Pied à coulisse
Les pieds à coulisse connus jusqu'à ce jour présentent généralement divers inconvénients, dont celui, pour un pied à coulisse déterminé, de n'être utilisable qu'à un type correspondant de mesures, ce qui oblige, par exemple, les services de métrologie de l'industrie, à disposer de nombreux modèles de pieds à coulisse, par ailleurs coûteux, correspondant aux divers types de mesures qu'ils ont couramment à exécuter.
Des tentatives de réalisation de pieds à coulisse à plusieurs usages ont bien été effectuées, consistant à rapporter, sur les becs de pieds à coulisse standards, des organes amovibles destinés, par exemple, à la mesure intérieure et/ou extérieure de filetages ou analogues, mais outre la mise à zéro délicate d'un tel dispositif, l'on n'a pas réellement obtenu ainsi de pied à coulisse universel.
Le pied à coulisse objet de l'invention se propose de permettre la mesure, pratiquement, de tous les différents types de cotes susceptibles d'être rencontrés. Ce pied à coulisse comprend un curseur coulissant sur une réglette graduée et présentant deux becs entre lesquels est destinée à être enserrée la pièce à mesure, l'un de ces becs étant solidaire du curseur et l'autre d'une extrémité de la réglette, caractérisé par le fait que les becs sont fixés amoviblement au curseur et à la réglette de manière à pouvoir être remplacés par d'autres becs de forme et/ou de dimension différente.
Les dessins annexés représentent, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de la présente invention.
La fig. I en est une vue en élévation.
La fig. 2 est une vue en coupe selon II-II du pied à coulisse universel de la fig. 1.
La fig. 3 est une section selon III-III du pied à coulisse universel de la fig. 1.
La fig. 4 est une vue partielle d'un pied à coulisse universel réalisé selon une variante confonne à l'invention.
La fig. 5 est une vue en coupe selon V-V du pied à coulisse universel de la fig. 4.
La fig. 6 est une vue d'une disposition de becs amovibles permettant la mesure de la distance entre les deux faces planes d'une portée conique, seuls les becs et la pièce étant représentés.
Les fig. 7 à 19 sont des vues de divers dispositions de becs amovibles permettant d'effectuer plu- sieurs mesures différentes, seuls les becs et dans les fig. 7, 8, 9, 13, 15, 16, 17, 18 et 19, la pièce à mesurer, étant représentés.
La fig. 20 est une vue en coupe selon XX
XX des becs et de la pièce à mesurer représentés en fig. 19.
La fig. 21 est une vue en coupe selon XXI
XXI de la fig. 20 d'un bec de la fig. 19.
La fig. 22 est une vue partielle en élévation d'une variante d'exécution du pied à coulisse de la fig. 1.
La fig. 23 est une coupe selon XXIII-XXIII de la fig. 22.
La fig. 24 est une vue selon XXIV-XXIV de la fig. 23.
Le pied à coulisse 1, représenté en fig. 1, comporte une embase 2 solidaire de l'extrémité antérieure de la réglette 3 constitutive du pied 1 et une seconde embase 4 solidaire du curseur 5.
Sur chaque embase 2 ou 4 est immobilisé un bec 10 de forme analogue à celle des becs de pieds à coulisse connus permettant d'obtenir un pied à coulisse d'utilisation courante. L'immobilisation de chaque bec 10 est réalisée, comme il est représenté en fig. 1 et 2, contre la face intérieure des embases 2 et 4, à l'aide d'un étrier 1 1 comportant deux ergots 12 s'engageant en appui au fond de crans 13 appropriés de bec 10 et d'une vis 15 se vissant dans ledit étrier 1 1 et venant, par son extrémité, en appui contre la face d'embase 2 ou 4 opposée à celle, intérieure, de contact avec le bec 10.
Chaque étrier 1 1 est retenu sur l'embase 2 ou 4 à l'aide d'une goupille 16 chassée dans ladite embase 2 ou 4, goupille 16 susceptible de coulisser dans une lumière appropriée 17 de chaque flanc d'étrier 11, permettant la retenue dudit étrier 1 1 et, également, son coulissement en sens horizontal lors de la mise en place ou du retrait du bec 10 (fig. 1 et 2).
