Procédé de construction d'une route sur un mauvais terrain et route obtenue par la mise en aeuvre de ce procédé Certains terrains présentent parfois des caracté ristiques de portance telles qu'il devient difficile d'y construire une route et à plus forte raison, si la route doit être surélevée à l'aide d'un talus. Soit qu'il s'agisse d'un terrain dont la contrainte admis sible de compression est très faible, soit qu'en sur chargeant ce terrain on risque un déséquilibre des terres, on est conduit dans ces cas extrêmes à des solutions coûteuses telles que, par exemple, des talus évidés, des ponts sur pieux ou sur radiers.
Ces solu tions ne permettent cependant pas d'assurer avec certitude le bon comportement futur de l'ouvrage.
Dans les cas de faible portance, on a également recours à un procédé connu consistant à charger un terrain au moyen d'un remblai suffisamment à l'avance pour attendre ensuite qu'il se stabilise. Ce procédé présente l'inconvénient que son application nécessite beaucoup de temps sans qu'un résultat favo rable puisse être garanti à coup sûr.
La présente invention qui vise à obvier à ces inconvénients a pour objet un procédé de construc tion d'une route sur un mauvais terrain, caractérisé en ce qu'on enlève de la terre végétale sur le par cours de la route à construire pour créer une assise horizontale en béton maigre, disposée en gradins, ladite assise, formant la fondation de la route, étant destinée à recevoir des blocs en matériau léger, les dits blocs étant empilés les uns sur les autres pour former un remblai à bords longitudinaux verticaux, en ce que la partie supérieure du remblai est formée de blocs jointifs en matériau léger, ladite partie supé rieure du remblai étant recouverte d'une dalle en béton armé,
chaque côté du remblai étant pourvu d'une couche de protection et l'aire de roulement du remblai comportant un revêtement sur la largeur carrossable de la route. L'invention a également pour objet une route obtenue par la mise en oeuvre du procédé.
Le dessin annexé représente une forme d'exé cution de la route, donnée à titre d'exemple.
La fig. 1 est une vue schématique en coupe trans versale de la route.
La fig. 2, à une plus grande échelle, est une coupe en plan partielle longitudinale de la partie inférieure du remblai de la route représentée à la fig. 1.
La fig. 3 est une vue agrandie partielle en coupe transversale de la partie supérieure du côté gauche de la fig. 1.
La fig. 4 est une vue longitudinale partielle en coupe d'un joint transversal de dilatation de la super structure de la route.
La fig. 5 est une vue partielle en plan de deux nervures latérales juxtaposées du côté gauche de la route représentée à la fig. 1.
La fig. 6 est une vue partielle en plan de la partie inférieure et centrale dans le sens longitudinal du remblai.
La route, dans la forme d'exécution représentée, comprend une assise horizontale 1 en béton maigre, formée après l'enlèvement sur une épaisseur moyenne de 40 cm d'une couche 2 de terre végétale dont le profil transversal est représenté en traits mixtes à la fig. 1. Cette assise 1, d'une épaisseur moyenne de 20 cm, est disposée en gradins et constitue la fonda tion d'un remblai 3 subdivisé en deux parties super posées.
La partie inférieure 4 du remblai 3 comporte des blocs 5 d'un matériau de remplissage, par exemple du polystyrène expansé, lesdits blocs ne remplissant que partiellement le volume de la partie 4, par exem ple dans une proportion de 60 % environ, comme représenté dans la fig. 2.
La partie supérieure 6 du remblai 3 comprend une couche d'environ 2 m d'épaisseur, formée de blocs 7 d'un matériau de remplissage, par exemple de polystyrène expansé, lesdits blocs étant jointifs et partiellement collés au bitume.
La liaison des blocs 5 et 7 pourrait être réalisée au moyen de crochets d'assemblage, du genre des clameaux.
Sur chaque côté du remblai 3 sont collées des plaques 8 en matériau léger, par exemple en poly styrène expansé, d'une épaisseur de 25 cm, lesdites plaques étant maintenues appliquées contre les blocs 5 et 7 contigus au moyen de clameaux et protégées contre les intempéries par une couche 9 de béton projeté, par exemple d'une épaisseur de 6 cm, ren forcée d'un treillis métallique comme représenté à la fig. 5.
