sphérique. On peut employer un excès de l'agent com plexant, par exemple un excès allant jusqu'à 20 /o, si on le désire, mais ceci est habituellement indésirable. De même, on peut employer un excès de l'anhydride sulfu rique, par exemple jusqu'à 2 moles par mole d'agent complexant.
Si on emploie un éther pour réaliser le corn- plexe, il est à conseiller de refroidir convenablement le mélange jusqu'à environ 5 à 100 C avant l'addition de l'anhydride sulfurique, afin d'éviter la formation d'une somme excessive de chaleur.
Certains des complexes sont insolubles dans les liqui des organiques halogénés saturés inertes que l'on utilise généralement comme solvants au cours de leur prépara tion. Leur insolubilité dans le solvant ne semble pas affecter leur aptitude à -réagir et, par conséquent, on peut utiliser le complexe sous forme de pâte dans la réaction de transposition.
Des exemples de solvants chlorés et bromés saturés aliphatiques de poids moléculaire infé rieur que l'on peut employer pour réaliser le complexe, de même que dans la réaction de transposition, sont le chloroforme,<B>le</B> tétrachlorure de carbone, le dibromo- éthane et le dichloroéthane. Il n'est pas nécessaire d'uti liser des solvants dans l'une ou l'autre de ces réactions mais, comme ces solvants aident à dissiper la chaleur de réaction et facilitent la manipulation des réactifs, leur utilisation est recommandée.
A titre d'exemple, l'oxime de la réaction peut être dissoute dans une portion du solvant et ajoutée lentement avec agitation au complexe dissous ou transformé en pâte dans le restant du solvant.
La quantité de solvant utilisée pour préparer le com plexe ou transporter l'oxime varie suivant le procédé employé. D'une manière générale, on utilise environ 1 à 50 parties en poids du solvant par partie des réactifs. L'utilisation d'une petite quantité seulement de solvant dans la réaction de transposition est parfois avantageuse car elle facilite la récupération du produit qui sinon se dissout dans le solvant. En limitant la quantité du sol vant, le produit peut être précipité dans de nombreux cas par un refroidissement ultérieur.
Afin d'éviter la formation d'une coloration et la souillure du produit, les réactifs utilisés pour préparer les complexes, de même que ceux employés dans la réaction de transposition, devraient être mis en contact lentement, par exemple en ajoutant un des réactifs, de préférence l'oxime, goutte à goutte ou sous forme d'un faible courant. Parfois, la réaction s'amorce presque immédiatement et se poursuit jusqu'à ce qu'elle soit ter minée, ce qui est à peu près le moment où tous les réac tifs ont été ajoutés. Cependant, il y a habituellement une période d'amorçage dans la réaction de transposition, cette période allant de quelques minutes à une heure ou plus.
Occasionnellement, le mélange de réaction ne se réchauffe pas jusqu'à ce que tous les réactifs aient été chargés dans la zone de réaction. Une fois que la réac tion a commencé, elle est généralement terminée en envi ron 10 à 60 minutes.
En fin de réaction dans laquelle l'oxime est transpo sée, :le lactame produit peut être récupéré par neutralisa tion du mélange de réaction avec une substance alcaline, par exemple de la soude caustique ou une solution ammoniacale aqueuse, et extraction de la masse neutrali sée avec un hydrocarbure organique ou un solvant halo- géné, tel que du chloroforme ou du benzène, de la manière habituelle.
Le solvant est séparé du lactame par une sim ple évaporation au bain-marie bouillant ou grâce à un autre moyen produisant de la chaleur, à la pression atmosphérique ou sous une pression réduite. Si on le désire, avant la neutralisation, le mélange de réaction peut être mélangé avec un non-solvant organique inerte de poids moléculaire inférieur, tel qu'un éther de pétrole, de l'éther diéthylique, de l'heptane, du pentane ou toute autre substance qui extrait le complexe et le solvant du mélange de réaction,
afin de récupérer le sulfate produit par ce procédé. Les non-solvants les plus pratiques sont les hydrocarbures et les éthers C, à C$ saturés aliphati ques. Le sulfate formé dans la réaction de transposition devient souvent insoluble dans le mélange de réaction lorsqu'on ajoute à celui-ci de grandes quantités du non- solvant. Dans le cas où on utilise des éthers comme agents complexants, ce sulfate peut également être séparé de la réaction par refroidissement.
