Appareil mélangeur
L'invention concerne un appareil mélangeur comprenant un organe de support pouvant exécuter un mouvement de réglage par rapport à son axe central et plusieurs ailettes disposées au bord de cet organe.
Cet appareil est caractérisé par le fait que chaque ailette coopère avec un organe de réglage central pourvu de dents ou de cames, de telle manière qu'un mouvement relatif de l'organe de réglage par rapport à l'organe de support provoque un déplacement de chaque ailette par rapport à l'organe de support.
L'appareil en question est destiné à fonctionner à une vitesse relativement élevée, comparativement aux agitateurs lents. Ces derniers agissent généralement par des organes atteignant directement la majeure partie du volume à traiter. Par contre, les appareils comportant des rotors ou impulseurs rapides n'atteignent qu'une fraction du volume mais provoquent des mouvements de translation au sein de la masse en traitement et impartissent à son ensemble un mou- vement cyclique conduisant au traitement de toutes les parties de la masse, même quelque peu éloignées de l'impulseur, comme représenté par les flèches de circulation de la fig. 1.
Les appareils mélangeurs de ce genre comportent généralement comme organes essentiels un moteur muni d'un axe au bout duquel est fixée une sorte de plateau circulaire tenu par son centre à l'axe et tournant sous l'impulsion du moteur. A sa périphérie, ce plateau est muni d'ailettes ou de dents dont une face est dressée perpendiculairement au plan du plateau, cette face des ailettes formant un angle fixe par rapport à la tangente au bord du plateau.
Ce type d'impulseurs utilisé à bon escient donne de bons résultats, mais présente divers inconvénients par exemple, avec un appareil d'une puissance donnée, pour une viscosité déterminée, l'on obtient de bons résultats avec une dimension d'impulseur et de cuve déterminée dans un volume déterminé. I1 n'en est plus de même lorsque l'on est contraint de modifier l'une des constantes de l'appareillage ou du matériau envisagés.
Or, dans la pratique industrielle, il est constant que même en cours de traitement d'un mélange donné, des modifications de caractéristiques du mélange interviennent.
Par exemple, la viscosité d'un mélange croît souvent depuis le début de l'opération jusqu'à un stade donné, puis peut décroître à nouveau.
Lorsque la viscosité s' accroît pour atteindre un point où la vitesse de circulation ne produit plus le cyclage nécessaire, le traitement ne se poursuit plus ou mal, et l'on doit, soit réduire la viscosité, soit diminuer la dimension de la cuve de traitement, soit changer l'impulseur contre un rotor de dimensions supérieures, soit encore augmenter la vitesse de rotation de I'impulseur.
Changer la formulation pour réduire la viscosité n'est qu'un pis-aller; réduire ou adapter la dimension de la cuve est peu pratique et peu économique lorsqu'il s'agit d'industries ayant de nombreux produits différents: changer l'impulseur en cours d'opération est malcommode et modifier la vitesse de l'impulseur requiert l'intervention d'un variateur de vitesse coûteux.
Inversement, en cas de baisse de la viscosité, l'on atteint rapidement la turbulence; l'opération ne se fait plus efficacement. L'on est alors obligé d'adopter un impulseur plus petit, de le changer en cours d'opération et, partant, l'on réduit la vitesse périphérique de, 1'impulseur, qui constitue un élément très important de ce genre d'opération.
En maintenant la dimension de l'impulseur, mais en réduisant la vitesse de rotation, par l'entremise d'un variateur de vitesse, l'on réduit aussi la vitesse périphérique et l'on perd une partie de l'efficacité de l'appareil.
Ces mêmes problèmes se présentent lorsqu'on varie d'autres données du traitement: par exemple, lorsqu'on désire traiter des quantités différentes d'un même produit ou modifier la dimension du récipient utilisé.
Un impulseur de diamètre déterminé ne convient plus dans un récipient plus petit: il faut utiliser un impulseur plus petit ou réduire la vitesse sous peine de voir parfois le produit projeté hors du récipient.
Dans les deux cas, la vitesse périphérique est diminuée et un lot plus petit ne pourra pas subir le même traitement qu'un lot de volume supérieur.
Or, les besoins de l'industrie moderne requièrent non seulement la possibilité de produire des lots de volumes différents dans des conditions très voisines mais aussi, dans le domaine des mélanges, une dispersion très poussée des particules des produits à mélanger, et ce, dans des proportions souvent très variables.
