Echafaudage Il est connu de constituer des échafaudages en forme de ponts en posant des planches à plat sur deux chevalets placés à une certaine distance l'un de l'autre. Une telle disposition exige, en plus des plan ches, deux chevalets semblables, et, l'assemblage réalisé n'étant qu'une superposition d'éléments sans lien les réunissant, il n'offre aucune garantie de sta bilité, partant de sécurité. Au surplus, les chevalets courants ne présentant aucune possibilité d'ajuste ment de la longueur de leurs pieds, ils ne sauraient s'adapter,
ni à placer les planches à différentes hau teurs, ni à être posés sur des terrains présentant des dénivellations.
ll a bien été proposé de construire des chevalets renforcés par une ferrure spéciale et comportant des pieds de longueur ajustable, mais ceci toujours dans l'intention de les utiliser comme tels et par consé quent de résoudre le problème posé de l'obtention d'un pont ou échafaudage nécessitant obligatoirement deux chevalets.
La présente invention a pour objet un échau- faudage, caractérisé en ce qu'il comprend un élément en forme de chevalet dont la poutre de faite et les pieds en bois sont assemblés par des ferrures rigides, chaque pied de ce chevalet étant complété par un fer profilé le prolongeant, une extrémité de chacun, de ces fers profilés étant coupée en biais, selon un plan formant avec sa direction un angle égal à 90 moins la moitié de l'angle formé par deux pieds adjacents, des trous étant percés dans lesdits fers profilés,
destinés à livrer passage à des moyens de fixation aux pieds, un support étant adjoint à chaque extrémité du chevalet, se composant d'un fer plat de largeur propre à s'appliquer sur la poutre de faite et percé de trous permettant de l'y boulonner, fer relié à un fer transversal destiné à porter le pont et aux extrémités duquel sont adaptés des organes prismatiques creux d'axe perpendiculaire au plan du fer plat, un fer reliant ces organes en sorte qu'ils soient eux-mêmes disposés entre ledit fer transversal et le fer les reliant, lequel est placé à un niveau supérieur à celui du fer transversal, chaque prisme portant une entretoise placée du même côté que ce fer,
en dessous de ce dernier et inclinée en sorte que les deux entretoises convergent, un trou de fixation en terminant l'extrémité libre inférieure pour en per mettre la fixation aux pieds du chevalet.
Le dessin annexé montre une forme d'exécution de l'objet de l'invention, donnée à titre d'exemple. La fig. 1 est une vue en perspective d'une extré mité de l'échafaudage, sans le support.
La fig. 2 est une vue analogue destinée à montrer comment ledit support est constitué et placé sur la poutre de faîte de l'infrastructure.
La fig. 3 est une coupe d'un fer de renforcement. L'échafaudage représenté se compose d'une part de l'infrastructure, dont une extrémité est représentée en fig. 1, comportant une poutre de faite 1 et quatre pieds divergents, dont deux, les pieds 2 et 3, sont visibles au dessin. Cette paire de pieds et ladite poutre sont assemblés à l'aide d'une ferrure présen tant deux fers en L désignés par 4 et 5, formant entre eux un angle aigu déterminant la divergence des deux pieds en bois 2 et 3 auxquels ils sont reliés par des boulons ou des tire-fonds non représentés, traversant les trous 6.
En direction de l'arête du dièdre formé par ces fers et les pieds qu'ils maintiennent, s'étend une pla- que 7 reliée auxdits fers et supportant la poutre 1, dite de faite, à laquelle elle sera également fixée par boulons ou tire-fonds.
A l'intérieur de cet ensemble, une entretoise 8 relie la plaque 7 à une traverse 9 reliant à son tour les extrémités libres des fers 4 et 5.
Entourant partiellement les pieds 2 et 3, des fers à U désignés par 10 et 11, percés chacun d'une série de trous 12 espacés par exemple de 4 ou 5 cm, en constituent des rallonges de position réglable, se terminant par des plaques de base 13 respectivement 14. La fixation s'opère au moyens de quelques bou lons ou tire-fonds traversant une partie des trous 12.
Cette disposition permet d'adapter la longueur des pieds aux dénivellations éventuelles du sol, afin que la face supérieure de la poutre de faîte 1 soit toujours dans un plan horizontal. Cela est indispen sable parce qu'elle est surmontée du support du pont de l'échafaudage.
Celui-ci est visible en détail à la fia. 2, où l'on retrouve la poutre de faîte 1 et les deux pieds 2 et 3, la ferrure précédemment décrite n'y étant pas représentée pour ne pas surcharger le dessin.
Ce support, dont l'infrastructure en portera un semblable à chaque extrémité de la poutre de faite, se compose d'un fer plat 15, de largeur pratiquement égale à celle de ladite poutre, étant percée de trous en permettant la fixation à la poutre au moyen de boulons ou tire-fonds 16.
A cette plaque est fixée, par exemple par sou dure, un fer cornière 17 s'étendant perpendiculaire ment à la poutre 1 et horizontalement sur une lon gueur égale à largeur du pont à supporter, soit de planches que l'on posera sur ce fer et sur son opposé entre les limites déterminées par les traits mixtes parallèles 18 et 19.