Il est habituellement constitué par un solide hygroscopique stable à la tem pérature ambiante et, par conséquent, on peut le récupé rer par une simple filtration du mélange et un séchage de la matière solide. Le sulfate est solide dans l'eau et, par conséquent, il peut être dissous dans de l'eau glacée avec l'addition de l'agent alcalin. On utilise de l'eau froide pour empêcher l'ouverture du cycle du lactame durant la neutralisation avec la base.
Les lactames préparés suivant la présente invention peuvent être employés pour toute une série de besoins, parmi lesquels on peut citer la préparation d'amino acides par hydrolyse et la production de nylon par poly mérisation.
On peut mettre en oeuvre le procédé de la présente invention de façon discontinue ou de façon continue. Dans un procédé en continu, on<I>charge</I> de manière continue l'oxime dans le réacteur qui contient le com plexe contenant l'anhydride sulfurique, à la température de réaction, on enlève de manière continue une portion du mélange de réaction liquide hors du réacteur et on récupère l'oxime transposée par neutralisation et extrac tion avec un solvant convenable insoluble dans l'eau.
On recycle toute oxime n'ayant pas réagi, récupérée du mélange, dans la zone de réaction, après que cette oxime a été libérée des souillures quelconques qui nuisent à la réaction de transposition.
Les exemples suivants illustrent l'invention. <I>Exemple 1</I> On ajoute à 100 cm3 de dichloroéthane, <B>17,6g</B> (0,2 mole) de dioxane et ensuite on ajoute goutte à goutte avec agitation 8,4 cm3 d'anhydride sulfurique (0,2 mole), tandis que la température est maintenue à une valeur de 5 à 10 C par un refroidissement exté rieur. Le complexe de dioxane et d'anhydride sulfurique se sépare de la solution sous forme d'un solide blanc.
On amène ensuite la liqueur à la température ambiante et on ajoute sous forme d'un courant lent avec agitation, 22,6 g (0,2 mole) de cyclohexanone oxime, dissous dans 50 crn3 de dichloroéthane, tandis que la réaction est maintenue à 250 C 20 C par refroidisse ment. Lorsqu'on a ajouté à peu près la moitié de l'oxime, le complexe solide de dioxane est rendu soluble et, après l'addition de l'entièreté de l'oxime, la liqueur prend une allure laiteuse.
Ensuite, on laisse s'élever la température du mélange de réaction jusqu'à 480 C sur une période d'environ 25 minutes, cette température tombant ensuite jusqu'à la température ambiante. Durant la période susdite, l'aspect .du mélange de réac tion passe d'une solution d'un blanc laiteux à une solu tion claire jaune pâle.
On refroidit la réaction jusqu'à 25(l C et on ajoute la liqueur avec agitation à 400 cm3 d'éther de pétrole. Une couche d'huile jaune épaisse se sépare et, par une nouvelle agitation, l'huile durcit en un solide pulvérulent de couleur crème. On filtre ce solide dans un réservoir sec à travers un entonnoir de verre fritté et on trouve qu'il pèse 42,7 g, tandis qu'il est encore légèrement mouillé d'éther de pétrole. Il est identifié comme étant du sulfate de caprimidyle.
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On ajoute le solide à de la glace et il se dissout très facilement dans l'eau glacée résultante.
Cette solu tion est agitée et maintenue à 0-5o C, tandis qu'elle est neutralisée (pH de 7) avec 40 % en poids de soude caus- tique.
On extrait ensuite la masse hydrolysée avec 3 por tions de 100 cm3 de chloroforme. Le chloroforme est séché sur du sulfate de sodium anhydre, filtré et éva- poré au bain-marie bouillant pour donner 16,5 g (73 % du rendement théorique)
d'un solide blanc-jaune lors du refroidissement. On recristallise ce solide dans de l'hep- tane normal chaud pour donner un solide cristallin blanc ayant un point de fusion compris entre 67 et 68o C, ce solide étant identifié comme étant du caprolactame.
<I>Exemple 2</I> On suit un processus identique à celui de l'exem ple 1, en utilisant 36,6 g de phosphate de triéthyle (0,2 mole) au lieu du dioxane. Le complexe d'anhydride sulfurique et de phosphate est soluble dans le dichloro- éthane, tandis que le complexe d'anhydride sulfurique et de dioxane est insoluble.
A la fin de l'addition de la solution d'oxime, on note un chauffage spontané du mélange de réaction. Le mélange qui est clair durant toute la réaction s'élève jusqu'à 390 C sur une période d'une demi-heure et ensuite la température commence à tomber.
L'addition du mélange de réaction se trouvant à la température ambiante à 400 cm3 d'éther de pétrole donne à nouveau une couche huileuse épaisse qui, par une nouvelle agita tion, se solidifie en un solide pulvérulent crémeux qui est à nouveau identifié comme étant du sulfate d'imi- dyle. On sépare celui-ci du liquide par filtration dans un réservoir sec.