Un appareillage d'une grande facilité d'adaptation et d'un coût peu élevé constitue donc un apport économiquement utile et de valeur.
L'un des buts de la présente invention est de fournir un appareil mélangeur muni d'un rotor qui permet d'obvier aux inconvénients décrits et notamment, en cas d'accroissement de la viscosité, de maintenir le cyclage sans accroître la vitesse périphérique et sans intervention de variateur de vitesse ou sans remplacement du rotor.
Pareillement, en cas de diminution de la viscosité, avec cet appareil il est possible d'éviter la turbulence sans réduire la vitesse périphérique du rotor et sans intervention de variateur de vitesse ou sans remplacement du rotor.
En outre, les rotors utilisés habituellement sont généralement sujets à la plus rapide usure dans leur partie la plus utile, c'est-à-dire à la périphérie où les ailettes ou dents sont sujettes à abrasion ou corrosion rapide, surtout dans certains mélanges comportant des particules abrasives. Dans une forme d'exécution de l'invention, les ailettes peuvent être aisément changées, les organes de support et de réglage étant conservés.
Plusieurs formes d'exécution de l'invention sont représentées, à titre d'exemple, aux dessins annexés, dans lesquels
la fig. 1 est une vue d'ensemble d'un appareil mélangeur comportant un moteur 1, une transmission 2, un axe 3 avec un rotor à ailettes 4 appelé ci-après un impulseur à son extrémité inférieure, fonctionnant dans un récipient 5,
la fig. 2 est une vue d'ensemble d'un appareil mélangeur comportant un moteur 1, une transmission 2, un axe 3 avec un impulseur 4 à son extrémité supérieure, dans un récipient 5,
la fig. 3 est une vue d'ensemble d'un rotor ou impulseur de dimensions moyennes comportant des ailettes orientables sur les deux faces ;
les ailettes sont amovibles par descellement du rivet ou déconnexion d'un autre système d'attache et sont à simple face,
la fig. 4 est une vue en coupe selon AA de l'impulseur de la fig. 3,
la fig. 5 est une représentation éclatée des diverses pièces composant l'impulseur de la fig. 3 ; la pièce A est un moyeu, fixé sur l'axe B par une clavette C: les plateaux à bord denté D et D' se placent respectivement sur la face supérieure et inférieure d'un plateau central E ; F est une ailette ou dent de la périphérie du plateau E, sur lequel elle se trouve fixée au moyen d'un rivet G pouvant pivoter dans une perforation H pratiquée dans le plateau central;
I est une plaque de serrage venant se poser sous le plateau D'; l'ensemble de ces pièces sont serrées les unes contre les autres au moyen d'un boulon J qui se visse dans un logement K pratiqué dans le coeur de l'axe B. Au moment du serrage et durant la rotation de la turbine avec l'axe, l'ensemble est empêché de pivoter autour de l'axe par deux ergots L et L' qui se fixent dans le moyeu A et traversent les plateaux
D', E et D pour venir se loger dans deux renforcements M et M'pratiqués dans le moyeu A et T, T' de la plaque I ;
N et N'sont deux pistons vissés dans le plateau D' en traversant les plateaux E et D par des ouvertures ad hoc.
la fig. 6 montre une autre vue éclatée d'un impulseur semblable à celui de la fig. 3, mais comportant cette particularité que les ailettes sont amovibles sans descellement des parties constitutives de l'ailette, tout en étant orientables,
la fig. 6/1 représente une variante du plateau central,
la fig. 7 est une vue d'un impulseur semblable à celui de la fig. 6, dans lequel le serrage et le desserrage des plateaux s'obtient par le haut et non pas par le bas, comme c'est le cas pour les exécutions selon les fig. 3, 4, 5 et 6. La fig. 7/1 est une vue en coupe dudit impulseur.
Les pièces représentées à la fig. 8 sont des formes diverses d'ailettes à simple face représentées à titre d'exemple.
La fig. 9 représente les mêmes ailettes avec, en dessous, le système d'attache, un rivet dans ce cas, mais déjà fixé à une ailette inversée; après assemblage, les deux ailettes forment une ailette double, comportant deux faces horizontales à bord denté et deux faces verticales perpendiculaires au plateau E.