Il est évident qu'on pourrait remplacer le béton projeté de la couche 9 par un revêtement en béton armé, préfabriqué ou coulé sur place, ou par d'autres éléments en matériau remplissant le même but.
Une dalle 10 en béton armé est posée sur la partie supérieure 6 du remblai 3, ladite dalle ayant, par exemple, une épaisseur de 20 cm sur une lon gueur de 108 m et sur une largeur de 22,80 m cor respondant à un profil d'autoroute.
L'aire de roulement de la route est formée d'un tapis bitumineux 11, ledit tapis ayant, par exemple, une épaisseur de 7 cm. Ce tapis pourrait également être constitué par un revêtement en béton.
Un joint transversal 12 (fig. 4) est ménagé entre chaque longueur de dalle, c'est-à-dire 108 m dans l'exemple précité, lesdits joints transversaux nécessi tant un jeu de dilatation 13, par exemple de 6 cm environ. Sous chaque joint 12 sont noyés des tenons métalliques 14 dans une travée 15 en béton armé, lesdits tenons étant destinés à permettre un mouve ment longitudinal relatif et un mouvement trans versal, à l'exception des tenons du centre qui ne permettent qu'un mouvement longitudinal, de ma nière à empêcher toute dénivellation relative entre les deux travées 15.
Chacun des deux côtés longitudinaux de la dalle 10 est bordé au moyen d'un élément préfabriqué 16 (fig. 3) en béton armé, de section en forme de L renversé, la tranche verticale desdits éléments étant en saillie par rapport à l'extrémité supérieure de la couche 9 de béton projeté bordant le remblai 3. Ces éléments 16 sont destinés à former les rebords longitudinaux de la route.
Les poteaux 17, faisant partie des glissières de sécurité, généralement utilisées, sont scellés dans la branche horizontale des éléments 16 et dans la dalle 10. La construction de la route décrite est complétée par une disposition particulière des blocs. Dans la partie inférieure et centrale dans le sens longitudinal du remblai 3, les blocs 5 sont assemblés de manière à former des tranches verticales et longitudinales, comme représenté dans la partie de droite de la fig. 6, en vue d'assurer la stabilité longitudinale de la construction.
Dans la partie de gauche de la fig. 6 représentant les zones situées de part et d'autre de ladite partie centrale, les blocs 5 sont assemblés de manière à former des tranches verticales et transver sales, en vue d'assurer la stabilité transversale de la construction et de permettre les mouvements de dila tation longitudinale de la dalle 10.
Le procédé de construction décrit présente notamment l'avantage d'établir une route avec un remblai ne surchargeant que très faiblement le ter rain, de manière à conserver sensiblement son état initial. Ce remblai, tout en étant léger, est capable de répartir largement les contraintes dues aux sur charges.
Il est évident que l'aménagement du remblai et de la superstructure de la route peuvent varier en tenant compte de l'état du terrain et des conditions d'exploitation de la route.
Method of constructing a road on bad land and road obtained by the implementation of this method Some land sometimes has bearing characteristics such that it becomes difficult to build a road there and all the more so, if the road must be raised using a slope. Either it is a matter of a ground of which the admitted compressible stress is very low, or that by overloading this ground one risks an imbalance of the grounds, one is led in these extreme cases to expensive solutions such as , for example, hollowed out embankments, bridges on piles or on rafts.
However, these solutions do not make it possible to ensure with certainty the good future behavior of the structure.
In cases of low lift, recourse is also had to a known method consisting in loading a piece of land by means of backfill sufficiently in advance to then wait for it to stabilize. This method has the drawback that its application requires a lot of time without a favorable result being guaranteed.
The present invention, which aims to obviate these drawbacks, has as its object a method of constructing a road on bad terrain, characterized in that topsoil is removed along the course of the road to be constructed in order to create a horizontal base in lean concrete, arranged in steps, said base, forming the foundation of the road, being intended to receive blocks of light material, said blocks being stacked on top of each other to form an embankment with vertical longitudinal edges, in that the upper part of the backfill is formed of adjoining blocks of light material, said upper part of the backfill being covered with a reinforced concrete slab,
each side of the backfill being provided with a protective layer and the running surface of the backfill comprising a coating over the vehicle width of the road. The subject of the invention is also a route obtained by implementing the method.