Le curseur 5 du pied à coulisse 1 comporte un vernier 21 réglable en coulissement longitudinal sur ledit curseur 5. Par exemple, comme il est plus particulièrement apparent en fig. 3, le vernier 21 comporte un tenon longitudinal 22 coulissant dans une rainure longitudinale 23 correspondante du curseur 5, le blocage relatif du curseur 5 et du vernier 21 étant assuré par un écrou moleté 24 se vissant sur une tige filetée 25 solidaire du curseur 20, tige disposée à l'intérieur d'une lumière longitudinale 26 du vernier 21. Après mise en place des becs 10, il est particulièrement facile d'effectuer le réglage du pied à coulisse en mettant à zéro le vernier 21 par rapport aux graduations portées sur la réglette 3 constitutive du pied proprement dit, les becs 10 étant maintenus en contact, et en bloquant ledit vernier 21 sur le curseur 5.
Le réglage du pied à coulisse après chaque changement de becs s'effectue ainsi de manière simple et rapide.
Le pied à coulisse 30 représenté en fig. 4 et 5 ne se différencie de celui, 1, de la fig. 1 qu'en ce que le vernier 31, analogue au vernier 21, comportant un tenon longitudinal 32 coulissant dans une rainure longitudinale 33 du curseur 34 analogue au curseur 5, est muni d'un écrou moleté 35 de réglage de coulissement du vernier 31 sur le curseur 34, facilitant ainsi ce réglage. L'écrou moleté 35 se visse sur une tige filetée 36 d'un bossage 37 constitutif du curseur 34, ce qui permet par simple vissage ou dévissage le déplacement relatif du vernier 31 et du curseur 34.
I1 est bien évident que les becs amovibles, tels que ceux indiqués par 10 en fig. 1, ne présentent aucune difficulté de réalisation, la seule précision demandée pour permettre le fonctionnement satisfaisant dudit pied étant un parallélisme rigoureux entre leurs faces d'appui contre embase respective 2 ou 4 et leurs faces de mesure.
D'autre part, les becs amovibles pouvant présenter toutes formes et/ou toutes dimensions déterminées par la mesure que l'on a à effectuer, sont montés d'une façon permettant leur interchangeabilité rapide et facile, le vernier 21 ou 31 étant mis à zéro après chaque changement de becs.
Les becs 10 du pied à coulisse 1 de la fig. 1 permettent la mesure de cotes intérieures, par exemple de distance entre deux faces parallèles.
L'immobilisation des becs, par exemple des becs 10, par engagement d'ergots 12 de l'étrier 1 1 dans les crans appropriés, tels que 13 desdits becs 10, permet d'assurer automatiquement leur positionnement en hauteur. On peut également, par exemple, comme représenté en fig. 6, réaliser la face de retenue des becs non crantée, telle que celle du bec 40, permettant d'immobiliser lesdits becs en toute position jugée préférable de réglage en hauteur. Toujours en fig. 6, on a disposé, sur un pied à coulisse tel que 1 ou 30 de la fig. 1 ou 4, non représenté, un bec 10 et un bec 40 réglable en hauteur, permettant la mesure de distances entre portées, plans ou analogues situés à des hauteurs différentes, par exemple de la distance entre les deux faces parallèles de la portée conique 44 d'une pièce 45.
En fig. 7, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni d'un bec 47 analogue aux becs 10 des fig. 1, 2 et 6, et d'un bec 48 réglable en hauteur présentant une extrémité cylindrique 49, permet la mesure, par exemple, de la distance comprise entre le bord intérieur d'un trou 50 et la face extérieure 51 d'une pièce 52.
En fig. 8, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni d'un bec 40 réglable en hauteur et d'un bec 55, également réglable en hauteur, comportant une extrémité 56 à biseau, permet la mesure, par exemple, de la distance comprise entre la face extérieure 57 et un trait, un point de centre ou analogue, tracé sur la face supérieure d'une pièce 58. Les deux becs 40 et 55 sont réglés à des hauteurs différentes selon la mesure à effectuer. Il est à noter que ce dispositif pourra également être utilisé comme trusquin.