L'une des fig. (9/9) représente une ailette double mais à une seule face perpendiculaire au plateau E,
la fig. 10 représente des ailettes doubles, assemblées en permanence par un pivot: l'une des fig.
(10/9) représente une ailette double mais à une seule face perpendiculaire au plateau E.
Toutes les ailettes sont représentées avec l'attache du rivet ou pivot au centre de leur face hori zontale ; ce point d'attache pourrait être situé ailleurs,
la fig. 11 représente un impulseur simplifié, dont les plateaux ne sont plus circulaires mais réduits pour ne plus se présenter que sous forme d'une barre s'étendant transversalement de part et d'autre de l'axe et formant deux bras symétriques. Ceux-ci sont constitués selon le même principe qu'à la fig. 6 et portent une ailette double à chaque extrémité.
Les fig. 1 et 2 représentent des appareils mélangeurs comprenant un rotor ou impulseur à ailettes; les appareils représentés comportent une transmission; il va de soi que celle-ci pourrait être remplacée par un accouplement direct ou une transmission avec variateur de vitesse; les arbres des mélangeurs sont représentés en position verticale mais l'on peut aussi les incliner selon un angle par rapport à la verticale.
Les fig. 3, 4 et 5 représentent plus en détail un type d'impulseur.
La fig. 5 montre en vue éclatée les diverses parties de l'impulseur: celles-ci s'assemblent en serrant les plateaux I, D', E et D contre le moyeu A au moyen du boulon J: l'on prend soin que les ergots L et L' puissent traverser les plateaux pour venir se placer dans les logements M, M';
les ergots N et N' se vissent dans le plateau D1 mais coulissent librement dans les ouvertures ad hoc du plateau D. I1 en résulte que, lors du rapprochement des plateaux contre le moyeu A, rien n'empêche le serrage forcé des plateaux entre eux ; à cet effet, l'on oriente les ailettes F de telle sorte que les dents des ailettes engrènent avec les dents des plateaux correspondants D et D', les faces verticales de toutes les ailettes étant orientées d'un même angle par rapport à la tangente du plateau E.
Lorsqu'on desserre de quelques tours le boulon J, les plateaux peuvent s'écarter les uns des autres d'un faible espace. Ils peuvent aussi s'écarter du moyeu A; le plateau E ne peut pivoter sur l'axe de celui-ci, étant retenu par les ergots L, L', tandis que les plateaux D et D peuvent pivoter d'un angle déterminé par la dimension des ouvertures O, O' et Q, Q'.
Lorsque les plateaux sont ainsi écartés, on règle l'engrènement des dents des ailettes dans les dents des plateaux D, D' de telle sorte que la face verticale de chaque ailette soit orientée parallèlement à la tangente au plateau E, tandis qu'en même temps la vis N se trouvera située du côté droit dans l'ouverture O et la vis N' se trouvera située du côté gauche de l'ouverture O'.
En imprimant au plateau E un mouvement circulaire dans le sens des aiguilles d'une montre, l'on conduit les dents des ailettes à engrener avec les dents des plateaux et à faire pivoter les ailettes autour de leur axe G; il en résulte que la face verticale de chaque ailette pivote d'un angle croissant par rapport à la tangente au plateau E.
Toutes les ailettes du dessus du plateau E pivotent de la même manière et prennent le même angle.
Mais en même temps la rotation du plateau D entraîne la rotation du plateau D' par l'entremise des vis N, N' et les dents du plateau D' provoquent le pivotement sur l'axe G des ailettes de la face inférieure du plateau E, et ce, d'un angle délimité par le parcours permis des vis N, N' dans les ouvertures O, O'.
Il en résulte que les faces verticales de toutes les ailettes du dessous de plateau prennent le même angle d'inclinaison par rapport à la tangente au plateau E que les ailettes du dessus de ce plateau.
La dimension des ouvertures O, O' est réglée de manière à permettre une rotation voulue des ailettes F par rapport à la tangente au plateau E, par exemple de 900.
Les ergots L, L' pouvant coulisser dans les ouvertures des plateaux D, D', permettent à ceux-ci de pivoter tandis que les ouvertures P, P' du plateau E ne permettent aucun pivotement à ce dernier.