The accompanying drawing shows one embodiment of the road, given by way of example.
Fig. 1 is a schematic cross-sectional view of the road.
Fig. 2, on a larger scale, is a partial longitudinal plan section of the lower part of the embankment of the road shown in FIG. 1.
Fig. 3 is a partial enlarged view in cross section of the upper part of the left side of FIG. 1.
Fig. 4 is a partial longitudinal sectional view of a transverse expansion joint of the road super structure.
Fig. 5 is a partial plan view of two side ribs juxtaposed on the left side of the road shown in FIG. 1.
Fig. 6 is a partial plan view of the lower and central part in the longitudinal direction of the backfill.
The road, in the embodiment shown, comprises a horizontal base 1 of lean concrete, formed after the removal over an average thickness of 40 cm of a layer 2 of topsoil, the transverse profile of which is shown in phantom lines. fig. 1. This base 1, with an average thickness of 20 cm, is arranged in steps and constitutes the foundation of an embankment 3 subdivided into two superposed parts.
The lower part 4 of the backfill 3 comprises blocks 5 of a filling material, for example expanded polystyrene, said blocks only partially filling the volume of part 4, for example in a proportion of approximately 60%, as shown. in fig. 2.
The upper part 6 of the backfill 3 comprises a layer about 2 m thick, formed of blocks 7 of a filling material, for example expanded polystyrene, said blocks being contiguous and partially bonded to the bitumen.
The connection of the blocks 5 and 7 could be achieved by means of assembly hooks, of the type of clamps.
On each side of the backfill 3 are glued plates 8 of light material, for example expanded poly styrene, with a thickness of 25 cm, said plates being held applied against the adjacent blocks 5 and 7 by means of clamps and protected against bad weather by a layer 9 of sprayed concrete, for example with a thickness of 6 cm, reinforced with a metal mesh as shown in FIG. 5.
It is obvious that the shotcrete of layer 9 could be replaced by a reinforced concrete coating, prefabricated or cast in place, or by other elements made of material fulfilling the same purpose.
A reinforced concrete slab 10 is placed on the upper part 6 of the backfill 3, said slab having, for example, a thickness of 20 cm over a length of 108 m and a width of 22.80 m corresponding to a profile highway.
The running surface of the road is formed by a bituminous mat 11, said mat having, for example, a thickness of 7 cm. This mat could also consist of a concrete coating.
A transverse joint 12 (FIG. 4) is formed between each length of slab, that is to say 108 m in the above example, said transverse joints requiring an expansion clearance 13, for example of approximately 6 cm. Under each joint 12 are embedded metal tenons 14 in a span 15 of reinforced concrete, said tenons being intended to allow relative longitudinal movement and transverse movement, with the exception of the center tenons which only allow movement. longitudinal, so as to prevent any relative difference in level between the two spans 15.
Each of the two longitudinal sides of the slab 10 is bordered by means of a prefabricated element 16 (fig. 3) of reinforced concrete, of section in the shape of an inverted L, the vertical edge of said elements projecting from the end. upper layer 9 of sprayed concrete bordering the backfill 3. These elements 16 are intended to form the longitudinal edges of the road.
The posts 17, forming part of the safety barriers, generally used, are sealed in the horizontal branch of the elements 16 and in the slab 10. The construction of the road described is completed by a particular arrangement of the blocks. In the lower and central part in the longitudinal direction of the backfill 3, the blocks 5 are assembled so as to form vertical and longitudinal slices, as shown in the right part of FIG. 6, in order to ensure the longitudinal stability of the construction.
In the left part of fig. 6 representing the areas located on either side of said central part, the blocks 5 are assembled so as to form vertical and transverse slices, in order to ensure the transverse stability of the construction and to allow the movements of dila longitudinal position of the slab 10.
The construction method described has in particular the advantage of establishing a road with a backfill which only slightly overloads the land, so as to substantially retain its initial state. This backfill, while being light, is able to widely distribute the stresses due to overloads.
It is obvious that the layout of the embankment and the road superstructure can vary, taking into account the state of the ground and the operating conditions of the road.