En fig. 9, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni d'un bec 55, réglable en hauteur, comportant une extrémité 56 à biseau et d'un bec 60, à crans 13 d'immobilisation, présentant une extrémité conique 61, permet la mesure de cotes de distance entre, par exemple, un trait et un point marqués sur la face supérieure d'une plaque ou analogue 62 ; un tel dispositif sera en outre aisément utilisable comme compas.
En fig. 10, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni de deux becs 65 à crans 13 et comportant des extrémités 66 effilées à arêtes 67 de mesure à angle vif, permet la mesure, par exemple, de la distance comprise entre les bords de deux fentes, trous ou analogues dans lesquels les extrémités des becs, tels que 10 (fig. 1), ne pourraient s'introduire.
En fig. 11, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni de deux becs 70 à extrémités 71 recourbées présentant des bouts 72 relativement minces, permet la mesure, par exemple, du diamètre de fond de gorges, saignées ou analogues relativement étroites pratiquées sur des pièces de révolution.
En fig. 12, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni de deux becs 74 comportant deux palpeurs 75 horizontaux cylindriques placés dans un même axe sur les extrémités desdits becs 74, permet la mesure, par exemple, de la distance comprise entre les fonds de deux lamages pratiqués sur deux faces opposées parallèles d'une pièce.
En fig. 13, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni d'un bec 47 (fig. 7) et d'un bec 78 analogue au bec 47, mais comportant une aile latérale 79, permet la mesure, par exemple, de la distance comprise entre la génératrice antérieure du téton 80 et la face postérieure 82 d'une pièce 81, l'aile latérale 79 étant mise en appui contre ladite face 82.
En fig. 14, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni de deux becs 85 relativement longs, permet la mesure, par exemple, de cotes dans des endroits difficilement accessibles.
En fig. 15, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni de deux becs 88 identiques présentant chacun une extrémité cylindrique 89, permet la mesure, par exemple, de la largeur d'une glissière 90 à bords latéraux en V, évitant ainsi l'emploi malaisé de piges selon un procédé couramment utilisé.
En fig. 16, un pied à coulisse tel que 1 ou 30, non représenté, muni d'un bec 88 selon la fig. 15 et d'un bec 92 coudé, permet la mesure, par exemple, de la distance comprise entre le bord incline 93 d'une glissière 94 à bords latéraux en V, et la face antérieure 95 de la pièce 96 comportant ladite glissière 94.
En fig. 17, un pied à coulisse, tel que 1 ou 30, non représenté, muni de deux becs 100 dont les extrémités 101 comportent chacune une bille 102 chassée et sertie dans un logement approprié 103, permet la mesure, par exemple, de conicité de l'alésage 104 d'une pièce 105, deux mesures de diamètre étant prises successivement à deux hauteurs différentes déterminées.
En fig. 18, un pied à coulisse, tel que 1 ou 30, non représenté, muni d'un bec 108 sensiblement analogue au bec 10 (fig. 1) et d'un bec 109 comportant, à son extrémité 110, un plot cylindrique 111 immobilisé dans une rainure en V 112 du bec 109, à l'aide d'une goupille 113, permet la mesure, sans utilisation de pige, par exemple, de la distance comprise entre le bord incliné 114 d'une glissière 115 à bords latéraux en V et la face latérale 116 de la pièce 117 constituant ladite glissière 115.
En fig. 19 et 20, un pied à coulisse, tel que 1 ou 30, non représenté, muni de deux becs amovibles 120 comportant l'un, un élément mâle 121, et l'autre, un élément femelle 122, permet la mesure de diamètre du filetage d'une pièce 123, l'élément mâle 12 prenant appui dans le fond de filet et l'élément femelle 122 sur le sommet de filet, comme il est plus particulièrement apparent en fig. 20. Les éléments mâle et femelle de mesure seront avantageusement montés d'une façon amovible sur les becs 120 permettant leur interchangeabilité selon les caractéristiques du filetage à mesurer.