La position du pivot de chaque ailette par rapport à l'axe de pivotement de la face verticale des ailettes n'est pas indifférente ; si le pivot est situé au bord de la face de l'ailette opposé au sens de rotation des aiguilles d'une montre et si la turbine tourne dans le sens de ces aiguilles, le pivotement de la face verticale des ailettes se fait sans accroissement du diamètre extrême parcouru par la face verticale des ailettes mais avec accroissement de leur surface active ; par contre, si le pivot est situé au bord de la face de l'ailette situé dans le sens des aiguilles d'une montre, le pivotement de la face verticale des ailettes s'accompagne d'un accroissement du diamètre extrême parcouru par la face verticale des ailettes égal à la largeur de la face verticale de l'ailette, en même temps que de la surface active.
Avec une vitesse de rotation supposée constante, la vitesse périphérique du bord extrême des ailettes reste constante dans le premier cas, mais s'accroît dans le second cas, avec toutes les conséquences qui en résultent.
L'on peut exécuter le dispositif de telle manière que la position du pivot de chaque ailette par rapport à l'axe de pivotement de la face verticale des ailettes soit situé vers l'extrémité de cette face verticale située dans le sens des aiguilles d'une montre, et donner à cette face verticale une dimension telle que son pivotement s'accompagne d'un important accroissement du diamètre extrême parcouru et, par conséquent, d'un accroissement de la vitesse périphérique et, en même temps, d'un accroissement de la surface verticale active des ailettes.
L'on peut combiner l'effet de pivotement avec celui d'une configuration particulière de la face verticale telle que le pivotement favorise soit l'accroisse ment de la vitesse périphérique soit celui de la surface verticale active.
Inversement, l'on peut positionner le pivot pour le situer vers l'extrémité - de la face verticale de l'ailette opposée au sens des aiguilles d'une montre.
En outre, la position du pivot des ailettes, telle que décrite ci-dessus, mais par rapport à la périphérie du plateau E porte-ailettes, conduit le bord extrême des ailettes soit à rester en dedans de la périphérie du plateau E, soit à déborder: dans ce dernier cas, le bord débordant des ailettes peut constituer un danger au cours de la rotation de l'impulseur tandis que la disposition maintenant le bord des ailettes en dedans de la périphérie du plateau E obvie à ce danger; le bord du plateau E empêche un contact latéral avec le bord des ailettes.
Les dispositifs de l'impulseur décrit permettent donc de modifier l'orientation des ailettes du plateau E, de la modifier dans le même sens, du même angle et d'incliner toutes les ailettes à la fois, tant au-dessus qu'au-dessous du plateau.
Une fois cette orientation faite, on bloque toutes les ailettes en place par serrage du boulon J.
I1 va de soi que l'on peut obtenir le même résultat en formant les ailettes comme indiqué à la fig. 10/9 ; chaque ailette comporte deux bords dentés, mais une seule face verticale: les deux faces dentées sont rivées ou soudées solidairement et il s'ensuit que la rotation d'une ailette de la face supérieure du plateau E en pivotant autour de son axe fait pivoter la deuxième ailette solidaire de son axe de rotation et située à la face inférieure du plateau E. Les dents de cette deuxième ailette engrenant avec les dents du plateau D' provoquent son pivotement en même temps que celui de toutes les ailettes de la face inférieure du plateau D', supposéc ne comporter qu'une denture.
L'on peut évidemment disposer à la face inférieure des ailettes doubles également, comme celle qui vient d'être décrite: dès lors, la deuxième denture de ces ailettes engrènerait avec la denture du plateau D et ce serait celui-ci qui conditionnerait directement le pivotement des ailettes de la face inférieure du plateau E en même temps que celui de sa face supérieure.
Il s'ensuit qu'en disposant à la face supérieure du plateau E des ailettes à double denture l'on peut supprimer les vis N, N' puisque celles-ci ne sont plus indispensables pour provoquer le pivotement des ailettes de la face inférieure. De même, on peut supprimer les ouvertures O, O'.
En utilisant des ailettes à double denture également sur la face inférieure l'on peut supprimer, non seulement les vis N, N' et les ouvertures O, O' mais aussi le plateau D': le plateau de serrage I pourra être agrandi, au besoin.
Dans tous les cas on obtient l'orientation simultanée et contrôlée de toutes les ailettes des deux faces.
I1 s'ensuit que rien ne serait changé si l'on n'utilisait des ailettes que sur une seule des faces du plateau E.