Le solide qui pèse 37,2 g est légère ment humidifié d'éther de pétrole. On neutralise le sul fate et on extrait le chloroforme comme à l'exemple 1. ce qui donne 18,5 g (82 % du rendement théorique) d'un solide blanc quia un point de fusion de 68,
50 C et qui est identifié comme étant du caprolactame. Une éva poration de la couche aqueuse donne 24,6 g d'un solide qui est identifié comme étant un sulfate inorganique (sodium) par traitement avec du chlorure de baryum.
L'éther de pétrole se trouvant dans le filtrat est vapo risé et on trouve que le résidu est une substance de point d'ébullition élevé de laquelle on récupère par dis- tillation à 680 Cet sous une pression absolue de 2,3 mm, 31,2 g de phosphate de triéthyle (87,5 % de la matière de départ).
Lorsque le traitement est répété en utilisant 0,5 mole d'anhydride sulfurique rendu complexe, par mole d'oxime, il ne se produit aucune réaction jusqu'à ce que le mélange soit chauffé jusqu'à 751, C. On récupère uni quement des produits carbonisés. De ce fait, le rapport molaire de l'anhydride sulfurique rendu complexe à l'oxime devrait être supérieur à 0,5/1.
<I>Exemple 3</I> On réalise une autre réaction de la même manière qu'à l'exemple 2, en utilisant 53,4g de phosphate de tributyle (0,2 mole). Ce complexe est également soluble dans le solvant chloré. Une transposition spontanée se produit à nouveau mais à une allure un peu plus lente que pour le phosphate de triéthyle et elle atteint une température maximum de 36o C après l'addition de l'entièreté de l'oxime.
On isole du caprolactame (13,9 g) et, par recristalli- sation, on récupère 13,2 g d'un produit ayant un point de fusion de 68o C.
<I>Exemple 4</I> Le procédé décrit dans l'exemple 2 est répété en utilisant 0,2 mole de phosphinate de diméthyl éthyle, au lieu du phosphate de triéthyle. <I>Exemple 5</I> Le procédé décrit à l'exemple 2 est répété en utili- sant 0,2 mole de phosphonate de triéthyle, au lieu du phosphate de triéthyle.
<I>Exemple 6</I> On réalise un traitement en utilisant de l'acétophé- none oxime au lieu de la cyclohexanone oxime.
On dissout du phosphate de triéthyle (13,7 g) dans 50 crus de dichloroéthane et on ajoute ensuite à 50 C plus ou moins 20C, 3,15 ml (6,1 g) de SOs distillé.
On amène la, liqueur à 250 C et on ajoute à 250 C 2o C, 10,1 g d'acétophénone oxime (point de fusion de 580 C) dissous dans 50 cm3 de dichlaroéthane. A la fin de l'addition, on supprime le refroidissement et la réac tion se développe spontanément jusqu'à 481) C sur une période de 50 minutes.
On procède ensuite à un refroidissement et on ajoute le produit de réaction à de l'éther de pétrole, une couche sirupeuse se formant Cet éther de pétrole est décanté et le sirop est dissous dans de l'eau glacée et neutralisé avec 21,2 ml de NaOH à 20 % pour donner un précipité blanc.
Le mélange de réaction est extrait avec 3 por tions de 110 cm3 de chloroforme. On chauffe l'extrait au chloroforme pour évaporer celui-ci et on obtient un produit solide.
Celui-ci est recristallisé dans de l'éther diéthylique chaud pour donner des cristaux qui fondent à 114o C et qui sont identifiés comme étant de l'acéta- nilide. De ce fait, le procédé de la présente invention peut être employé pour transposer des cétoximes aroma tiques sans sulfonation du noyau aromatique.
<I>Exemple 7</I> On répète l'exemple 1 jusqu'à l'addition du mélange de réaction à l'éther -de pétrole. Au lieu de celui-ci, on refroidit le mélange jusqu'à 01, C et il se sépare un solide blanc. On sépare par filtration ce solide qui s'avère être du sulfate de caprimidyle pur qui est ensuite hydrolysé en caprolactame pur de la manière décrite précédem ment.
On ajoute ensuite la liqueur filtrée à de l'éther de pétrole et on traite, comme décrit dans l'exemple mentionné ci-dessus, en vue de récupérer une quantité plus grande de caprolactame qui évidemment a une pureté inférieure.