Ce montage amovible pourra être réalisé, comme représenté en fig. 21, à l'aide d'une bille 125, disposée dans un logement approprié de bec 120, sollicitée, par un ressort 127 en appui contre une vis 128 vissée dans l'entrée du logement, en engagement dans une gorge appropriée 129 de retenue d'un verrou cylindrique 130 solidaire de l'élément 121 (ou 122). La gorge 129 est réalisée de façon que, l'élément 121 (ou 122) étant e n appui contre le bec 120, la bille 125 se trouve engagée sur la portée conique 131 de la gorge 129 assurant le maintien de l'élément 121 (ou 122) en pression contre le bec 120. Le retrait de l'élément 121 (ou 122) est réalisé par arrachement, la bille s'escamotant automatiquement.
Le verrouillage en rotation de l'élément 121 (ou 122) autour du verrou 130 est obtenu par une goupille 134 solidaire de l'élément 121 (ou 122) s'introduisant, lors de la mise en place dudit élément 121 (ou 122), dans un logement approprié 135 du bec 120.
Le mode de fixation des becs aux embases de la réglette et du curseur du pied à coulisse peut bien entendu être de nature différente de celui illustré jusqu'à présent. Les fig. 22 à 24 montrent précisément des vues de détail d'une variante d'exécution du pied à coulisse selon l'invention.
Le dessin (fig. 22) ne représente que la réglette 3'd'un pied à coulisse dont l'extrémité libre comporte une embase 2' sur laquelle est fixé un bec 10'.
Le même dispositif servant à la fixation de ce bec sur son embase est prévu pour fixer l'autre bec au curseur qui n'est pas représenté ici.
De part et d'autre de l'embase 2' sont fixées par tous moyens adéquats, des plaquettes 4' et 5' déli- mitant entre elles, et en coopération avec l'embase 2', un logement 6' de section rectangulaire dans lequel est engagé le bec 10' pour sa fixation. La plaquette 5' présente une ouverture circulaire 7' à l'intérieur de laquelle font saillie une tige filetée 8' fixée à l'embase 2', qui s'étend coaxialement à l'ouverture 7', et une goupille 9' excentrée par rapport à la tige 8'.
Dans l'ouverture 5' est destinée à être engagée une rondelle de blocage 11' (fig. 23 et 24), d'épaisseur légèrement inférieure à celle de la plaquette 5',
qui est munie d'une ouverture centrale 110' de dimension supérieure à celle de la tige filetée 8' ainsi que d'une seconde ouverture 111' excentrée par rapport à l'ouverture 110' d'une même quantité que la tige 9' par rapport à la tige 8'. Le diamètre de cette ouverture 111' correspond à celui de la tige 9'.
La rondelle 1 1' présente enfin une saillie 112' de section droite rectangulaire. Cette saillie est destinée à assurer le bloquage du bec 10' par enga
gement à l'intérieur d'une rainure 100' de forme
correspondante et s'étendant longitudinalement sur
celle de ses faces qui est en regard de la plaquette 5'.
Comme représenté en fig. 23 le bec 10' est donc disposé dans le logement 6' et est maintenu dans ce logement par la rondelle 11' qui est placée dans l'ouverture 16' de la plaquette 5' et dont le blocage angulaire est assuré par la goupille 9'. L'ensemble est verrouillé par serrage d'un écrou moleté 12' en prise avec la tige 8'.
La rondelle étant d'épaisseur légèrement inférieure à celle de la plaquette 5' et la saillie 112' étant placée légèrement à gauche, au dessin, par rapport à l'axe de symétrie de la rainure 100' du bec 10', cette rondelle 11' est donc en contact avec le bec 6' par la facette gauche de sa saillie, de sorte que tout effort axial exercé sur cette rondelle par l'écrou 12' se traduit, sur le bec 11', par un effort horizontal tendant à plaquer ce bec contre l'embase 2'.
Il est évident que la construction qui vient d'être décrite peut être employée pour bloquer sur le même pied à coulisse des becs de forme très différente et en particulier des becs du genre de ceux précédemment illustrés dans les fig. 6 à 21, étant entendu que les encoches 13 dont sont munis ces becs seraient alors remplacées par une rainure 100'.