L'on ne modifierait pas non plus le principe de l'appareil décrit, si l'on remplaçait les dentures des ailettes et des plateaux D, D' par un système de cames conditionnant l'orientation des ailettes.
En utilisant des ailettes à bord vertical orienté d'un angle fixe par rapport à la tangente, mais dont la surface active est orientable par rapport à la surface de l'impulseur et actionnées par un système de cames par exemple, pour les surélever au-dessus de la surface de l'impulseur, l'on peut faire varier en l'augmentant, la surface verticale active des ailettes, par extension axiale, sans modifier la vitesse périphérique.
Par contre, pour décentrer l'axe de pivotement ou de fixation en l'écartant du centre vers la périphérie, ou même au-delà, l'on peut faire varier essentiellement en l'augmentant, la vitesse périphérique par extension radiale, sans accroître, au besoin, la surface verticale active des ailettes.
L'on peut ainsi faire varier soit conjointement la vitesse périphérique et la surface verticale active des ailettes collectivement, dans des proportions variables par exemple par le positionnement du pivot ou la forme des ailettes, soit séparément par extension tantôt radiale tantôt axiale.
L'on peut aussi utiliser des ailettes de formes différentes : les fig. 9/1 à 9/8 représentent quelques-unes de ces formes d'ailettes à une denture chacune, à titre d'exemple ; de même les fig. 10/1 à 10/8 représentent quelques exemples d'ailettes à double face et double denture, tandis que la fig.
10/9 représente un exemple d'ailette à simple face mais à double denture. Le principe de l'orientabilité des ailettes peut se combiner avec l'amovibilité de celles-ci.
L'amovibilité des ailettes est très importante car la pratique enseigne que ce sont les ailettes qui subissent le plus d'efforts d'abrasion et de corrosion et que ce sont elles qui s'usent en premier lieu : les ailettes des impulseurs usuels sont souvent complètement usées alors que le plateau même n'a pratiquement aucune usure; dans certains milieux très abrasifs, ceci constitue un véritable problème car les ailettes sont susceptibles de s'user très rapidement au point de nécessiter le remplacement de l'impulseur au bout de quelques dizaines d'opérations ; dans des cas extrêmes les ailettes peuvent s'user complètement en quelques minutes rendant le système d'impulseur à ailettes non amovibles désavantageux; au surplus, au cours d'emploi et d'usure rapide, la face verticale des ailettes tendra à disparaître et à produire de moins en moins d'effet.
La description qui précède aura montré que les ailettes de l'impulseur décrit sont, non seulement orientables, mais également amovibles: il s'ensuit que lorsqu'elles sont usées, ou en cours d'usure, elles peu vent être remplacées par descellement d'une de leurs parties constituantes.
Dans des milieux très abrasifs, l'on peut d'ailleurs utiliser pour la confection des ailettes de l'acier autre que l'acier inoxydable, souvent employé pour les impulseurs : mais l'on peut aussi adopter une disposition différente pour l'exécution de ceux-ci.
La fig. 6 représente un impulseur semblable à celui de la fig. 5 excepté en ce qui concerne le plateau E; celui-ci comporte une ouverture centrale P d'une dimension suffisante pour le passage d'une ailette ; de cette ouverture centrale, partent des canaux Q orientés radialement depuis le centre du plateau et se dirigeant vers sa périphérie, sans l'atteindre.
Ces canaux sont destinés à recevoir des ailettes à double face et double denture ou à simple face et double denture comme représentées à titre d'exemple à la fig. 10/1 à 10/9 : une ailette est glissée dans chaque canal, jusqu'à l'extrémité de celui-ci: éventuellement l'on peut pratiquer à côté de l'extrémité du canal un logement H: le canal et le logement ont la dimension du pivot de l'ailette.
Pour assembler un impulseur, après avoir introduit le nombre d'ailettes voulues dans leurs canaux respectifs et leur avoir donné l'inclinaison voulue, comme expliqué à propos de la fig. 5, I'on ajuste les plateaux D, D' et I que l'on assemble au moyen du boulon, des vis et ergots, les dentures des ailettes engrenant avec les crémaillères des plateaux D et D'.
Comme expliqué pour la fig. 5, en desserrant légèrement le boulon J, les plateaux se séparent et l'on peut orienter les ailettes comme dans le dispositif de la fig. 5 : pareillement les remarques faites pour la fig. 5 en ce qui concerne la suppression éventuelle des vis N, N', et des ouvertures correspondantes, ainsi que du plateau D', s'appliquent ici également.