Le caprolactaine obtenu à partir du solide précipité refroidi (rendement -de 56 %) est très pur et il -a un point de fusion de 69,5o C sans recristalli- sation supplémentaire.
Le rendement total du caprolac- tame est de 81 %. <I>Exemple 8</I> On répète l'exemple 2 en utilisant du phosphate de triéthyle, à part que la réaction est ensuite refroidie comme à l'exemple 7.
On ne pouvait séparer aucun solide par refroidisse ment en utilisant l'agent complexant -de phosphate.
Pour montrer leRTI ID="0004.0210" WI="14" HE="4" LX="1467" LY="2331"> caractère remarquable de ces com plexes, la réaction est menée comme décrit à l'exem ple 1, sauf qu'on utilise du diméthylformamide comme agent complexant.
On dissout du diméthylformamide distillé (14 g) dans 100 em3 de dichioroéthane, on refroidit la solution jus qu'à 100 C et on procède à une agitation, tandis qu'on ajoute goutte à goutte 8,4 cm3 (0,2 mole) d'anhydride sulfurique. Il se produit une réaction exothermique et il se forme un complexe solide blanc dans le récipient de réaction.
A la fin d'addition de l'anhydride sulfurique, on laisse la liqueur se ramener à 350 C et on ajoute sous forme d'un courant lent à 25,1 C sur une période de 15 minutes, 22,69 g (0,2 mole) de cyclohexanone oxime dissout dans 50 cm3 de dichloroéthane.
La solution devient d'une couleur jaune clair. En deux heures, la température ne s'élève que jusqu'à 28,50 C. On obtient uniquement des produits carbonisés. On obtient des résultats .similaires lorsqu'on utilise de la pyridine comme agent complexant.
On réalise un traitement en utilisant la benzaldoxime pour montrer l'effet de l'utilisation d'une aldoxime au lieu d'une cétoxime.
On dissout du phosphate de triéthyle (0,2 mole) dans 100 cm3 de chloroéthane et on ajoute ensuite à 5- C 2- C, 8,4 cm3 (0,2 mole) d'anhydride sulfurique.
On ajoute ensuite une solution de 24,2 g (0,2 mole) de benzaldoxime dans 50 cm3 de dichloroéthane, à 50 C 3,1 C, avec agitation, et on supprime ensuite le dispositif de refroidissement extérieur. La réaction s'amène spontanément à 420 C -sur une période de 60 minutes. A la fin de la production de chaleur, on refroidit le produit de réaction jusqu'à la température ambiante et on l'ajoute à un excès d'éther de pétrole. Il se forme une couche huileuse épaisse claire.
On dissout la couche huileuse .(74 g) dans de l'eau glacée et on neu tralise avec 53,4 cm3 de soude caustique à 20<B>%</B> en poids. Ceci libère une phase huileuse insoluble qui est extraite 3 fois avec des portions de 100 cmj d'éther diéthylique, séchée sur du sulfate de sodium anhydre, filtrée et évaporée pour donner 25,2 g d'un produit huileux.
Par distillation du produit à 50 C et à une pression de 0,2 mm, on récupère 19,3 g d'une substance qui, par une chromatographie gazeuse et une analyse dans l'infra rouge, s'avère être un mélange de phosphate de triéthyle et de benzonitrile.
De ce fait, les aldoximes forment des nitriles et ne forment pas les amides transposés comme le font les cétoximes sous ces conditions.
En plus du fait qu'ils sont aptes à contrôler de meilleure manière la température :de la réaction de trans position, on arrive à d'autres avantages en utilisant ces complexes dans la réaction de transposition de Beck mann. A titre d'exemple, dans la réaction de transposi tion courante où on utilise de l'acide sulfurique, l'un des principaux inconvénients est la grande quantité de sel formée comme sous-produit. Dans le procédé à l'acide sulfurique, il se produit 3,5 livres de sulfate inor ganique par livre de lactame produit. Dans le présent procédé, la quantité de sulfate inorganique formée est nettement moindre.
Pour être plus précis, dans la pré paration -du caprolactame suivant l'invention, il se pro- duit seulement environ 1,2 livre de sulfate d'ammonium par livre de caprolacrame.
En outre, chaque substance qui forme un complexe avec l'anhydride sulfurique n'est pas intéressante dans le présent procédé. Mitre d'exemple, comme mentionné précédemment, on a trouvé que les complexes d'anhy dride sulfurique préparés avec du diméthylformamide et de la pyridine sont pratiquement inefficaces dans le pro cédé. Seuils les complexes décrits ci;dessus ont donc la capacité de produire des lactames sous les conditions décrites.