Aux deux extrémités de la cornière 17 et du côté opposé au fer plat 15 sont fixés deux prismes 20 et 21, d'axe perpendiculaire au plan dudit fer, soit vertical en position d'utilisation. Ces prismes forment des sortes de boîtes sans fond, mais portant chacune à son extrémité inférieure un arceau 22, respective ment 23.
A l'opposé de la cornière 17, ces boîtes prisma tiques sont reliées entre elles par un fer transversal 24, en l'occurrence une petite cornière placée à un niveau supérieur à celui de la cornière 17.
Les extrémités de la ou des planches du pont situées entre les limites 18 et 19 prendront ainsi laté ralement appui contre les prismes 20 et 21 et leurs extrémités buteront contre le fer 24, ce qui assure leur position. L'extrémité opposée du pont sera main tenue de la même façon par le support identique opposé.
A chaque boîte prismatique 20, 21 est enfin fixée une entretoise 25 respectivement 26. Ces entretoises sont convergentes, se dirigeant vers le bas, sous le plan du fer plat 15. Elles sont destinées à s'appliquer contre les pieds 2 et 3 du chevalet auxquels elles sont fixées par des boulons 27, respectivement 28. Elles assurent la stabilité latérale du pont de l'écha faudage.
Quant aux boîtes prismatiques 20 et 21, elles permettent d'y planter des poutres verticales telles que 29, entre lesquelles il est possible de fixer des lattes ou de tendre des cordes constituant un garde- fou pour l'ouvrier travaillant sur le pont.
Le fait de pouvoir allonger les pieds du chevalet contribue à augmenter l'effort possible tendant à écarter ces derniers l'un de l'autre. Pour cette raison, l'échafaudage décrit sera avantageusement complété par une entretoise supplémentaire visible à la fia. 1, et dont la fia. 3 représente une coupe transversale.
Il s'agit d'un fer plat 30, se terminant à chaque extrémité par une aile 31, respectivement 32. L'angle b que chacune de ces ailes forme avec le plan du fer est égal à 1800 moins l'angle a en admettant que a corresponde à l'inclinaison des pieds par rapport au sol. On peut aussi dire que a est égal à 901, moins la moitié de l'angle aigu formé au sommet par les deux pieds d'une paire.
A noter que la paire de pieds représentée l'a été par simplification comme se trouvant dans un plan vertical perpendiculaire à la direction de la poutre de faite 1. En réalité, ces pieds s'écartent non seu lement latéralement l'un de l'autre du sommet à la base, mais aussi légèrement dans le sens longitudinal, en sorte de prendre appui sur le sol aux quatre coins d'un rectangle un peu plus long que la poutre de faîte.
Cette divergence des pieds présente le grand avantage de constituer une base d'appui dont la sur face augmente avec la hauteur, en sorte que l'allon gement des pieds auquel correspond l'élévation du pont ne modifie en rien la stabilité de l'ensemble.
Les ailes du fer plat 30 présenteront enfin des moyens de fixation aux pieds à réunir. Dans le cas présent, il s'agit de trous longs 33 non représentés à la fia. 1, mais visibles dans la coupe transversale de la fia. 3. Par un au moins de ces trous passera un boulon de fixation du fer d'allongement 10 ou 11 du pied correspondant, lesdits trous étant allongés pour éviter d'avoir à effectuer un inutile travail de précision et permettre aux ailes 31 et 32 de venir se plaquer correctement contre les faces internes des pieds correspondants.
Il est utile de prévoir de petits trous supplémen taires 34 pouvant livrer passage à un clou ou à une vis à bois et permettant, une fois la pièce 30-31-32 mise en place, de la fixer en sorte qu'elle ne se déplace pas lorsqu'on desserre les boulons principaux de fixa tion des fers d'allongement.
Il serait aussi possible de souder sur les faces extérieures des ailes 31 et 32 des tiges perpendicu laires à ces dernières et se terminant par une extré mité filetée pouvant recevoir un écrou. En montant l'infrastructure de l'échafaudage, ces tiges seraient introduites une fois pour toutes dans des trous cor respondants des pieds. Leur longueur étant choisie telle qu'elles les traversent et en émergent, la partie filetée apparente servirait en même temps à la fixa tion des pièces d'allongement.
Au centre du fer plat 30 est pratiqué un trou 35 (il pourrait y en avoir plusieurs) permettant de relier ce fer au fer semblable opposé, par exemple par un câble formant tirant de raidissement, en vue d'obtenir une rigidité dans le sens longitudinal.
Le dessin montre aussi qu'il est avantageux de plier les bords longitudinaux du fer 30 en sorte de lui conférer un profil en U très peu accentué mais suffisant à le rendre plus rigide.
Un avantage non négligeable de la présence d'un de ces fers à chaque extrémité de l'échafaudage est de pouvoir servir de poignée pour le transport de ce dernier.
On réalise ainsi un échafaudage léger, tous ter rains, et que deux hommes peuvent facilement déplacer.
A titre d'indication, le pont de l'échafaudage décrit peut facilement mesurer jusqu'à 80 cm de large dont 65 cm utilisables, jusqu'à 200 cm de long et les pieds être prévus pour des hauteurs très diverses comprises par exemple entre 120 cm et 180 cm.
L'échafaudage ainsi conçu présente aussi l'avan tage d'être facilement démontable et, de ce fait, faci lement réparable, toutes les pièces le composant pou vant en être séparées et pouvant être remplacées. Il est enfin utilisable seul, contrairement aux échafau dages courants.