L'on constatera que le dispositif décrit permet de remplacer les ailettes sans descellement de celles-ci et avec facilité : ceci permet d'utiliser sur un même impulseur non seulement des ailettes en nombre pra tiquement au choix, mais aussi de formes différentes et des combinaisons d'ailettes différentes ou même en matières diverses, telles que les ailettes en aciers spéciaux ou même en céramique, par exemple.
L'amovibilité des ailettes du dispositif décrit peut également être exécutée d'autre manière ; par exemple l'on peut introduire des ailettes sur le plateau E en partant du bord de celui-ci, comme représenté à
la fig. 6/1; celle-ci indique, à titre d'exemple, diverses formes de canaux permettant de maintenir
des ailettes sur le plateau E malgré la force centrifuge et de les faire engrener avec des dispositifs
assurant leur pivotement comme déjà décrit.
La fig. 1 1 montre un dispositif dans lequel les plateaux circulaires dont il a été question jusqu'ici
sont remplacés par des traverses s'étendant symétri
quement de part et d'autre du moyeu A; la figure représente une traverse à deux bras, mais le dispositif peut être exécuté avec 3 ou 4 ou un autre nombre de bras.
Les divers modes d'exécution décrits ci-avant comportent tous un dispositif de blocage des ailettes situé en dessous du plateau central E.
Au contraire, les fig. 7 et 7/1 représentent un mode d'exécution dans lequel le dispositif de blocage est situé au-dessus du plateau E ; dans cette exécution, le plateau E est serré contre l'axe B par le plateau de serrage I et le boulon J ; le plateau I comporte en son centre un bossage et des rayons en relief, ayant essentiellement la forme de découpes pratiquées dans le plateau E. Ce bossage et ces rayons viennent s'embolter dans les découpages du plateau E, empêchant celui-ci de pivoter par rapport au plateau I tandis que ce dernier est rendu solidaire de l'axe B par serrage et éventuellement par des clavettes R, R' servant en même temps à limiter le pivotement du moyeu A et du plateau D.
Le plateau à engrenage D est rendu solidaire, par soudage ou par les clavettes L, L', du moyeu A: ce dernier est libre de coulisser sur l'axe B et de pivoter sur celui-ci dans les limites définies par des logements pratiqués pour les clavettes R, R'. Le plateau D engrène avec les dentures d'ailettes doubles F et, en actionnant le moyeu A, solidaire du plateau D, on fait pivoter les ailettes. Le moyeu A, avec le plateau D peuvent être serrés contre les pla-- ques E et I au moyen d'un boulon R coulissant par un filet sur l'axe B.
I1 va de soi que l'on peut commander la rotation du moyeu A à plus ou moins grande distance, à l'arrêt ou en marche, et que l'on peut munir le moyeu A à cet effet, par exemple, d'un tube fixé à son sommet, tube entourant l'axe B, pourvu à son extrémité d'un moyen de prise, tel qu'un boulon soudé en bout du tube. Le boulon R, dans ce cas, vient bloquer le moyeu A et le plateau D en appuyant sur le boulon à l'extrémité du tube.
I1 va de soi que l'on peut aussi envisager une exécution analogue comportant un tube par exemple, concentrique à l'axe, fixé en bas du dispositif orienteur d'ailettes logé ou non à l'intérieur des plateaux formant carter, étanche ou non, et rendu solidaire en haut d'un dispositif permettant d'effectuer, en marche, la variation d'angle des ailettes, manuelle ou automatique.
Enfin on peut aussi obtenir l'orientabilité partielle des ailettes d'un impulseur en ne donnant plus à l'axe d'une ailette la forme cylindrique habituelle mais, par exemple, une forme particulière telle que carrée, hexagonale ou autre; dans ce cas, sous référence à la fig. 6, par exemple, un canal Q aurait, à son extrémité périphérique, une forme adéquate à constituer un logement dans lequel l'axe de l'ailette puisse tourner. Selon la position donnée à l'axe dans son logement, l'on modifierait l'angle de la face verticale de l'ailette par rapport à la tangente au bord du plateau E et l'on obtiendrait ainsi une orientabilité partielle et individuelle des ailettes.